jeanbaptiste a écrit :Qu'ai-je dit ?
Sur ce forum le respect du à Vatican II, comme élément de la Tradition de l'Église, n'est pas une option.
1) je n'ai pas parler de la messe ordinaire mais de Vatican II
2) Je n'ai même pas dit qu'il était interdit de "critiquer", j'ai simplement rappelé qu'un minimum de respect pour ce concile était requis en ces lieux.
Car enfin à quoi répondais-je ?
1) Au ton méprisant de cathobaro employé envers tout ce qui touche de près ou de loin à l'Église "postconciliaire".
2) À son insinuation selon laquelle il n'est de "précompréhension" possible que si l'on a été formé à la messe extra et à la "prédication tridentine" (propos fort vagues mais on comprend au moins qu'ils ne sont pas favorables au catholique "ordinaire").
Je n'ai répondu à rien d'autre, et mes propos n'allaient pas plus loin que cela.
En résumé : je ne demande pas qu'il change d'opinion, mais juste qu'il fasse preuve d'un peu plus de courtoisie et use de procédé moins ignobles que celui qui consiste à proposer à la vindicte populaire un évêque uniquement pour soutenir une idée.
Bon, je vous ai sans doute mal interprété. Je dois dire que je ne voyais pas d'autre lien entre la "messe extra et la prédication tridentine" d'une part, "Vatican II" d'autre part.
Ceci dit, il me semble que ce débat part dans tous les sens et que la charité en est absente de part et d'autre. Je n'ai pas été exemplaire non plus de ce point de vue, mes derniers messages étaient inutilement agressifs.
Je m'étais d'ailleurs promis de ne pas intervenir dans ce fil piégé et j'ai fini par me laisser entraîner... je le regrette et ce sera donc mon dernier message dans ce fil.
Il est indéniable qu'il y a eu une crise grave dans l'Eglise après le Concile, qui n'est pas terminée: abandon par beaucoup de la vie chrétienne, de la règle et de l'habit pour les religieux, révolution liturgique, délires théologiques... Il me semble difficile de reprocher à Mgr Lefebvre d'avoir tenu fermement à ce qu'il avait reçu, et on ne peut trouver qu'avant Benoît XVI, l'attitude de Rome (considérée de façon globale) à son égard ait été exemplaire. A-t-il eu tort de sacrer des évêques en 1988? Je l'ai toujours pensé et pourtant... je ne sais pas quelle décision j'aurais pris à sa place. Je n'y étais pas et il est toujours plus facile de juger rétrospectivement. Il me semble donc nécessaire de faire preuve d'indulgence envers les positions d'autrui.
D'où la situation actuelle. Certains se battent pour savoir si la FSSPX est dans ou en-dehors de l'Eglise. A voir l'absence de jugement clair de Rome elle-même, les décisions disciplinaires (sur les mariages, sur l'autorisation d'assister à une messe FSSPX, etc...) dans les 2 sens, il me paraît surtout clair qu'elle est "le cul entre 2 chaises" si vous me permettez l'expression.
Reste le problème de l'esprit schismatique engendré par la séparation, et qu'il est facile de percevoir chez beaucoup de membres de la Fraternité, certains ayant des positions ressemblant de trop près au sédévacantisme pour qu'on puisse l'ignorer. C'est normal, la fossé a tendance à s'élargir de lui-même. D'où l'urgence, bien compris par notre Saint Père, de mettre fin à cette situation.
Aujourd'hui, nous voyons les tensions internes à la Fraternité apparaître au grand jour, suite notamment à cet échange entre le Supérieur et les 3 autres évêques qui a filtré sur Internet (procédé d'ailleurs plus que douteux de la part de l'auteur inconnu mais visiblement opposé aux accords, cet auteur étant supposé être chrétien). Certains sont farouchement opposés à toute réconciliation. Le Pape et le Supérieur Général parviendront-ils à un accord malgré tous ceux qui feraient tout pour les en empêcher? Ceux de la FSSPX qui sont opposés conserveront-ils l'obéissance à leur Supérieur Général? Je ne suis pas devin et je ne peux que prier pour que la majeure partie du troupeau rentre au bercail.
Il est clair, je pense, que ceux qui ne suivront pas ce chemin, seront cette fois-ci schismatiques pour de bon, n'auront plus rien à apporter à l'Eglise, et risquent une dérive accélérée vers des mouvements très borderline.
Prions donc pour que l'accord réussisse et qu'il soit suivi par le plus grand nombre. Nous aurons toutes les occasions de reprendre nos chamailleries après.
In Xto,
archi.