@ Mac :
Oui, mais vous simplifier un problème qui n'a jamais été posé en ces termes.
1) Il n'a jamais été dit que nous devions tous faire des liturgies en latin, et chanter du grégorien. Après tout le vernaculaire est autorisé, et il y a toujours eu des églises de langue grecques dans l'Eglise Catholique.
2) La relation intime entre la "loi de la foi" et la "loi de la prière" n'est pas une invention d'archi, c'est un enseignement de l'Eglise elle-même.
Catéchisme de l'Eglise Catholique :
1123 " Les sacrements ont pour fin de sanctifier les hommes, d’édifier le Corps du Christ, enfin de rendre le culte à Dieu ; mais, à titre de signes, ils ont aussi un rôle d’enseignement. Non seulement ils supposent la foi, mais encore, par les paroles et par les choses, ils la nourrissent, ils la fortifient, ils l’expriment ; c’est pourquoi ils sont dits sacrements de la foi " (SC 59).
1124 La foi de l’Église est antérieure à la foi du fidèle, qui est invité à y adhérer. Quand l’Église célèbre les sacrements, elle confesse la foi reçue des Apôtres. De là, l’adage ancien : "Lex orandi, lex credendi " (ou : " Legem credendi lex statuat supplicandi ", selon Prosper d’Aquitaine, ep. 217 : PL 45, 1031) [Ve siècle]). La loi de la prière est la loi de la foi, l’Église croit comme elle prie. La Liturgie est un élément constituant de la sainte et vivante Tradition (cf. DV 8).
1125 C’est pourquoi aucun rite sacramentel ne peut être modifié ou manipulé au gré du ministre ou de la communauté. Même l’autorité suprême dans l’Église ne peut changer la liturgie à son gré, mais seulement dans l’obéissance de la foi et dans le respect religieux du mystère de la liturgie.
1126 Par ailleurs, puisque les sacrements expriment et développent la Communion de foi dans l’Église, la lex orandi est l’un des critères essentiels du dialogue qui cherche à restaurer l’unité des chrétiens (cf. UR 2 et 15).
3) Cela ne signifie pas qu'il n'y a pas plusieurs "formes" de la liturgie (il y en a toujours eu dans l'Eglise, des formes diverses),
cela signifie que si la liturgie n'est pas enfermée dans une forme stricte unique, en revanche toutes les formes ne conviennent pas à la liturgie.
4) Que la forme "informe" le message qu'elle enveloppe est quelque chose qui est évident pour toute personne qui a un peu étudié la simple "communication". Mais surtout,
c'est l'Eglise elle-même qui nous enseigne qu'on ne peut pas faire n'importe avec la liturgie, même au nom de l'efficacité et de l'utilité missionnaire (cf. infra) : cf. la règle morale qui dit qu'il n'est jamais bon de faire quelque chose de mal au nom d'un plus grand bien.
5) Si c'est l'Eglise qui nous l'enseigne, c'est donc l'Esprit Saint.
6) A moins de considérer que l'Eglise n'est pas assistée de l'Esprit Saint.
7) Auquel nous sortons du catholicisme.
8) Dans ce cas la discussion n'a pas lieu d'être car nous parlons ici du catholicisme.