namur a écrit :Puisque vous vous placez encore une fois sur le plan de la science...
Je veux me placer sur le plan de la rationalité et de l’objectivité, c’est tout. Autrement dit, celui du réel.
L’idéologie m’intéresse assez peu.
namur a écrit :cette vidéo était originellement publiée en norvège en 2010, et elle n'arrive en France qu'à l'automne 2012...coïncidence ? je ne crois pas
Que vous ne croyez pas quelque chose, peu importe, sauf si vous avez des preuves à nous donner.
namur a écrit :les minutes 7:00 à 13:00 sont parfaites dans la description de la socialisation à laquelle on est tous exposés
Et nul ne nie l’aspect culturel et social qui joue dans nos comportements. Mais l’erreur de la théorie du Genre est de dire que l’identité de genre est indépendante de notre sexe biologique.
Et pourtant, force est de constater qu’il y en a au moins une : ils ne délivrent pas les même signaux hormonaux. Bref, il faudrait s’entendre sur les différences recherchées.
namur a écrit :le chercheur Lippa sur son survey de 200 000 individus dans 53 pays. Il a perdu toute crédibilité lorsqu'il a déclaré face à la caméra que les deux bandes similaires presques plates qui ne changent pas entre deux pays montrent qu'il pourrait y avoir une explication biologique...c'est voir une preuve là où il n'y en a pas.
Il n’y a que vous pour juger que le chercheur Lippa a perdu toute crédibilité. Moi je trouve que son interprétation tient la route : si un même phénomène est observé dans des cultures différentes, c’est que ce phénomène ne dépend pas du culturel. Donc qu’il a de bonnes chances d’être biologique. Le seul point faible de son interprétation est qu’il n’est pas explicite que dans les 53 pays, le facteur culturel « genre » ait été neutralisé. Un exemple : si vous conduisez votre étude dans plein de pays différents mais appliquant tous la charia, vous aurez un fond culturel commun. Ce qui manque donc comme précision pour valider ou invalider l’interprétation de ce chercheur, c’est de savoir dans quels pays l’étude a été conduite et quelles sont leurs références culturelles en matière de genre. Nous pouvons raisonnablement supposer que Lippa a veillé à cela, mais il faudrait le vérifier.
namur a écrit :le médecin norvégien : il a tort je l'ai déjà dit, et il n'a pas prouvé que le résultat de ses expériences était dû à la biologie et pas à la société. Il décide donc de manière ad hoc de dire que c'est la biologie qui donne la direction et la société remodelle partiellement les comportements. Mais c'est une hypothèse infalsifiable, donc pas scientifique. Cf la réponse de Vidal à Kimura dans un des posts plus hauts.
Tout comme les théoriciens du genre n’ont jamais prouvé que l’identité de genre était complètement indépendante du donné biologique.
namur a écrit :la chercheuse en psychologie évolutionniste : cette discipline c'est juste des gens qui se touchent à trouver des justifications pseudos évolutionnistes pour justifier l'état des choses aujourd'hui. C'est comme si je disais que les gens s'offrent des cadeaux de noel parce que l'homme a un instinct irrépréssible de faire la fete avec sa famille une fois l'an, parce que ça le favoriserait dans la transmission de ses gènes...
Vous devriez arrêter de prendre les gens qui ne pensent pas comme vous pour des crétins finis. Cette chercheuse part d’abord de faits : des comportements de genre qui semblent lier au biologique. Après, elle tente de les expliquer selon ses croyances. Mais les faits de base sont là, et elle au moins ne cherche pas à les nier.
namur a écrit :la seule chose que je peux objecter à Baron Cohen c'est que les expériences sur l'observation du mouvement des yeux des enfants ne sont pas très concluantes...enfin il a le mérite d'avoir très bien conclu le reportage. Notons qu'il est très pote avec la prof Kimura dont on a parlé plus haut, dont les études ont été démontré pas concluantes sur le déterminisme biologique.
C’est exactement l’argument des apôtres du genre : toutes les expériences en leur défaveur ne sont pas pertinentes, alors que toutes leurs études, elles, le sont forcément. On voit bien cela lorsque le journaliste revient dans son pays présenter le fruit de son travail : les chercheurs norvégiens ne tentent même pas de s’intéresser à ce qui va contre leur croyance, ils partent du principe que c’est faux. C’est de l’idéologie à l’état pur.
namur a écrit :Pour résumer ces recherches anglo-saxonnes, il suffit de reprendre ce que dit le sociologue à 14:10 : "des études particulièrement hypothétiques".
Comme les études sur lesquelles s’appuient les partisans de la théorie du genre.
namur a écrit :Mon avis : un reportage parti pris (mais qui a le mérite de poser des questions franches aux chercheurs) fait par un mec qui n'a pas trop de culture scientifique.
Mon avis : un reportage qui démontre l’empreinte idéologique très forte chez les partisans de la théorie du genre. Car c’est cela le cœur du reportage : non pas les études à rebours de la théorie du genre, mais le parti pris idéologique des pro Gender, qui refusent de considérer ce qui ne va pas dans leur sens, et appuient leurs travaux (qui se veulent scientifiques) sur une idéologie non démontrée.
namur a écrit :"children with the same grades but from different groups make career choices that largely recreate the original inequalities between the socio-economic groups. This cannot be explained through biology."
(sous entendu : chercher à expliquer un comportement par la biologie, ça ne fonctionne pas)
Et quelle meilleure explication donnent-ils ? Car c’est bien joli de dire que la biologie ne peut pas expliquer le fait observé, mais il serait souhaitable qu’ils avancent alors une explication censée. Sinon, on en revient encore et toujours au même problème : par idéologie et sans aucune preuve, une lecture du réel est récusée.
De mon point de vue, à partir du moment où vous neutralisez l’influence culturelle et sociale (ce qu’a cherché à faire la Norvège), mais qu’une différence homme-femme persiste néanmoins, la meilleure interprétation pointe vers la cause biologique. On pourra toujours dire que l’influence culturelle et sociale n’est pas parfaitement neutralisée. Soit. Mais il n’empêche que la Norvège a fourni plus d’efforts que les autres pays en ce sens. On serait donc en droit de s’attendre à quelques changements, ce qui n’est pas observé.
Cordialement,