Merci beaucoup François-Xavier, c'est très intéressant.
Je commence seulement à comprendre ce que désignent "messe lue" et "messe chantée", en réalisant que, comme je pense la majorité des gens, je n'ai connu toute ma vie que des messes lues, jamais de messe chantée.
Dans mon ignorance, je pensais que la messe lue était quand on ne chantait pas du tout, comme ça arrive à des messes de semaines, et que la messe chantée était quand il y avait des cantiques et que le prêtre chantait les prières qui lui reviennent.
François-Xavier a écrit :Peccator a écrit :- est-ce que tenir à prendre les antiennes du missel vous semble sensé, ou est-ce que définitivement cela fait double emploi avec le chant d'entrée, et que j'ai eu une fausse bonne idée ?
Dans l'absolu, les antiennes d'entrée, de communion, et même le psaume responsorial qui sont dans le missel et le lectionnaire sont pour la messe lue. Donc, il faut les lire, pas les chanter.
(..)
Si on chante un autre chant que l'antienne d'introït (qui elle se trouve non pas au missel mais au graduel = pour la messe chantée) on peut 1) soit considérer que ce chant remplace l'antienne lue, 2) soit qu'il vient en plus, donc on devrait la lire après le cantique.
Je serai plutôt de l'avis de la deuxième solution, mais l'idée est difficile à faire passer dans les paroisses qui ne comprennent pas de quoi on parle...
Chez nous, déjà quand j'utilise le mot "antienne", on me regarde avec des yeux bizarres. Et il y a des jours où je me demande si les membres de l'équipe liturgique ont un missel et l'ouvrent de temps en temps.
Pour l'instant, je m'approche donc plutôt de votre solution 2, mais je lis l'antienne avant le cantique et non après.
Je peux facilement la lire après (mais ça va provoquer des regards encore plus étranges... et il faut que je m'accorde avec le prêtre avant, sinon il commence à parler dès que les gens arrêtent de chanter).
A qui pense-vous que revienne la lecture de l'antienne d'entrée ? Est-ce au prêtre de la lire, ou plutôt à l'animateur liturgique, qui assume en quelque sorte les fonctions du chantre ?
Par contre, lire le psaume au lieu de le psalmodier, sous prétexte que c'est le graduel qui est chanté... Bof. Je pense que ce serait une régression liturgique (même si j'ai bien compris que c'est une adaptation pour pouvoir lire la messe au lieu de la chanter). Je me demande même si en fait, chanter un psaume n'est pas "mieux" que chanter un graduel : les psaumes, c'est une prière que Jésus lui-même a chanté. Je trouve ça très fort de prendre un psaume en réponse aux lectures.
Par contre, j'ai bien noté que pour la messe, le psaume "doit" être pris en mode responsorial et non antiphoné.
Par ailleurs vous noterez qu'il n'ya pas d'antienne d'offertoire : ce qui veut dire qu'à lamesse lue, on ne chante pas à l'offertoire qui de fait se fait soit en silence (ce que je préfère) soit avec le dialogue "Tu es béni etc..
Exact. Ayant quelque part un recueil d'antiennes d'offertoire (je présume extraits du graduel), je pensais qu'il y avait au missel une traduction en français de cette antienne, mais qu'elle était absente dans mon édition. Je n'ai pas pensé à vérifier dans l'édition typique du missel romain.
Peccator a écrit :
- comment faites-vous dans vos paroisses ?
Dans la paroisse, mais ce sont les directives de l'évêque pas du curé (cathédrale) le cantique en français fait office d'antienne d'introït, le psaume est chanté il n'y pas d'antienne de communion mais un chant eucharistique après la communion.... [/quote]
Bon, comme chez nous et dans toutes les églises où j'ai été, donc.
A moins qu'on prenne le formulaire de la messe chantée (ce qui arrive assez souvent) mais à ce moment là on chante tout le propre grégorien dans le graduel romain, donc introit graduel alléluia offertoire communion, au moment de la communion du célébrant.
Ca, ça ne risque pas d'arriver de sitôt chez nous : chanter le propre en grégorien, il faut avoir appris, et je pense qu'il faut sinon un choeur, a minima une schola.
Mais bon, la forme la plus "complète" de la messe, c'est la messe pontificale. Tant mieux si dans des cathédrales, on peut encore la chanter.
Dans ce cas précis, lors des plus grandes célébrations, nous avons l'habitude de chanter ou de faire chanter un chant de foule (cantique) avant l'antienne d'introït et après l'antenne de communion, (grégoriennes) , mais je sais que le curé est pour mais l'évêque non convaincu par l'idée, au moins en ce qui concerne l'introït. Pourtant ça s'est fait très souvent à Rome, sous Benoît XVI.
C'est intéressant. Pour la communion, il me semblerait facile (en théorie) de chanter l'antienne grégorienne puis un cantique eucharistique. Les gens n'aiment pas chanter pendant la communion (c'est pas pratique), ce serait "juste" démarrer le "chant de communion" un peu plus tot que d'ordinaire (au moment de la communion du prêtre, donc, et pas quand commence la procession de communion). Mais reste le problème majeur : il faut quelqu'un capable de chanter le grégorien.
Du coup, je me dis que quand je pourrai "attaquer" le répertoire grégorien (je compte bien m'y mettre un jour), je commencerai pas les antiennes de communion, ça sera plus facile à intégrer dans nos célébrations que de vouloir chanter le reste de la messe.