La question a été traitée par le Concile de Trente:Boris a écrit :Si les personnes sont baptisées, le mariage à la mairie est considéré comme sacramentel.
(...)
D'après le CEC, c'est un signe sensible et efficace de la grâce, institué par le Christ et confié à l’Église, par lequel nous est donnée la vie divine.
Dans un mariage en mairie de 2 personnes baptisées, nous avons bien affaire avec l'Eglise représentée par ces 2 baptisés et à un acte sensible qui est l'échange des consentements en public.
[quote="Le Concile de Trente, décret "Tametsi" sur les mariages clandestins"]
Chap. 1 (Motif et teneur de la loi) On ne doit certes pas douter que les mariages clandestins, qui se sont faits avec le libre consentement des contractants, sont des mariages valides et véritables, tant que l'Eglise ne les a pas rendus invalides ; aussi est-ce à bon droit que doivent être condamnés, comme le saint concile les condamne par anathème, ceux qui nient que ces mariages sont véritables et valides et affirment faussement que les mariages contractés par les fils de famille, sans le consentement de leurs parents, sont invalides et que les parents peuvent les faire valides ou invalides. La sainte Eglise néanmoins, pour de très justes raisons, a toujours eu ces mariages en horreur et les a défendus.
Mais le saint synode s'aperçoit que ces défenses ne servent plus à rien en raison de la désobéissance des hommes; il pèse la gravité des péchés venant de ces mariages clandestins, particulièrement pour ceux qui demeurent dans l'état de damnation lorsque, après avoir abandonné la première épouse avec laquelle ils avaient secrètement contracté mariage, ils contractent publiquement un mariage avec une autre et vivent avec elle en un perpétuel adultère ; l'Eglise qui ne porte pas de jugement sur les choses secrètes, ne peut apporter remède à ce mal qu'en recourant à un remède plus efficace. C'est pourquoi, mettant ses pas dans les pas du saint concile du Latran (IV) tenu sous Innocent III 817 , le concile ordonne ce qui suit. A l'avenir, avant que soit contracté un mariage, trois fois, trois jours de fête consécutifs, le curé des parties contractantes annoncera publiquement dans l'église, pendant la célébration des messes, entre qui le mariage doit être contracté. Ces annonces faites, si ne s'y oppose aucun empêchement légitime, on procédera à la célébration du mariage devant l'Eglise, après avoir interrogé l'homme et la femme ; une fois bien compris qu'il y a consentement mutuel de leur part, le curé dira : " Je vous unis par le mariage, au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit " ; ou bien il se servira d'une autre formule, conformément au rite reçu de chaque province.
(...)
(Sanction) Quant à ceux qui entreprendront de contracter mariage autrement qu'en présence du curé ou d'un autre prêtre autorisé par le curé ou l'Ordinaire, et devant deux ou trois témoins, le saint concile les rend absolument inhabiles à contracter de la sorte et décrète que de tels contrats sont invalides et nuls, comme par le présent décret il les rend invalides et les annule.[/quote]
Si je comprends bien la logique de ce décret, les mariages sont bel et bien invalides dès que l'Eglise les décrète comme tels, ce qui est toujours le cas. En d'autres termes, que l'accord de l'Eglise ou du moins son absence d'opposition fait partie des conditions de validité du mariage chrétien. Il est vrai que la formulation peut prêter à ambigüité.
C'est d'ailleurs ce que j'ai toujours entendu dire (c'est pourquoi il y a de sérieux doutes, par exemple, sur la validité des mariages célébrés au sein de la Fraternité St Pie X... au même titre que pour le sacrement de réconciliation où la licéité joue aussi sur la validité).
In Xto,
archi.