2014 - Synode sur les défis pastoraux de la famille

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2014 - Synode sur les défis pastoraux de la famille

Message non lu par jean_droit » mar. 08 oct. 2013, 16:25

Du site VIS :

http://www.vis.va/vissolr/index.php?vi= ... &ul=1&ev=1
UN SYNODE EXTRAORDINAIRE SUR LA FAMILLE

Cité du Vatican, 8 octobre 2013 (VIS). Le Pape a convoqué du 5 au 19 octobre 2014 la troisième assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques, dont il a choisi le thème: "Les défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation".

La Salle de Presse du Saint-Siège rappelle que le Code de droit canonique prévoit ce type de convocation lorsqu'un sujet d'intérêt universel pour l'Eglise réclame une rapide définition: La décision du Saint-Père, a souligné le P.Lombardi, montre qu'il entend élargir la réflexion et éclairer le chemin de l'Eglise en impliquant l'épiscopat mondial. "Il est juste que l'Eglise avance de façon communautaire dans la réflexion et la prière en vue de définir des orientations pastorales communes sur des points fondamentaux comme la pastorale de la famille.

La convocation extraordinaire du Synode va dans ce sens, car l'élaboration de décisions par de simples personnes ou organismes locaux dans une matière aussi délicate risquerait de provoquer de la confusion. Il est donc bon de souligner l'importance d'une avancée conduite en pleine communion par la communauté ecclésiale".

Le Directeur de la Salle de Presse a indiqué qu'hier le Pape François a pris part à la réunion en cours ces jours-ci du Secrétariat Général du Synode des évêques, et qu'il s'était donc déplacé au siège situé Via della Conciliazione.

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Re: Octobre 2014 : Un synode sur la famille

Message non lu par jean_droit » jeu. 10 oct. 2013, 10:11

Article sur Belgicatho qui éclaire un peu ce synode.
Rome : un synode extraordinaire pour changer la position l’Eglise sur les divorcés-remariés ?

Lu sur le site de « La Vie » (extraits)

Le pape François avait déjà évoqué cette possibilité en juillet dernier, dans l'avion qui le ramenait des Journées mondiales de la jeunesse de Rio de Janeiro, au Brésil et le Vatican a officialisé l'information mardi 8 octobre : une assemblée extraordinaire du Synode des évêques sera convoquée à Rome du 5 au 19 octobre 2014 afin de travailler aux « défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation », d'après l'agence I.Media. En d'autres termes : le premier synode du nouveau pontificat sera consacré à la famille (…)
Dans la perspective de cette réunion, c'est la pastorale des personnes divorcées et remariées civilement qui attire évidemment les regards, et notamment la question d'un potentiel assouplissement des règles qui entourent leur accès aux sacrements de l'Eglise catholique.

En effet, le mariage étant un sacrement indissoluble pour les catholiques, ceux qui se séparent et se remarient ne peuvent actuellement plus recevoir les sacrements – au premier rang desquels la communion eucharistique – à moins que leur premier mariage ne soit reconnu comme « nul » canoniquement par un tribunal ecclésiastique (souvent après des démarches longues de plusieurs années)

(…) Ces dernières semaines, plusieurs signes ont pu laisser entrevoir un possible changement. Le pape a par exemple évoqué le sujet à deux reprises en des termes, certes prudents, mais ouverts à une nouvelle réflexion.

Ainsi, aux journalistes qui l'accompagnaient dans l'avion au retour du Brésil, fin juillet, François avait appelé à étudier cette question « dans la totalité de la pastorale matrimoniale », tout en suggérant que « le problème juridique de la nullité du mariage » devait être revu.

Par ailleurs, le 16 septembre dernier, lors d'une rencontre avec les prêtres du diocèse de Rome, il avait admis que « l’Eglise doit faire quelque chose pour résoudre les problèmes des nullités » de mariage, appelant par exemple à « trouver une autre voie, dans la justice »,sans entrer dans le détail de ce que pourrait être cette « autre voie ».

Autre signe récent, hors du Vatican cette fois, un service du diocèse allemand de Fribourg-en-Brisgau a publié un document qui autorise les prêtres à « ouvrir la possibilité de recevoir les sacrements » pour les personnes divorcées et remariées civilement, sous condition d'un discernement spirituel appuyé sur des points précis.

Cette décision du pape a été qualifiée de « très importante » par le père Lombardi, qui a également mis en garde contre l'initiative du diocèse de Fribourg et appelé à se mobiliser« communautairement » pour « prendre des orientations pastorales communes ».

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Re: Octobre 2014 : Un synode sur la famille

Message non lu par jean_droit » sam. 26 oct. 2013, 10:40

Il est un peu regrettable et même scandaleux que les catholiques n'ont retenu du Synode sur la Famille que le sort des divorcés-remariés.

Et, pourtant, il y a bien des sujets au moins aussi urgents à traiter.

Par exemple la très mauvaise transmission de la Foi dans les familles.

Mon curé a publié cet article dans la dernière livraison du journal de la paroisse :
"Nous nous interrogeons entre confrères prêtres, entre fidèles sur la catéchèse et la baisse considérable des enfants catéchisés.

Si, sur la paroisse, 18 enfants baptisés et en âge de suivre la catéchèse, demeurant sur la paroisse ne viennent pas au catéchisme nous posons les questions :

Parents que devient l'engagement que vous avez pris pour vos enfants au jour de leur baptême ?
Que leur donnez vous à la place ?
Quelles racines spirituelles offrez vous à vos enfants maintenant ?
Et nous fidèles, paroissiens, grands-parents que faisons nous ?
Quelle image donnons-nous de la Foi qui anime nos coeurs ?

En tous les cas ne baissons pas les bras. Continuons, proposons et accueillons.

Supplions le Seigneur d'ouvrir et changer les coeurs !
On apprend un peu plus loin : "Il y aura désormais une seule messe des familles dans la paroisse"

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Le synode de la famille

Message non lu par etienne lorant » jeu. 07 nov. 2013, 11:20

L'Église se veut plus à l'écoute de son époque, et se lance dans une consultation mondiale sur la famille. Mais quels seront les résultats? Aussi inédits que cette démarche de transparence?

« Un synode qui change » titrait ce 6 novembre l'Osservatore Romano. Et ce n'est pas anodin, tant l'Église se met au « remue-méninges participatif » expliquait Le Monde, pour préparer un synode des évêques qui se tiendra à Rome dans un peu moins d'un an autour des « défis pastoraux de la famille dans le contexte de l'évangélisation ».

Autant vous dire que le sujet est brulant, tant il touche à des thèmes sensibles (la famille vue par l'Église comme « l'institution fondamentale de la société », les divorcés remariés, l'accueil des personnes vivant une relation homosexuelle, l'écoute des couples en difficulté...) avec, en corolaire, des débats sur la miséricorde, sur les sacrements et sur le sens et les moyens de la pastorale.
Sur le fond donc il y a de la matière, et nous y reviendrons largement la semaine prochaine. Mais aujourd'hui, c'est sur la préparation inédite de ce synode qu'il est intéressant pour une fois de se pencher, tant elle illustre à elle seule cette soif d'écoute, de dialogue et de synodalité qui caractérise entre autres le pontificat de François.

Dans un souci de se rendre compte de ce qui se passe sur le terrain, le Vatican a envoyé à tous les diocèses du monde une liste de 38 questions portant sur la manière dont le mariage se vivait (ou ne se vivait plus), sur la transmission et la réception de son message, sur quelques pistes à envisager pour répondre aux défis du XXIe siècle. Car « c'est évident » a souligné Monseigneur Baldisseri, secrétaire général du Synode des évêques, « que la crise sociale et spirituelle du monde actuel a des conséquences sur la vie familiale et crée une vraie urgence pastorale ».

Comment, avec qui, pour quoi ?
Tous les diocèses seront donc amenés à diffuser « le plus largement possible » ce document (que vous pouvez consulter ici(*) , à charge ensuite, pour chaque pays, de synthétiser et faire remonter les réponses à Rome d'ici le mois de janvier.
Ce n'est pas la première fois que le Vatican, dans le cadre de la préparation d'un synode envoie un questionnaire aux différents diocèses du monde, mais c'est la première fois qu'elle le présente aux médias, et qu'elle demande si ouvertement qu'il soit diffusé largement. Pour autant, à notre connaissance, très peu de recommandations méthodologiques ont été précisées aux évêques.

Ainsi il est légitime de se demander qui lira réellement ce document. De plus, si certains évêques le soumettent aux communautés de base, comment sera-t-il présenté alors qu'il fait appel à des notions théologiques ou catéchétiques très précises ? Et puis surtout, la manière dont seront traités et triés les résultats n'est pas encore claire. Les réponses à ces interrogations pratiques devront être apportées par chaque diocèse au cas par cas.

Mais du coup se pose une autre question, celle de la valeur à accorder aux réponses qui seront issues de démarches diverses à partir de personnes diverses (dans certains pays les évêques auront sans doute répondu seuls, dans d'autres ils auront consulté leurs prêtres ou même leurs paroissiens..., ce qui donne aux réponses des statuts différents).

François, fidèle à lui même et fidèle aux siens

Au-delà de ces interrogations et de la démarche de transparence, notons que le pape reste fidèle à son Église. « Une première lecture des questions » nous explique un prêtre, « nous fait percevoir qu'elles ont été rédigées en fonction de la doctrine de l'Église que le synode ne viendra pas bousculer ». Sur ce point, le Vatican n'a pas trompé sur la marchandise, lui qui a rappelé que les discussions porteraient sur la pastorale, c'est-à-dire sur l'accompagnement du croyant et l'enseignement de la Parole de Dieu, et non sur le fond du message. Dans ce cadre donc, le pape François reste fidèle à son pontificat : par des démarches qui lui sont propres, il tente d'une part de rapprocher les catholiques de leur Église, en soulignant la miséricorde divine, et encourageant l'accueil et la rencontre ; il souhaite, d'autre part, renouveler l'organisation de celle-ci autour de la synodalité et de l'écoute que la transparence de cette initiative vient illustrer.
Bosco d'Otreppe à Rome

P.S. Le synode « extraordinaire » des évêques sur la famille se tiendra du 5 au 19 octobre 2014. Il sera suivi en 2015 d'une assemblée générale ordinaire chargée quant à elle de prendre des décisions concrètes.

(*) http://www.guyane.catholique.fr/index.p ... la-famille

http://carnetsduvatican.blogs.lalibre.b ... 19386.html
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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Re: Le synode de la famille

Message non lu par Peccator » mar. 12 nov. 2013, 18:21

Ce document présente un intéressant questionnaire permettant aux Eglises particulières de préparer le synode autour de leur évêque.

Je vous propose d'y réfléchir nous aussi sur ce forum.


Je recopie ici le questionnaire, j'y répondrai dans un prochain message (permettant ainsi à chacun de faire le copier-coller pour y répondre s'il le souhaite).


1. Sur la diffusion des Saintes Écritures et du Magistère de l’Église concernant la famille


a) Quelle est la connaissance réelle des enseignements de la Bible, de “Gaudium et spes”, de “Familiaris consortio” et des autres documents du Magistère postconciliaire sur la valeur de la famille selon l’Église Catholique? Comment nos fidèles sont-ils formés à la vie familiale selon l’enseignement de l’Église?


b) Là où l’enseignement de l’Église est connu, est-il intégralement accepté ? Est-ce que des difficultés se vérifient dans sa mise en pratique? Lesquelles?


c) Comment l’enseignement de l’Église est-il dispensé dans le cadre des programmes pastoraux au niveau national, diocésain et paroissial ? Quelle est la catéchèse sur la famille ?


d) Dans quelle mesure – et en particulier sur quels aspects – cet enseignement est-il réellement connu, accepté, refusé et/ou critiqué dans les milieux extra ecclésiaux ? Quels sont les facteurs culturels qui empêchent la pleine réception de l’enseignement de l’Église sur la famille ?



2. Sur le mariage selon la loi naturelle

a) Quelle place occupe la notion de loi naturelle dans la culture civile, tant au niveau institutionnel, éducatif et académique, qu’au niveau populaire? Quelles conceptions de l’anthropologie sont à la base de ce débat sur le fondement naturel de la famille?


b) La notion de loi naturelle à propos de l’union entre un homme et une femme est-elle couramment acceptée en tant que telle par les baptisés en général?


c) Comment, en pratique et en théorie, la loi naturelle sur l’union entre un homme et une femme en vue de la formation d’une famille est-elle contestée? Comment est-elle proposée et approfondie dans les organismes civils et ecclésiaux?


d) Si des baptisés non pratiquants ou ceux qui se déclarent non-croyants demandent la célébration du mariage, comment affronter les défis pastoraux qui en découlent?



3. La pastorale de la famille dans le contexte de l’évangélisation


a) Durant ces dernières dizaines d’années, quelles sont les expériences nées concernant la préparation au mariage? Comment a-t-on cherché à stimuler le devoir d’évangélisation des époux et de la famille? Comment promouvoir la conscience de la famille comme « Église domestique »?


b) Êtes-vous parvenus à proposer des styles de prière en famille qui réussissent à résister à la complexité de la vie et de la culture actuelle?

c) Dans la situation actuelle de crise entre les générations, comment les familles chrétiennes ont-elles su réaliser leur vocation propre de transmission de la foi?

d) De quelle manière les Églises locales et les mouvements de spiritualité familiale ont-ils su créer des parcours pouvant servir d’exemple?

e) Quel est l’apport spécifique que les couples et les familles ont réussi à donner quant à la diffusion d’une vision intégrale du couple et de la famille chrétienne qui soit crédible aujourd’hui?

f) Quelle attention pastorale l’Église a-t-elle montré pour soutenir le cheminement des couples en formation et des couples en crise?


4. Sur la pastorale pour affronter certaines situations matrimoniales difficiles

a) Le concubinage ad experimentum est-il une réalité pastorale importante dans votre Église particulière? À quel pourcentage pourrait-on l’estimer numériquement?


b) Existe-t-il des unions libres, sans reconnaissance aucune, ni religieuse ni civile? Y-a-t-il des données statistiques sûres?


c) Les séparés et les divorcés remariés sont-ils une réalité pastorale importante dans votre Église particulière? À quel pourcentage pourrait-on l’estimer numériquement ? Comment affronter cette réalité au moyen de programmes pastoraux adaptés?


d) Dans tous ces cas, comment les baptisés vivent-ils leur situation irrégulière ? Ils en sont conscients ? Manifestent-ils simplement de l’indifférence ? Se sentent-ils écartés et vivent-ils avec souffrance l’impossibilité de recevoir les sacrements ?


e) Quelles sont les demandes que les personnes divorcées et remariées adressent à l’Église à propos des sacrements de l’Eucharistie et de la réconciliation? Parmi les personnes qui se trouvent dans ces situations, combien demandent ces sacrements?


f) La simplification de la pratique canonique pour la reconnaissance de la déclaration de nullité du lien matrimonial pourrait-elle offrir une réelle contribution positive à la solution des problèmes des personnes concernées? Si oui, sous quelles formes?


g) Existe-t-il une pastorale spécifique pour traiter ces cas? Comment cette activité pastorale se déroule-t-elle? Existent-ils des programmes à ce propos au niveau diocésain et national ?


h) Comment la miséricorde de Dieu est-elle annoncée aux personnes séparées et aux divorcés remariés ; comment le soutien de l’Église dans leur cheminement de foi est-il mis en acte ?



5. Sur les unions de personnes du même sexe


a) Existe-t-il dans votre pays une loi civile qui reconnaisse aux unions de personnes du même sexe une quelconque équivalence au mariage ?


b) Quel est le comportement des Églises particulières et locales tant envers l’État promoteur d’unions civiles entre personnes du même sexe, qu’envers les personnes impliquées dans ce type d’union ?


c) Quelle attention pastorale est-il possible d’avoir envers des personnes qui ont choisi de vivre selon ce type d’unions ?


d) En cas d’unions entre personnes du même sexe qui aient adopté des enfants quel comportement pastoral tenir en vue de la transmission de la foi ?


6. Sur l’éducation des enfants au sein de situations de mariages irréguliers

a) Quelle est la proportion estimée de ces enfants et adolescents dans ces cas par rapport à celle d’enfants nés et élevés au sein de familles constituées selon les règles ?


b) Dans quel état d’esprit les parents s’adressent-ils à l’Église ? Que demandent-ils ? Uniquement les sacrements ou également la catéchèse ?


c) Comment les Églises particulières répondent-elles au besoin des parents de ces enfants pour leur offrir une éducation chrétienne ?


d) Comment la pratique sacramentelle se déroule-t-elle dans ces cas-là : préparation, administration et accompagnement du sacrement ?


7. Sur l’ouverture des époux à la vie

a) Quelle connaissance concrète les chrétiens ont-ils de la doctrine d’Humanae vitae sur la paternité responsable ? Quelle conscience a-t-on de l’évaluation morale des différentes méthodes de régulation des naissances ? Du point de vue pastoral quels approfondissements pourraient être suggérés à ce propos ?


b) Cette doctrine morale est-elle acceptée ? Quels sont les aspects les plus problématiques qui en rendent difficile l’acceptation par la plupart des couples ?


c) Quelles méthodes naturelles sont promues par les Églises particulières pour aider les conjoints à mettre en pratique la doctrine d’Humanae vitae ?


d) Quelle est l’expérience sur ce thème dans la pratique du sacrement de la réconciliation et dans la participation à l’Eucharistie ?


e) Quels contrastes apparaissent-ils à ce propos entre la doctrine de l’Église et l’éducation civile ?


f) Comment promouvoir une mentalité plus ouverte envers la natalité? Comment favoriser la croissance des naissances ?



8. Sur le rapport entre la famille et la personne


a) Jésus-Christ révèle le mystère et la vocation de l’homme: la famille est-elle un lieu privilégié pour que ceci arrive ?


b) Quelles situations critiques de la famille dans le monde d’aujourd’hui peuvent-elles devenir un obstacle à la rencontre de la personne avec le Christ ?


c) Dans quelle mesure les crises de foi que les personnes peuvent traverser ont-elles une incidence sur la vie familiale ?
Non pas ce que je veux, mais ce que Tu veux. Mc 14, 36

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Re: Le synode de la famille

Message non lu par Peccator » mar. 12 nov. 2013, 21:21

Ceci est une réponse personnelle, donnant mon point de vue d'un simple laïc, qui a été au catéchisme et à l'aumônerie jusqu'à sa confirmation, n'a jamais été scout ni d'aucun mouvement chrétien de jeunes, et s'est éloigné de l'Eglise à son adolescence jusqu'à y revenir progressivement à l'âge adulte.

Je ne prétend pas être l'image de tous mes frères chrétiens, mais j'ai la faiblesse de penser que beaucoup de mes camarades de jeunesse ont reçu une éducation chrétienne comparable à la mienne (au moins tous ceux qui étaient au caté et à l'aumônerie avec moi ;) ).


1. Sur la diffusion des Saintes Écritures et du Magistère de l’Église concernant la famille

a) Quelle est la connaissance réelle des enseignements de la Bible, de “Gaudium et spes”, de “Familiaris consortio” et des autres documents du Magistère postconciliaire sur la valeur de la famille selon l’Église Catholique? Comment nos fidèles sont-ils formés à la vie familiale selon l’enseignement de l’Église?

Je pense avoir avoir été très peu formé à la vie familiale chrétienne. J'ignore dans quelle mesure on m'a enseigné le contenu des documents du Magistère de l'Eglise, puisqu'évidemment il n'y était jamais fait référence (ce qui ne veut pas dire que l'on ne nous en transmettait pas le contenu).

Je suis étonné de lire dans cette question qu'on parle du Magistère post-conciliaire : est-il contradictoire avec le Magistère pré-conciliaire ?

J'ai reçu une éducation chrétienne aux valeurs chrétienne de la famille, mais cela s'est fait justement dans ma famille, et j'ai eu la chance d'avoir une mère active et très solidement formée.

N'étant pas marié, je n'ai pas fait de préparation au mariage, et ce que je sais aussi du sens chrétien du mariage, je l'ai découvert par moi-même, par la relecture de ma vie de couple avec ma compagne éclairée par ma vie de prière et notamment par les exercices spirituels ignatiens.
Si je n'avais pas eu la double chance de rencontrer ma compagne et St Ignace, il est probable que ma conception du couple serait restée celle qu'elle était avant : nourri de tout le discours dominant aujourd'hui dans la société française, et très éloigné des valeurs chrétiennes.


Ce qui est un peu mieux connu, ce sont toutes les "interdictions" que les médias se plaisent à nous rapporter, souvent en les déformant, pour mieux les constester : opposition de l'Eglise à la contraception, à l'IVG, au sexe hors du mariage, et une idée fausse mais très courante que l'Eglise est opposée au plaisir sexuel de manière générale ("le sexe, c'est pour faire des bébés, point").

J'ignorais totalement jusqu'à très récemment tout le discours positif de l'Eglise en ce qui concerne le couple, le mariage et la famille, et je suis encore en train de le découvrir.

Je précise que je n'ai jamais rien entendu en paroisse de ce discours. Si je le découvre, c'est parce que je fais de ma propre initiative l'effort d'aller le chercher.



b) Là où l’enseignement de l’Église est connu, est-il intégralement accepté ? Est-ce que des difficultés se vérifient dans sa mise en pratique? Lesquelles?

Il est évident que le discours de l'Eglise n'est pas du tout accepté dans la société française contemporaine, et que même parmi les laïcs pratiquants, une proportion importante de gens ont du mal à l'accepter entièrement. Même pour beaucoup de prêtres, il semble devenu normal et acceptable de vivre en concubinage hors du mariage, par exemple : ils ont cédé de guerre lasse, voyant que mieux valait encore accepter cet état de fait que lutter contre et faire fuir les gens de l'église.

Tout ce qui touche à la morale sexuelle pose beaucoup de problèmes, même aux couples mariés et chrétiens pratiquants.


Enfin, j'ai le sentiment que bien peu de gens perçoivent le mariage comme un modèle de vie chrétienne dans l'amour et le don de soi.

D'ailleurs, le concept même de don de soi est devenu très difficile à comprendre, dans une société où au contraire tout ce qui compte est l'individu et l'épanouissement personnel.


c) Comment l’enseignement de l’Église est-il dispensé dans le cadre des programmes pastoraux au niveau national, diocésain et paroissial ? Quelle est la catéchèse sur la famille ?

Quels programmes pastoraux ? Laïc, je suis totalement ignorant de ce qui est fait sur ces questions.
Tout ce que je connais, ce sont les cours Alpha-couples, et quelques retraites pour couples. Et la préparation au mariage, qui de ce que je vois me semble quand même plutôt minimale.


d) Dans quelle mesure – et en particulier sur quels aspects – cet enseignement est-il réellement connu, accepté, refusé et/ou critiqué dans les milieux extra ecclésiaux ? Quels sont les facteurs culturels qui empêchent la pleine réception de l’enseignement de l’Église sur la famille ?


Facteurs culturels :
- relativisme
- individualisme
- matérialisme
- hédonisme

Tout notre environnement social, culturel et même politique met en avant la satisfaction à court terme des plaisirs du corps. Sans même parler de spiritualité, on ne cherche même plus culturellement à élever l'esprit, mais au contraire à tout niveler par le bas.

La vie chrétienne, y compris la vie familiale, est exigente. Le couple chrétien s'engage pour la vie, alors qu'on ne conçoit plus d'engagement irrévocable, et qu'il est devenu condamnable de "mettre la barre trop haut".


2. Sur le mariage selon la loi naturelle

a) Quelle place occupe la notion de loi naturelle dans la culture civile, tant au niveau institutionnel, éducatif et académique, qu’au niveau populaire? Quelles conceptions de l’anthropologie sont à la base de ce débat sur le fondement naturel de la famille?

La notion de loi naturelle a été totalement dynamitée par les sciences sociales, à commencer par le structuralisme, puis la déconstruction, qui ont explicitement visé à démontrer que tout est construction sociale, y compris ce qu'on tenait jusque là pour "loi naturelle".

Je ne sais pas s'il reste aujourd'hui le moindre fondement naturel à la famille, puisqu'anthropologues, sociologues, ethnologues, zoologistes, et même sémioticiens, se sont acharnés à montrer que somme toute, tout cela est bien relatif.

Résultat : il faut faire un énorme travail intellectuel de déconstruction, justement, pour démonter tous ces beaux discours, revenir à la réalité et constater que malgré tout, il y a bel et bien une nature des choses, et qu'il est aberrant de rechercher l'exception pour en faire la règle.


b) La notion de loi naturelle à propos de l’union entre un homme et une femme est-elle couramment acceptée en tant que telle par les baptisés en général?

Par les catholiques pratiquants, je pense que c'est encore le cas.
Par les baptisés, clairement non. N'oublions pas qu'il est probablement aujourd'hui pénalement répréhensible de dire qu'une union qui ne soit pas entre un homme et une femme est une violence faite à la nature humaine.


c) Comment, en pratique et en théorie, la loi naturelle sur l’union entre un homme et une femme en vue de la formation d’une famille est-elle contestée? Comment est-elle proposée et approfondie dans les organismes civils et ecclésiaux?

Est-il vraiment nécessaire de répondre à cette question ? La législation française considère désormais que les "unions" entre personnes de même sexe sont aussi légitimes que celle entre un homme et une femme, et par une fiction juridique, considère que ces nouveaux couples ont les mêmes droits à avoir un enfant que les couples hétérosexuels.

Ce qui n'est possible que parce que la technique a finit par faire violence à la nature biologique de la reproduction humaine, quand la PMA et la GPA sont utilisées pour donner à un couple un enfant qu'il n'est évidemment pas en mesure d'avoir.


d) Si des baptisés non pratiquants ou ceux qui se déclarent non-croyants demandent la célébration du mariage, comment affronter les défis pastoraux qui en découlent?

Je n'ai découvert que très récemment que ces situations se présentent, et je n'ai aucune réponse à cette question.



3. La pastorale de la famille dans le contexte de l’évangélisation


a) Durant ces dernières dizaines d’années, quelles sont les expériences nées concernant la préparation au mariage? Comment a-t-on cherché à stimuler le devoir d’évangélisation des époux et de la famille? Comment promouvoir la conscience de la famille comme « Église domestique »?

N'ayant pas vécu personnellement la préparation au mariage, je préfère ne pas répondre à cette question.


b) Êtes-vous parvenus à proposer des styles de prière en famille qui réussissent à résister à la complexité de la vie et de la culture actuelle?

J'ignorais que les manières traditionnelles de prier de l'Eglise n'étaient plus adaptées... Au contraire, je reconstruit actuellement ma vie en l'appuyant de plus en plus sur la prière, et je construit ma vie de prière en puisant largement à ce que la Tradition propose : liturgie des heures, pratiques de dévotions telle que le chapelet, oraison selon les conseils de Ste Thérèse d'Avila et St Ignace de Loyola...

Il est évident que je ferais quelques adaptations si j'avais à prier avec des enfants, mais je ne vois a priori aucune difficulté à prier avec eux tous les soirs selon la prière d'Alliance promue par les Jésuites ou le Chemin Neuf, ni à dire le bénédicité avant le repas...

Il me semble que si l'on veut éduquer ses enfants à la prière, il faut commencer par prier beaucoup soi-même pour montrer l'exemple.


c) Dans la situation actuelle de crise entre les générations, comment les familles chrétiennes ont-elles su réaliser leur vocation propre de transmission de la foi?

Je ne sais comment répondre à cette question.


d) De quelle manière les Églises locales et les mouvements de spiritualité familiale ont-ils su créer des parcours pouvant servir d’exemple?

J'ignore totalement quels sont les mouvements de spiritualité familiale. Je connais des mouvements pour les jeunes, d'autres pour les retraités, les veuves, différentes maladies, des mouvements "professionnels" (cadres, indépendants, etc.), ainsi que des mouvements propres aux diverses familles spirituelles (tiers ordres, oblats, CVX...), mais j'ignorais totalement qu'il y ait des mouvements de spiritualité familale !

Quels sont ces mouvements ?



e) Quel est l’apport spécifique que les couples et les familles ont réussi à donner quant à la diffusion d’une vision intégrale du couple et de la famille chrétienne qui soit crédible aujourd’hui?

Aucune idée. Ce qui n'est pas bon signe ;)

J'ai le sentiment que les couples chrétiens qui ont tenus sont surtout vus par les autres comme des couples qui ont eu la chance de ne pas se séparer, sans qu'on ne s'interroge réellement sur ce qui leur a permis justement de tenir dans la durée.



f) Quelle attention pastorale l’Église a-t-elle montré pour soutenir le cheminement des couples en formation et des couples en crise?

J'ignore quelles actions pastorales fait l'Eglise qui est en France à destination des couples en crise. J'ai le sentiment que ces couples se sentent largement plus jugés et condamnés que soutenus et accompagnés.


4. Sur la pastorale pour affronter certaines situations matrimoniales difficiles

a) Le concubinage ad experimentum est-il une réalité pastorale importante dans votre Église particulière? À quel pourcentage pourrait-on l’estimer numériquement?

La question concerne la vie maritale avant le mariage. Il fut un temps où la plupart des couples disaient vivre ainsi "à l'essai", ad experimentum, pour voir s'ils étaient "compatibles" avant de se marier. Je pense qu'aujourd'hui, une proportion de plus en plus importantes de couples se satisfont de l'union libre, et s'ils finissent par se marier, c'est avant tout pour des raisons juridiques et pour faire plaisir aux grands-parents.

Vivre maritalement avant le mariage est devenu tellement répandu que je me demande s'il y a encore des couples qui ne le font pas. Je n'en connais aucun, parmi mon entourage proche ou même éloigné.


b) Existe-t-il des unions libres, sans reconnaissance aucune, ni religieuse ni civile? Y-a-t-il des données statistiques sûres?

Evidemment. A commencer par notre président de la république, qui montre ainsi tout le sens qu'il donne au mariage...


c) Les séparés et les divorcés remariés sont-ils une réalité pastorale importante dans votre Église particulière? À quel pourcentage pourrait-on l’estimer numériquement ? Comment affronter cette réalité au moyen de programmes pastoraux adaptés?

No comment...


d) Dans tous ces cas, comment les baptisés vivent-ils leur situation irrégulière ? Ils en sont conscients ? Manifestent-ils simplement de l’indifférence ? Se sentent-ils écartés et vivent-ils avec souffrance l’impossibilité de recevoir les sacrements ?

Pour la vie maritale hors mariage : en totale indifférence, voire inconscience. Ce n'est pas du tout vu comme un péché, et je pense que si mon curé me l'avait présenté comme tel avant que je n'ai suffisamment avancé dans la foi, je l'aurai envoyé balader, et aurai quitté la paroisse s'il avait insisté.
Ayant progressé dans la foi, j'ai fini par comprendre moi-même qu'il y avait un problème dans ma manière de vivre, et n'ai pas été étonné quand mon curé a fini par aborder le sujet. L'impossilité de recevoir les sacrements est une réelle souffrance, et vivre cela m'a permis de comprendre bien autrement la question des divorcés remariés.

Je pense que ce sont des sujets qui ne peuvent être abordés qu'avec des chrétiens ayant une vie de foi suffisamment solide, et notamment une vraie vie de prière.

Hors la majorité des chrétiens aujourd'hui me semblent mal préparés pour cela.


e) Quelles sont les demandes que les personnes divorcées et remariées adressent à l’Église à propos des sacrements de l’Eucharistie et de la réconciliation? Parmi les personnes qui se trouvent dans ces situations, combien demandent ces sacrements?

N'étant pas dans cette situation, je ne peux m'exprimer à la place des gens.

Mais vivant l'impossibilité de communier et de recevoir le sacrement de réconciliation, je peux dire que c'est pour moi une vraie épreuve de foi.

J'ai l'impression que la plupart des gens mentionnent surtout la communion : ne pas pouvoir communier est pour moi difficile, mais cela ne m'empêche pas de participer à la messe, et j'arrive encore à vivre avec cette situation.
La vraie difficulté est l'impossibilité de recevoir le sacrement de réconciliation : puisque je ne peux plus recevoir le pardon, j'ai beaucoup plus de mal à résister à la tentation. Puisque de toute façon, je vis déjà dans le péché...
Du coup, beaucoup de péchés sont mortels (faits en connaissance de cause), et j'en arrive à me demander quand est-ce qu'il y a péché contre l'esprit.

Cette coupure de la vie sacramentelle est dramatique, elle a de très lourdes conséquences spirituelles.

Je ne sais pas si j'arriverais encore à prier si je n'avais pas eu la chance de me convertir profondément avant d'être ainsi coupé des sacrements.

Je ne suis pas du tout étonné que cela amène tant de gens à quitter l'Eglise : petit à petit, ne plus recevoir les sacrement finit par saper la foi.


f) La simplification de la pratique canonique pour la reconnaissance de la déclaration de nullité du lien matrimonial pourrait-elle offrir une réelle contribution positive à la solution des problèmes des personnes concernées? Si oui, sous quelles formes?

Aucune idée, je connais mal ce sujet.


g) Existe-t-il une pastorale spécifique pour traiter ces cas? Comment cette activité pastorale se déroule-t-elle? Existent-ils des programmes à ce propos au niveau diocésain et national ?

Aucune idée.

h) Comment la miséricorde de Dieu est-elle annoncée aux personnes séparées et aux divorcés remariés ; comment le soutien de l’Église dans leur cheminement de foi est-il mis en acte ?

Il me semble qu'il serait bon de commencer par ne pas toujours ainsi mettre dans le même sac personnes séparées et divorcés remariés. Cette formulation est un exemple parmi d'autre de ce qui amène tant de divorcés à croire à tort qu'ils ne peuvent pas communier.

Ensuite, j'ai le sentiment que ces personnes sont tout simplement laissées à elles-même, abandonnées par l'Eglise. Les prêtres sont débordés, et n'ont plus le temps de s'occuper des cas individuels. Et Il y a très peu d'endroits où des équipes de laïcs ont pu prendre le relais, car le clergé a été majoritairement réticent un peu partout à la formation et à la prise de responsabilité des laïcs. Aujourd'hui encore, alors même qu'ils croulent sous leur charge, beaucoup de prêtre, y compris parmi les jeunes, refusent que des laïcs agissent sur leur paroisse. Et quand des laïcs se présentent, on commence par les mettre à l'épreuve pour voir si leur motivation est solide ou si ce n'est qu'une passade...

Alors faute d'ouvriers, les champs restent en friches et sont laissés aux mauvaises herbes...


5. Sur les unions de personnes du même sexe


a) Existe-t-il dans votre pays une loi civile qui reconnaisse aux unions de personnes du même sexe une quelconque équivalence au mariage ?

Oui.

b) Quel est le comportement des Églises particulières et locales tant envers l’État promoteur d’unions civiles entre personnes du même sexe, qu’envers les personnes impliquées dans ce type d’union ?

L'Eglise s'exprime, mais est totalement ignorée. L'Etat se moque aujourd'hui totalement de ce qu'elle a à dire.

J'ignore totalement si l'Eglise a fait le moindre geste en direction des personnes "impliquées dans ce type d'union". Si c'est le cas, on n'en parle jamais.


c) Quelle attention pastorale est-il possible d’avoir envers des personnes qui ont choisi de vivre selon ce type d’unions ?

Excellente question... Je n'ai pas réfléchi au sujet.


d) En cas d’unions entre personnes du même sexe qui aient adopté des enfants quel comportement pastoral tenir en vue de la transmission de la foi ?

Ca va être très compliqué : ces enfants ont besoin d'être catéchisés, mais ils grandiront dans un environnement où ils n'auront pas l'exemple d'une vie de foi. Et il serait dramatique de les faire entrer en opposition avec leurs parents.
Je n'ai pas de solution à proposer actuellement.


6. Sur l’éducation des enfants au sein de situations de mariages irréguliers

a) Quelle est la proportion estimée de ces enfants et adolescents dans ces cas par rapport à celle d’enfants nés et élevés au sein de familles constituées selon les règles ?
Je n'ai aucune idée des chiffres exacts, mais à vue de nez, je dirais 40 à 50% ?


b) Dans quel état d’esprit les parents s’adressent-ils à l’Église ? Que demandent-ils ? Uniquement les sacrements ou également la catéchèse ?
Déjà, il faudrait que les parents s'adressent à l'Eglise, ce qui n'est pas gagné.
Je pense que s'ils le font, ce sera pour le baptème. On a de moins en moins d'enfants en catéchèse, même dans les familles constituées "selon les règles". Là où il y avait 100 enfants il y a 20 ans, on est heureux aujourd'hui de montrer qu'on en a 20...


c) Comment les Églises particulières répondent-elles au besoin des parents de ces enfants pour leur offrir une éducation chrétienne ?

A mon avis, mal. La catéchèse est clairement déficiente en France. Il y a tout à reprendre, depuis les supports de catéchèses (livres, etc.) à la formation des catéchistes.

Et je suis persuadé que cela restera impossible tant qu'on ne commencera pas par amener les chrétiens à la prière, à la rencontre personnelle et intime avec Dieu. Il ne suffit pas d'aller à la messe à peu près tous les dimanches.


d) Comment la pratique sacramentelle se déroule-t-elle dans ces cas-là : préparation, administration et accompagnement du sacrement ?

Aucune idée.


7. Sur l’ouverture des époux à la vie

a) Quelle connaissance concrète les chrétiens ont-ils de la doctrine d’Humanae vitae sur la paternité responsable ? Quelle conscience a-t-on de l’évaluation morale des différentes méthodes de régulation des naissances ? Du point de vue pastoral quels approfondissements pourraient être suggérés à ce propos ?

Je pense que pour l'immense majorité des chrétiens, ce sont là des élucubrations de curés qui ne connaissent rien au sexe, à la vie de couple, à la vie de famille et aux difficultés provoquées par l'arrivée d'un enfant, surtout quand il n'est pas programmé.
Comme le disait récemment un évêque dans La Croix : aujourd'hui, toute arrivée non programmée d'un enfant dans un couple est vécue comme une violence.
Dans ces conditions, comment se poser correctement la question de la régulation des naissances ? Quand on voit la naissance non comme une joie, mais comme une catastrophe ?
Le problème est grave et profond : il ne se limite pas à la question de la régulation des naissances. C'est toute l'anthropologie chrétienne qui est à reconstruire, les gens ne la connaissent plus, et ce qui la connaissent vaguement n'en veulent plus.


b) Cette doctrine morale est-elle acceptée ? Quels sont les aspects les plus problématiques qui en rendent difficile l’acceptation par la plupart des couples ?

Le problème est très simple : jouir est un droit inaliénable, qu'il faut pouvoir exercer à loisir, et de manière aussi variée qu'on en a envie (ou pire, qu'on en a besoin pour pouvoir encore y arriver). Il n'est pas acceptable de devoir mettre un frein à ses ébats sexuels. Et comme il est devenu une aberration sociale d'avoir 12 enfants (sans parler des conséquences sur la santé de la mère), il faut bien recourir à la contraception.
Il ne sert à rien de concentrer le discours sur la contraception et ses conséquences morales. Le problème est dans le rapport au corps, au plaisir et au bonheur. Il faut commencer par éduquer à la joie chrétienne, sinon les gens vont chercher ailleurs des erzats de joie...


c) Quelles méthodes naturelles sont promues par les Églises particulières pour aider les conjoints à mettre en pratique la doctrine d’Humanae vitae ?

Je doute que l'Eglise qui est en France fasse encore la promotion d'une quelconque méthode de régulation des naissances... Je pense qu'elle serait bien mal accueillie si elle essayait.
Là encore, je pense que de toute façon, essayer d'en parler serait concentrer le discours sur des questions secondaires, alors que la pourriture est bien plus au coeur.


d) Quelle est l’expérience sur ce thème dans la pratique du sacrement de la réconciliation et dans la participation à l’Eucharistie ?

Aucune idée.


e) Quels contrastes apparaissent-ils à ce propos entre la doctrine de l’Église et l’éducation civile ?
Education civile : promotion du préservatif, de la pilule, de la pilule du lendemain, pression actuellement pour banaliser l'IVG (au grand dam du corps médical !).
Les "méthodes naturelles" sont raillées car inefficaces (et soyons honnêtes : elles ne marchent pas).


f) Comment promouvoir une mentalité plus ouverte envers la natalité? Comment favoriser la croissance des naissances ?

Il va falloir commencer par trouver une façon d'expliquer en quoi la natalité est une bonne chose, alors que tout le monde est persuadé que la planète est surpeuplée...




La suite plus tard....
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l11
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Re: Le synode de la famille

Message non lu par l11 » lun. 09 juin 2014, 0:52

On pourrait dire en première lecture que le questionnaire est "orienté" et "foireux" et malheureusement en deuxième lecture on arrive au même résultat
A qui la faute?http://www.cite-catholique.org/posting. ... 9fe038a2d9#
Finalement on pose les questions correspondant aux réponses que l'on désire ,c'est à dire politiquement correcte où dans l'air du temps.....Intérêt limité.
C'est finalement la doctrine de la foi elle même qui est remise en particulier pour l’eucharistie pour les divorcés remariés chrétiens catholiques.(1)....on pourrais ajouter avec enfants (car si les divorcés chrétiens catholiques souffrent que dire des enfants ...grands oubliés...) Il est inutile de Poursuivre sinon de se reprendre les paroles du Christ dans les évangiles et pourquoi le catéchisme catholique de notre très saint Jean Paul II.
Revenir à la loi mosaïque ne semble pas vraiment la solution pour qui se dit chrétien catholique..?


(1) Quand on parle des divorcés remarié ils faut toujours ajouter le terme de chrétiens catholiques (romain) question d’honnête (on comprend alors à cette seule énumération l'aberration de la situation dont on débat)

je poste toujours hors connexion c'est un choix que la liberté d'internet permet.

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Re: Le synode de la famille

Message non lu par jean_droit » ven. 13 juin 2014, 12:31

A lire l'Evangile du jour je pense qu'il nous sera difficile de suivre les catholiques qui préferrent "le monde" à l'Evangile.

Dur ! Dur !
Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 5,27-32.

Comme les disciples s'étaient rassemblés autour de Jésus, sur la montagne, il leur disait : " Vous avez appris qu'il a été dit : Tu ne commettras pas d'adultère.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme et la désire a déjà commis l'adultère avec elle dans son cœur.
Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi : car c'est ton intérêt de perdre un de tes membres, et que ton corps tout entier ne soit pas jeté dans la géhenne.
Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi : car c'est ton intérêt de perdre un de tes membres, et que ton corps tout entier ne s'en aille pas dans la géhenne.
Il a été dit encore : Si quelqu'un renvoie sa femme, qu'il lui donne un acte de répudiation.
Eh bien moi, je vous dis : Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d'union illégitime, la pousse à l'adultère ; et si quelqu'un épouse une femme renvoyée, il est adultère.

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Re: Le synode de la famille

Message non lu par Communion_fidélité » jeu. 19 juin 2014, 11:53

Belgicatho a écrit :La revue belge "l'Appel", dirigée notamment par l'abbé Gabriel Ringlet, a lancé une enquête afin de connaître l'avis des catholiques sur une série de positions de l'Église. N'hésitez pas à y répondre en toute sincérité.

LE MAGAZINE L'APPEL INTERROGE SES LECTEURS

En octobre prochain, un Synode sur la famille se tiendra à Rome. On devrait y discuter du positionnement de l'Eglise catholique face à l'évolution de la famille, à l'éthique etc. Que pensent de ces questions les catholiques belges, et parmi ceux-ci les lecteurs du magazine chrétien indépendant "L'appel"?

Pour le savoir, le mensuel lance une grande enquête en ligne, via internet. Il y invite ses lecteurs à se prononcer à propos de quelques grands dossiers qui concernent l'évolution de l'Eglise en ce début de XXIe siècle et entend recueillir leur sentiment face à l'avenir de l'institution.

Cette enquête, à laquelle on peut répondre sur internet jusqu'à la fin août, fait suite à d'autres sondages de même type réalisés précédemment par le magazine. Les résultats 2014 permettront de mesurer l'état actuel de l'opinion de chrétiens vis-à-vis d'une série de thème épineux qui interpellent toujours les croyants soucieux de vivre avec leur siècle.

Pour prendre connaissance du questionnaire proposé au public cliquez sur ce lien:
https://docs.google.com/spreadsheet/vie ... T3FHMnc6MA ou se rendre sur le site internet du magazine L'appel (http://www.magazine-appel.be/) où un onglet donne directement accès au questionnaire.
http://belgicatho.hautetfort.com/archiv ... 94236.html

Cette enquête n'a aucune légitimité. Mais y répondre est légitime.

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Re: Le synode de la famille

Message non lu par Peccator » jeu. 19 juin 2014, 12:09

Cette enquête prêche des contre-vérités inquiétantes pour un journal s'affirmant catholique, et dirigé par un prêtre...

Il devrait y avoir une limite d'âge pour exercer une fonction comme prêtre dans l'Eglise

Prêtre, ce n'est pas une "fonction"...


Des femmes devraient pouvoir devenir cardinaux dans l'Eglise catholique (on peut être cardinal sans être prêtre)

Oui, on peut être cardinal sans être prêtre : on peut être diacre (et être nommé cardinal-diacre seulement). Le pape peut nommer un laïc cardinal, mais il sera alors ordonné avant de recevoir le cardinalat. Un cardinal non ordonné est un non-sens, une absurdité, une incompréhension de ce que sont les cardinaux.


Une femme devrait pouvoir être élue pape dans l'Eglise catholique

Question qui sous-entend que des femmes puissent être ordonnées, puisque le Pape est évêque de Rome...


Des hommes mariés devraient pouvoir devenir prêtres dans l'Eglise catholique

Il y a déjà, aujourd'hui des hommes mariés et prêtres dans l'Eglise catholique, y compris dans l'Eglise catholique de rite romain. Cette question ne se pose donc pas.

La question qui aurait dû être posée, c'est est-ce qu'il faut que ce soit quelque chose de plus fréquent.




Vous êtes…
Un laïc (homme ou femme)
Un prêtre
Un religieux/une religieuse
Autre


Donc, un diacre, c'est "autre" ? Merci pour eux...





Mais de toute façon, je n'ai pas dû cocher les bonnes réponses...
Oops, something went wrong.
Something bad happened. Don't worry, though. The Spreadsheets Team has been notified and we'll get right on it.
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Re: Le synode de la famille

Message non lu par jean_droit » jeu. 19 juin 2014, 17:33

En marge du synode de la famille .... mais où l'on parle d'avortement etc ...

A suivre ... Les évêques de France vont-ils prendre les décisions qui s'imposent ?

Du Salon beige :

19 juin 2014

Les positions de Monique Baujard dérangent les évêques

Directrice du Service national famille et société de la conférence des évêques de France, Monique Baujard fait l'objet de sévères critiques quant à sa fidélité au Magistère de l'Eglise. Nous avons déjà vu que le livret du Conseil Famille et Société, résumant la Doctrine Sociale de l'Eglise, intitulé «Notre Bien commun», proposait quelques aspects étranges.

Par ailleurs, son invitation de l'idéologue du gender Fabienne Brugère à une journée de formation des responsables diocésains de la pastorale familiale, le 19 mars dernier, avait provoqué une levée de boucliers, jusque parmi les évêques. Cette polémique avait heureusement amené Mgr Pontier à annuler la venue de Mme Brugère, venue dont bon nombre d'évêques n'avaient pas été informés.

Dans le même registre, nous avions pu lire avec stupéfaction sa critique ouverte à l'endroit de l'encyclique Humanae vitae de Paul VI, allant même jusqu'à suggérer que le Pape François pourrait - à l'occasion sans doute du prochain synode sur la famille ? - en modifier la doctrine. (voir ici et là)

Nous avons même vu qu'elle se plaignait que les évêques de France soient trop attentifs à leur communion avec l'évêque de Rome, comme si l'Eglise de France était une sorte d'Eglise autocéphale ! (voir ici)

Enfin, sur le grave sujet de l'avortement, elle a osé affirmer tout récemment, lors du Conseil d'administration de la COMECE (Commission des Episcopats de la Communauté Européenne) en mars dernier, que l'avortement est un droit des femmes.

Cette remarque fait visiblement du bruit puisque, à notre connaissance, au moins deux cardinaux supérieurs de dicastères à Rome en sont informés et plusieurs évêques français pensent faire part de leur inquiétude à Mgr Grallet, archevêque de Strasbourg représentant la CEF à la COMECE. Et 3 évêques membres de la COMECE ont fait savoir qu'ils comptaient en référer à l'autorité.

Dans la Constitution Gaudium et Spes, le Concile Vatican II écrit :

"La vie doit donc être sauvegardée avec un soin extrême dès la conception : l’avortement et l’infanticide sont des crimes abominables."

Dans Evangelium Vitae, saint Jean-Paul II écrivait :

"Revendiquer le droit à l'avortement, à l'infanticide, à l'euthanasie, et le reconnaître légalement, cela revient à attribuer à la liberté humaine un sens pervers et injuste, d'un pouvoir absolu sur les autres et contre les autres."

Dans son discours au corps diplomatique, le pape François a déclaré :

"la seule pensée que des enfants ne pourront jamais voir la lumière, victimes de l’avortement, nous fait horreur".

Au vu de ces éléments, Mme Monique Baujard peut-elle rester Directrice du Service national famille et société de la conférence des évêques de France ?

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Re: Le synode de la famille

Message non lu par jean_droit » jeu. 26 juin 2014, 16:35

Voici le texte officiel préparatoire au synode :

http://www.evangelium-vitae.org/veillee ... juin-2014/

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Re: Le synode de la famille

Message non lu par jean_droit » jeu. 26 juin 2014, 16:43

De Belgicatho :

Article de la Croix :
L’Église prend le pouls de la crise des familles

De Sébastien Maillard à Rome, pour le journal « La Croix » (extraits) :

(…) Le document de travail du futur Synode sur la famille, publié jeudi 26 juin, fait état d’une large méconnaissance chez les fidèles du magistère de l’Église catholique sur ce thème, d’une pastorale inadaptée à des circonstances devenues plus complexes et d’une incompréhension à l’égard des exigences de l’Église en matière de fécondité.

( …) Dressé à partir des réponses au questionnaire diffusé, d’une manière ouverte inédite, à la fin de l’année dernière, l’Instrumentum laboris (document de travail), rendu public à Rome ce jeudi 26 juin, offre un panorama mondial de la famille contemporaine auquel est confrontée l’Église catholique.

Élaboré en vue de l’assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques sur les « défis pastoraux de la famille », que le pape François a convoqué pour octobre prochain, le document ne fournit ni statistiques, ni catalogue d’expériences concrètes, mais, sur 80 pages, prend toute la mesure d’un fossé croissant entre l’Église et les familles, au-delà de la diversité des situations locales.

(…) « On trouve de nombreux chrétiens qui ignorent l’existence même de ces enseignements », rend compte le texte, relevant aussi une impréparation et une indifférence des pasteurs.

« Quand l’enseignement de l’Église sur le mariage et la famille est connu, beaucoup de chrétiens manifestent des difficultés à l’accepter intégralement », est-il aussi reconnu, observant même « une résistance ».

Ces « difficultés » se retrouvent en particulier à propos de la doctrine de l’Église sur la « loi naturelle » et aussi sur ses recommandations en matière de méthodes naturelles de contraception, abordées en dernière partie du document.

(…)« Comment faire en sorte que l’Église, avec ses diverses structurations pastorales, se montre en mesure de prendre soin des couples en difficulté et de la famille  ?», s’interroge le document de travail, analysant, à partir des réponses recueillies au questionnaire, que « l’idéal de la famille est conçu comme un objectif inaccessible et frustrant, au lieu d’être compris comme l’indication d’un chemin possible ».

Cette « déconnexion » préoccupe : « La paroisse et l’Église dans son ensemble ne sont pas perçues comme un soutien ».

Si le document recense maints éléments externes à l’Église qui creusent cette « déconnexion » – emprise du travail, invasion des médias, individualisme ambiant…. – il reconnaît aussi un « contre-témoignage dans l’Église » par « une perte importante de crédibilité morale à cause des scandales sexuels » et par le « comportement intransigeant et peu sensible de prêtres ».

« PERMETTRE À CES PERSONNES DE PANSER LEURS BLESSURES »

Dans ce contexte, « la perception du rejet infligé aux personnes séparées, divorcées ou aux parents célibataires par certaines communautés paroissiales » est jugée préoccupante.

La situation des divorcés remariés civilement comme celle des concubinages, unions de fait, unions homosexuelles sont autant de « situations pastorales difficiles » où « la pastorale familiale, loin de s’enfermer dans une vision légaliste, a pour mission de rappeler la grande vocation à l’amour ».

« L’Église n’est plus un guide moral fiable », comprend le document, mesurant une grande incompréhension à son égard.

« La véritable urgence pastorale est de permettre à ces personnes de panser leurs blessures, de guérir et de recommencer à cheminer avec toute la communauté ecclésiale », estime le document de travail.

(…) Le document se garde de privilégier des pistes concrètes. C’est tout l’objet du prochain synode et de celui de 2015 qui suivra.

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Re: Le synode de la famille

Message non lu par Belin » jeu. 26 juin 2014, 18:11

« l’idéal de la famille est conçu comme un objectif inaccessible et frustrant, au lieu d’être compris comme l’indication d’un chemin possible »
- un objectif inaccessible: C'est normal! ça doit être "impossible à l'homme, mais possible à Dieu". Si on nous demandait des choses possibles par nos propres forces, cela signifierait qu'on peut se sauver par soit même, donc on n'aurait pas en réalité besoin du Christ pour être sauvé. On pourrait dire de bouche que "c'est par la grâce de Dieu", mais au fond de nous même nous savons que c'est par nos efforts qu'on a réussit à pratiquer les vertus. Pourtant si quelque chose d'impossible, nous devient un jour possible, on serait témoins de la mutation que Dieu a fait en nous, alors on pourra dire en vérité que Dieu agit en nous et nous sauve.

- Et frustrant: Normal si on compte sur nos propres forces

- au lieu d’être compris comme l’indication d’un chemin possible: l'autre chemin possible est la continence sexuelle perpétuelle. Je ne crois pas qu'ils préféreraient celui là.

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Re: Le synode de la famille

Message non lu par Peccator » jeu. 26 juin 2014, 22:11

kisito a écrit :l'autre chemin possible est la continence sexuelle perpétuelle. Je ne crois pas qu'ils préféreraient celui là.
Bien sûr que non : celui là aussi est perçu comme un objectif impossible et frustrant.
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