C'est pourtant vous qui me l'avez dit mot pour mot, que l'enfer attendait les non-croyants. Alors ne venez pas vous contredire de surcroît.
Je n'ai jamais dit cela. J'ai dit que les personnes moralement responsables de leur rejet de Dieu iraient en enfer. C'est assez différent.
Pour ce qui est des chiffres, j'ai pris le soin de mettre "approximativement" car c'est les chiffres les plus souvent mentionnés. Vous avez beau pinailler sur des chiffres, ça crève les yeux qu'en faisant cela vous évitez le sujet. Car que ce soit un million ou 100 000 morts, ça fait toujours un tas de morts, au nom de Dieu, et ça vous avez du mal à l'accepter. Minimiser la gravité de ses barbaries ne changera rien aux faits.
Je ne nie pas ces barbaries, ni l'Eglise d'ailleurs, qui s'en est repenti.
Mais je crois également que l'Eglise a fait immensément plus de bien que de mal dan le monde, et c'est encore plus vrai aujourd,hui. Si vous être obligés de remonter 8 siècles en arrière pour trouver un fait pour nous accuser, je pense que c'est assez positif en un sens, pour une assemblée humaine qui s'étire sur 2000 ans d'histoire et 7 continents.
D'autre part, les croisades c'est très compliqués. Il y a eu des atrocités immondes, comme le massacre de la population de Jérusalem ou le cannibalisme de la bataille de Maara, mais peut-on reprocher au pape de l'époque d'avoir répondu à l'appel à l'aide de l'empereur romain d'orient, après 4 siècles d'invasions musulmanes qui s'étaient emparés de l'Egypte, le magrebh, l'espagne, la Syrie, l'Asie mineure, que des provinces peuplées de chrétiens ? Je ne prétend pas pouvoir répondre à cette question.
Puis quitte à pinailler sur des chiffres; le bilan peut aussi inclure les croisades contre les Albigeois, les Vaudois et les Hussites, ainsi que les croisades nordiques contre les Finlandais, les Baltes, les Russes, les Prussiens. Avec ça on peut facilement monter le macabre bilan.
Sans doute, et c'est d'une tristesse infine. Mais bon, est-ce que les croisades baltiques, par exemple, étaient de purs conflits religieux qui n'auraient pas eu lieu sans l'élément chrétien, j'en doute. Les païens, avant d'êtres des ennemis du christianisme, étaient des peuple technologiquement et economique inférieurs, poussées par une allemagne en plein boom économique et démographique. La différence religieuse a établie une base supplémentaire pour construire un prétexte pour faire la guerre et coloniser des régions entières. Mais est-ce qu'il n'y aurait eu aucun conflit sans ? Sans doute que non.
Après je ne cherche pas à excuser le mal qui a été fait ; il est réel. Mais on peut regarder au moins l'autre côté de la pièce. Les premiers efforts pour imposer des limitations et des lois à la guerre, par exemple, sont dûs à l'Eglise Catholique. Tout le mouvement de la Paix de Dieu, au Moyen-Âge, avait pour but de limiter les effusions de sang, en interdisant aux chevaliers de combattre la majorité des jours de l'année au nom des fêtes religieuses et de temps sacrés. On peut citer les ordres hospitaliers, qui ont bâtis des hopitaux partout en europe en se dédiant aux pauvres et aux affamés, et les universités qui se sont construites autour des facultés de théologie.
Pourtant c'est ce que vôtre bible enseigne. Dans la bible, les représentations de Dieu sont celles d'un être certes absolu et omniprésent, mais avant tout "céleste" (qui signifie aussi ciel ou dans le ciel). Les anges par exemple, sont représentés avec des ailes, ce n'est pas anodin. Sauf que le jour où l'homme a appris à voler "bah merde alors, il est où Dieu... Ah j'ai une idée! Maintenant on va dire qu’il est invisible et qu'il est partout à la fois"...
Aucun chrétien n'a jamais cru que Dieu avait en corps ou que le ciel, c'était matériellement la sphère supérieure de l'atmosphère. Lisez les traités de théologie et de philosophie de l'antiquité ou du moyen-âge, vous lirez que les anges et Dieu sont des êtres incorporels. Les ailes des anges, par exemple, sont des métaphores néssécaire à une représentation artistique : bien qu'un ange ne soit pas un homme ne soit pas un homme, on le représente sous les traits d'un homme - pour montrer qu'il possède une intelligence - et avec des ailes - pour souligner la différence, en monrant sa nature "spirituelle".
Là encore, vous montrez que vous êtes plein de préjugés commun dans une société sécuralisée et anti-religieuse. Je ne peux pas vous le reprocher, mais vous devriez faire attention à ne pas replaquer des idées venues de l'imagerie populaire sur des matières que vous ne comprennez pas complètement.
Mais bien sûr que vous n'avez pas peur de la mort, vous êtes convaincu que votre religion est la bonne. Et je suis persuadé que vous êtes aussi convaincu d'être un bon catholique. Ça tombe bien parce que ça veut dire que vous irez au paradis. Pourquoi craindre la mort dans ces circonstances?
Je doute aussi énormément de ma foi, et je doute aussi de mon salut, parce que j'ai douleuresement consience du fait que "à qui il a été beaucoup accordé, il sera beaucoup demandé" et que je n'ai en aucun mérité la foi qui est la mienne, et que je suis un pécheur.
Remettez réellement la véracité de vos croyances en question une seule seconde, et on verra si la peur de l'abysse infini de la mort ne vous tenaillera pas l'estomac.
Oh, vous savez, j'ai beaucoup plus peur de l'abscence de cohérence ontologique, c'est à dire du simple fait que je ne puisse exister en temps que personne unifiée par un principe unique exerçant un libre arbitre et non comme un amalgame de forces sans réalité unifiante. J'ai dabord peur de ne pas exister, puis de mourir si j'existe.
Vous avez raison, cachez vous derrière vos croyances. "Bienheureux sont les pauvres en esprit" disait Matthieu après tout.
L'Eglise catholique condamne le fidéisme, c'est à dire le fait de rejetter l'usage de la raison dans sa vie religieuse. Si je suis un "bon catholique", comme vous dite, je ne peux donc pas me cacher derrière mes croyances.
Je m'excuse par ailleurs si certains de mes messages ont pu avoir un ton un peu sec.
Dieu vous bénisse,
Héraclius -