Il n'est nullement question de taire la vérité dans ce que je dis. Il serait plutôt question de retourner sur la planche à dessin pour présenter autrement la fameuse vérité que l'on s'efforcerait de vouloir faire passer dans l'esprit du grand public. C'est une question de présentation des choses.C'est un cas particulier de la vieille erreur qui consiste à croire qu'il faut taire la vérité parce qu'elle pourrait être mal comprise. Il arrive qu'en effet il faille avant tout éviter toute mauvaise compréhension et préférer le silence, mais pas dans un débat public entre personnes de bonne volonté.
Le problème avec Arnaud, c'est qu'il ne semble pas capable de recevoir la critique autrement qu'en accusant celui-ci ou celui-là d'être mal luné, malveillant, incapable de saisir la quintessence des choses, d'être un lecteur superficiel comme il vient d'écrire. Le choix c'est d'être un bon gars et d'accepter tout , produire une critique et être soit un ignorant soit un intégriste insupportable qui n'aura pas raison de redouter un peu ceci ou cela.
Il n'existe pas vraiment l'option "Oui, il est possible que mon hypothèse de travail puisse être reçue d'une manière n'étant pas ce que je pourrais souhaiter auprès de bien du monde. Il faudrait peut-être la retravailler."
Vous écrivez :
Votre raisonnement est en gros le suivant, j'espère ne pas trop le caricaturer.
1) l'argument le plus fort en faveur de la théorie d'Arnaud Dumouch pourrait être récupéré par les partisans du suicide assisté
2) or, le suicide assisté est une mauvaise cause
3) donc, il faut réduire au silence la thèse d'Arnaud Dumouch.
Je dirais :
1) On retient de la thèse d'Arnaud que le suicidaire pourrait se suicider sans mettre en péril le salut de son âme. C'est le suicidaire qui se trouverait justifié ici et dans son esprit. Je ne parle pas des militants. Le suicidaire trouverait bien dans la théologie d'Arnaud de quoi se rassurer quant à la portée de son propre geste de suicide.
2) Les conséquences d'un suicide pour l'intéressée ne sont pas à prendre à la légère. Nous ne pouvons pas statuer sur le sort du sujet, comme Arnaud aurait tendance à le faire.
3) Or donc l'on peut exprimer des réserves sur la façon dont Arnaud essaie de nous présenter les choses.