Message non lu
par Cinci » jeu. 26 août 2010, 6:05
Toujours sur l'embarras à propos des frères :
Le texte évangélique n'est pas un document qui a pour fin l'information historique à proprement parler. Il n'est pas une étude historique. On le sait. En fait, il s'agit plutôt d'un texte déjà chargé de connotations théologiques, et puis concernant la personne de Jésus.
Et nos évangélistes se seront surtout montrés soigneux à départager Jésus d'avec ses frères. Ce qui aura contribué à nous rendre déroutante la question même de ces frères ?
La mère de Jésus est toujours comme dans une case à part la plupart du temps, elle aussi. Elle est toujours reliée directement à Jésus très certainement. En contrepartie, on ne la verra pas beaucoup dépeinte dans les textes telle que si elle aurait dû former un noyau familial avec tous les autres (Jésus, ses frères) à l'instar de ce que l'on dirait du cercle familial que Rose Kennedy eût formé avec l'ancien Président des États-Unis, Robert, Ted et les autres en guise d'exemple.
Théologiquement, l'Église du Ier siècle n'aura probablement pas souhaité que Jésus soit considéré par quiconque comme un frère pour les autres, et ici, entendons-nous bien : l'Église n'aura pas voulu sans doute que Jésus soit tenu tel à être un frère pour Jacques et comme exactement l'on dirait que Jacques aurait dû être un frère pour Jude. C'est que Jésus est vraiment «un cas à part» pour l'Église.
Par la suite, la théologie de l'Église se construit sur Jésus, en partant de lui et en tant que «cas à part».
Le discours théologique de l'Église est intéressé par tout ce qui est propre au Christ. Et, là-dessus, sa mère partage bien un lien unique et particulier avec lui. Le dogme marial sera toujours relatif à Jésus et personne d'autre.
ENFIN
Le discours théologique de l'Église concernant Marie et la parenté de Jésus : le premier est-il vrai ou ''aussi réel'' qu'une hypothétique science dure et devant être enchaînée à scruter des bouts de fragments de textes pour s'esquinter à découvrir un degré de parenté, dira-t-on, d'autant que le fait serait, surtout, que le premier ne se situerait pas non plus dans la même catégorie d'affirmation que la seconde affaire ? La virginité de marie est-elle au fond une vérité n'ayant rien à voir avec le fait d'avoir ou pas zéro, un ou six enfants ?
Il me semblerait que la question auquelle nous conduit la considération sérieuse d'une recherche critique ''à la Meier'' serait bien de se demander s'il serait possible d'envisager nous-mêmes, et advenant le cas où la conclusion de Meier serait fondée historiquement parlant (supposons-le), qu'une théologie de l'Église catholique puisse malgré tout demeurer inchangée. Est-ce une chose envisageable ? une chose tenable ?
Il en reviendrait au fond à se demander jusqu'à quel point la question des frères de Jésus aurait dû être ou pu être, oui ou non comme un facteur réel, d'un quelconque poids pour la formation du dogme.