Bonjour,
Reconnaître le déisme ne fait plus de vous un athée. Une question : pour quelle raison une puissance supérieure aurait-elle créée délibérément l'univers et tout ce qu'il contient ?
je reconnais que c'est une posture philosophique cohérente, sans pour autant y adhérer. Cela n'est pas contradictoire vis-à-vis de ma posture sur la question. Je pense.
Quant à votre question, je ne sais pas. Dans le cas où notre existence résulterait en effet d'une "puissance" supérieur, il y a plusieurs hypothèses toutes sont bien évidemment spéculatives, donc je ne me pose pas vraiment ce genre de question.
Que Jésus ait fait ou pas des miracles sur terre, que nous importe ?
Pour moi c'est central, car si Jésus n'a pas de pouvoir il est seulement bon orateur dont la foi de ses auditeurs n'engage que ceux qui croient en ce qu'il dit. De l'autre main, s'il possède des pouvoirs c'est le véritable messie par la preuve de l'extraordinaire, il l'est, un point c'est tout. Le souci c'est qu'en science le surnaturel n'existe pas à proprement parler puisque les notions sur lesquelles s'appui cette discipline sont simplement l'étude des choses constatables par tout le monde. Donc j'imagine que ça vous informe de mon opinion sur la résurrection.
Alexandre. a écrit :
avez-vous pris le temps de lire les Évangiles ? Je présuppose que non.
J'en ai lu une partie. J'ai quelques années de catéchisme à mon actif, c'est tout.
Pour fatima j'ai pas suivi de très près, j'irai me renseigner un de ces quatre si je trouve un bouquin sur le sujet. Au plaisir.
apatride a écrit :
Peut-être y a-t-il déjà là une limite arbitraire ? Par un curieux jeu du sort, les contraintes inhérentes à la démarche scientifique et à son objet d'étude semblent être devenues pour beaucoup ce qui constituent les limites de la réalité. Pourtant beaucoup de scientifiques eux-mêmes reconnaissent volontiers que leurs travaux portent sur une parcelle limitée de celle-ci.
Le christianisme est le lieu d'une rencontre avec Dieu, et la science n'a pas grand-chose à dire quant au mystère inhérent à la rencontre entre deux personnes (comprenez ici "mystère" dans son sens chrétien, ce qui est accessible à la raison mais dont ne peut jamais épuiser le contenu).
Oui on est d'accord sur le fait que la science soit à l'heure actuelle aux balbutiements de son existence. En effet la science et la foi ne sont pas vraiment deux choses que l'ont peut comparer, l'un fait appelle à la rencontre spirituelle, si j'ose dire, l'autre se contente de déterminer les paramètres objectivement observables de ce monde. Sauf que comme beaucoup de gens, je suis étranger à cette rencontre spirituelle, il y a donc un dialogue impossible, on ne discute pas sur les mêmes bases.
aldebaran a écrit :
Nous sommes dans le cas A => B, B étant vrai parce que je constate que je suis là, conscient et apte à observer le monde qui m'entoure et le mesurer. Et non pas B => A (C'est là qu'est le point faux). Ce n'est pas parce que je connais B que je connais forcément, décris, définis l'hypothèse A. Nous en sommes scientifiquement parlant simplement à tester des hypothèses A et vérifier leur degré de vraisemblance.
Je vous ai simplement dit que l'hypothèse A1, à savoir (alors que l'univers n'a eu qu'un seul essai lors du big bang,) que les constantes cosmologiques aient été choisies au hasard est de, pour ne prendre que certaines et non toutes (il faudrait alors multiplier les probabilités ce qui serait encore pire) de l'ordre de 1 / 10 puissance 60. Cette hypothèse est donc aberrante et doit être rejetée. Or vous vous en contentez (c'est là que votre position sous couvert de rationalité ne l'est pas en réalité).
Avez-vous une hypothèse meilleure? Si oui laquelle? Si non votre assertion initiale qui était :
Plusieurs choses à prendre en compte, premièrement qu'un univers de 13 milliards d'années (big bang)
en constante expansion qui possède les qualités nécessaires pour créé la vie finisse par la créé via un concours de circonstance improbable d'un hasard mathématiquement quasi nul, c'est le même principe que la loi de murphy. Ça peut arriver (même avec un taux très faible de possibilité), donc forcément, à un moment ou un autre ça finit par arriver. Ce n'est pas contre-intuitif quand on y pense. Pour schématiser l'idée que j'avance, c'est un peu comme si on me disait qu'une personne a gagné à un loto très spécial, le genre quasiment impossible à gagner, parce qu'il y a un pourcentage de chance d'avoir un ticket gagnant de 0.000001%, Mais si la personne existe depuis des milliards d'années que le la personne achète cinq ticket par jour. De toute façon elle n'allait jamais arrêter tant qu'elle ne gagnait pas. D'un coup, c'est moins impressionnant. Je ne suis pas en train de dire que c'est ce qui s'est passé avec l'univers, ce que je dis c'est que l'hypothèse du hasard est autant rationnelle que celle d'une entité créatrice. L'enjeu pour moi n'est pas une affaire de probabilité. On a tendance a oublier que l’humanité existe depuis très peu de temps à l'échelle de la terre qui a environ 4 milliard 5 ans et que d'autres espèces sur cette même planète ont déjà été éteintes massivement à cinq reprises. Je pense qu'on oublie à quel point notre existence est éphémère à l'échelle de ce qui nous entour. Moi aussi j'aimerai bien me dire que mon existence à un sens, que je participe à un grand dessin voulu par une entité qui ma créé, mais j'arrive pas à me défaire de cette idée que ce n'est qu'un souhait, et que je dois rester septique.
En suite, permettez-moi de pinailler sur un détail technique, mais l'argument que vous avancez n'est pas un argument chrétien, il plaide en faveur du déisme, qui n'est point la doctrine que vous défendez. J'en reparle un peu à la fin de mon post.
Pour finir, je n'ai pas de meilleure hypothèse à proposer, et je pense que celle de l'agnosticisme vis à vis de la question de l'univers soit la réponse la plus raisonnable. Parce qu'il me parait évident que la question reste entière. Donc pour résumer, je suis agnostique de l'univers, en gros je ne prétends pas savoir d'où il sort et pourquoi il "est", tout simplement. Mais je suis athée des religions, spécifiquement, car j’estime avoir assez d'éléments empiriques en la défaveur de leur vérité. Même si, en effet, comme vous l'avez souligné, personne n'a de preuve de la non existence de dieu, que ce soit celui des chrétiens, des Incas ou même d'un dieu tout court. Puisqu’il est impossible de réfuter quelque chose dont on ne connait l'existence. (cf de la théière de Russell).
aldebaran a écrit :
mène sur le constat que "je n'ai aucune hypothèse rationnelle à la présence de l'univers tel qu'il est".
Tout à fait, et j'ajouterai qu'il n'y a pas à avoir honte d’avouer son ignorance face a quelque chose dont personne n'a réellement connaissance.
Si on se base sur le degré de vraisemblance comme vous l'avez très justement mentionné dans votre récapitulatif, il me semble que l'explication la plus logique à l'univers mènerait inévitablement vers une forme de déisme non dogmatique. Je m'interroge donc sur votre transition de foi en un dieu vers le dieu des chrétien révélé par les apôtres. Si vous trouvez la question trop indiscrète, ne vous sentez pas obligé d'y répondre.
Bonne journée, au plaisir de vous relire!