Pas tout à fait je crois. Oui dans l'antiquité mais pas en soi, sauf pour le point de quitter quand on veut. Ce n'est pas blanc et noir.Et encore une fois il faut distinguer préceptes premiers et seconds de la loi naturelleprodigal a écrit : ↑sam. 26 janv. 2019, 17:49En clair, l'esclavage n'est acceptable par la loi naturelle que s'il n'est pas l'esclavage.
Si un esclave est bien traité, s'il est laissé libre de quitter sa condition quand il le souhaite, s'il peut refuser de faire ce qu'il n'a pas le droit moral de faire, s'il est traité comme une personne et non comme un bien, alors peut-être peut-on considérer que sa situation n'offense pas les droits naturels de l'homme. Mais alors ce n'est plus un esclave.
Pas tant que ca car la référence de Bossuet à l'évangile est directe
La citation de Bossuet (dont cependant j'avoue ignorer le contexte) relève presque du comique involontaire. Sur le même modèle, on peut dire que le fait de livrer des innocents aux lions est vertueux puisque le Saint-Esprit pousse les martyrs à louer Dieu en chantant durant leurs supplices.
E
Il est impossible de soutenir que la privation de liberté soit toujours injuste alors il semble très difficile de dire qu'une forme de propriété civile (par exemple distincte des objets, et ca devait surement être la position de Paul iii), vaguement analogue au cas des mineurs) soit toujours injuste,n résumé, l'esclavage n'est illégitime, si vous voulez, que quand il est injuste. Mais comme il l'est toujours...
Cependant ce que vous dites est exact si vous employez esclave au sens figuré, peut-être en jouant sur l'ambiguïté servus-serviteur.
Si on sait que les hommes de facto laissent des gens mourir de faim, et que certains de ceux ci se vendent comme unique moyen de survivre, le contrat n'est pas contraire aux préceptes premiers.
Voici un exemple tiré de fagothey, sj, right and reason, p 137,
https://www.tanbooks.com/index.php/spec ... uinas.html
sur
la relativité partielle des préceptes seconds: "il y a des devoirs de loi naturelle qui dépendent des conditions de vie...la loi naturelle peut permettre à des sauvages des formes de saisies et violence qui ne sont que brutalité et vengeance pour un civilisé, mais les premiers n'ont pas d'institutions judiciaires"P
ar contre le même auteur dit que l'esclavage est toujours immoral mais que des conditions de civilisations sont nécessaires pour en prendre pleinement conscience.
Plus loin toutefois (p. 210) il reprend la tradition en disant que l'esclavage peut être un chatiment, et que la prison n'est pas très différente en principe. Et il ajoute que dans des conditions désespérées on peut se vendre. Mais que la chasse et l'esclavage héréditaire sont indéfendables.
Donc tout semble en nuances.