Quel métier pour ne pas déplaire à Dieu?

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Re: Quel métier pour ne pas déplaire à Dieu?

Message non lu par cmoi » ven. 26 juil. 2019, 10:10

Vous avez tout à fair raison Pierrot2, je retire ce "plus" de mon esprit, qui avait le défaut de vouloir compenser ce qui me semblait être un fréquent excès opposé...

James, je ne pensais vraiment pas défendre cette position-là ici, d'autant que je suis favorable (c’est mon côté utopique mais pas que) à un système économique basé sur le troc, mais :

• frais abusifs : cela arrive, surtout "injuste" quand par exemple c'était le créancier qui payait les frais du rejet d'un chèque (cela a été supprimé et j'y fus à l'époque pour quelque chose : le chrétien est dans la pâte pour la faire lever, non?) parce que lui était solvable. Mais aujourd'hui les banques n'ont plus de marge de manoeuvre à cause des taux trop bas, et ils sont obligés de se rattraper sur les commissions et les frais. Il y a néanmoins des organismes de consommateurs et la concurrence qui veillent au grain.
• justifier ses mouvements d'argent : c'est à cause du blanchiment. Comme pour les contrôles aux frontières, qui sont fastidieux, énervants, et parfois indélicats, c'est à cause "des méchants" et nécessaire. Si on n'a rien à se reprocher, pourquoi craindre ? Les banquiers sont pour la plupart réglos côté "secret professionnel", presque trop (comme les prêtres !)
• Spéculation sur fonds ? Il y a des règles déontologiques très strictes qui me semblent rendre la chose très difficile en tout cas en France. C’est plus souvent l’œuvre de sociétés concurrentes qui n’appartiennent pas au système bancaire
• Vente au forceps de produits financiers pour satisfaire à des résultats commerciaux ? Oui, mais c’est une vision court terme de plus en plus abandonnée. Aux chrétiens banquiers de démontrer que l’image et la fidélité des clients exigent autre chose de plus grande qualité. Il n’empêche que certains clients se retrouvent avec des bénéfices qu’ils sont bien contents d’engranger alors qu’ils n’ont rien fait et qu’ils n’en auraient pas eu l’idée d’investir.
• Il arrive cependant que ces produits capotent, mais pas tous et c’est prévu et annoncé dès le départ (de plus en plus exigé et contrôlé en fonction du risque).
• Taux crédit délirant : de moins en moins. Il y a un taux d’usure. Les banquiers ne font presque plus de marge sur les taux. Pas assez « pour vivre ».
• Critères d octroi ? Outre certaines règles prudentielles, c’est à la discrétion de chacun et c’est là aussi aux chrétiens de… etc.

Laissons de côté les détails et revenons-sur le fond. Tant que l’argent existera comme moyen d‘échange, il faudra bien qu’il y ait des autorités et des acteurs pour réguler ce marché, défendre la propriété, etc. Il vaut donc mieux que cette fonction qui se trouve au cœur de l’économie, soit assurée par des gens honnêtes, probes et bien attentionnés. Les chrétiens y ont leur place.
J’ai exercé ce métier (çà se devine, non ?) et vu des malhonnêtetés (un produit si super pour le client et à taux fixe devenu trop élevé qu’on (peu, et en cachette, mais hauts placés…) appelait les clients pour leur dire qu’il fallalt le vendre parce que çà allait capoter… Un fond forestier si bien géré et rémunéré (à l’égard de la concurrence) qu’on construisit aux frais des actionnaires un RDV de chasse pour le divertissement de hauts cadres…) mais j’ai beaucoup plus vu de scrupules à ne léser personne, à aider des gens en difficulté (si si), etc.

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Re: Quel métier pour ne pas déplaire à Dieu?

Message non lu par Ombiace » dim. 28 juil. 2019, 8:34

Désolé de répondre avec ce délai, la besogne ne manque pas.
SergeA a écrit :
jeu. 25 juil. 2019, 19:59
Et une fois de plus, ce n'est pas la culture du pavot qui est moralement discutable, mais l'usage qu'on en fait.
Bonjour SergeA, merci pour cette réponse qui ouvre un autre débat:

C'est le métier de tentateur, en effet, qui me semble ici représenté. Le vin sans abus est recommandé. Pourrions nous dire de même, avec les mêmes restrictions de non-abus que l'opium est fait pour le chrétien? Christ buvait du vin, mais en fait de psychotrope, il n'a pu, je crois, bénéficier que de vinaigre pendant sa passion. D'ailleurs, une dose hypnotique de ce produit l'aurait peut-être éloigné de son chemin si maîtrisé. Jn 16,21La femme, lorsqu'elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue; mais, lorsqu'elle a donné le jour à l'enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie qu'elle a de ce qu'un homme est né dans le monde. Ne perdons nous pas quelquechose d'un vécu, certes douloureux, avec l'usage de la péridurale. La joie de la femme ne serait-elle pas sublimée en ne la pratiquant pas, et en vivant chaque instant au maximum. Je veux dire: le prix de la vie est-il le même avec ou sans? L'amour de la vie est-il transmis avec la même qualité, avec ou sans?
James a écrit :
jeu. 25 juil. 2019, 20:40
Cher pierrot2,

La Bible interdit l'usure entre frères mais l'autorise vis à vis des non-juifs.
L’Église l'a condamné de manière générale dès le Concile de Nicée, puis ne l'a rendu licite qu'entre le 19e et le 20e siècle.

Que le Seigneur vous bénisse!
Merci james, j'ignorais ceci. Là aussi, cette variation au cours du temps est un peu déconcertante.
Kerygme a écrit :
ven. 26 juil. 2019, 9:30
A la lumière de ce discernement au peut déjà, selon les indicateurs, être en mesure de comprendre si mon métier est convenable ou me correspond, et où je peux me corriger.
Ce que vous dites me semble juste. A chacun d'évaluer les choses en sa conscience
cmoi a écrit :
ven. 26 juil. 2019, 10:10
mais j’ai beaucoup plus vu de scrupules à ne léser personne, à aider des gens en difficulté (si si), etc.
Bonjour cmoi,
vous ne m'étonnez pas plus que cela, mais je présume effectivement que cela se pratique probablement avec diverses souplesses d'un lieu et d'une décennie à l'autre..
Je ne me prononcerai pas davantage sur le sujet, n'étant pas de la partie

A tous, cordialement

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Re: Quel métier pour ne pas déplaire à Dieu?

Message non lu par Ombiace » lun. 05 août 2019, 22:42

Ma réflexion est malheureusement restée bloquée a ce stade :
 Jn 16,21La femme, lorsqu'elle enfante, éprouve de la tristesse, parce que son heure est venue; mais, lorsqu'elle a donné le jour à l'enfant, elle ne se souvient plus de la souffrance, à cause de la joie qu'elle a de ce qu'un homme est né dans le monde. Ne perdons nous pas quelquechose d'un vécu, certes douloureux, avec l'usage de la péridurale. La joie de la femme ne serait-elle pas sublimée en ne la pratiquant pas, et en vivant chaque instant au maximum. Je veux dire: le prix de la vie est-il le même avec ou sans? L'amour de la vie est-il transmis avec la même qualité, avec ou sans?

Je ne prétendais nullement infléchir les pratiques de l accouchement en vigueur, qui regardent chacun et chacune.

Mais un dilemme m est pourtant apparu, me demandant si une perte de vécu n avait pas cours, du fait du recours intensif à la morphine.

Je n ignore pas combien en temps qu homme, on ne peut souffrir que par procuration dans un accouchement. Le conseilleur que je suis ne paye donc que par procuration la douleur physique de l enfantement. C est donc bien mal placé que je me suis posé quelques questions auxquelles je n ai pas encore trouvé de réponse tranchée.

Je reste donc bloqué dans ce cheminement, n ayant pas non plus de goût pour sacrifier la sensation de porter du fruit; cette sensation étant encore plus vive avec la douleur, ne serait-elle pas d autant plus féconde?
De la même manière en effet, que le chrétien dans l épreuve se ressource dans les souffrances de Christ, de Marie, les souffrances d une mère qui met au monde, d un père qui tremble pour sa femme n ont elles pas des vertus (spirituelles?) pour porter l enfant jusque dans ses épreuves d adulte?

Je me permets de proposer le débat, et m excuse de son côté intrusif.
Il m a semblé qu il pouvait peut-être porter du fruit, lui aussi, dans un intérêt pas forcément exclusivement personnel.
Merci pour ce fruit.

SergeA
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Re: Quel métier pour ne pas déplaire à Dieu?

Message non lu par SergeA » mar. 06 août 2019, 10:04

Beaucoup ont pris de fausses routes pour moins souffrir, pour ne pas traverser la vie dans toute son épaisseur. Leur désir s'oriente alors vers une forme de mort. En fait, nous avons tous en nous en même temps des pulsions de mort et un élan vers la vie ; notre tâche est de développer la vie et de ne pas nous laisser engloutir par les pulsions de mort.
Certains expriment leur souffrance de n'avoir aucun désir. Mais le fait d'en souffrir signifie que l'élan de vie n'est pas éteint, puisque le désir du désir existe. Dans la lumière de l'Esprit, il va être peu à peu possible de le laisser émerger, de nommer ses aspirations et ses désirs authentiques, de les clarifier. S'ils sont flous ou inexistants, le désir de Dieu ne rencontre que brouillard et vide. Si nous le considérons comme venant de l'extérieur de nous-mêmes, nous vivons en conflit intérieur et, peu à peu, nous nous desséchons. ...
Simone PACOT. L'évangélisation des profondeurs.
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Re: Quel métier pour ne pas déplaire à Dieu?

Message non lu par Kerniou » mar. 06 août 2019, 11:24

Cher Pierrot,
Ce "Tu enfanteras dans la douleur" ... reste encore bien vivace ...
il me semble que, même avec la péridurale, l'accouchement ne se passe pas sans aucune douleur ... j'ai connu tant de femmes marquées voire traumatisées par leurs accouchements !...
Si l'on peut moins souffrir, eh bien tant mieux !... Au moins les mères n'en gardent pas de souvenirs douloureux ... voire traumatisants ...
Ne pensez-vous pas que pour que la naissance soit réellement, une fête, la mère peut moins souffrir ?
A notre époque, où l'on se soucie du bien- être des patients en leur evitant de souffrir, pourquoi ne limiterions-nous pas les douleurs de l'accouchement ?
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Re: Quel métier pour ne pas déplaire à Dieu?

Message non lu par PaxetBonum » mar. 06 août 2019, 15:20

Kerniou a écrit :
mar. 06 août 2019, 11:24
A notre époque, où l'on se soucie du bien- être des patients en leur evitant de souffrir, pourquoi ne limiterions-nous pas les douleurs de l'accouchement ?
Réduire les douleurs de l'enfantement est un bien.
Mais pas au détriment de l'enfant.
Or les études prouvent que l'utilisation de l'épidurale provoque des troubles chez les nourrissons.
Plus précisément qui dit épidural, dit perfusion d'ocytocine dans la foulée (quasi systématiquement) et les contractions ainsi provoquées ne sont absolument pas naturelles et néfastes pour l'enfant (et la mère si l'épidurale ne fonctionne pas à 100%).
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Re: Quel métier pour ne pas déplaire à Dieu?

Message non lu par PaxetBonum » mar. 06 août 2019, 15:21

pierrot2 a écrit :
jeu. 25 juil. 2019, 19:44

Je pense que cela relèverait davantage de la culture du pavot, qui est moralement discutable, mais à ma connaissance pas interdite par la loi
Le pavot permet de produire l'opium d'où l'on extrait de nombreux opiacés utilisés en médecine.
Sa culture est noble si elle sert une noble cause.
Pax et Bonum !
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Re: Quel métier pour ne pas déplaire à Dieu?

Message non lu par Ombiace » mar. 06 août 2019, 16:50

Cette Simone Pacot parle vrai. Je devrais sans doute promouvoir la foi. Merci SergeA
SergeA a écrit :
mar. 06 août 2019, 10:04
Simone PACOT. L'évangélisation des profondeurs.
Chère Kerniou, merci à vous aussi,
Kerniou a écrit :
mar. 06 août 2019, 11:24
Ce "Tu enfanteras dans la douleur" ... reste encore bien vivace ...
Vous touchez juste: Il m est un peu difficile de voir une parole de Dieu stérile. C est pourquoi je cherche sa fécondité. Peut-être auriez-vous des réponses.. ?
Kerniou a écrit :
mar. 06 août 2019, 11:24
Ne pensez-vous pas que pour que la naissance soit réellement, une fête, la mère peut moins souffrir ?
Il me semblait que la parole de Jésus visait peut-être à sublimer le côté festif dont vous parlez, mais en se servant de la douleur(ou de la difficulté) comme d une raison supplémentaire de se féliciter. Au fond, que cherchent les randonneurs de montagne qui ne prennent pas le téléphérique?
Pardon: je ridiculise cette douleur de l enfantement avec une comparaison peut-être douteuse..C est pour expliquer le lien que je fais; c est sans proportion, bien sûr
PaxetBonum a écrit :
mar. 06 août 2019, 15:21
Le pavot permet de produire l'opium d'où l'on extrait de nombreux opiacés utilisés en médecine.
Sa culture est noble si elle sert une noble cause.
Vous avez raison, cher PaxetBonum.
C'est la raison pour laquelle je me sens bloqué: Je n aime pas lorsqu une parole de Dieu me semble stérile, comme je l écrivais à Kerniou.
Peut-être notre Dieu souffre-t-Il également physiquement en créant, en donnant la croissance? Cela pourrait peut-être donner de la cohérence ou du sens à cette douleur de l enfantement..(réflexion qui m est venue pendant mon blocage)

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Re: Quel métier pour ne pas déplaire à Dieu?

Message non lu par Kerniou » jeu. 08 août 2019, 12:03

Je n'ai pas de réponses précises si ce n'est qu'en tant que femme, je trouve bien que l'on se soucie du mieux- être de la mère ... Et, bien sûr pas au détriment de celui de l'enfant, cela va de soi ... Dans ma jeunesse, les accouchements duraient des heures voire des jours ...
Pendant ce temps-là, les enfants souffraient in utero ...certains en souffriraient toute leur vie ! ...
Au début de ma carrière vous ne pouvez imaginer le nombre d'enfants handicapés pour:"difficultés à l'accouchement".
Les mères parlaient, alors, d'accouchements traumatisants, se sentaient tellement coupables de n'avoir pas su "bien accoucher".
Bien accoucher, c'est accoucher sans crier pour ne pas casser les oreilles des personnels médicaux qui ''NOTAIENT" le comportement des parturientes !
J'ai accouché, en 1982, dans un grand hôpital de la région parisienne et j'ai eu 19/20 ! Sic!
j'ai eu droit aux félicitations du jury: essentiellement de jeunes médecins. Ils sont tous venus me féliciter et me remercier de leur avoir apporté sur un plateau un accouchement sans cris et avec le sourire !
J'ai eu honte d'être considérée comme une bonne élève lors de la mise au monde de mon enfant !
A croire que pour eux, une parturiente passe un examen!
J'ai même eu droit à:
- "c'est quand elles accouchent que les femmes dévoilent leur "vraie personnalité"
- Les hommes ont de la chance, ils n'ont jamais à dévoiler la leur ! Ai-je répondu.
- J'aime les femmes qui ont du tempérament !'
Et moi les vrais hommes intelligents et délicats ! ai-je pensé ! ...
la sage-femme qui assurait la préparation à l'accouchement est , elle aussi, venue me féliciter et me remercier: Les séances de préparation étaient menacées ... C'est elle qui m'a informée de ma note ...
J'ai vécu; là, une des situations les plus humiliantes de ma vie ... mais les médecins et les internes sont de jeunes imbéciles, c'est bien connu !
" Celui qui n'aime pas n'a pas connu Dieu , car Dieu est Amour " I Jean 4,7.

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Re: Quel métier pour ne pas déplaire à Dieu?

Message non lu par Ombiace » jeu. 08 août 2019, 14:18

Chère Kerniou,
Je suis navré de savoir que dans le milieu médical d alors, les usages étaient de considérer les femmes comme un objet a performance, voire comme du bétail.
Je suppose que cela a pu s améliorer un moment, puis de nouveau sombrer dans la banalisation: Les restrictions budgétaires rendent peut-être cynique le personnel..?
Kerniou a écrit :
jeu. 08 août 2019, 12:03
Les mères parlaient, alors, d'accouchements traumatisants, se sentaient tellement coupables de n'avoir pas su "bien accoucher".
A cela, il faudrait être bien malin pour savoir quoi répondre..
J ignorais les conséquences pour l enfant, lorsque l accouchement n est pas fluide.
Une question demeure cependant pour moi en suspens :Les difficultés rencontrées, qui sont naturelles, sont-elles nécessairement à mettre au passif de la vitalité pour l enfant, qui devrait donc se "traîner" dans la vie, ou au contraire peuvent-elles être une occasion de surmonter une adversité, victoire qui donnera confiance , plus tard, à l enfant. C'est ainsi que se transforme la question..
PS Vous avez eu l audace de confier des choses personnelles. Je n en mesure pas le prix. Merci pour cela. En temps que père, je pourrais également, mais mon épouse est peu croyante, et cela l incommoderait peut-être.

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Re: Quel métier pour ne pas déplaire à Dieu?

Message non lu par Fleur de Lys » sam. 10 août 2019, 2:04

Merci Kerniou de votre témoignage. Je n'en reviens pas! J'aurais eu une bien mauvaise note pour mon 2nd accouchement, quoique sans cris (trop timide ^^). J'en plaisante mais c'est affligeant.

Faut quand même dire que la France semble la championne de la péridurale, par rapport à nos voisins européens. Ca pose question. Les autres européennes seraient-elles des surfemmes?
N'empêche que la péridurale est bien utile pour les accouchements qui s'éternisent, ou ceux qui sont déclenchés par ocytocine (car dépassement du terme) car très douloureux.
Et puis les jeunes mamans "modernes" ont plein d'autres occasions de souffrir de l'enfantement: se réveiller 3 fois par nuit pour s' occuper d'un bébé de 4 mois alors qu'on a dû déjà reprendre le travail... ce n'est pas la joie.

Et pour rebondir sur le sujet initial, dans l'école de mes enfants, les mamans au foyer (surtout si les enfants sont petits) sont principalement catholiques (ou musulmanes). Les mamans catholiques avaient un emploi, mis en pause longue durée. Sans doute pour mieux se consacrer au métier de "maman" et plaire à Dieu? (En tout cas c'est mon avis également).

Par contre, sauf les métiers clairement immoraux (genre producteur de film x... :sonne: ou voyante ou encore euthanasiste :s ) :s y a-t-il vraiment un métier à éviter? On peut être un bon banquier, un riche joueur de foot philantrope, un huissier compatissant, une chanteuse de pop correctement vétue... Mais alors la tentation est grande de mal agir...

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Re: Quel métier pour ne pas déplaire à Dieu?

Message non lu par Fée Violine » sam. 10 août 2019, 9:55

pierrot2 a écrit :
jeu. 08 août 2019, 14:18
Une question demeure cependant pour moi en suspens :Les difficultés rencontrées, qui sont naturelles, sont-elles nécessairement à mettre au passif de la vitalité pour l enfant, qui devrait donc se "traîner" dans la vie, ou au contraire peuvent-elles être une occasion de surmonter une adversité, victoire qui donnera confiance , plus tard, à l enfant. C'est ainsi que se transforme la question..
Les difficultés de l'accouchement ne sont naturelles qu'en partie. Elles sont aggravées notamment par la position couchée imposée aux femmes pour la commodité des médecins. Dans les pays où les femmes accouchent comme elles veulent, debout ou accroupies, ça se ,passe beaucoup mieux.
La maternité comporte assez de difficultés et de souffrances sans qu'il soit utile d'en rajouter ! La grossesse est fatigante, l'accouchement est une épreuve :cry: , et une fois que l'enfant est là il faut s'en occuper jour et nuit, ce qui est particulièrement épuisant. Je ne pense pas que le stress et l'épuisement soient de bonnes occasions de progrès spirituel, pour ça il faut un minimum d'énergie physique et morale...

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Re: Quel métier pour ne pas déplaire à Dieu?

Message non lu par Briscard » sam. 10 août 2019, 15:21

"Oui, il faut s'occuper de l'enfant jour et nuit ce qui est épuisant."

Pensez à celles comme ma femme qui a accouché de jumeaux non décelés. J'aime autant vous dire que sa vie été un vrai cauchemar les dix premiers mois, y compris surtout les nuits, d'autant que nous avions déjà une petite fille de quatre ans !

Nous n'étions aidés par personne notre famille habitant la province et nous Paris.

Enfin tout le monde s'en est bien sorti, les jumeaux fille et garçon étant magnifiques.

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Re: Quel métier pour ne pas déplaire à Dieu?

Message non lu par Ombiace » dim. 11 août 2019, 15:50

Bonjour à tous (tes),
Je vous remercie pour vos témoignages, lesquels sont clairs, pour la maternité. Juste ce passage dans Jean, oû Jésus a des paroles dignes d une sage-femme après l accouchement :

« Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Cléophas, et Marie de Magdala. Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère : « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple : « voici ta mère. » Dès cette heure-là, le disciple l’accueillit chez lui.
Jésus ne me semble pas ici ne parler en tant que fils...De quoi peut-être donner du courage

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Re: Quel métier pour ne pas déplaire à Dieu?

Message non lu par Ombiace » dim. 11 août 2019, 16:02

Fleur de Lys a écrit :
sam. 10 août 2019, 2:04
Par contre, sauf les métiers clairement immoraux (genre producteur de film x... ou voyante ou encore euthanasiste ) y a-t-il vraiment un métier à éviter? On peut être un bon banquier, un riche joueur de foot philantrope, un huissier compatissant, une chanteuse de pop correctement vétue... Mais alors la tentation est grande de mal agir...
Merci encore à vous, Fleur de Lys,
Nous sommes d'accord, mais comment expliquer que ces activités soient rétribuées, et surtout non pénalisées? Il y a des morales non chrétiennes, n'est ce pas? Même la prostitution est une activité illégale, je crois.

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