Cinci, c'est assez frustrant de réagir à votre post, parce que vous me critiquez sur des points que j'ai déjà réfuté à plusieurs reprises, certains il y a à peine un post. Et que du coup, vous me forcez à me répéter... Un petit effort ne serait pas de refus. Bref: Vous extrapolez le mot fondamental. J'ai dit mot pour mot que ce n'était
pas exclusif et immuable. Donc que c'est fondamental MAIS que qu'il existe des exceptions (ex: les gens qui se convertissent). J'ai également précisé dans la page précédente que, je me cite:
adieu12 a écrit : ↑jeu. 09 janv. 2020, 18:15
Ce n'est pas une préférence fondée sur un choix pesé et mesuré (ce n'est certainement quasiment jamais le cas, à part chez ceux qui se convertissent, qui sont des gens relativement marginaux, admettons-le.
Bref, vous me faite un procès d'intention en m'inventant des propos extrapolés fantaisistes qui me font passer pour quelqu'un de peu crédible. Mais ne sont pas mes arguments, ce sont donc des arguments caducs.
Je dépersonnalise personne, je fais une généralité en me basant sur ce que tout à chaque constate en portant un regard sur le monde: que le l'assimilation culturelle occupe une fonction fondamentale dans l'obtention d’une religion. Si ce constat ne vous plait pas ça ne change pas qu'on le vérifie partout dans le monde via des stat' sourcées. Prôner que ce ne serait pas vrai c'est prôner une idéologie fausse selon laquelle tout le monde a d’avantage tendance à avoir une religion par sa volonté propre, plutôt que par l'influence du milieu social dans lequel il va évoluer. Et cette idéologie est facilement démontrable comme étant fausse, parce que si ce que vous prétendez était effectif dans le monde, les religions seraient réparties de manière homogènes dans le monde. Or on sait via des stat4 qu'en Afghanistan ou Algérie 95 à 99% des gens sont musulmans. Il n'y a aucune homogénéité dans ces résultats, on est donc en droit de se demander comment ces individus qui ont tous soi-disant "objectivement" obtenu leur religion par la raison pure soient quasiment tous musulman alors qu'on constate la tendance inverse avec d'autres religion dans d'autres parties du globes en fonction des cultures. (par exemple l'Angola et ses 97% de chrétiens. (un pays massivement évangélisé, mais allons bon, admettons que ce ne soit qu'un hasard).
source:
https://www.pewforum.org/2011/12/19/tab ... y-country/
Ça ne sert à rien d'ériger au rang de norme des cas marginaux. C'est l’exception qui confirme la règle, n'oubliez pas ce principe. Et à aucun moment je ne nie que des gens culturellement éloignés d'une religion puissent avoir un déclic, ça arrive, oui, mais c'est pas la norme, c'est non spécifique à un phénomène globalisé. S'en servir d’exemple pour plaider une majorité fictive est donc un procédé que je trouve trompeur.
Pour le reste vous me parlez de liberté, l'Athée serait donc intéressé car il fuyait les responsabilités d'un croyant. En proposant cela vous admettez implicitement que la religion est une aliénation. Ce qui est assez satisfaisant, je dois l'admettre. Toujours est-il que votre argument ne tient pas, je m'explique: Si l'Athée fuyait la religion pour être libre, dans ce cas l'Athée émet forcément l'hypothèse que la religion puisse être vraie, vu qu'il la
fuit par intérêt, mais préfère la nier par confort. Mais si l'Athée considère en premier lieu la véracité de la religion au travers de sa crainte, un calcule s'impose à lui: sois il se soumet à l’Eglise, bride ses libertés terrestres, mais en contrepartie il recevra peut être la vie éternelle, le bonheur infini de retrouver ses aimés décédés et d’accéder à la béatitude ou au moins d'avoir exaucé la volonté de son vrai père qui l'aime infiniment Dieu. Rien n'est joué, mais "ça" ça devient possible, on parle pas d'un petit "ça" on parle potentiellement de la plus belle chose imaginable qui puisse arriver à un homme. Ou alors l'autre option vivre sa petite vie sans restriction, nier Dieu faire ce qu'on veut (pas d'église tous les dimanches, sexe gay, sexe sans mariage, etc). Mais mourir et ne plus jamais exister dans un tourbillon inexorable qui l'emporte avec indifférence dans toute son insignifiance. Voyez vous, n'importe qui craignant réellement la religion, cette personne se jetterait au sol pour implorer son pardon à la première église qu'il croiserait, tellement que s'accrocher à ce rêve semble important. Car pour craindre quelque chose, il faut y croire, pas de croyance, pas de crainte. Même pas le soupçon d'un petit doute. Rien.
On pourrait également se questionner sur la "fuite" en elle-même, vous parlez de fuir quelle religion? Non parce que vous êtes conscient que vous n'avez pas le monopole de la croyance en Dieu, ni de la restriction religieuse. Donc fuir qui? De ma perspective, certaines religions ont l'air bien moins restrictives que la votre, si je deviens animiste, j'ai pas besoin d'aller prier tous les dimanches et je couche aussi avec qui je veux, alors pourquoi ce serait la votre qu'il faudrait forcément craindre?
Quant à l'homosexualité, oui ils ont tout intérêt à ne pas croire en votre doctrine. En même temps si demain j'allais inventer une religion qui stipule que les chrétiens brûleront éternellement en enfer pour leur croyance, vous seriez moyennement chaud pour y adhérer, je crois. Mais comme dit plus haut: l'exception n'est pas la règle! Elle la confirme. Les homo représentent 1 à 2 pour-cent de la population, ils ne sont donc pas représentatif de la majorité. L'exemple est donc non spécifique à une tendance généralisée. De plus, sans forcément craindre quoi que ce soit, un Athée Gay peut légitimement affirmer que sa sexualité n'a rien à avoir avec ses croyances et que même hétéro il aurait exactement le même opinion, parce que les raisons de son refus son objectives, ex: absence de preuve matérielle, contradiction des textes bibliques, récits peu crédibles (résurrection, transmutation vin/eau, naissance d'un enfant sans avoir fait l'amour,etc). Bref tout un faisceau d'indice n'ayant pas vraiment de corrélation avec les préférences sexuelles d'untel.
Les homo ayant une sensibilité métaphysique c'est différent parce qu'ils ne peuvent pas changer de peau et nier leur nature, contrairement aux Athées hétéro devenus croyant qui n'avaient de toute façon pas cette contradiction insoutenable à vivre. Après, j'ai aussi précisé, je rappelle:
Mais je tiens à préciser qu'il est toutefois indéniable que nous autres septiques et irréligieux soyons influencés. On reste des humains, on est tous sujet aux mêmes biais.
Donc influencés certes à moindre mesure c'est vrai on s'entoure généralement de gens qui pensent comme nous, mais ça n'a rien de comparable à la propagande chrétienne, ni à des rouleau compresseurs comme l'évangélisation massive de nations entières. Par contre, intéressés, comme je l'ai déjà démontré non, rien ne semble indiquer qu'on soit intéressé par quoi que ce soit, si ce n'est la vérité. Alors que vous les intérêts sont nombreux... (vie après la mort, sens de la vie, plaire à son créateur (dieu), etc).
Cinci a écrit : ↑ven. 10 janv. 2020, 13:34
Jean-Paul Sartre trouvait d'un intérêt impérieux pour lui de s'opposer à Dieu ou à la religion protestante de son enfance. Si Dieu était, lui ne serait que néant. Or il voulait au contraire être quelque chose. Il voulait être lui-même, juste lui, lui et lui seul, lui seul à décider de ce qu'il voudrait être. Pour cela, il lui fallait nécessairement combattre les religions. Pour ne pas devoir être l'esclave de la morale judéo-chrétienne, il avait un intérêt certain à décrocher de la religion, et inciter les autres autour de lui à penser comme lui. Son combat n'était pas désintéressé.
Avez-vous des références précises (sources) de ce mode de pensée? Ou dois-je vous croire sur parole que ce que vous me dite la correspond exactement à la mentalité de Sartre (ce dont je doute fort). Puis déjà c'est le croyant qui a tout intérêt à postuler Dieu pour se donner de l’importance, pas l'Athée. Vous avez l'intime conviction d'être la créature préférée de Dieu, celle qu'il a fait à son image, mieux encore nous les humains serions ses fils! Je me rappelle des propos de Cmoi quelques pages plus tout (page 10):
cmoi a écrit : ↑ven. 03 janv. 2020, 11:03
Ainsi, pour un croyant, l'homme est la seule créature que Dieu ait voulue pour elle-même
Et après cela ce serait le non croyant qui aurait un intérêt de grandeur personnelle à nier Dieu (ego)? Soyons sérieux je vous prie... L'athée ne se place pas plus haut que les autres animaux, il se considère lui-même comme un type d'animal, là ou vous pensez être les élus du créateur de l'univers. L'anthropocentrisme est votre à dix mille pour cent.
Après je vois bien que vous essayez de parler de communisme et de rejet de Dieu idéologique. Vous mentionnez les classiques Mao en passant par le régime soviétique. Sauf que Mao est mort depuis bientôt 50 ans et que ce qu'il reste du régime soviétique c'est des ruines. Et d’ailleurs si on regarde l'incroyance en Russie actuelle, elle est moins élevée qu'en suède ou en Angleterre qui ne sont pas des pays communistes à ce que je sache. (source
https://fr.wikipedia.org/wiki/Irr%C3%A9ligion_par_pays). De toute façon assimiler incroyance et doctrine communiste c'est passer complètement à coté de la raison d'être du communisme, c'est à dire une lutte des classes, la négation de Dieu n'est qu'une valeur additionnelle relevant de la lutte contre le pouvoir ecclésiastique religieux qui était relativement puissant quand ces mouvement politiques "rouges" ont émergés. Il s'agissait d'avantage d'épurer ce qui symbolisait le pouvoir du dominant plutôt qu'une réelle prise de position cosmologique...