Jean Vanier n'était pas le saint qu'on imaginait

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Re: Jean Vanier n'était pas le saint qu'on imaginait

Message non lu par Gaudens » mar. 25 févr. 2020, 17:50

Je crois que cette histoire nous bouleverse tellement les uns et les autres, que nous nous agitons comme des poissons enfermés dans un bocal afin d'essayer de comprendre. En vrac, des tas de choses profondes dans ce que j'ai lu ici depuis trois jours, de Téano, de l'abbé Delorme, de plein d'autres, des parts de vérité sans doute. Mais aussi des jugements peut-être trop rapides alimentés par notre combat mental , notre refus de ne pas comprendre. Par exemple,deux phrases de Téano que j'ai du mal à partager, quand même:
une construction psychologique propre à ce genre d’individus qui les rend parfaitement incapables de ressentir la souffrance d’autrui.
Appliqué à Jean Vanier, ça ne colle pas: comment aurait-il pu construire cette oeuvre qu'est l'Arche, année après année, s'il était si imperméable que cela à la souffrance humaine?

Et encore ceci :
Ce que je retire du rapport publié par l’Arche (et qui n’est que mon analyse) est que l’Arche est né du projet de Jean Vanier et du dominicain Thomas Philippe, de créer une espèce de rideau de fumée permettant de justifier qu’ils soient en contact étroit pour persévérer dans leur dérives spirituelles, théologiques et sexuelles après la dispersion de l’Eau vive.
Mais s'il en était ainsi, n'aurait-il pas fait de nombreuses victimes parmi les handicapés qui l'entouraient ? Or on nous dit que les femmes victimes de sa lubricité à allure mystique étaient des non-handicapées (qui d'ailleurs, des bénévoles, des salariées de l'Arche ?).

Bref,comme tout le monde, je n'arrive pas à comprendre. Comme le dit BorisII, il nous reste à prier dans le silence si nous le pouvons.

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Re: Jean Vanier n'était pas le saint qu'on imaginait

Message non lu par Pathos » mar. 25 févr. 2020, 18:22

Socrate d'Aquin a écrit :
mar. 25 févr. 2020, 17:17
Un très beau texte de Gérard Leclerc, dans France Catholique:
Je ne sais pas si "beau" est le meilleur qualificatif mais oui l'analyse est pertinente à tout point de vue.
Dernière modification par Pathos le mar. 25 févr. 2020, 21:18, modifié 1 fois.
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Re: Jean Vanier n'était pas le saint qu'on imaginait

Message non lu par la Samaritaine » mar. 25 févr. 2020, 18:31

Gaudens a écrit :
mar. 25 févr. 2020, 17:50
Mais s'il en était ainsi, n'aurait-il pas fait de nombreuses victimes parmi les handicapés qui l'entouraient ? Or on nous dit que les femmes victimes de sa lubricité à allure mystique étaient des non-handicapées(qui d'ailleurs, des bénévoles, des salariées de l'Arche ?).
Bref,comme tout le monde, je n'arrive pas à comprendre.Comme le dit BorisII,il nous reste à prier dans le silence,si nous le pouvons.
Vous avez raison cher Gaudens, nous nous débattons à chercher et mettre un peu de sens devant l'insupportable et l'incompréhensible.
Concernant la création de l'Arche : JV et les frères Philippe (auxquels il faut rajouter leur sœur Mère Supérieure et leur oncle !) et quelques autres ont créé un noyau incestueux, qui ensuite s'est étendu aux femmes "accompagnées spirituellement". Lorsque ces personnes et quelques autres créent l'Arche par la suite, c'est sans doute par intérêt et tendresse véritables pour les personnes handicapées. L'âme humaine est complexe. Regardez les autres cas dans l'Eglise: Mansour Labaky aidait les enfants de la guerre, T de Roucy a créé Point-Cœur pour les enfants des rues… Preynat faisait un travail de scoutisme remarquable...

Que se passe t-il dans leur âme ? Veulent ils se racheter de leurs crimes en pratiquant la charité ? Se cachent-ils derrière un alibi ?On est devant un grand mystère.

Concernant la non-agression sur les personnes handicapées, une amie qui a passé des années à l'Arche me l'a expliqué : d'abord ces personnes ne sont pas vraiment attirantes physiquement. Ensuite, elles parlent immédiatement, soit par la parole soit par leur comportement, elles ne sont pas manipulables.

Personnellement je ne me remets pas des lettres qu'a écrites JV aux équipes de l'Arche lorsque la vérité a émergé pour le P T Philippe. C'est dur à lire, on plonge dans les abysses. Cela dépasse l'hypocrisie, c'est du mystère. Il semble dans ces écrits qu'il sauve sa peau, qu'il demeure jusqu'au fond de son âme un membre de la secte initiale, dévoué corps et âme à son gourou, comme possédé par lui.

https://www.larche.org/documents/10181/ ... 8acfcc446f
https://www.larche.org/documents/10181/ ... 4744173000

Merci Socrate pour ces propos riches de Gérard Leclerc,

En Christ,

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Re: Jean Vanier n'était pas le saint qu'on imaginait

Message non lu par la Samaritaine » mar. 25 févr. 2020, 20:24

https://www.avref.fr/fichiers/TEMOIGNAG ... urnier.pdf

Voici le témoignage d'Anne Claire Fournier sur le site de l'AVREF, publié en 2016, victime des deux frères Philippe. Elle y décrit parfaitement le phénomène d'emprise insidieuse, d'anesthésie progressive, les actes accompagnés du "discours mystique" (attention, c'est du violent).

On y apprend que bien avant qu'il y ait enquète sur le père Thomas Philippe en 2014, cela faisait des années que des femmes venaient se confier à Jean Vanier sur ce qu'elles avaient subi avec lui et qu'il leur ordonnait de garder le silence. Tout prend sens pour elles aujourd'hui.
On voit ici également que la parole d'Anne-Claire (vivant à l'Arche, précisant que beaucoup d'autres femmes à l'Arche étaient dans son cas) a suscité une grande agressivité d'autres membres de l'Arche qui refusaient de la croire, quelle courage !
On comprend que tous ces non-dits ont dû empoisonner la vie de l'Arche, en tout cas à Trosly.

Toute ma compassion pour ces femmes et ma joie pour elles que la vérité émerge des ténèbres et qu'elle les libère.

Christ est vainqueur.

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Re: Jean Vanier n'était pas le saint qu'on imaginait

Message non lu par Teano » mar. 25 févr. 2020, 21:01

Bonsoir,

Voici un extrait du rapport publié sur le site de l'Arche, que je trouve déterminant :

"Le rôle de Jean Vanier dans le groupe des fidèles du père Thomas Philippe

Contre l’avis de l’Église, entre 1952 et 1964, le père Thomas Philippe et Jean Vanier ont maintenu un lien profond. Les échanges de lettres de cette époque révèlent l’étendue de l’influence du père Thomas Philippe sur la pensée et le comportement de Jean Vanier. Elles rendent compte aussi des visites que Jean Vanier lui fait et la façon dont il l’aide à rencontrer clandestinement des femmes de l’Eau Vive. Jean Vanier est un membre essentiel du groupe.

Le groupe des fidèles du père Thomas Philippe avance avec une extrême prudence, mais aussi avec une attention constante aux opportunités qui se présentent et à l’évolution du contexte. Peu à peu, les lettres du père Thomas Philippe montrent qu’il est soucieux de pouvoir renouer un lien public et officiel avec Jean Vanier.

En 1963, Jean Vanier aide le père Thomas Philippe à installer matériellement sa maison à Trosly-Breuil et le rejoint quelques mois plus tard. Très vite, plusieurs des femmes du petit groupe le suivent dans sa démarche pour retrouver le père Thomas Philippe, participant à des degrés divers à la fondation de L’Arche. Dans la période qui suit, le père Thomas Philippe reprend progressivement ses activités sacerdotales et apostoliques, recommençant à confesser et à accompagner des hommes, puis des femmes. "
(c'est moi qui souligne)

Voici un autre passage :

"Et dans un autre courrier adressé par le père Paul Philippe le 20 juin 1956 :

J’ai été très impressionné par la réaction des intéressés, de Jean Vanier, des personnes de l’Eau Vive et des religieuses de Bouvines. Le Père Thomas n’aurait-il pas donné l’alerte ? Je vous avoue que je serais presque plus porté à juger sévèrement les disciples que le maître : celui-ci est, en partie certainement, irresponsable. Mais un Jean Vanier, une Mère Cécile ? Un Père Marie-Dominique ? Ils savaient et ils ont voulu tout couvrir, « ne pas juger »"
… (c'est moi qui souligne)

Sur les sanctions à l'encontre du dominicain Thomas Philippe :

"Le Secrétaire de la « Sainte Congrégation du Saint-Office » indique dans une lettre du 28 mai 1956 annonçant les conclusions du procès que tous les proches de Thomas Philippe le défendant encore « devront être éclairés par vos soins sur la condamnation par l’Église de la conduite et de la doctrine “mystique” du Père Thomas Philippe ».
Dans sa lettre, il rapporte également deux mesures qui visent l’Eau Vive et les laïcs qui s’y trouvent. La première consiste à la fermeture de la communauté et à la dispersion du groupe, avec l’interdiction définitive de le reformer en un autre lieu. "
(là aussi, c'est moi qui souligne)

Franchement, lisez le rapport…

Ici, un article de Libération :

https://www.liberation.fr/france/2020/0 ... pe_1779372


Dieu entend le cri silencieux des victimes !

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Re: Jean Vanier n'était pas le saint qu'on imaginait

Message non lu par Socrate d'Aquin » mar. 25 févr. 2020, 23:18

Pathos a écrit :
mar. 25 févr. 2020, 18:22
Socrate d'Aquin a écrit :
mar. 25 févr. 2020, 17:17
Un très beau texte de Gérard Leclerc, dans France Catholique:
Je ne sais pas si "beau" est le meilleur qualificatif mais oui l'analyse est pertinente à tout point de vue.
Oui vous avez raison, "un texte très juste" serait un meilleur titre. Je corrige mon commentaire en ce sens.
Ἐν ἀρχῇ ἦν ὁ λόγος, καὶ ὁ λόγος ἦν πρὸς τὸν θεόν, καὶ θεὸς ἦν ὁ λόγος. Οὗτος ἦν ἐν ἀρχῇ πρὸς τὸν θεόν. Πάντα δι’ αὐτοῦ ἐγένετο, καὶ χωρὶς αὐτοῦ ἐγένετο οὐδὲ ἓν ὃ γέγονεν. Ἐν αὐτῷ ζωὴ ἦν, καὶ ἡ ζωὴ ἦν τὸ φῶς τῶν ἀνθρώπων, καὶ τὸ φῶς ἐν τῇ σκοτίᾳ φαίνει, καὶ ἡ σκοτία αὐτὸ οὐ κατέλαβεν.

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Re: Jean Vanier n'était pas le saint qu'on imaginait

Message non lu par Fleur de Lys » mer. 26 févr. 2020, 0:13

Je me faisais la réflexion (et je l'écris afin que vous l'éclairiez), par rapport à l'histoire du moine "conseiller conjugal" qui se permet des démonstrations de... enfin vous comprennez:
N'a-t-on pas trop assexualisé le clergé? Comme si le voeux de chasteté éliminait une bonne fois pour toutes le désir sexuel chez les hommes et les femmes religieux. Et du coup, le croyant lamda baisse sa garde: le fiancé de l'exemple ne reconnaissait plus le mal, c'était un moine, un assexué, qui ne peut penser à mal.
Nous redécouvrons douloureusement que moine et prêtre sont des hommes ni plus ni moins et que leurs voeux ne les transforment pas en sur-hommes et en saints.

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Re: Jean Vanier n'était pas le saint qu'on imaginait

Message non lu par Fée Violine » mer. 26 févr. 2020, 0:32

Oui, tout à fait.
Il me semble avoir entendu dire que st François d'Assise aurait dit quelque chose comme : "Ne me canonisez pas trop vite, je peux encore faire un enfant" (?)
Autre exemple : j'ai lu que st André Bessette, qui est très célèbre au Québec, était très sensible aux charmes féminins et donc évitait les tentations, même dans sa vieillesse.
Mais dans ces deux exemples ce sont des saints, précisément, qui sont lucides sur leurs faiblesses. La vérité libère.

Sur les abus spirituels, interview du prieur de la Grande Chartreuse, qui va sortir un livre sur le sujet :
http://www.lavie.fr/religion/catholicis ... yX-cifEhXE

Sur Jean Vanier, une émission d'une heure, ce matin sur RCF :
https://rcf.fr/spiritualite/revelations ... n-question

De l'aumônier de l'Arche France :
https://fr.aleteia.org/2020/02/24/revel ... tent=NL_fr

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Re: Jean Vanier n'était pas le saint qu'on imaginait

Message non lu par Alizee » mer. 26 févr. 2020, 12:28

Ôtez-moi d'un doute : L'Eau vive qui est cité à plusieurs reprises, cette organisation existe-t-elle encore aujourd'hui ? Est-ce la même que celle qui possède un camp à Briançon et qui organise des camps de ski pour les jeunes ?

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Re: Jean Vanier n'était pas le saint qu'on imaginait

Message non lu par Teano » mer. 26 févr. 2020, 13:14

Bonjour,

L'analyse de "Témoignage chrétien", que je partage :

https://www.temoignagechretien.fr/jean- ... x-mesures/
[+] Texte masqué
"Ah, comme on voudrait lui pardonner au motif que chacun a une part d’ombre : d’une certaine façon le personnage n’en serait que plus romanesque et notre désir de héros serait intact. Bizarrement, ce raisonnement semble moins approprié lorsqu’il s’agit de Marcial Maciel, fondateur des Légionnaires du Christ. Là, beaucoup s’étonnent que la Légion n’ait pas été purement et simplement dissoute.

C’est que Jean Vanier, non seulement est notre Mère Teresa, mais il fait notre admiration pour son attention fraternelle et bienveillante à l’égard des handicapés mentaux, dont peu d’entre nous seraient capables. En l’admirant, nous exprimons notre mauvaise conscience et son dévouement en quelque sorte nous rachète…

Sauf que voilà que l’homme est dévoilé : menteur et abuseur. Menteur car il savait très exactement depuis 1952, comme le révèle rapport de l’Arche, qui était Thomas Philippe, son directeur spirituel.

La sanction du Saint-Office qui tombe en 1956 vise non seulement Thomas Philippe, mais aussi tous ceux qui, à l’époque faisaient partie de la communauté de l’Eau vive, et en tout premier lieu, Jean Vanier à qui Thomas Philippe avait remis les rênes. La condamnation du Saint-Office est grave, non parce qu’il y a abus sur des femmes, mais parce que ces abus sont commis au nom d’une doctrine spirituelle à caractère sexuel qui fait de l’union sexuelle une image de l’union mystique de Jésus et de Marie. L’Eau vive est considérée alors comme une sorte de secte d’initiés à cette doctrine. La monition du Saint-Office est claire. Déposition pour Thomas Philippe qui ne peut plus exercer aucun ministère de prêtre – sanction qui n’a jamais été levée – et dispersion pour les membres qui ont interdiction de reformer leur groupe. Quant à Jean Vanier, qui semble-t-il était tout prêt d’être ordonné prêtre, il est précisé que pour ce faire, il devra aller se former sérieusement plusieurs années dans un séminaire.

Et pourtant, le petit groupe se reforme : Jean Vanier n’a jamais laissé tomber Thomas Philippe, et c’est ensemble qu’ils fondent une nouvelle communauté, ce sera l’Arche de Trosly. Nous sommes en 1963-1964, et visiblement, manque de suivi ou oubli, les autorités catholiques, tant les dominicains que Rome ne semblent pas se rendre compte de ce qui se passe. On notera en passant que c’est la même doctrine spirituelle pourrie que l’autre frère Philippe, Marie-Dominique, exporte chez les fils et filles de Saint Jean, lesquels ont reconnu le caractère pervers de leur fondateur et le fait que ses pratiques avaient essaimé dans la communauté.

Les frères Philippe ont donc des disciples, des affidés… et Jean Vanier est l’un d’eux depuis l’origine. C’est cela l’horrible vérité dévoilée par le rapport de l’Arche.

Jean Vanier ne se cachait pas du lien profond qui l’unissait à Thomas Philippe : il déclarait par exemple : « La théologie du père Thomas m’a donné des principes solides et forts. Je n’en ai jamais vraiment cherché ailleurs. Si des gens trouvent que je suis très libre dans ma vie intellectuelle, même dans une interprétation de l’évangile de Saint-Jean et dans le développement d’une anthropologie qui colle à la réalité humaine et spirituelle, c’est bien parce que je suis pétri de la pensée et de la méthode du père Thomas ».

Les responsables actuels de l’Arche font tout ce qu’ils peuvent pour tenter de sauver l’organisation. Ils ont choisi la vérité dans ce qu’elle a de plus nue et de plus terrible. Nous pouvons les en remercier et espérer que leur détermination ne fléchira pas.

En revanche, pour Jean Vanier, force est de dire que c’est depuis sa jeunesse qu’il avait souscrit à la doctrine mystico-spirituelle perverse de son maître, qu’il n’a cessé de la soutenir et qu’il l’a fait en toute connaissance de cause et en toute désobéissance aux décisions de l’Église catholique.

En conséquence, évitons pour notre part les gloses spirituelles et émotionnelles.

Christine Pedotti"
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Re: Jean Vanier n'était pas le saint qu'on imaginait

Message non lu par Pathos » mer. 26 févr. 2020, 13:16

Ce n'était pas un religieux, pourquoi ne s'est-il pas trouvé pas une femme ?

Qu'a pu lui dire Marthe Robin (puisqu'il l'aurait visitée semble t-il), elle qui savait lire les âmes..?
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Re: Jean Vanier n'était pas le saint qu'on imaginait

Message non lu par Fée Violine » mer. 26 févr. 2020, 13:58

Teano a écrit :
mer. 26 févr. 2020, 13:14
Bonjour,

L'analyse de "Témoignage chrétien", que je partage :
Et pourtant, le petit groupe se reforme : Jean Vanier n’a jamais laissé tomber Thomas Philippe, et c’est ensemble qu’ils fondent une nouvelle communauté, ce sera l’Arche de Trosly. Nous sommes en 1963-1964, et visiblement, manque de suivi ou oubli, les autorités catholiques, tant les dominicains que Rome ne semblent pas se rendre compte de ce qui se passe. On notera en passant que c’est la même doctrine spirituelle pourrie que l’autre frère Philippe, Marie-Dominique, exporte chez les fils et filles de Saint Jean, lesquels ont reconnu le caractère pervers de leur fondateur et le fait que ses pratiques avaient essaimé dans la communauté.
C'est ce qui a été dit hier dans cette émission de RCF que je citais plus haut, et ils disaient même que 15 ans après cette condamnation, c'est à Jean Vanier que ces autorités ont demandé si à son avis, Thomas Philippe était fiable ! Quelle inconscience !

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Re: Jean Vanier n'était pas le saint qu'on imaginait

Message non lu par Fée Violine » mer. 26 févr. 2020, 14:06

Pathos a écrit :
mer. 26 févr. 2020, 13:16
Ce n'était pas un religieux, pourquoi ne s'est-il pas trouvé pas une femme ?
Le mariage n'est pas obligatoire pour tous les laïcs ! Certains laïcs restent célibataires pour mieux se consacrer aux autres, ainsi Madeleine Delbrêl.

Ce qui n'est pas clair, c'est que Jean Vanier, semble-t-il, allait être ordonné prêtre quand le Saint Office a dit qu'il devait se former quelques années dans un séminaire. Mais alors, où se formait-il ? Il n'était pas au séminaire ? Et pourquoi n'y est-il pas allé à la suite de ça ? Parce qu'il ne voulait pas quitter sa secte ?

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Re: Jean Vanier n'était pas le saint qu'on imaginait

Message non lu par Jean-Mic » mer. 26 févr. 2020, 15:15

Fée Violine a écrit :
mer. 26 févr. 2020, 14:06
Ce qui n'est pas clair, c'est que Jean Vanier, semble-t-il, allait être ordonné prêtre quand le Saint Office a dit qu'il devait se former quelques années dans un séminaire. Mais alors, où se formait-il ? Il n'était pas au séminaire ? Et pourquoi n'y est-il pas allé à la suite de ça ? Parce qu'il ne voulait pas quitter sa secte ?
C'est exact que Jean Vanier a envisagé d'entrer au séminaire (j'ignore lequel) en vue de devenir prêtre. A ce moment-là, la condition qui lui a été demandé (par qui ? le supérieur du séminaire, peut-être) était qu'il renonce à garder le P. Philippe comme directeur spirituel (le P. Philippe était alors canoniquement interdit d'accompagnement spirituel). Est-ce pour cela qu'il a renoncé à son projet de séminaire et de prêtrise ? Ce qui ne l'a pas empêché de passer un doctorat en théologie (à la Catho de Paris, si j'ai bien compris).
Heureux ceux qui savent rire d'eux-mêmes. Ils n'ont pas fini de s'amuser !

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Re: Jean Vanier n'était pas le saint qu'on imaginait

Message non lu par la Samaritaine » mer. 26 févr. 2020, 15:51

Fée Violine a écrit :
mer. 26 févr. 2020, 14:06

Ce qui n'est pas clair, c'est que Jean Vanier, semble-t-il, allait être ordonné prêtre quand le Saint Office a dit qu'il devait se former quelques années dans un séminaire. Mais alors, où se formait-il ? Il n'était pas au séminaire ? Et pourquoi n'y est-il pas allé à la suite de ça ? Parce qu'il ne voulait pas quitter sa secte ?
Et voici la réponse chère Fée Violine :

Dans son livre, “La Communauté, lieu du pardon et de la fête”, Jean Vanier faisait référence à sa propre expérience lorsqu’il expliquait que la véritable formation se faisait en vivant auprès de son maître : “Aujourd’hui, beaucoup de ministres et de prêtres sont formés dans des universités ou des séminaires par des professeurs. En Inde, si on veut devenir un gourou, on vit avec un gourou jusqu’au jour où il vous confirme et vous envoie. On devient alors à son tour un gourou capable de former des disciples. De nos jours, on croit pouvoir tout apprendre dans les livres. On a oublié une autre façon d’apprendre : vivre avec un maître. ”1 C’est bien ainsi que Jean Vanier a été formé par le Père Thomas qu’il rencontra pour la première fois chez ses parents en 1948, juste avant de quitter la marine, alors qu’il avait 20 ans, puis qu’il rejoignit dans la Communauté de l’Eau Vive que le Père Thomas avait fondé en septembre 1950


Ceci est extrait de ce document sur P Thomas Et JV qui raconte et explique beaucoup, beaucoup de choses. Il date de 2016 et est conçu par une personne et sur un site qui souhaite défendre l'honneur des deux frères Philippe (ce site est a été créé par leur sœur. La pauvre !)

Quelques passages concernant le Père Thomas et son éviction par l'Eglise, ou l'on apprend qu'il fut considéré comme malade mental par le Saint-Office :

Par la suite, entre 1956 et fin 1963, date de l’installation du Père Thomas à Trosly Breuil, Jean Vanier témoigna d’une fidélité sans faille au Père Thomas, fidélité qu’il paya d’un prix élevé. Les quatorze années qui précèdent la fondation de l’Arche, entre l’âge de 22 et de 36 ans, sont donc quatorze années cruciales de sa formation auprès d’un maître qu’il voit dès qu’il en a la possibilité et qu’il finit par rejoindre en 1964 à Trosly Breuil.

Mais de quel genre de relation s’agit-il ? Jean Vanier l’a expliqué à de nombreuses reprises. Il écrit en 1994, un an après la mort du Père Thomas :
“La rencontre avec le Père Thomas a marqué ma vie. Par sa parole, ses attitudes, sa qualité d’écoute, la paix qui émanait de lui, il était manifestement un homme de Dieu ; il éveillait en moi le désir de prier et de demeurer dans le silence de Dieu. Il se référait constamment à Jésus et Marie ; c’était comme s’il vivait dans leur intimité. Il m’incitait à avoir confiance en eux, à tout leur demander, à les écouter, et à demeurer en leur présence. Dès ma première rencontre avec lui, il était clair que notre Père des Cieux me le donnait en ce moment crucial de ma vie comme père spirituel.
Il est devenu aussi mon maître sur le plan intellectuel. Il avait été professeur de philosophie et de théologie pendant de longues années, à l’Angelicum à Rome, puis au Saulchoir, centre d’études des dominicains près de Paris. Il avait été formé par son oncle, le Père Dehau, également dominicain."
(oncle Dehau faisant partie de la porno-secte initiale)

Jean Vanier expliquait à la même époque : “Je n'ai pas senti un grand changement dans sa direction spirituelle de l'Eau Vive jusqu'à Trosly. Le but a toujours été de mettre les gens en la présence de Dieu et qu'eux-mêmes sentent ce que Marie désirait, ce que Jésus voulait. Donc quelque chose de très simple: se mettre en la présence de Dieu et l'écouter. Tout avait pour but d'amener à l'oraison. Si je voulais caractériser l'Eau Vive, je dirais que c'était essentiellement une école d'oraison. L'Eau Vive était tellement pauvre et la direction du Père Thomas amenait à une pauvreté intérieure, un abandon, une écoute de Jésus et Marie, à se plonger dans la présence de Dieu.

Car le Père Thomas était essentiellement le prêtre mystique. Il avait quelque chose de très divin. Il y avait comme une aura, une atmosphère divine évidente de tout son être. Il avait un tout petit bureau à l'Eau Vive. Tous les soirs, après complies, il s'y trouvait une longue queue de gens. Il voyait 10 à 15 personnes. Les gens comme moi venaient le voir toutes les semaines pour se confesser, pour rester avec lui, pour prier avec lui. Généralement, ça nous amenait à passer vers minuit.”

Gloups ! (réflexion de Samaritaine)

La place laissée à l’Esprit Saint qui caractérisait ce climat de liberté créait un climat que beaucoup trouvaient surprenant. J. M. Paupert qui passa plusieurs années à l’Eau Vive, décrit l’Eau vive comme un “lieu étranger, baroque, extraordinaire, où se trouvaient brassés le meilleur et le pire. Extravagant mais remarquable milieu d’accueil de tous les étrangers et de beaucoup d’étrangetés.” Et Jacques Maritain qui voulait que cette école de Sagesse soit géré avec beaucoup de rigueur, en mettant un soin tout particulier au choix des étudiants constatait consterné en 1949 : “À l’Eau Vive nous sommes tombés dans une pagaye que vous prévoyiez et redoutiez.” Mais trois mois plus tard il constatait que “malgré la pagaye et peut-être grâce à elle quelque chose qui est du Saint-Esprit se fait à l’Eau Vive”.


Lettre de Jacques Maritain à Charles Journet datée du 15 novembre 1948 “ Nous souhaitons que l’objet formel de l’œuvre soit nettement précisé, et qu’on s’y tienne jalousement et qu’on ne cherche pas la quantité et qu’on soit sévère pour l’admission des étudiants et qu’on réduise la publicité au minimum...Toute cette affaire de l’Eau Vive est si paradoxale, qu’il faut bien croire que Dieu s’en occupe particulièrement, et se charge de tout conduire.”


J Maritain présent aux origines de l'Eau Vive ??? Que savait-il ?

Une vie de partage très pauvre à la ressemblance des premières communautés chrétiennes :

Jean Vanier disait en 1994 que “c'était une vie très pauvre car il y avait peu d'argent, mais aussi très prenante, avec du travail manuel et beaucoup d'étude.”19 Les statuts affirmaient que cette vie de partage très pauvre se voulait à la ressemblance des premières communautés chrétiennes. J’illustre un aspect de cette vie avec un autre extrait d’une lettre de Michael Meaney : “En dehors de la vie de prière, je pense que le froid, pour moi du moins, est l’élément le plus sanctifiant. J’ai vécu au dessus d’un garage depuis quatre mois et je n’ai jamais eu aussi froid, aussi longtemps, de toute ma vie... L’absence de confort (pas d’eau courante, personne pour laver la vaisselle à votre place, pas de chauffage central, etc..) et la maigre nourriture (principalement des pommes de terre, quelques légumes et de temps en temps un petit morceau de viande de basse qualité ; jamais de lait, de beurre, etc..) aident beaucoup en fait à mener une vie chrétienne.”


Tiens ? des restrictions alimentaires. ..

Une aide assurée par des collaboratrices bénévoles qui pour la plupart rejoindront plus tard le Père Thomas à Trosly Breuil :

Jean Vanier remarquait que si “le ministère du Père Thomas était surtout les étudiants”, il était aidé pour les tâches matérielles par un groupe de femmes “qu'on appelait les saintes femmes, dont Jacqueline d’Halluin, Anne de Rosanbo, Maryse Huebert, au total sept ou huit femmes qui étaient là un peu à son service, service de l'accueil, de l'administration, etc....”Parmi ces femmes, cinq d’entre elles, Marguerite Tournoux, qui jouait le rôle principal dans l’administration, et Lucie Denis, deux proches du Père Dehau, Jacqueline d’Halluin qui assurait le secrétariat du Père Thomas, Anne de Rosanbo et Maryse Huebert rejoindront progressivement le Père Thomas à Trosly Breuil après que celui-ci s’y soit installé à la fin de l’année 1963. La présence de ces femmes, et en particulier Jacqueline d’Halluin, durant ces années de fondation de l’Arche doit être notée. Elle confirme qu’en dehors de Jean Vanier et du Père Thomas, d’autres personnes présentes durant cette période de fondation avaient connu l’expérience de vie de la Communauté de l’Eau Vive.


Arrivée des "saintes femmes" dans l'histoire…. A la lumière de ce qu'on vient d'apprendre, l'expression fait sourire.

1952-1963 : l’expérience par le Père Thomas du rejet et du mépris :

De fait, pendant ces onze années, le Père Thomas fit d’abord l’expérience du rejet et du mépris. Il écrivait dans cette même supplique : “Comme les faits incriminés étaient liés pour moi, de fait, psychologiquement, à des grâces très intimes, qui constituaient le secret de mon union à Dieu, je n’en avais jamais parlé, d’aucune façon, à mes meilleurs amis de l’Ordre. Mon directeur de conscience, seul, était au courant. C’est pourquoi ils ont été eux-mêmes bouleversés et tout de suite ils ont cru à un déséquilibre mental, et pour me défendre ils ont donné eux-mêmes cette explication et ils ont insisté pour que je sois soigné. Par suite de toutes ces contradictions je fus pendant plus de dix ans considéré quasi publiquement par mes frères comme un pécheur public ou comme un déséquilibré.” 32


Supplique au Saint Père du Père Thomas (à l’époque Jean XXIII) écrite en février 1963 pour demander sa réduction à l’état laïc et envoyée au Père Général Fernandez. La supplique ne sera pas transmise au pape mais sera à l’origine de son envoi auprès de sa mère, puis à Trosly Breuil. Le Père Thomas explique dans cette même supplique au Saint Père : “J’avais très conscience alors que je risquais d’aggraver mon cas personnel si je n’arrivais pas à me faire comprendre, mais j’ai cru de mon devoir de tenter l’unique chance qui m’était offerte de défendre ceux qui avaient eu confiance en moi, en montrant bien que je n’avais pas agi sous l’impulsion de la passion, ou en vertu d’une doctrine spirituelle erronée, mais comme personne privée prenant consciemment et délibérément ses responsabilités, parce qu’elle croyait sincèrement à une volonté exceptionnelle de Dieu. Cette volonté exceptionnelle de Dieu n’apparaissait pas certes en harmonie avec la doctrine commune de l'Eglise, mais elle pouvait peut-être ne pas être absolument impossible à cause d’exemples analogues dans l’Ancien Testament, retenus par saint Augustin et saint Thomas comme ayant toujours valeur en théologie spéculative, non à titre d’enseignement commun, mais d’exception, que Dieu se réserve absolument comme Auteur de la nature elle-même, et comme Moteur propre d’une vie nouvelle selon les vertus théologales et les dons du Saint Esprit, au-dessus de la nature elle-même.”


Tout n'est-il pas dit là ? Tout n'est-il pas enraciné là ?

En résumé, si le Père Thomas fut coupé de tout ministère et de quasiment tout contact avec ses frères religieux et sa famille pendant onze ans et soumis à un régime très sévère qui l’ostracisait dans l’Église, ce fut parce que ses supérieurs ne pouvaient comprendre qu’il ne reconnaisse pas qu’il s’agissait d’une simple affaire de mœurs, puisqu’il n’avait pas la psychologie d’un pécheur repenti. Et qu’il se sentait profondément en paix avec Dieu. La seule explication possible pour ses supérieurs semblait donc être qu’il était déséquilibré psychiquement. À l’époque on disait fou. Ils ont donc cherché pendant ces onze années à lui faire réaliser qu’il était mentalement malade et n’ont renoncé que devant la perspective d’un scandale lorsqu’il demanda sa réduction à l’état laïque en 1963 dans sa supplique au Saint Père.


Donc, nous découvrons ici que le Père Thomas ne s'est pas caché devant le Saint-Office et a reconnu les faits devant lui en défendant becs et ongles, non pas "une affaire de mœurs" mais une "volonté exeptionnelle de Dieu " et qu'on l'a considéré comme taré. De fait, à la lumière de ce qui est dit là, P Thomas et ceux qui le soutiennent alors nous parraissent bien frappés...Nous avons visiblement affaire à une sincérité absolue de P Thomas (et de ses adeptes) que la grâce de Dieu passe par des gestes sexuels ("par une grâce exeptionelle, une forme d'élection).

Deux choses me frappent : personne visiblement ne s'inquiète des victimes, des personnes concernées : Il y a a procès au Saint-Office parce que des religieuses se sont plaintes d'abus sexuels (des proies ont donc échappé au prédateur et ont parlé immédiatement) mais personne ne semble s'en préoccuper, personne ne semble essayer de faire appel à l'empathie du Père Thomas vis à vis des femmes concernées. Ces hommes sont centrés sur lui et pas sur les conséquences de ces actes sur autrui.

On comprend bien qu'on considère P Thomas comme un malade mental, puis qu'il demeure accroché farouchement à ses thèses sexo-mystiques. Mais personne ne se pose la question de la possession ??? Personne ne songe à l'exorciser ? A exorciser toute cette bande de frappadingues ? Ne peut-on sincèrement se poser la question ?

La manière dont l'Eglise a laissé par la suite se reformer le groupe après un tel évènement est incompréhensible. On s'est empressés d'oublier ces faits gênants.

En Christ,

Samaritaine

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