Mariée... Épuisée..notre seule issue.. Le divorce ?

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Praline
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Mariée... Épuisée..notre seule issue.. Le divorce ?

Message non lu par Praline » jeu. 23 avr. 2020, 6:50

Bonjour,

Je me permets de venir sur ce forum car je suis désemparée. Je me sens prisonnière de ma vie et je me dis que j'ai fait de mauvais choix...
J'ai vraiment besoin de vos conseils svp.

Je vous explique la situation.

J'ai toujours été catholique, baptisée petite mais dans ma famille, nous n'étions pas très pratiquants : nous nous rendions principalement aux grandes messes, chacun priait dans son coeur etc.

Il y a quelques années, je suis réellement devenue pratiquante. J'ai entrepris un parcours pour recevoir le Sacrement de l'Eucharistie puis Confirmation. Ma foi grandissait de jours en jours et j'avais soif des Paroles du Seigneur. Mon mari a lui aussi, re-découvert sa foi et nous participions à la vie de notre paroisse.
Cependant, à cette période, nous vivions en concubinage et cette situation me pesait.
J'avais donc vraiment envie que l'on se marie.
Notre prêtre et des amis nous ont expliqué ce qu'était vraiment le mariage, dans l'Eglise. Et finalement, mon mari actuel s'est laissé convaincre et m'a laissé entendre que c'est ce qu'il voulait aussi.

Aujourd'hui, nous sommes mariés, avec un bb de 3 mois, maison etc.

Nous avons chacun un emploi, qui nous plait plus ou moins.. Mais en tout cas, on devrait pouvoir s'en sortir financièrement et surtout, je pense que nous avons tout pour être heureux.

Et pourtant...
Je me sens abandonnée émotionnellement. Mon mari ne me parle pas, sauf pour me dire "passe l'aspirateur, on mange quoi, on fait un câlin" ou pour me parler de sa passion pour les chiens. J'ai toujours aimé les animaux, mais la c'est trop. Il est addict aux réseaux sociaux, passe ses journées au téléphone ou sur son ordi. Tout ça, en + de son travail qui est prenant.
Donc je comprends qu'il ait besoin d'une échappatoire mais on ne se voyait deja pas. Et maintenant il se lance en + dans l'élevage de chien. Sans même me demander mon avis.

Il ne 's'occupe pas de notre enfant, que nous voulions tous les 2, même lorsqu'il est en vacances, il ne s' est pas levé même 1 nuit.
Je suis épuisée. Je m'occupe de bb, de ses chiens, de la maison, de toutes nos démarches administratives. Et il ne m'accorde aucune attention, nous ne discutons pas, ne partons jamais en vacances, il ne m'offre jamais rien, etc. J'ai l'impression de le forcer lorsque je lui demande que l'on fasse une sortie ensemble (ciné, resto même 1 fois par an)...et ca s'était avant bb...

Par ailleurs, il nous ruine totalement. Il dépense tout ce que l'on gagne dans ses cigarettes et ses chiens. Je découvre de nouveaux chiens à la maison sans même que l'on en ait discuté... Nous sommes constamment dans le rouge et j'essaie de sauver les pots cassés en jonglant avec le peu d'économie qu'il me reste et en me privant.

Ce qui me mine beaucoup aussi, c'est qu'il s'emporte vite. Il est toujours énervé, m'insulte pour un rien à longueur de temps. Il n'y a pas 1 journée où il ne m'insulte pas. Et surtout je n'ai pas confiance en lui dans son rôle de père.
Si je lui laisse bb même 1h,il finit par m'appeler en m'hurlant dessus de venir m'occuper de bb. Ou il se met à lui crier dessus pour qu'il arrête de pleurer, ce qui n'est évidemment pas du tout la solution avec un bb !
Quand je vois mon bb subir nos disputes, tous ces mots que l'on s'échange etc. Ça me détruit, je m'en veux. Je ne veux pas lui infliger cette vie.
Nous sommes tellement proches que quand il voit que je suis triste ou que je monte le ton il pleure et je m'en veux, mon coeur est en miette quand je vois son petit visage triste, même si j'essaie de ne rien laisser paraître devant lui.

En résumé, je suis seule mais en couple.

Je commence à croire que ma seule issue serait le divorce... Mais divorcer en tant que catholique......? Et j'aimerais que notre bb grandisse avec ses deux parents...

Svp aidez moi. Je suis preneuse de tous conseils.

Merci d'avoir pris le temps de me lire.

Altior
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Re: Mariée... Épuisée..notre seule issue.. Le divorce ?

Message non lu par Altior » sam. 25 avr. 2020, 9:46

Bonjour, Praline !
Praline a écrit :
jeu. 23 avr. 2020, 6:50
En résumé, je suis seule mais en couple.
Oui, c'est ça: vous avez fait un bon résumé.

L'arrivée d'un enfant, surtout du premier, dans un couple est souvent un problème. Un problème soit en soi-même, soit en tant que révélateur d'une mésentente qui était compensée jusqu'alors. J'ai été pas seulement maintes fois témoins de la chose, mais je suis passé par là moi aussi. Je me souvient bien du degré d'épuisement de ma femme. Je n'appréciais pas suffisamment combien la tâche d'une mère est fatigante, combien il est injuste que tout le poids du soin du bébé pèse sur elle. Elle me reprochait d'être le grand absent de la maison, même lorsque dedans, tandis que moi je lui reprochais qu'elle a bien changé en devenant trop mère et trop peu épouse. Eh oui, nous aussi nous sommes arrivés aux gros mots. À la différence, peut-être, de vous, elle ne restait pas redevable...

Dans notre cas, la solution qui a bien arrangé la chose fut d'amener l'enfant chez ma belle-mère pour environ 3 mois. Puis, lorsqu'il a commencé a faire ses premiers acquisition, j'ai commencé à découvrir le plaisir d'être père. Effectivement, ce truc-là qui criait beaucoup et empiétait mon saint sommeil, ou bien d'autres choses vraiment importantes de ma vie, comme d'écrire des messages sur des forums, eh bien, ce petit truc-là devenait un enfant. J'ai constaté combien un enfant, mais plus spécialement le mien, est différent d'un chat, qui bénéficiait jusqu'alors de toute mon attention.

Puis, avec le deuxième et troisième enfant, cela a été plus facile. Avec eux, nous avons trouvé une autre solution, car dans l'entre-temps ma belle-mère, devenue malade, n'avait plus ni capacité, ni disponibilité de faire la garde des petits. Avec eux je suis arrivé à une entente avec ma femme ayant une clause unique: une jour de congé par semaine. Un jour où c'était moi le maman. Quand la chose était impossible pendant une semaine, le jour de congé pouvait être remplacé par deux après-midi. Pendant le temps de congé, il était conseillé de ne pas rester à la maison, car autrement elle ne pouvait pas s'abstenir d'intervenir en tant que maman. Pendant le temps de congé elle allait en ville voir un film, elle allait chez le coiffeur ou bien chez une amie. Parce qu'elle allaitait, nous utilisions un extracteur de lait. Quand elle revenait, elle découvrait, à grande surprise, que le petit n'est pas en si mauvis état...
Je commence à croire que ma seule issue serait le divorce... Mais divorcer en tant que catholique......?
Divorcer n'est pas un péché. C'est l'adultère, y compris sous le masque d'un «remariage» qui est un péché.
Et j'aimerais que notre bb grandisse avec ses deux parents...
C'est une des raison, la raison principale, mais pas la seule, pour laquelle vous devez tout mettre en oeuvre pour sauvegarder votre mariage. La raison pour laquelle la séparation des corps reste une solution de dernier recours.

Pax et bonum,
A.

Toto2
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Re: Mariée... Épuisée..notre seule issue.. Le divorce ?

Message non lu par Toto2 » sam. 25 avr. 2020, 21:31

Altior a écrit :
sam. 25 avr. 2020, 9:46
Divorcer n'est pas un péché.

Chaque fois que je me connecte, je me dis "je ne viens que pour lire, pas pour intervenir..." Mais devant de telles absurdités, que dis-je, devant de telles monstruosités, comment rester silencieux?
Si quelqu'un vient à vous sans cette doctrine, ne le saluez pas

que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d'y parler; [...] il est malséant à une femme de parler dans l'Église.

Nous réclamons la constance de votre zèle contre les ennemis du célibat ecclésiastique ....défendre de toutes vos forces une loi de si haute importance et de repousser les traits dirigés contre elle par des hommes que tourmentent les plus infâmes passions.

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jerome
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Re: Mariée... Épuisée..notre seule issue.. Le divorce ?

Message non lu par jerome » lun. 27 avr. 2020, 15:14

Quelles absurdités, Toto2 ?

CEC :
2383 La séparation des époux avec maintien du lien matrimonial peut être légitime en certains cas prévus par le Droit canonique (cf. ⇒ CIC, cann. 1151-1155).

Si le divorce civil reste la seule manière possible d’assurer certains droits légitimes, le soin des enfants ou la défense du patrimoine, il peut être toléré sans constituer une faute morale.
CIC :
Can. 1153 - § 1. Si l'un des conjoints met en grave danger l'âme ou le corps de l'autre ou des enfants, ou encore si, d'une autre manière, il rend la vie commune trop dure, il donne à l'autre un motif légitime de se séparer en vertu d'un décret de l'Ordinaire du lieu et même, s'il y a risque à attendre, de sa propre autorité.
Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde.

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Re: Mariée... Épuisée..notre seule issue.. Le divorce ?

Message non lu par Toto2 » lun. 27 avr. 2020, 22:37

Bonsoir

J'étais tellement persuadé que mon message ne serait pas publié que pour une fois j'avais fait court en omettant de citer et de justifier.

Alors je me rattrape :
La doctrine du mariage est fondé sur 4 piliers : liberté, indissolubilité, fidélité, fécondité.
Le fait que les époux soient séparés de corps entraîne mécaniquement que le mariage ne sera plus fécond. Par ailleurs, on sait que cette situation n'est pas du tout idéale pour les enfants qui sont ballottés d'un parent à l'autre ou, encore pire, privés de l'un d'entre eux. Les voeux prononcés le jour du mariage ne sont pas anodins :
-Marine, je te reçois comme épouse et je me donne à toi pour t'aimer fidèlement tout au long de notre vie.
-Romain, je te reçois comme époux et je me donne à toi pour t'aimer fidèlement tout au long de notre vie.
Certes, je ne disconviens pas que l'on peut aimer quelqu'un à distance mais avouons quand même que dans la situation idéale, on essaye normalement de vivre le plus proche de la personne que l'on aime! Quant à "se donner à quelqu'un" pour ensuite partir loin de lui...

J'ajoute une autre précision : il faut distinguer le divorce de la séparation. Qu'est-ce que la séparation? C'est le fait de s'éloigner l'un de l'autre, c'est une situation qui ne préjudicie pas de manière définitive au mariage.
Le divorce, quant à lui, s'il ne concerne bien sûr que les effets du mariage civil, rompt néanmoins définitivement ce mariage civil, et montre la volonté de l'un et de l'autre de ne plus être mariés, fût-ce seulement civilement.
Je note d'ailleurs que dans l'article 1153-1 du CIC, on ne parle pas de divorce, mais de séparation. Si le terme "divorce" figure effectivement dans le canon 2383 du CEC, il n'en demeure pas moins qu'il n'est pas "accepté" ni "reconnu" mais "toléré", qui plus est sous condition : "Si le divorce civil reste la seule manière possible d’assurer certains droits légitimes, le soin des enfants ou la défense du patrimoine".
Vous venez donc de démontrer que dire que "le divorce n'est pas un péché" est faux si l'on parle de tous les divorces et qu'il faudrait parler de certains divorces.
Néanmoins je rappelle que vos textes doivent être également compris à la lumière des Ecritures, de la Tradition et du Magistère :
Tout homme qui renvoie sa femme, sauf en cas d’union illégitime, la pousse à l’adultère
"si quelqu’un renvoie sa femme – sauf en cas d’union illégitime – et qu’il en épouse une autre, il est adultère. »
À ceux qui sont mariés, je donne cet ordre – il ne vient pas de moi, mais du Seigneur – : que la femme ne se sépare pas de son mari ;
Les fauteurs du néo-paganisme, nullement instruits par une triste expérience, continuent à s'élever avec une âpreté toujours nouvelle contre l'indissolubilité sacrée du mariage et contre les lois qui la favorisent ; ils insistent pour obtenir l'autorisation légale du divorce, afin qu'une autre loi, et une loi plus humaine, se substitue aux lois vieillies et périmées. ...
...Mais contre toutes ces insanités se dresse... une loi de Dieu, irréfragable, très amplement confirmée par le Christ, une loi qu'aucun décret des hommes, aucun plébiscite, aucune volonté des législateurs ne pourra affaiblir : « Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare pas» (Mt 19,6).
Que si, prévariquant, l'homme a opéré cette séparation, son acte est sans aucune valeur... Le Christ lui-même l'a souligné : « Quiconque renvoie son épouse et en prend une autre commet un adultère ; et quiconque prend la femme renvoyée par son mari commet un adultère » (Lc 16,18). Ces paroles du Christ s'appliquent à n'importe quel mariage, même seulement naturel et légitime ; car cette indissolubilité convient à tout vrai mariage qui, par elle pour ce qui est de la rupture du lien, est soustrait à ce bon plaisir des parties et à toute puissance séculière.
En revanche, il est parfaitement exact que pour de graves raisons, les époux peuvent se séparer :
8. Si quelqu'un dit que l'Eglise se trompe lorsqu'elle décrète que, pour de nombreuses raisons, les époux peuvent vivre séparés, sans vie conjugale ou sans vie en commun, pour un temps indéterminé ou déterminé : qu'il soit anathème.
J'ajoute d'ailleurs que je ne vois aucun avantage au divorce par rapport à une séparation. Certes me direz vous, si je suis séparé de mon conjoint, que l'on sait très bien que sauf miracle c'est définitif, qu'est-ce que cela change finalement par rapport à un divorce?
En fait le divorce permet essentiellement sur le plan civil de se remarier. Or, le remariage après divorce est interdit chez les catholiques. En conséquence, qu'un catholique soit divorcé ou séparé, de toute manière il n'a pas à se remarier avec quiconque. En outre, je pense qu'une séparation laisse ouverte la porte, même infimement, à une réconciliation ; un divorce civil coupe complètement les effets civil. Je pense que l'on n'a plus le même état d'esprit : on coche célibataire ou divorcé sur les formulaires administratifs, on reprend son nom de jeune fille.

Bien sûr l'Eglise compatit vivement aux problèmes que peut rencontrer un des conjoints qui ne commettant aucune faute pâtit fortement du comportement de l'autre, à cause de son agressivité, son désintérêt des affaires du ménage, sa dilapidation du patrimoine, son infidélité répétée ou que sais-je.

Donc, Madame, d'abord mes félicitations pour votre volonté de progresser dans le chemin vers le Seigneur, de vous tourner vers les sacrements, et malgré la situation compliquée qui vous frappe, de prendre en compte également les enseignements de l'Eglise.
Le reste du message d'Altior me paraît plein de bon sens. Si malgré des efforts loyaux de votre part et une tentative de séjour calme, sans bébé, à deux pour améliorer la situation , rien ne va mieux, et que la situation reste trop conflictuelle pour vous et votre enfant, effectivement, pourquoi pas une séparation temporaire et courte, qui permettrait à vous de passer du temps au calme avec bébé, et à lui de se rendre compte de l'affliction dans laquelle il est plongé du fait de votre absence (et plus prosaiquement d'avoir à gérer tout seul l'appartement)?
Si quelqu'un vient à vous sans cette doctrine, ne le saluez pas

que les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d'y parler; [...] il est malséant à une femme de parler dans l'Église.

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Kerniou
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Re: Mariée... Épuisée..notre seule issue.. Le divorce ?

Message non lu par Kerniou » mar. 28 avr. 2020, 0:48

Chère Praline, votre situation de couple me paraît bien douloureuse.
Avant d'envisager une séparation, mieux vaut creuser dialogue. Peut-être pourriez-vous vous renseigner auprès de votre paroisse ou votre diocèse pour savoir s'il existe des équipes d'accompagnement pour les couples en difficultés comme il en existe pour les conjoint(e)s divorcé(e)s.
Sinon, il n'est pas exclus que des couples qui participent à la préparation au mariage acceptent de vous aider. Vous pourriez y participer avec votre mari ou y aller séparément, dans un premier temps si le climat était trop tendu entre vous.
Si vous étiez la seule à vouloir entreprendre cette démarche, n'hésitez pas à le faire; ceci vous permettrait de réfléchir, de sortir de l'impasse dans la quelle vous vous trouvez et de faire part à votre conjoint de vos réflexions. Les choses pourraient alors bouger entre vous.
Là où vous avez raison, c'est de ne pas rester dans cette situation qui vous fait souffrir et dont votre mari souffre sans doute, en manifestant de l'agressivité.
Bon courage à vous.
PS: Il existe dans certains diocèses des conseillers conjugaux catholiques.
Dernière modification par Kerniou le mar. 28 avr. 2020, 11:49, modifié 1 fois.
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Léon
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Re: Mariée... Épuisée..notre seule issue.. Le divorce ?

Message non lu par Léon » mar. 28 avr. 2020, 9:32

Bonjour Praline,

A vous lire, je vous comprends, il y a de quoi être épuisée, affligée, déçue.
Avant de penser au divorce, je vous invite à envisager une médiation avec une troisième personne, style un conseiller conjugal si vous ne voyez pas d'ami(e) qui pourrait tenir ce rôle de médiateur impartial.
Le premier souci identifié, c'est la communication dans le couple: le sens de l'écoute et la parole dans le respect, ont disparu, mais ils peuvent revenir !
Le deuxième souci, c'est la répartition équitable des responsabilités et des tâches, qui devrait vous éviter l'épuisement.
Le troisième souci, c'est peut-être la santé de votre mari : ses addictions excessives (compulsives?) sur ordi, sur le tabac, sur les chiens, etc.
Pas évident, mais peut-être qu'il devrait voir un médecin et/ou bon psychologue, car il ne doit pas être vraiment heureux de ça et de l'abrutissement qu'il s'inflige à lui-même, avec l'énervement/stress que ça provoque aussi.
Et puis peut-être que vous dites oui à tout sans broncher, jusqu'à épuisement, et qu'il serait bon parfois de lui dire "non" calmement, car vous n'avez pas le temps de faire ceci ou cela correctement dans l'immédiat.
Je dis ça pour que vous vous protégiez vous même d'une éventuelle exploitation abusive de sa part.

Bref, je vous dirais que la priorité est de rétablir une bonne communication entre vous.
Ensuite de bien répartir les rôles entre vous.
Puis d'envisager une consultation chez le médecin et aussi avec un médiateur familial.
Sans oublier votre temps de prière quotidienne, style vous poser 1/4 d'heure par jour pour vous ressourcer.

J'espère que cela vous aidera, et n'hésitez pas à donner des nouvelles sur votre plan de sauvetage, car il n'est peut-être pas trop tard !
Soyez assurée de mes prières fraternelles,
Léon
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la Samaritaine
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Re: Mariée... Épuisée..notre seule issue.. Le divorce ?

Message non lu par la Samaritaine » dim. 03 mai 2020, 18:46

Chère Praline,

ce que vous vivez est vraiment très douloureux et épuisant, vous avez beaucoup de courage de tenir le coup. Je suis d'accord avec vous : ce que vous vivez n'est plus de l'ordre du tolérable : il n'est pas tolérable que votre mari vous insulte (tous les jours en plus !), vous ruine, vous impose ses chiens, ne s'intéresse pas à vous, ne s'occuppe pas du bébé. Oui, il est intolérable que dans une situation ou vous avez tout pour être heureux, il sabote ce bonheur potentiel et vous entraîne vous et votre enfant dans des bas-fonds émotionnels, psychologiques, économiques...jusqu'ou ?

Où cela va t-il vous mener ? Et oui, il est intolérable que votre petit absorbe toute la négativité de ce climat parental et en soit déjà attristé alors qu'il devrait découvrir la vie dans la paix et l'amour. Je suis en colère quand je lis ce que vous endurez et ce que ce petit, en osmose avec vous, ressent.

Alors, que faire ? Quelques questions et quelques remarques (outre les bons conseils qui vous ont été donnés ici) :

Le plus grave dans ce que vous nous racontez, c'est l'agressivité et les insultes. On peut s'engueuler très fort en couple mais on ne doit jamais s'insulter (ou ne jamais recommencer et demander pardon si cela arrive). il n'y a pas de vie commune possible sans respect. Ma question : a t-il toujours été ainsi ? Vous a t-il toujours manqué de respect ou cela est arrivé un beau jour et quand ? L'avez vous épousé en étant consciente de cette agressivité mais en espérant "que cela s'arrange"comme tant de femmes ? Ou est-il totalement différent de l'homme que vous avez épousé ?

Je vous pose ces questions parce que l'enjeu est : a t-il en lui la possibilité de dialoguer sur votre histoire, sur votre relation (idéalement avec un tiers, conseiller conjugal ou prêtre), a t-il la faculté de se remettre en question ? Dans le témoignage d'Altior, très intéressant, transparaissent deux choses : qu'il avait du cœur et de l'amour pour sa femme et qu'il avait la capacité de se remettre en question. Vous seule savez si votre mari a la faculté de se remettre en question et la qualité de l'amour qu'il a, ou pas dans le coeur. Le fait qu'il accepte ou pas de reconnaître que vous avez tous deux un souci relationnel (et non pas vous seule coupable !) et d'aller dialoguer avec un tiers est un bon test. Comme on vous l'a dit, aller auprès d'un tiers prendre le temps de vous écouter mutuellement dire vos souffrances et besoins respectifs est incontournable. A voir s'il possède cette ouverture du cœur nécéssaire à cette démarche là.

Ce qui m'inquiète le plus dans ce que vous racontez, ce sont les insultes. Dans les témoignages de femmes battues, elle disent toutes invariablement que la violence physique a été précédée d'une période de violence psychologique, c'est à dire, des insultes. Soyez bien attentive à ce qui peut s'aggraver. Et dans beaucoup de témoignages aussi, la naissance d'un enfant a déclenché la violence physique car ce type de personnalité psychiquement immature est jalouse du bébé. Et "Insultes + addictions+ irresponsabilité financière"font furieusement penser à une personnalité narcissique...Je sais qu'ici je joue les Cassandre mais je me sens poussée à vous le dire.

En tout cas, même la violence psychologique ne doit pas être subie : soit vous entreprenez tous deux une démarche de dialogue, soit vous ne restez pas dans cette situation de tension très grande qui ne peut qu'être délétère pour vous et votre enfant.

Je vous posais des questions sur les débuts de votre relation, il est intéressant de revenir aux racines. Votre relation est -elle fondée sur un amour profond, respecteux et sincère et son attitude aurait évolué pour X raison ? (une dépression masquée par exemple peut déclencher de l'agréssivité). Ou avez vous épousé un homme dont vous ne connaissiez pas la vraie nature ? (cas qui peut relever non seulement de la séparation de corps, non seulement du divorce mais aussi de la reconnaissance de nullité du sacrement du mariage).

Enfin êtes vous bien entourée par de la famille, des amis ? J'espère que vous vous confiez à eux. Et nous, vous pouvez compter sur notre prière, tenez nous au courant Praline.

Que Dieu vous bénisse et vous garde !!

La Samaritaine

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Re: Mariée... Épuisée..notre seule issue.. Le divorce ?

Message non lu par AlienorTouteAMarie » mar. 05 mai 2020, 18:25

Chère Praline,

N'hésitez pas à me contacter en message privé également. Je vous comprends à 100%......

Je n'ai pas lu les autres conseils pour vous répondre avec le coeur.

Tout d'abord, sachez que le malin veut absolument détruire les couples et les familles. Ce que vous vivez, malheureusement, beaucoup d'autres femmes le vivent.

Certes, vous allez me dire, cela n'apporte pas de solution.

La solution est LA PRIERE et le JEUNE. L'offrande de messes aussi. Oui, les réponses à ce type de problème, croyez-moi, sont uniquement spirituelles. Un psy ne vous aidera qu'à rétablir votre équilibre émotionnel, ce qui est déjà bien. Mais la solution est uniquement spirituelle, je le redis.

Il y a aussi autre chose. Il faut demander à Dieu la grâce de regarder votre mari avec le regard de Dieu Lui-même, avec beaucoup de compassion.

Pensez à Ste Rita et à d'autres épouses. Dans votre méditation, - car je sens que vous êtes profondément catholique, profondément désireuse de répondre à la volonté de Dieu-, songez que votre mari ne sera jamais un obstacle à votre sanctification. Votre vie n'est donc pas fichue. En effet, le but de notre vie est la sanctification, l'union à Dieu.

Je vous embrasse très affectueusement.

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Praline
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Re: Mariée... Épuisée..notre seule issue.. Le divorce ?

Message non lu par Praline » sam. 09 mai 2020, 16:35

Bonjour à tous et merci infiniment pour vos conseils.
Pardonnez moi de ne pas répondre à chacun individuellement. Je vais essayer de réaliser une réponse globale (je n'ai pas souvent les mains libres avec bébé).

J'ai lu attentivement et à plusieurs reprises vos messages. Merci encore car vous m'aidez dans ma réflexion.

J'ai essayé de nous laisser une vraie chance d'arranger les choses...afin d'éviter les disputes.. Et surtout pour que notre enfant n'ait pas à subir tout ça.

Etablir le dialogue a été difficile. J'ai fini par réussir à lui dire ce que j'avais sur le cœur, sans reproche, sans cri, sans colère ni jugement... En réponse, j'ai eu le droit à : colère, évitement, silence.. Et finalement acceptation. Il reconnait qu'il agit mal et pourtant... Avant cela m' aurait redonné espoir. Mais ce n'est plus le cas. J'ai déjà tellement entendu de sa bouche "tu as raison, je vais faire ci ou ça...". Mais rien ne change.

Je lui ai proposé de parler de nos problèmes à un psy ou autre. J'ai abordé également le sujet de ses addictions et de son comportement excessif et colérique. Il reconnait avoir un problème. Il m'a même dit qu'il pense avoir un tempérament dépressif et qu' être dans l'addiction et l'excès l'empêchent de penser à ce qu'il ressent. Il n'arrive pas à etre heureux et à profiter de tout ce que nous avons. Il a ajouté qu'il pensait être un peu fou et qu'il serait près à me suivre etc.. si un jour je le quittais.

Comment réagir à tout ça ? Que dire ? Je lui ai proposé mon aide, de me parler, me dire ce qui ne va pas et que l'on essaie d'avancer ensemble au lieu de se pourir la vie. Je lui ai demandé si j'avais fait quelque chose, s'il avait peut-être des rancœurs. Il m'assure que non et ne veut pas me perdre. Il m'assure m'aimer ainsi que notre enfant.
Mais il n'est pas prêt à parler à une tierce personne.
Et rien n'a changé.

Certains jours la situation s'est même dégradée, et il a continué à hurler sur notre enfant et sur moi, m'insulter et même me donner un coup de poing dans l'épaule... Je me suis dit que c'etait parti sur l'énervement, j'ai senti qu'il avait regretté. Mais même si je lui en ai voulu pendant plusieurs jours, j'ai l'impression que je finis toujours par tout pardonner. Si un jour il est gentil avec moi, si je vois qu'il fait des efforts, je vais mettre de côté toute ma peine et faire de mon mieux pour que tout se passe bien.
Et je m'en veux énormément. Je m'en veux de ne pas partir. C'est comme si je finissais par accepter son comportement. Pourquoi ne pas partir pour qu'il comprenne que ce n'est pas acceptable et qu'il est allé trop loin. Ou peut-être que j'ai trop d'espoir à vouloir croire qu'il va finalement changer et qu'il a peut-être un bon fond.
Qu'en pensez vous ? Comment dois je reagir ?

Le Seigneur nous demande de pardonner, de tendre l'autre joue. J'aimerais être agréable à mon mari, être une bonne épouse, le rendre heureux. Et surtout je ne veux pas que le Seigneur "m'en veuille" ou "soit déçu" de mon comportement. Même s'il pardonne mes erreurs, j'aimerais être une bonne personne et être agréable à ses yeux.

Vous m'avez demandé si j'ai des amis et de la famille à qui me confier.
Et bien oui et non. J'ai quelques amis, un peu de famille également. J'ai déjà parlé de certains problèmes à une amie mais elle est très empathique et sensible. Je n'ai pas envie que mes problèmes l'affectent. J'ai juste effleuré le sujet avec une autre amie mais sa 1ère réaction m' a un peu peinée : "non ce n'est pas possible, ton mari est si gentil".
Et je me suis un peu confié à ma belle mère dernièrement car j'étais désespérée et je sais qu'il l'écoutera. Elle lui a parlé, et il a reconnu ses torts.
Mais rien n'a changé.

Vous m'avez demandé s'il a toujours été comme ça.
Lorsque je l'ai connu, il répétait très souvent la même insulte dans ses blagues avec ses amis. Mais ça s'arrêtait là. Il m'avait montré aussi un comportement jaloux et parfois narcissique mais tout ça s'est arrêté après 1 an de relation environ. J'ai pensé qu'il avait mûri et réellement changé. Et surtout, nous nous faisions confiance, ce qui a vraiment amélioré son comportement.

Et au final, j'ai l'impression que tout a basculé. Son comportement a empiré au fil des années.

Il me parle d'acheter encore des chiens, demande de l'argent à tout le monde. Il nous endette et j'ai peur, j'angoisse de l'avenir. Je me surprends à réfléchir à tout ça en pleine nuit et à ne plus pouvoir me rendormir. J'en ai mal au ventre, j'ai peur en pensant à notre avenir, surtout pour notre enfant.
Nous avons des prêts, il faut bien que nous payons notre maison etc, mais rien ne l'arrête.

Je n'ai que la prière pour essayer de m'en sortir.
Avant je demandais à Dieu de nous aider, que les projets de mon mari fonctionnent etc. Mais aujourd'hui, je m'abandonne à la volonté de Dieu. Si l'avenir est avec ou sans mon mari, avec ou sans ses chiens, dans notre maison ou non, peu importe. Je souhaite juste le bonheur pour notre enfant et moi.

Voyez-vous des solutions peut-être que je ne vois pas ? Est ce que j'agis mal ? Que devrais je faire ? Que pensez-vous de tout ça ?
Je vous remercie de m'éclairer.
Que Dieu vous bénisse.

Altior
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Re: Mariée... Épuisée..notre seule issue.. Le divorce ?

Message non lu par Altior » sam. 09 mai 2020, 20:51

Praline a écrit :
sam. 09 mai 2020, 16:35
(...)Mais rien ne change.(...)
Et rien n'a changé. (...)
(...) peut-être que j'ai trop d'espoir à vouloir croire qu'il va finalement changer (...)
(...) Mais rien n'a changé (...)
(...)J'ai pensé qu'il avait mûri et réellement changé.(...)
(...) rien ne l'arrête. (...)
Vous savez, Praline, les femmes et les hommes viennent des planètes différentes. Elles, elles espèrent qu'ils changent. Mais eux, ils ne changent jamais. Par contre, eux, ils espèrent qu'elles ne changent pas. Mais...elles changent toujours.

Pourtant, j'ai vu qu'il y a une chose qui peut créer un détour. Pas un changement de tempérament, mais un changement d'orientation. C'est la foi. La vraie. La foi vivante. «Se convertir» c'est, littéralement, se tourner. On reste soi-même, mais on change de direction. Et la foi vivante c'est quoi? C'est réaliser qu'on a un grand et puissant ami auquel nous avons infligé tant de souffrances. Et qu'un jour, il se peut que ce grand et puissant ami, qui nous a donné son corps, sa vie, nous pose une question terrible: «pourquoi avez-vous rendu inutile ma souffrance ? Avec mon corps, avec ma vie, vous avez fait quoi ?»

Si la rupture s'avère incontournable, prenez votre enfant et partez. Si, comme il dit, il va vous suivre, recevez-le, mais à une condition: sans chiens. Vous lui direz que vous êtes marié avec un homme, pas avec une meute. Je pense que c'est ce que la Sainte Vierge, dont le conseil et l'exemple nous aide toujours, ferait dans un cas pareil.

Virgo prudentissima, ora pro nobis!

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Re: Mariée... Épuisée..notre seule issue.. Le divorce ?

Message non lu par AlienorTouteAMarie » lun. 11 mai 2020, 16:19

Regardez aussi le film WAR ROOM qui pourra vous apporter des éléments de réponse.
C'est une femme qui vit de gros problèmes de couple et finit par développer une prière puissante et aller de victoire en victoire.
C'est un très beau film.

Je pense qu'il faut être effectivement soutenu.
Je vous conseille d'être soutenue par une communauté de soeurs religieuses.

Quand on se confie à une amie, parfois cela empire les choses... Sauf si cette amie a beaucoup de maturité.

En tout cas, c'est merveilleux qu'il reconnaisse le problème. C'est déjà ça !

A bientôt
:ciao:

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Re: Mariée... Épuisée..notre seule issue.. Le divorce ?

Message non lu par la Samaritaine » mer. 13 mai 2020, 13:08

Bonjour chère Praline et que Dieu vous bénisse, vous qui avez décidé de mettre vos pas dans les pas du Sauveur.

Dieu est sauveur, le croyez vous ? Dieu est Amour, le croyez vous ? Le croyez vous vraiment ? Si vous croyez que Dieu vous aime, croyez vous vraiment que Dieu vous demande que votre bébé et vous subissiez la violence d'un homme ? Croyez vous vraiment que Dieu vous demande de subir un homme qui vous insulte, vous frappe, vous ruine etc. ? Et plus grave, croyez vous vraiment que Dieu vous demande de mettre en danger la santé psychique, physique et même spirituelle de votre enfant ? Attention à ces fausse conceptions du martyre qui courent malheureusement encore dans les esprits Cathos !! Quelle catastrophe !!

Venons au fait : si je vous lis bien, vous confirmez mes craintes et il vous a donné un coup sur l'épaule. Un coup sur l'épaule….vous le dites comme cela, en passant. Mais c'est puni par la loi !! Si vous aviez appellé la police, comme vous auriez dû le faire, on l'aurait emmené direct en garde à vue. Alors, le prochain coup, il sera où ??? Parce que cela ne fait que commencer Praline. Il n'y a aucun doute là dessus. Votre histoire sent très, très mauvais. Et je le dis avec mes connaissances mais aussi et surtout, mon intuition.

Vous dites qu'il reconnaît les faits, qu'il pense avoir un souci de dépression dont il fuit le ressenti dans l'addiction. Que parfois il regrette, qu'il veut vous garder… Vous êtes en train de décrire mot pour mot le piège redoutable dans lesquels tombent les femmes battues et la raison pour laquelle elles restent avec l'homme violent, parfois pendant des années, et parfois en retournant avec l'homme après s'être installées ailleurs (au grand dam des bénévoles des associations qui se battent pour elles).
Le piège, le voilà : ces hommes reconnaissent les faits, en expliquent les causes avec beaucoup d'intelligence, s'excusent parfois après chaque violence, demandent pardon à genoux, supplient qu'on ne les quitte pas, certains sanglotent…. et les femmes, touchées devant tant de bonne volonté et de douleur, leur pardonnent et restent... jusqu'au prochain coup, de plus en plus rapproché, et certaines en meurent tandis que les autres partent souvent au bout de longues années, mais que d'années perdues et gâchées parce qu'on a cru que "l'homme changerait" !
Non, les hommes violents ne changent pas, à moins d'une longue et puissante thérapie vécue en solitaire : car tant que la femme reste avec eux, elle leur offre la facilité de déverser leurs pulsions violentes dans la poubelle bienveillante qu'elle est devenue.
En résumé : le fait qu'il reconnaisse les faits, qu'il vous aime est tout sauf bon signe : il rentre juste dans le processus manipulateur habituel, ce qui n'exclut pas la sincérité dans ses propos : il est peut être sincère à certains moments dans ses propos mais avant tout, il est MALADE ! Il doit se soigner ! Il est pris dans un maelstrom pulsionnel et vous êtes la dernière à pouvoir l'aider, au contraire : en restant, vous facilitez chez lui son basculement dans la violence puisque votre présence lui offre un exutoire qui lui permet "d'éviter la souffrance".

Il refuse de voir un tiers avec vous : tout est dit. Il ne veut pas changer, il ne veut pas se remettre en question, il ne veut pas se soigner. Et pour tout vous dire, s'il l'acceptait cela ne suffirait pas à prouver qu'il est sur la voie du changement.
Ma cousine est restée 7 ans avec un homme violent (sans enfants). Très Cathos tous les deux (!), ils se sont fait accompagner par un prêtre, par un psy, il a fait des retraites de guérison intérieure. Tous ces temps passés avec le tiers consistaient pour lui à critiquer ma cousine, à expliquer ses paroles mauvaises qui le poussaient à la violence… Accepter de voir des tiers faisait partie de sa stratégie d'emprise…

Vous êtes en danger, je pèse mes mots. Votre enfant est en danger, je pèse aussi mes mots. La situation déjà grave, va s'aggraver et risque de basculer : cette fameuse bascule où la femme tombe sous emprise est là, elle ne peut plus s'envoler avant de longues années : c'est à dire que la violence de l'homme a fait de tels dégâts psychiques dans l'âme de la femme (perte du respect de soi, de l'estime de soi, culpabilité extrême, haine de soi, honte de la situation qui empêche de voir ses amis, sa famille, incapacité à réagir, à poser l'acte juste, à se défendre, voir à défendre ses enfants) que l'énergie dont elle aurait besoin pour partir lui est volée. Plus d'énergie. On est juste transformé en poubelle psychique, en machine à souffrir.
Je ne pense pas que Dieu qui vous aime veuille cela pour vous, Dieu veut pour vous un chemin où vous pouvez mettre en œuvre vos talents d'épouse, de mère et autres, où vous pouvez vivre votre vocation au don de soi. Vous n'êtes pas ici en position de donner et recevoir, ni l'un ni l'autre, vous êtes juste en position d'être écrasée, et votre enfant avec.

J'en viens à parler de vous, de votre tempérament. Dans ce genre de situation, il faut être deux : il faut un prédateur et une proie.
Vous avez, pour l'instant, offert à cet homme l'opportunité de vous maltraiter, sinon, vous ne l'auriez pas choisi ou ne l'auriez pas épousé, ou vous l'auriez quitté depuis longtemps.
Vous avez un tempérament altruiste mais dont l'altruisme est vécu à vos dépens : vous faites passer les besoins des autres avant vos propres besoins. On le voit quand vous nous dites que vous ne voulez pas affecter votre amie trop sensible en vous confiant. Et alors ?! Les amis c'est fait pour cela ! Vous êtes prête à souffrir pour éviter à une autre personne de souffrir… Ce tempérament de base là, très beau, très pur, a son revers de médaille : il ne pose pas les limites aux autres, il est du pain béni pour tous les méchants et manipulateurs de service qui vont gémir dans vos jupons, certains que votre bienveillance maternelle leur passera tout, certains que vous ferez pour eux tous les efforts qu'ils refusent de faire.
Vous devez être lucide sur ce point, vous devez être vigilante sur ce point en vous qui vous pousse à trop subir, à trop donner, à trop "passer l'éponge", à manquer de respect de vous même au point de tolérer qu'un époux vous manque de respect.
Et l'Evangile vous le dit : "aime ton prochain COMME TOI MEME". Vous, vous aimez votre prochain et puis... c'est tout. Vous passez à la trappe. Le Seigneur vous demande de vous aimer, en recevant son Amour à Lui.
Praline a écrit :
sam. 09 mai 2020, 16:35
Vous m'avez demandé s'il a toujours été comme ça.
Lorsque je l'ai connu, il répétait très souvent la même insulte dans ses blagues avec ses amis. Mais ça s'arrêtait là.
(….)Et au final, j'ai l'impression que tout a basculé. Son comportement a empiré au fil des années.
Ici, vous pointez LE moment où vos warnings n'ont pas fonctionné, par manque d'écoute de vous même (puisque vous êtes surtout occupée à écouter les autres).
Ainsi, dès le début, il vous insultait "très souvent" sous couvert de petites blagues avec ses potes ! Et vous avez fait taire en vous la pointe d'humiliation que cela provoquait, le malaise, l'inconfort, ce truc en nous qui nous dit que cela ne devrait pas se passer comme cela, les fameux warnings qui vous disent : "stop, ça c'est grave". Et vous avez accepté alors d'entrer dans une relation avec accord tacite : l'irrespect à votre égard, comme un ver dans le fruit.

Je me permets de vous dire tout cela car vous avez besoin d'être lucide aussi sur vous même pour avoir le moyen d'agir.


Praline a écrit :
sam. 09 mai 2020, 16:35
Le Seigneur nous demande de pardonner, de tendre l'autre joue. J'aimerais être agréable à mon mari, être une bonne épouse, le rendre heureux. Et surtout je ne veux pas que le Seigneur "m'en veuille" ou "soit déçu" de mon comportement. Même s'il pardonne mes erreurs, j'aimerais être une bonne personne et être agréable à ses yeux.
La traduction du grec de "l'autre joue" ne signifie par "la seconde joue" mais une "joue différente" : cela veut dire que Jésus nous demande ne pas tomber dans le piège du mimétisme, renvoyer à l'autre la même baffe, tomber dans le piège de la vengeance, du oeil pour oeil, dent pour dent. Jésus nous demande de "faire autrement". On te frappe, pose un acte juste, différent de celui que tu viens de vivre. Lequel ? eh bien il n'y a pas de réponse toute faite, l'Esprit Saint nous est donné pour que nous l'invoquions et qu'en lui, nous trouvions la bonne réponse, la réponse juste.
Pardon ne veut pas dire réconciliation. Il y des gens à qui j'ai pardonné mais que je ne vois plus, parce que la relation ne pouvait être saine. Pardonner, cela veut dire qu'on n'a plus de rancœur, qu'on n'a plus d'attentes, qu'on est libre dans la relation. Pour autant, cela veut-il dire que l'on se voit souvent ou que l'on se voit tout court, que le même lien est maintenu, non. Parce qu'il suffit d'être seul pour pardonner mais il faut être deux pour se réconcilier et maintenir une relation saine. Deux qui reconnaissent du fond du cœur comment ils ont blessé l'autre et prouvent PAR LES FAITS qu'ils peuvent faire différemment.

Etre agréable aux yeux de Dieu ? Il me semble que Jésus serait content que vous CROYIEZ que vous êtes aimée par le Père d'un Amour inconditionnel, INDEPENDAMMENT de tous vos faits et gestes. L'Amour inconditionnel, et c'est en vous appuyant sur cet Amour Paternel là, par Jésus, dans l'Esprit que vous pouvez trouver la force de poser l'acte juste.

Et puis, il y a votre enfant. Je ne vais rien dire de mes pensées, cela me bouleverse. Vous ne le savez que trop, de tout votre coeur et de toutes vos tripes, vous savez ce qu'il faut faire pour lui. Vous le savez et la Vierge Marie est là qui vous soutient et vous donne sa force.
Praline a écrit :
sam. 09 mai 2020, 16:35
Vous m'avez demandé si j'ai des amis et de la famille à qui me confier.
Et bien oui et non. J'ai quelques amis, un peu de famille également. J'ai déjà parlé de certains problèmes à une amie mais elle est très empathique et sensible. Je n'ai pas envie que mes problèmes l'affectent. J'ai juste effleuré le sujet avec une autre amie mais sa 1ère réaction m'a un peu peinée : "non ce n'est pas possible, ton mari est si gentil".
Et je me suis un peu confié à ma belle-mère dernièrement car j'étais désespérée et je sais qu'il l'écoutera. Elle lui a parlé, et il a reconnu ses torts.
Mais rien n'a changé.
En vous lisant, j'ai l'impression qu'il vous manque du masculin fort autour de vous, un ou des hommes forts, fermes, qui peuvent apporter une épaule soutenante et protectrice. Quid de votre père ? Avez vous de frères ? des amis, des maris d'amies sur lesquels on peut compter ? Un prêtre ?
Je vous soupçonne d'avoir peur de déranger, de ne pas vouloir embêter les autres avec vos problèmes. Demander du soutien, c'est une question d'humilité, vous êtes peut-être beaucoup moins seule que vous ne l'imaginez, encore faut-il frapper à la bonne porte.
Praline a écrit :
sam. 09 mai 2020, 16:35
Je n'ai que la prière pour essayer de m'en sortir.
Avant je demandais à Dieu de nous aider, que les projets de mon mari fonctionnent etc. Mais aujourd'hui, je m'abandonne à la volonté de Dieu. Si l'avenir est avec ou sans mon mari, avec ou sans ses chiens, dans notre maison ou non, peu importe. Je souhaite juste le bonheur pour notre enfant et moi.
Vous souhaitez le bonheur pour votre enfant et vous. Vous avez raison, le Seigneur aussi veut votre bonheur à vous deux. La prière précède l'action juste, le Seigneur vous donne sa force. Vous êtes dorénavant dans une situation d'urgence chère Praline.

Vous êtes activement dans nos prières,

Dans la lumière du Christ Sauveur,

Samaritaine

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Re: Mariée... Épuisée..notre seule issue.. Le divorce ?

Message non lu par zelie » jeu. 21 mai 2020, 11:29

Chère Praline,

Je prierai pour votre jeune famille.
Votre situation est très douloureuse, effectivement. Vous êtes en situation de stress chronique (la nuit vous y pensez, et vous ne vous rendormez pas, vous êtes sur vos gardes avec lui, etc), et ça, si ça s'installe et si ça dure, ça peut conduire au burn-out et à la dépression. Qui ne sera reconnue par personne, ni par vous, qui ne vous connaissez pas bien encore, ni par votre mari, incapable de s'aider lui-même.
Votre mari, je ne sais si c'est une dépression masquée ou autre chose, mais il est capté et addict. A ses chiens (combien en avez-vous à ce jour, sont-ils gros et encombrants par exemple? ), à son téléphone, à ses écrans... mais pas à vous. Il est évident que c'est une âme qui a besoin d'aide, mais pas de vous toute seule. Vous n'êtes pas Dieu, vous n'êtes pas psy.

L'idée d'en parler à sa mère était une très bonne idée; une maman, ça a toujours du poids, surtout si c'est une femme droite. Si vous y arrivez, fédérez ainsi la famille autour de vous pour qu'ils prennent conscience de la situation. Et les amis aussi. Que tous comprennent qu'il faut aider votre mari à réfléchir un peu, prendre des nouvelles de vous ; que votre mari ne vous sente pas isolée et perdue face à lui. Lui, il est perdu dans son débat intérieur qui l'emprisonne à son insu; perdu comme il l'est, il ne peut tendre le moindre début de main à une épouse et vraiment prendre en compte sa souffrance et y changer quelque chose. Plus vous serez forte, portée et soutenue, plus la situation le poussera à faire un pas lui aussi pour bouger d'un comportement aussi colérique.

La deuxième chose à faire, c'est aussi d'en parler à votre médecin de famille. Parfois, un traitement adapté peut grandement aider des personnes à passer un cap difficile. L'agressivité de votre mari signe sa grande souffrance intérieure, un conflit qui le hante sans même que lui s'en rende compte; le genre de choses qu'il faut aller déposer auprès d'un professionnel de santé, psychiatre ou psychologue. De cette souffrance intérieure muette découle son comportement excessif, ses chiens et tout le reste. Le médecin peut aussi lui parler et d'autorité l'adresser à un psy. Il faut que ce médecin soit au courant que vous avez été frappée. Même une seule fois: un coup de poing, ce n'est pas anodin, parce que le coup de poing, si au lieu d'atterrir sur l'épaule il avait atterri sur le menton, vous pourriez en être morte aujourd'hui. Ne croyez pas qu'il faut un coup si fort que ça pour tuer quelqu'un: il faut juste un coup, au bon endroit. Un ado de 13 ans, petit et freluquet, a tué une jeune fille d'un seul coup de poing "pas si fort", mais dans la nuque.

C'est vraiment une situation douloureuse pour une famille d'être gangrenée ainsi. Vient-il encore à la messe avec vous? Priez-vous ensemble? Le prêtre qui vous a mariés pourrait-il vous être un secours, un recours pour parler vraiment, pas pour tomber dans le piège des évitements multiples et manipulateurs? Lui ou un autre prêtre, peu importe, mais parlez-en, c'est votre troisième chose à faire. Prenez rendez-vous et parlez-en vraiment, et voyez ensemble comment amener votre mari à parler avec le prêtre. Votre mari va-t-il se confesser? Mis au courant, le prêtre ne pourrait-il pas, lors d'une confession, arriver à faire réfléchir votre mari?

Et vous, en attendant de statuer sur votre situation (séparation, pas séparation, rapidement, pas rapidement, etc.) que faites-vous pour vous?
En dehors du travail, arrivez-vous à prendre soin de vous? A faire quelque chose qui vous porte, qui vous aide? Voir un psy, pas pour votre couple, du moins pas tout de suite, mais pour vous? Ou participer à un groupe de prière qui pourrait unir ses prières aux vôtres, vous aider à approfondir votre foi et de ce fait vous aider, par ricochet, à trouver une attitude adaptée pour parler à votre mari et vous conduire avec lui ? Avez-vous une vie de prière qui est un secours pour vous, un espace de régénération?
Ou pouvez-vous avoir un loisir? Un moment de détente, comme la marche, ou un sport? Quelque chose qui fasse implicitement comprendre à votre mari que content ou pas, il va devoir tenir compte de vos besoins, de votre santé.

Tout cela, implicitement et dans le temps, va faire comprendre à votre mari que vous êtes capable de vous prendre en charge et de prendre soin de vous, et qu'il n'est ni votre placenta, ni le centre de votre univers. Aussi, ne réduisez pas votre univers à lui, lui, lui et ses chiens, et ses manies.
Prenez votre enfant, sortez, profitez de vos jours de congés pour faire des sorties à la journée entre copines, avec pique-nique etc, et le soir, quand vous rentrerez, s'il crie, tournez les talons et allez dormir chez votre belle-mère, que vous aurez avertie en amont, (ou où vous voulez). Mettez-la dans le coup. Faites-lui comprendre, sans un mot et par des actes et une attitude, qu'il y a une limite et que vous, vous allez vous y tenir, que ça lui plaise ou non. Ne dormez pas dans une maison où l'accueil n'est pas à la hauteur de la dignité d'une épouse et d'une mère, et d'un petit bébé. Et s'il vous téléphone, ne palabrez pas avec le diable, avec quelqu'un plein de prétexte ; expliquez-lui clairement qu'il doit changer, et que vous rentrerez quand vous aurez constaté son changement et ses efforts, et que le premier effort que vous lui demandez, c'est d'aller consulter.
Faites comprendre autour de vous que vous avez besoin d'aide et de quelle aide exactement: de pouvoir dormir une nuit, de pouvoir parler et chercher des conseils, que plus personne, jamais,nle lui prête de l'argent, etc. En coupant les fonds, vous coupez les chiens, c'est déjà un point.

Soyez claire, ferme, sans détour, inflexible face à votre mari.
Imposez-vous.
Imposez vos besoins, imposez vos sorties avec bébé, imposez vos rendez-vous de santé et de prière, de loisirs, tout ce que vous avez l'intention de faire.
Et réalisez que vous n'avez ni besoin de son approbation, ni besoin qu'il soit au courant de vos projets pour la journée de congés, parce qu'il vous découragera. Prend-il la peine de vous consulter pour un nouveau chien, de savoir si vous êtes d'accord pour prendre un coup, une insulte? Non? Eh bien mangez-le à la même sauce, ne vous laissez pas faire, en rien. C'est par un changement d'attitude de vous que vous induirez un changement d'attitude de lui.
Et ce changement d'attitude chez lui, du moins ce tout petit désir fugace de changer, doit être soutenu par la famille et par un psy.

Vous allez me dire, "mais tout ça je l'ai déjà fait..." Mais si vous voulez garder votre mari, il va falloir remettre le couvert, refaire encore et encore toutes ces pauvres ruses. Il va falloir peut-être le remettre cent fois, et à chaque fois plus fermement, plus clairement, plus inflexiblement.
Si vous vous laissez bouffer, vous savez déjà ce que vous allez faire : partir.
Parce que vous avez beau nous dire "je souffre", en fait, partir, c'est déjà dans vos cartons depuis avant de nous écrire. Vous êtes à bout.
Ou vous réagissez, par la prière, le jeûne et l'action intelligente et préparée en amont avec l'aide de la famille et d'amis, voire d'un psy, qui pourrait vous conseiller grandement sur l'attitude à adopter, et même, et même, de la police, ou vous lâchez l'affaire et divorcez, ce qui est quand même la question de votre titre, et qui semble à la fois votre déjà dernier recours et votre premier recours en l'absence d'autre choix que vous puissiez imaginer ou entrevoir.

Imposez-vous.
Parlez autour de vous.
Préparez vos journées à l'avance pour que votre temps de présence auprès de lui soit écourtée.
Achetez des plats préparés pour que monsieur se prenne en charge quand il va se retrouver tout seul comme une nouille ; il pourra se les faire seul sans trop virer dans la colère à votre retour.
Et quand vous êtes là, au moindre dérapage, barrez-vous quelques jours chez mamie. Prenez quelques jours sans lui chez votre maman.
Et n'hésitez plus à imposer vos besoins : les chiens ça suffit, pas un de plus. Les dettes aussi. Les insultes et les coups, aussi.
Réalisez que les manipulateurs sont toujours plus fragiles sur leurs bases qu'il n'y paraît, et que plus on les recadre et les limite, plus ils se calment et filent droit.
Et pour ce qui est de vous suivre, il sera le premier à se lasser, surtout si, quand il vous suit, vous prenez une photo avec votre portable et vous filez direct chez les gendarmes. Portez plainte autant de fois que nécessaire, toutes les semaines s'il le faut.
Mais battez-vous.
Battez-vous avec la prière, avec la sainte messe, avec le recours à la loi, le secours de la famille, tout ce que vous trouverez sur votre chemin. Soyez assurée que quand on bouge, des opportunités insoupçonnées se font jour là où avant on n'en voyait aucune.

Prenez contact avec une association pour femme battue, car chère Praline, ne vous en déplaise, vous en êtes déjà une et ce depuis bien avant le coup de poing. Vous êtes battue psychologiquement depuis des années, depuis avant votre mariage. Ces associations ont parfois d'excellents conseil et ressources dont vous n'avez pas idée.

Si vous y arrivez, prenez aussi contact avec une communauté religieuse qui puisse vous soutenir grandement de sa prière, et par ricochet, demandez-leur si elles connaissent un mouvement catholique d'aide aux couples en difficulté, un espace pour aborder les choses tout autrement que tous nos pauvres conseils, en vous aidant pour mettre du fond de l'âme vos pas en Dieu. Des couples quasiment perdus ont pu repartir sur de meilleures bases grâce à ces mouvements d'aide. Peut-être que si un forumeur averti lit mon message, il pourra vous partager un lien.
Je sais que la Famille Saint -Joseph du père Joseph Verlinde oeuvre beaucoup pour les familles, mais vu le confinement, tout est suspendu. Il y a quand même une journée pour les mamans en juin, je vous mets le lien :

https://fsj.fr/activites/mamans-desert-2006/
et l'agenda de cette fraternité : https://fsj.fr/agenda/ , car il y a aussi des journées pour les pères.

ainsi que le parcours Alpha pour les couples à Paris :
https://www.paris.catholique.fr/prendre ... ouple.html

Si je trouve d'autres liens, je vous les mettrai, mais je ne connais que peu de choses.

Chère Praline,
je dois vous laisser, mais un dernier conseil : priez les neuf premiers vendredis du mois au Sacré-Coeur de Jésus. C'est un beau chemin, très apaisant, qui vous accompagnera et vous soutiendra tout au long de votre chemin pour sauver votre couple. Vous pourrez y puiser courage, force et lucidité directement au Coeur de Jésus, à l'écoute de son idée pour votre couple (qui ne sera pas forcément ce que nous vous en avons dit!)
Confiez de tout votre coeur votre mari à Saint Joseph, priez Saint Joseph pour votre mari.
Priez en présence de votre mari, et invitez-le à vous rejoindre.

Que Dieu vous bénisse, vous garde et vous protège, vous, votre bébé et votre mari.
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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Re: Mariée... Épuisée..notre seule issue.. Le divorce ?

Message non lu par zelie » jeu. 21 mai 2020, 11:33

un lien pour compléter mon message précédent, il s'agit d'un site approuvé par Benoit XVI pour aider les couples chrétiens ou non qui pensent au divorce :
http://www.retrouvaille-coupleencrise.f ... Itemid=272
Naviguer sur le site (facile)

et on parle de cette assos ici :
https://site-catholique.fr/index.php?po ... e-en-crise
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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