La prière des pères

« J'enlèverai votre cœur de pierre, et je vous donnerai un cœur de chair. » (Ez 36.26)
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zelie
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Re: La prière des pères

Message non lu par zelie » sam. 30 nov. 2019, 13:43

Aujourd'hui, petit détour à la rencontre de la spiritualité de Marcel Van, émule de Sainte Thérèse de Lisieux, qui lui aussi a emprunté la petite voie de l'enfance spirituelle, qu'il a su pousser à des niveaux époustouflants.
Marcel Van est un rédemptoriste Vietnamien, dit "apôtre de l'Amour"; il est mort en 1959 à l'âge de 31 ans en camp d'extermination communiste Viet-Minh, en étant prisonnier volontaire.
Alors jeune séminariste, en 1947, Marcel Van est déjà un mystique depuis plusieurs années, Jésus et plusieurs saints sont ses compagnons au quotidiens. Il écrit alors au Pape Pie XII pour lui proposer de devenir son petit secrétaire spirituel, en clair de prier pour lui, ici sur la terre et bientôt au Ciel, ayant l'intuition que son séjour sur terre sera court et se terminera par un don total de sa vie à Dieu.
Ce qu'il dit est touchant d'affection enfantine :

"Permettez que je vous aime, cher Saint-Père, permettez que je vous donne un baiser avec les jolies lèvres du petit Jésus. Ah! Très Saint Père, j'ai une excellente manière de donner des baisers, et je m'en sers souvent. Laissez-moi vous l'exposer. Chaque fois que je donne un baiser à quelqu'un, je le fais avec les jolies lèvres du petit Jésus. Je fais comme suit. J'applique mes lèvres sur les lèvres du petit Jésus, et je lui dis de poser lui-même ses lèvres sur les lèvres de celui à qui je veux donner un baiser; je fais cela même avec vous, Très Saint Père. Je trouve cette méthode excellente et infaillible; quand j'ai donné mon baiser à Jésus, Jésus le donne de nouveau pour moi. Très Saint Père, permettez que je vous donne encore un baiser avec les jolies lèvres du petit Jésus. "
(Oeuvres complètes tome 3 : Correspondances , pages 65 et 66, Amis de Van Editions, avec imprimatur).

Ne nous y trompons pas sur la puissance de la sainteté; le même Marcel Van, en 1955 et au-delà, sera capable de rester imprégné d'Amour et de ne pas renier sa foi malgré quatre ans d'emprisonnement, de tortures quotidiennes et de lavage de cerveau, subissant des mois d'isolement sans voir la lumière du jour, traversant la jungle pour rejoindre d'autres camps les yeux bandés, subissant mille et une privation. Il se décrit comme un cadavre qui respire, et raconte que dans le camp où il se trouve, les chrétiens jeûnent durement les mercredis et les vendredis, ajoutant des privations volontaires à la famine imposée, et que personne ne renie sa foi. Il fait passer en cachette des chapelets et des hosties aux chrétiens du camp.
C'est dire si une vie aux cotés de Dieu, dans la fidélité et l'obéissance, peut changer la face d'une personne, car Marcel, enfant, était turbulent, violent et difficile.


La vie de Marcel Van me permet une digression. Eh oui, c’est parti pour que je vous saoûle encore une fois tellement je ne sais pas faire court, mais c’est gratuit, c’est déjà ça, nan ? :-D
Les neurosciences aujourd’hui, Stanislas Dehaene en tête pour notre pays, insistent sur la plasticité cérébrale de l’enfant jusqu’à deux ans, plasticité qui à partir de cet âge se « spécialise », c'est-à-dire qui ne conserve que les circuits neuronaux les plus fréquents, et laissent les autres péricliter, sans que la morale ou le souhait des parents n’y puissent quelque chose. En clair, si les circuits neuronaux du stress sont constamment activés, on obtiendra un enfant puis un adulte prisonnier d’une forme de stress, qui aura un mal fou à réguler ses angoisses d’adulte ; et si les mots injurieux ou vulgaires sont fréquents dans le cercle familial de l’enfant, le cerveau de l’enfant imprimera pour la vie une tendance au mot grossier et à la gestuelle qui va avec. Si au contraire, dès que l’enfant se met à parler, on abandonne le « parler-bébé », -important et nécessaire jusqu’à 12-18 mois mais néfaste au-delà- pour adopter un langage riche, rigoureux, argumenté, logique, et surtout intelligent de tact et de modération, on aide l’enfant à développer dans son cerveau des circuits de logique, de modération, de rigueur, de vocabulaire riche, de connexions complexes et de grande qualité. Il en va de même pour tout comportement, la gentillesse, la fermeté au bon moment, l’amour, le tout petit effort comme la modération dans la nourriture sucrée, ou la régularité du coucher, etc.
Cette « spécialisation neuronale », -ce tri uniquement lié à la fréquence qui aboutit à un cerveau adulte affûté sur les stimulations imperceptibles mais pluriquotidiennes-, se poursuit un peu jusqu’à l’entrée dans l’âge adulte, et même au-delà, mais pas du tout dans les mêmes proportions que pour un très jeune enfant. A tel point que des expériences significatives, ont été menées sur des orphelins de Bucarest ; les pauvres bébés furent découverts dans un orphelinat où ils étaient laissés seuls dans des lits à barreaux toute la journée, des fois sans voir le jour. Bien sûr, dès leur découverte, ils furent placés dans des familles chaleureuses et suivis toute leur jeunesse par des médecins de l’enfance. Les conclusions furent d’une convergence implacable : les enfants de moins de deux ans, à partir de huit ans, n’avaient plus trace de leurs mauvais traitements dans leurs tests et leur comportement ; ils vécurent une vie normale et harmonieuse. Les enfants de deux ans et plus furent marqués à vie et sans s’étaler, on imagine le drame de la personne qui a été ainsi rendue débile et stressée pour la vie. Ces conclusions rejoignent complètement les travaux de Maurice Berger, le psychiatre des enfants assassins, qui plaidait pour que les enfants martyres soient retirés le plus rapidement possible à leurs parents, à l’instar de ce qui se fait outre-atlantique, mais qui est inapplicable en France au regard de la sacro-sainte liberté des adultes, quitte à laisser un bébé se faire torturer quotidiennement. Il insistait pour qu’on retire absolument les enfants avant deux ans aux parents toxicomanes ou maltraitants, pointant lui aussi un « tournant » dans la construction de l’enfant à deux ans. Ces conclusions rejoignent aussi les observations des services de l’enfance qui récupèrent des bébés comparables à celui de la petite fille retrouvée dans le coffre de la voiture maternelle.

La meilleure attitude possible face au bébé et au très jeune enfant, c’est d’avoir la posture la plus tendre, la plus réconfortante et la plus rigoureuse qui soit en matière de logique, de tempérance et de justice, et bien sûr, de ne jamais frapper un bébé, ni crier fort, etc. De lui parler avec un vocabulaire riche et précis, un ton tendre et lui montrer des tas de choses toutes simples, les fleurs, les bébêtes, les petits cailloux de toutes les couleurs, les petits bâtons avec lesquels on fait des petits bateaux, les châteaux de sable ratés mais où l’eau coule autour, etc.
Sans sur-stimulation, sans autre intérêt que de le voir sourire et s’émerveiller. Et sans autre explication que de faire devant lui : aimez, et l’enfant saura aimer. Maugréez, et l’enfant saura maugréer.
Parce que les neurones n’ont pas besoin d’explications ni de morale : ils sont câblés pour reproduire une conduite, une suite d’attitudes même aléatoires, seulement parce qu’elles seront réitérées. On n’apprend pas en écoutant une leçon, on apprend en engrammant neuronalement une conduite. L’exemple le plus criant est l’apprentissage d’une langue ; entre une immersion d’un an à Londres et un an de cours d’anglais aussi méthodiques et parfaits soient-ils, l’étudiant qui aura vécu à Londres parlera et pensera en anglais mieux que son collègue resté en France.

Marcel Van était comme un tout petit enfant dans les bras de Jésus, encore plus « petit » que Sainte Thérèse de Lisieux, mais de ce « tout-petit » Dieu a fait un bijou unique au 20 ème siècle : un martyr qui a accepté de suivre son « petit Jésus » dans un camp communiste vietnamien, et là, subir et subir encore la torture journalière et le lavage de cerveau pour continuer à servir Dieu, qui répondait à ses prières en lui donnant le choix « si tu le veux, j’exauce ta prière (de mourir) mais J’ai besoin de toi ici pour atteindre des âmes que sinon Je ne pourrai pas atteindre » et Marcel, qui se décrivait comme un cadavre qui respire, disait alors à nouveau son « fiat » à la Volonté Divine.
Certes, nos enfants ne seront pas des Marcel Van, -car il procède d’une élection divine et d’une vie mystique-, mais au vu des enjeux émotionnels et intellectuels qui se nouent avant deux ans, Dieu ne pourrait-il pas avoir une place dans la vie de nos bébés même à cet âge, quand on voit ce que l’idée de Dieu, cultivée dans un esprit aussi simple et enfantin, a fait de Marcel ?
Simplement en voyant ses parents se dépasser tranquillement, dans une grande tempérance, pour lui ? Ne pas garder rancune envers son conjoint, ne pas maugréer, et en plus faire engrammer à l’enfant la gestuelle qui va avec -à nos corps défendants-, mais que lui engramme rien que de nous voir faire, tout un tas de choses comme cela. Prier devant lui et avec lui, pour qu’il engramme la paix qui se dégage d’une telle médiation, cuisiner avec plaisir pour qu’il engramme un sentiment de paix, de plaisir de la chose bien faite et celui de partager un repas, de louer Dieu devant lui, pour qu’il ressente notre émerveillement quand un paysage somptueux se découvre à nous au détour d’un lac, et ce même si nous avons la louange silencieuse, mais juste qu’il voit notre visage changer d’expression… Caler son quotidien sur une grande régularité, visiter la famille, avoir des contacts apaisés avec son entourage, aimer et protéger les animaux, planter des fleurs et des tomates sur le balcon et bien les soigner, donner son surplus de vêtements, parler à Dieu toute la journée, même silencieusement. Quoi qu’on fasse, le faire pleinement, en étant là et maintenant, tout entier à sa tâche et sans jugement ni compétition. Car si les neurosciences n’étudient que les apprentissages, toutes les mamans vieilles vous diront que l’empathie aussi, ça s’apprend et se cultive, la compassion, l’altruisme, l’ouverture à l’autre, le partage, le don de soi, vivre en étant imprégné des valeurs évangéliques avant même d’en connaître ou comprendre le message, tout cela ça s’engramme aussi, ça s’apprend aussi, simplement par l’exemple de vivre ainsi devant l’enfant, et en verbalisant un peu, en expliquant mais pas trop. Pour l’adulte, il ne s’agit rien de moins que de mettre Dieu au centre de sa vie quotidienne, dans chaque petit acte du quotidien, en faisant un effort pour être un peu plus calme, moins orgueilleux, moins gourmand, moins égoïste, moins surbooké, etc, et ce, avant même d’être parent, dès que l’envie d’être parent nous titille, pour que cette vie où chaque acte devient louange d’abord, obéissance et amour de Dieu ensuite, nous imprègne et resplendisse dès que bébé vient au monde, et le marque positivement avant même qu’il sache marcher et parler.

Je connais un jeune couple qui a décidé de prendre un congé parental pour aller faire un petit tour en France en camping-car pendant quelques mois, n’est-ce pas là un belle aventure malgré le manque à gagner et l’austérité financière qui finira par pointer le bout de son nez ? Même un demi-mois, ne peut-on pas s’organiser pour partir ensemble quelque part, faire vivre des moments précieux et très unificateurs à sa jeune famille, en vivant ensemble et partageant les activités du quotidien ?
Je connais aussi une enseignante qui apprend à ses élèves à balayer, nettoyer, faire des gâteaux, ranger, ordonner, comprendre pourquoi on range comme ça et pas autrement, trier, plier du linge, empiler, faire un lit, mettre et ranger une table, cuisiner des légumes et des fruits, tourner une vis, bien tenir un crayon, colorier sans dépasser, aller jusqu’au bout de ses questions, aimer le travail bien fait et le terminer, laver les mains, s’habiller, se peigner, se laver la figure, les dents, tout cela une chose après l’autre, calmement, lentement, dans le silence et l’amour du travail achevé et bien fait… Faire comme si c’était Marie qui faisait, faire comme si c’était Jésus qui faisait… rien que cela peut témoigner de Dieu dans la vie du tout-petit.
De 0 à 10 ans, c’est plus que jamais le moment de lire chaque soir une histoire à son enfant, en la surjouant, en rigolant, en expliquant, en laissant le ressenti et la compréhension de l’enfant s’exprimer, même si l’enfant sait déjà lire, car il a encore besoin de nous près de lui, de nous qui lisons et qui le berçons de nos intonations, de lui qui se repose de sa journée d’école au creux de nos bras. Quand ma fille a grandi, entre 6 et 13 ans, je lui lisais par moments des chapitres d’une bible pour enfant, et elle ensuite, me bombardait de questions, avide de comprendre quel un message divin transpirait à travers une ânesse ou une main qui écrivait sur un mur…
Aller à la messe en famille, et chanter, prier, pleurer s’il le faut, laisser son cœur être touché par la grâce et la beauté d’un moment d’union au Cœur du Christ. Placer une Croix dans le salon et parler à cette Croix, la regarder, lui confier tous nos doutes, nos peurs, nos espoirs, nos prières, tout au long de la journée… Faire le signe de croix avec de l’eau bénite et s’agenouiller en entrant dans une église, ou pendant la messe… Aller en pèlerinage et suivre une foule en prière avec bébé dans le porte-bébé, faire une retraite des familles d’un jour, dire le bénédicité, avoir une attitude charitable avec tous, etc…
Bref, vivre de Dieu, sans grandiloquence, dans une grande simplicité, pour qu’un jour, il soit naturel à nos enfants de vivre de Dieu à leur tour… Dès avant leur naissance !
Dernière modification par zelie le sam. 30 nov. 2019, 16:17, modifié 1 fois.
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Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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Re: La prière des pères

Message non lu par Pathos » sam. 30 nov. 2019, 15:37

Bonjour Zélie.
Sauf erreur je crois que Marcel Van n'a pas accédé à la prêtrise. C'est Ste Thérèse en personne qui lui a annoncé.
Les mystères de l'Amour de Dieu..
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Re: La prière des pères

Message non lu par zelie » sam. 30 nov. 2019, 16:16

Merci Pathos pour la précision.
Il était rédemptoriste, et a fait ses voeux perpétuels en 1952, dans le but d'être prêtre.
Dans le camp communiste, il servait de prêtre (et dans sa correspondance, il explique qu'il célèbre la messe en union avec d'autres frères avant même de se retrouver en prison). Dans le camp, il demande qu'on lui envoie des hosties bien enveloppées pour les distribuer aux chrétiens, et peut-être ce fait m'a induite en erreur... C'est vrai qu'entre porter et consacrer une hostie, il y a une différence. Il explique aussi qu'il s'active comme un "petit curé de paroisse", d'où erreur aussi, car les autres prisonniers voient en lui un prêtre et ne se posent pas de questions, se confient à lui, et vont vers lui.
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Re: La prière des pères

Message non lu par Pathos » sam. 30 nov. 2019, 19:38

Depuis fort longtemps, Van désire devenir prêtre : « Pour cela, écrira-t-il, j'ai tout sacrifié en m'imposant de nombreux efforts tant spirituels que corporels ». Mais un jour, Thérèse lui dit: «Van, mon petit frère, j'ai une chose importante à te dire... Mais cela va te rendre très triste... Dieu m'a fait connaître que tu ne seras pas prêtre». Le jeune homme se met à sangloter : « Je ne pourrai jamais vivre sans être prêtre... – Van, reprend Thérèse, si Dieu veut que ton apostolat s'exerce dans une autre sphère, qu'en penses-tu ?... Ce qui demeure le plus parfait, c'est de faire la volonté de notre Père du Ciel... Tu seras avant tout apôtre par la prière et le sacrifice, comme je l'ai été moi-même autrefois». Thérèse oriente alors le regard de Van sur ce passage si important de l'Histoire d'une âme : « J'ai compris que l'Amour seul faisait agir les membres de l'Église... Je compris que l'Amour renfermait toutes les vocations, que l'Amour était tout, qu'il embrassait tous les temps et tous les lieux... en un mot, qu'il est Éternel ».

https://www.etoilenotredame.org/page/ma ... fant-jesus

Mais pardon de nous éloigner de votre réflexion forte intéressante sur l'éducation des jeunes enfants.
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Re: La prière des pères

Message non lu par zelie » jeu. 26 mars 2020, 11:22

In Sinu Jesu : p 201 et 351
(voir message du 22 juillet 2019 sur mon autre fil "il te suffit de savoir que je t'aime etc." : cette prière reprend tout son sens aujourd'hui alors que nous sommes privés de messe et nos prêtres isolés plus que jamais:
viewtopic.php?f=13&t=45397&start=30 ).

page 351 :

Le Chapelet de Réparation
ou
Offrande du Précieux-Sang pour les prêtres

Ce chapelet des réparation et d'intercession se prie avec un chapelet ordinaire à cinq dizaines :
Dieu, viens à Mon aide, Seigneur, viens à mon secours*.

Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit**,
Comme il était au commencement, maintenant et toujours,
Et dans les siècles des siècles. Amen.

Alléluia.
(Après la Septuagésime*** : Louange à Toi, Seigneur, Roi de gloire éternelle).


Sur les grains du Notre Père :
Père Eternel,
Je t’offre les Précieux-Sang de ton Fils bien-aimé,
Notre Seigneur Jésus-Christ,
L’Agneau sans tache ni défaut,
En réparation des mes péchés
Et de ceux de tous tes prêtres.


Sur les grains du Je vous salue Marie :
Par ton Précieux-Sang, ô Jésus,
Purifie et sanctifie tes prêtres.


A la place du Gloire au Père :
Ô Père, toi de qui toute paternité tire son nom dans les cieux et sur la terre,
Aie pitié de tous tes prêtres, et lave-les dans le Sang de l’Agneau.



Page 201 :

Tu m’as été agréable en priant le Chapelet de Réparation et en offrant à Mon Père Mon Précieux sang pour la purification et la sanctification de mes prêtres (devant le Saint Sacrement, note). J’ai recueilli cette prière et Je l’ai présentée à Mon Père ; une abondance de grâces s’est déversée sur les prêtres de Mon Eglise en réponse à cette simple prière. De fait, je préfère les prières d’un cœur humble et simple, les prières faites sans prétention, dans la foi, l’espérance et la charité. J’entendrai les prières de ceux qui réciteront ce chapelet et mes prêtres en expérimenteront les fruits dans leurs vies.

* cf Ps 69:2.
** normalement, cette prière est accompagnée d'un signe de Croix.
*** La septuagésime correspond aux 70 jours qui précèdent Pâques, qui est un temps qui rappelle la déportation à Babylone. Durant ce temps, on ne dit pas "Alléluia" ni "Gloria" (dans les chants par exemple) et la chasuble du prêtre est violette. Donc, durant cette période de l'année, on remplace ici par "Louange à Toi, etc".


page 202, suite du texte ci-dessus, qui peut aider des chemins de foi même si Jésus part sur autre chose:

Apprends de mes saints. Etudie-les. Assimile leurs enseignements. Inspire-toi de leur amitié avec Moi. Mais n'essaie pas de les imiter**. Chacun des mes amis arrive à l'union avec Moi par le chemin que lui trace l'Esprit Saint. Même lorsque deux chemins paraissent similaires, sache qu'ils ne sont jamais identiques. Tous ces chemins convergent vers l'union avec Moi, dans la lumière de Ma Face*, et tous mène à la porte ouverte de Mon Sacré-Coeur.
Le tien est le chemin de l'Adoration. Je t'ai appelé à demeurer devant mon Visage Eucharistique* et à rendre possible à d'autres de suivre cette même vocation. Même lorsque beaucoup d'âmes sont appelées à un même genre de vie, chaque âme a son secret d'amour, une manière unique d'expérimenter mon amitié à l'intime de son être qui ne peut être partagé avec personne.
Mon amour est un amour personnel. J'aime chaque âme que J'ai créée comme si elle était la seule âme de l'univers, et J'adapte mon amour infini aux sensibilités particulières et aux besoins de cette âme avec toute la sagesse et la tendresse de Mon Coeur Divin.
Aie confiance dans le chemin que J'ai ouvert devant toi et restes-y. Permets à mon amour de diriger toutes choses. Reste petit et humble. Que ta préférence soit de demeurer en retrait, Me permettant d'orienter et de déterminer le cours des événements (... personnel à l'auteur, sans intérêt). Plus tu seras fidèle à m'adorer dans le Sacrement de Mon Amour*, plus Je te serai fidèle en manifestant les merveilles de Ma Providence.
Ta fatigue et tes distractions ne font pas obstacle à mon action dans les profondeurs de ton âme. Je t'en ai déjà assuré précédemment. Viens à Moi et demeure devant Moi, même quand tu as l'impression que ton adoration n'est rien d'autre qu'une lutte et un échec à rester dans une attention d'amour, présent à mon Visage Eucharistique*.
Ici, tes impressions n'ont aucune importance. Ce qui compte à Mes Yeux, c'est ton humilité et ta volonté d'endurer les distractions, la fatigue et même la somnolence, tout en M'adorant du fond de ton coeur. Sache que même lorsque tu as l'impression que ton adoration a été une perte de temps, dans mon plan elle porte du fruit et M'est très agréable. Je ne vois pas les choses comme vous les voyez, et n'en mesure pas la valeur comme vous la mesurez.


* Pour ceux qui n'ont pas l'habitude de ce genre de lecture, toutes ces expressions signifient : le Saint Sacrement, Corps du Christ sous forme d'Hostie consacrée exposée dans un ostensoir ou gardée dans le Tabernacle de l'église.
**imiter: ici, dans le sens de copier trop scolairement : en effet, il est déconseillé de s'abstenir de manger sous prétexte d'imiter Marthe Robin par exemple. Mais s'inspirer des saints, oui, c'est même ce qui est attendu de tout chrétien.
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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Re: La prière des pères

Message non lu par zelie » jeu. 02 avr. 2020, 10:36

Le Cœur de notre Mère, (révélation mariale à Alan Ames) :

1er juin 1997

Les relations sexuelles sont importantes dans l’amour conjugal, mais on ne devrait pas les considérer comme la chose essentielle. Si cela arrive, cela cause des dégâts à l’intérieur du mariage. En effet, comme le temps passe, la familiarité engendre un désir de changement chez beaucoup, qui recherchent alors des émotions nouvelles et adoptent une conduite qui va transformer les relations sexuelles, qui ne sont plus des actes d’amour mais des actes de désir.
Comme ce désir grandit, il est fréquent que des actes impurs soient introduits dans la relation conjugale. Et comme ceux-ci deviennent plus habituels, pour satisfaire le désir, on recherche des façons de faire plus dépravées. Le mariage est bientôt affaibli, étant donné que le mari et l’épouse commencent à se considérer simplement comme des objets de désir. Pour beaucoup, finalement, toutes les barrières tombent, et ce qui était un acte d’amour devient un acte de débauche. Il arrive que les gens oublient pourquoi ils sont mariés, et quel don précieux représente le mariage, car il n’est plus maintenant qu’un moyen de satisfaire ses désirs.
Souvent on se tourne vers d’autres personnes et on abandonne le conjoint, parfois même pour des partenaires de même sexe. Le mariage est alors détruit et satan sourit car il a trompé des personnes de plus, en leur faisant croire que leurs désirs sont plus importants que l’amour. Si on se souvient toujours que, dans le mariage, c’est l’amour qui a la priorité et que le sexe est l’expression de cet amour, le mariage grandit au lieu de se désagréger.
Le sexe, comme tous les dons que Dieu fait, peut être une joie si on lui attache une grande valeur, ou un fardeau s’il est égocentrique.


Luc 20 : 33 : cette femme-là, duquel d’entre eux sera-t-elle l’épouse, puisque les sept l’ont eue pour épouse ?

Cantique des Cantiques : 03-04 :
Comme un pommier entre les arbres de la forêt, ainsi mon bien-aimé entre les jeunes hommes. J’ai désiré son ombre et je m’y suis assise : son fruit est doux à mon palais.
Il m’a menée vers la maison du vin : l’enseigne au-dessus de moi est « Amour ».
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
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Re: La prière des pères

Message non lu par zelie » ven. 17 juil. 2020, 9:47

Aujourd'hui, je vous propose de découvrir ou de re-découvrir la figure du Père Pedro Pablo Opeka, fondateur de AKAMASOA.

Je me rappelle qu'à la mort de Mère Térésa, j'avais ressenti un grand vide, parce que je croyais qu'il n'y avait plus de saints dans le monde, et qu'il n'y en aurait plus, parce que le monde n'était plus façonné pour les accueillir, comme si le monde devait mériter ses saints. Les peuples ont les gouvernements qu'ils méritent, m'avait-on asséné. J'avais donc estimé que le monde aussi ne pouvait qu'avoir les saints qu'il ne méritait pas. Mon ignorance faisait le lit de ma vision erronée des choses.
La Miséricorde de Dieu étant bien moins limitée que mon raisonnement, Jésus a cette fois pris le coeur et les bras d'un homme d'origine slovène pour accomplir son oeuvre d'Amour dans le monde. Et c'est ainsi que la Mère Térésa 2.0 s'appelle Pedro Pablo. Tout un programme, mais une version bien aboutie en attendant la version 3.0 de la Miséricorde, encore à venir!
Donc voici ce Père, un vrai père, et un authentique Père :

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Né en 1948 en Argentine de parents réfugiés slovènes, qui avait fui leur pays parce que chrétiens, ils avaient été condamnés à mort (son père a été le seul survivant d'une tuerie organisée par le régime de Tito) il a appris le métier de son père, maçon.
(article détaillé de sa vie, très intéressant : http://www.santedev.fr/wp-content/uploa ... -20102.pdf).

Après son baccalauréat, Pedro Opeka quitte Buenos Aires pour passer l'été, avec les Indiens mapuches, dans un coin reculé de l'Argentine. Accompagné d'un groupe d'étudiants catholiques, il souhaite créer une maison type, dont les villageois pourraient s'inspirer. Ils construisent alors une première maison avec deux élèves architectes. C'est en aidant ces personnes, au pied des Andes, qu'il découvre sa vocation et choisira de se consacrer aux plus pauvres et à Dieu.

Après cette expérience dans les Andes, il décide de rentrer au noviciat pour devenir prêtre et entame, à dix-sept ans, le séminaire chez les Pères Lazaristes (ordre fondé en 1625 par saint Vincent de Paul). Il commence des études de philosophie et de théologie au Colegio Máximo de San Miguel dans le Grand Buenos Aires. Il y rencontre le futur pape François.

En 1968, à vingt ans, le jeune homme part approfondir sa formation à l'université de Ljubljana, en Slovénie, pays d'origine de ses parents.

En 1970, il part pour la première fois à Madagascar pour être maçon dans les paroisses Lazaristes, à Vangaindrano. Dans une des régions les plus démunies du sud-est de la grande île, Pedro Opeka aide les paysans à améliorer la culture du riz, des céréales et du café. Il crée aussi des groupes de villageois et de jeunes, pour les aider à réfléchir ensemble, bâtir des projets communs et à prendre en main leur futur.

Pedro Opeka acquiert la conviction qu’il sera missionnaire et continue ses études de théologie à partir de 1972, durant trois années en France, à l'Institut catholique de Paris. Il rencontre la Communauté œcuménique de Taizé, près de Cluny et voyage dans toute l'Europe, où il se fera de nombreux amis.

Le 28 septembre 1975, à 27 ans, il est ordonné prêtre à Buenos Aires en Argentine.
En 1975, le Père Pedro repart à Madagascar pour être curé de la paroisse à Vangaindrano. Il officie dans cette fonction durant quatorze ans.

La lutte contre la pauvreté devient son combat quotidien : « Plongé jusqu'à mi-corps dans l'eau boueuse des rivières de Vaingaindrano, le Père Pedro, les jambes couvertes de sangsues, s'acharne à convaincre ses amis malgaches qu'il est possible de réaliser deux récoltes de riz chaque année au lieu d'une comme le voulait la tradition ».

Eréinté par ses conditions de vie, en mars 1989, il est nommé directeur du scolasticat des Lazaristes de la capitale malgache, afin de former les jeunes frères de cette congrégation. Dès son arrivée, il remarque des fumées blanches qui s'élèvent sur les hauteurs d'Antananarivo. Au mois de mai 1989, il se rend avec de jeunes séminaristes sur les collines. Il y découvre femmes, hommes et enfants errant et fouillant à mains nues dans la décharge d’Andralanitra située à une dizaine de kilomètres à l’est de la capitale, parmi les chiens et les porcs, attendant que les bennes déversent les déchet. Il lui faudra six mois de longues discussions, pour convaincre ces familles, vivant au milieu des ordures, de se battre pour un meilleur futur pour leurs enfants. Il réussira à convaincre 70 familles de quitter la décharge pour créer un nouveau village sur une terre rocheuse à 7 km de la ville, mise à sa disposition par les autorités.

La particularité de son action, est qu'il va apprendre aux habitants à s'unir, et à tirer du sol pierres et graviers pour construire tous ensemble une première maison, puis une seconde, puis une troisième. Cela est visible à partir de 3'00" sur la vidéo que je mets sur le post suivant. Aujourd'hui, ils ont construit une ville pour 25 000 personnes!
La carrière et la ville derrière :
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La petite ville :
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Image



En décembre 1989, avant Noël, le père Pedro fonde avec ses amis malgaches une association dont le nom en malgache Akamasoa signifie « Les bons amis », pour être précis « les amis fiables et sincères ».

Par décret de février 2004 le gouvernement malgache accorde à l'œuvre humanitaire Akamasoa la reconnaissance d'utilité publique.

Ses objectifs consistent à redonner une dignité humaine aux populations les plus pauvres, issues de la rue, grâce à :

-un logement décent qu'elles contribuent à édifier ;
-la scolarisation obligatoire des enfants ;
-un travail qui depuis la création de l'Association est rémunéré.

Les messages s'effaçant trop souvent, vu que celui-ci est un deuxième essai, je continue sur un post suivant :
Dernière modification par zelie le ven. 17 juil. 2020, 10:41, modifié 1 fois.
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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Re: La prière des pères

Message non lu par zelie » ven. 17 juil. 2020, 10:05

La vidéo de présentation que je cite dans le post précédent :


et une autre :
le père parle six langues, donc ne pas s'étonner.
Cette vidéo décrit bien son action, même si elle un peu plus longue. Elle permet de voir la décharge et la carrière de pierre dès les premières images :
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
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Re: La prière des pères

Message non lu par zelie » ven. 17 juil. 2020, 10:24

Je continue, je divise les posts pour ne pas que tout mon travail saute :

J'ai découvert ce saint homme il y a quelques années, mais il y a une autre histoire dans l'histoire de cet homme: le rajaillissement de son action sur la conscience du monde.
Ce qui m'épatée aujourd'hui quand j'ai recherché quelques infos pour faire découvrir ce Père, c'est le nombre d'articles dans la presse, le nombre d'émissions de radio et de télé qui parlent de lui. Tout le monde est bluffé, tout le monde est fan de son action. Des livres et des livres sont consacrés à son action.
Partout, il est présenté comme une figure exceptionnelle "qui oeuvre à rendre le monde meilleur": quelle belle définition de la sainteté en action! On ne peut plus dire ce mot dans les médias "saint", et même, le connaît-on encore! Mais cet homme reflète tellement les vertus divines de courage et d'abnégation que finalement les mots reviennent et qu'on réinvente pour lui la définition d'une certaine forme d'habitation de Jésus dans un homme.
On le voit sur les vidéos, cet homme est tout sauf mou : il a mis tout le monde au travail, faisant comprendre qu'il n'avait rien d'autre que son savoir de maçon et son expérience du Christ à partager avec eux. Rien ne leur est tombé gratuitement dans la bouche, tout ce qu'ils ont aujourd'hui, ils l'ont gagné à la sueur de leur travail. Le père Pedro Pablo les a fédéré, les a guidé, a remplacé leurs valeurs par des valeurs chrétiennes.

Du coup les médias ne s'y trompent pas, et comprennent bien la rareté d'un tel homme. Et sont obligés de citer le fait qu'il est un Père chrétien, un prêtre, même si c'est à peine effleuré, même si ça leur écorcherait la bouche. Et c'est là la force dans la force de la sainteté en action : il ne fait pas qu'aider 500 000 malgaches, il aide l'opinion publique de pays entiers à prendre conscience d'une autre façon d'être au monde, que les valeurs de partage, d'amour et d'entraide sont plus fortes que toutes les adversités réunies. La curiosité du lecteur qui va vouloir savoir d'où lui vient une telle force rencontrera immanquablement et immédiatement le Christ. Son action réveille d'innombrables âmes à l'existence de Dieu. Il est en cela un authentique témoin du Christ. On le sent porté, nourri du Christ et d'un amour inconditionnel pour la personne humaine.

Combien d'hommes trouveraient une immense paix à être inspirés par une telle figure !

je mets le lien Wi... , c'est le lien dont je me suis le plus largement inspirée pour le premier post. Il regorge de liens bibliographiques pour ceux que ça intéressent :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pedro_Ope ... 'espoir-11

Pour ma part, il me fait penser à ces saints du haut-moyen-âge voire de l'antiquité, qui n'ont cessé, leur vie durant de prêcher, de témoigner, de bâtir et de fonder moult et moult oeuvres de charité, que ce soit dans l'immobilier ou dans la charité en action. Ils devaient être un peu comme ce Père Pedro Pablo.
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
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Re: La prière des pères

Message non lu par zelie » ven. 17 juil. 2020, 10:43

Le site de l'association AKAMSOA, où on peut soutenir cette association (pour avoir une idée, ils ont besoin de 900 tonnes de riz par an pour nourrir les enfants scolarisés, sans compter tout le reste) :

http://www.perepedro-akamasoa.net/akama ... olidarita/

page des dons :
https://www.perepedro-akamasoa.net/faire-un-don-2/
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
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Re: La prière des pères

Message non lu par zelie » mer. 29 juil. 2020, 12:55

Patrick Thellier, médecin à Lourdes, fut pendant douze ans le responsable du BCM, le fameux bureau des constatations médicales, où sont signalées les petits signes et les grands miracles survenus à Lourdes. De son expérience, il en a fait un livre rafraîchissant, un vrai baume pour l'été, dont je recommande la lecture : il s'agit de "Lourdes, terre de guérison" aux éditions Artège. On y découvre les miracles reconnus par l'église, mais aussi les nombreuses petites histoires personnelles du quotidien, sous forme de confidences, qui font la beauté de notre lien avec Dieu, qui nous relance sur des chemins d'espérance et de foi.

Une histoire a retenu mon attention :

page 277 :

La veille de la journée mondiale des malades à Lourdes, le 11 février 2004, je recevais ce témoignage avec l'autorisation de le diffuser, ce que j'ai fait dès le lendemain au cours d'une conférence. Etant donné l'impact qu'il a eu, je le publie ici.

"Le Seigneur m'a donné deux magnifiques garçons, nés l'un en 1974 (décédé en 1994) et l'autre en 1977. Il a voulu me donner un autre enfant. J'avais alors 33 ans. Mais pour des raisons diverses (que je regrette) je n'ai malheureusement pas voulu assumer cette grossesse. Je me suis donc fait avorter en décembre 1982.
Je n'avais, à l'époque, aucune conscience qu'il s'agissait vraiment d'un enfant.
Mes raisons d'avorter étaient tellement fortes, que le fait de porter en moi la vie ne me venait même pas à l'esprit.
Pour moi cet enfant n'existait pas, il n'y avait que du vide en moi. Et puis, l'avortement était permis, alors...

Une dizaine d'années plus tard, alors que je ne pensais plus à cela, le Seigneur, dans sa bonté, m'a montré cet enfant dans une vision nocturne. Quelle ne fut pas ma surprise!
Voilà comment cela s'est passé :
J'ai eu le sentiment de m'élever dans les airs, là-haut. J'ai rencontré un enfant serein, qui ressemblait un peu à mon deuxième garçon, qui me dit être le mien et s'appeler Camille (1)!
(Il avait l'aspect d'un garçon d'une dizaine d'années, âge qu'il aurait eu sur terre).
A coté de lui, un autre enfant, qui lui demande :
"tu ne lui en veux pas après ce qu'elle t'a fait?"
Camille de répondre :
"Non, je lui pardonne." Alors là, j'étais abasourdie! Moi qui n'avait rien demandé, j'avais appris brusquement :
-que j'avais un enfant,
-qu'il était au Ciel,
-qu'il s'appelait Camille,
-qu'il m'avait pardonné gratuitement, généreusement, de l'avoir tué!

Merci Seigneur ! Quelle grande grâce!
Je veux donc témoigner aujourd'hui que :
un enfant est un enfant dès sa conception,
qu'un avortement est un meurtre d'enfant,
qu'il apporte de nombreuses souffrances à la mère ( et peut-être à l'enfant)
que nous devons prendre absolument conscience de cela.

Mais le Seigneur, dans sa grande bonté, ne laisse perdre aucun de ses petits enfants qui sont heureux dans son Coeur de Père, merci mille fois, Seigneur.
Que le Seigneur est bon ! "



(1)Ce prénom signifie "enfant de choeur" ou "serviteur de l'autel". Tout un programme!

Cette petite histoire m'a rappelé une lecture : il s'agit du livre "Au travers des yeux de Jésus", tome 2 (il y a trois petits tomes de moins de 200 pages chacun), qui compilent des messages reçus par Alan Ames, dont j'ai déjà parlé dans ce fil ou dans l'autre que j'anime, le fameux Australien pas gentil du tout, buveur et violent, terrassé par sa conversion un peu comme un Saint Paul, et qui depuis témoigne, envoyé en mission partout dans le monde par son archevêque ! Idem pour ce livre, je le recommande chaudement comme lecture d'été, c'est même un livre dont on peut lire certains morceaux choisis à des jeunes enfants pour leur faire découvrir la foi.
Le livre en trois tomes raconte des épisodes des voyages apostoliques de Jésus, par Jésus lui-même.

Le passage cité fait suite à une nuit à la belle étoile, consacrée en grande partie à la prière et au jeûne.

page 141 :
Je m'éveille tôt le lendemain matin. Je quitte les autres pour aller me promener seul sur les collines. Tout en marchant, je parle à mon Père de ce qui m'attend, de la force dont j'aurai besoin pour faire sa volonté, et de la force qu'il faudra à ma Mère à ce moment-là. Je la vois devant moi, marchant dans la foule à mes coté comme je porte ma Croix. Je vois la souffrance qu'elle porte dans son coeur à voir son fils traité de la sorte. Je vois le chagrin de son âme quand on me crucifie et je vos la force de son amour lorsque je meurs.

C'est alors qu'une voix se fait entendre : "A l'aide! A l'aide!"
Cela vient d'un bouquet d'arbres non loin de là. Je m'y rends, sachant déjà ce qui va se passer. Une jeune femme est là, au pied des arbres, avec dans les bras un bébé qui vient de naître.
-"Aide-moi, je t'en prie, dit-elle d'une vois craintive. Je ne peux m'arrêter de saigner, s'il te plaît, aide-moi", pleure-t-elle. Je m'agenouille à coté d'elle et lui caresse le visage. Elle a l'air si fragile avec tout ce sang qu'elle a perdu.
-"Si je meurs, occupe-toi de mon bébé", sanglote-t-elle.
-"Mon enfant, je te promets que je vais m'occuper de vous deux, dis-je en lui essuyant la sueur du visage. Je sais qu'elle n'en a plus pour longtemps à vivre.
-"Où est ta famille?"
-"Dans la ville, pas loin d'ici", dit-elle en indiquant d'un doigt faible la direction que mes disciples ont prise la veille.
-"Pourquoi es-tu ici toute seule?" Je la questionne d'une voix douce en lui caressant les cheveux.
-"Ils voulaient que je tue mon bébé, mais je n'ai pas pu", sanglote-t-elle. Il est beau, n'est-ce pas?
-"Pourquoi voulaient-ils que tu fasses cela?
-Mon père... Mon père est le père du bébé. Elle sanglote, sanglote. Aussi pensaient-ils qu'il valait mieux que le bébé meure avant de naître. Alors je me suis enfuie, dit-elle, le défi dans la voix. C'est mon bébé, c'est mon bébé, personne ne le tuera."

Je vois en cette enfant un amour de la vie qui devrait se trouver chez tous, mais que beaucoup repoussent.
-"Tu prendras soin de lui pour moi, n'est-ce pas?" demande-t-elle d'une voix faible.
-"Oui, je te le promets", dis-je en la tenant dans mes bras ainsi que son enfant. Je les berce doucement : "vous êtes tous les deux en sécurité maintenant". Puis je la sens qui rend son dernier soupir.
Je reste là assis longtemps, tenant l'enfant et sa mère qui ne savait pas que son fils était mort-né. Je pleure de tout mon coeur en voyant comment la vie perd toute importance pour certains, alors que pour d'autres pourtant, comme cette jeune femme, la vie mérite qu'on donne sa propre vie pour elle. J'ai les yeux fixés sur la mère et l'enfant :
"vous étiez unis dans la vie, vous voilà maintenant unis dans la mort pour vivre dans l'amour pour toujours".
Je reste là assis sans bouger, chérissant leur amour.
-"Jacques, Jean, venez ici s'il vous plaît". Je sais qu'ils m'ont suivi et qu'ils sont tout près. Ils sortent tous les deux de derrière un buisson, en pleurs devant le spectacle qui s'offre à leurs yeux.
-"Aidez-moi à les enterrer", dis-je comme Jacques tombe à genoux, sans pouvoir réprimer ses pleurs.
-"Ils sont si beaux", dit-il. Jean, qui pleure lui aussi, lui met la main sur l'épaule pour le réconforter.
Quelques temps plus tard, nous rassemblons les quelques affaires de la femme et nous les plaçons dans la tombe que nous avons creusée. Puis nous les recouvrons de terre en priant le Père d'en prendre soin.
Nous rentrons au campement sans parler jusqu'à ce que Jean s'écrie : "comment une famille peut-elle traiter son enfant de cette façon?"
-"C"est parce que la famille a oublié ce qu'est l'amour" dis-je. Nous gardons le silence jusqu'au camp en songeant à ce qui s'est passé.

suite prochain post, c'est un peu long...
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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Re: La prière des pères

Message non lu par zelie » lun. 03 août 2020, 10:02

suite du post précédent, c'est Jésus qui raconte :

Je m'assois sans bruit et prends un peu de nourriture sans rien dire. Jean et Jacques sont là assis, mais ne mangent pas. Mes autres disciples nous regardent sans rien dire, conscients que nous n'avons pas envie de parler. Jacques se met à pleurer, Jean garde le silence. (...les disciples sont interloqués et posent des questions maladroites...)
-"mon ami, je pense qu'il vaudrait mieux que nous restions un instant en silence à réfléchir à la valeur de la vie".

Je reste là un long moment à ressentir la souffrance et à entendre les cris de tous les bébés à naître qui seront tués dans l'avenir. (1) Je vois comment l'humanité s'aveugle elle-même devant le péché qu'elle permet. Je vois Satan qui rit, qui rit de voir l'humanité détruire ainsi son propre avenir. Puis Jacques entonne un lent chant de deuil, dans lequel il demande à Dieu de veiller sur une famille défunte. Je ne pense pas seulement à la jeune fille et à son enfant, mais à ses parents, à ses frères et soeurs qui ont permis à l'amour de mourir dans une famillle.
Quand Jacques a fini de chanter, je dis, le coeur lourd : "la façon dont les hommes peuvent traiter leur propre sang est une honte. Un enfant parfois ne signifie plus rien d'autre qu'un ennui ou une chose encombrante dont il faut se débarrasser. C'est honteux de voir comment les hommes peuvent pécher de manière si flagrante sans y attacher aucune importance... comment ils peuvent penser que c'est à eux de décider de la vie ou de la mort de quelqu'un... C'est une honte que les faibles, les sans-défense soient souvent traités comme des gens sans valeur. Comme les hommes adoptent facilement le péché! Les péchés des hommes, si flagrants, si évidents. Mais l'humanité, aujourd'hui comme hier, -et il en sera de même dans l'avenir- feint d'ignorer les péchés qu'elle commet. "

Je reste là à songer aux bébés qu'Hérode a massacrés quand Je suis venu au monde. Je vois son bonheur quand on lui a dit qu'on les avait tous tué, comment il n'a pas vu le péché épouvantable qu'il avait commis. Puis j'en vois beaucoup qui dans l'avenir, condamneront Hérode, mais qui ensuite tueront leurs propres enfants à naître en n'y voyant pas de mal, en se sentant même heureux d'être débarrassé de ce fardeau.
Cet aveuglement devant le péché passe de génération en génération. Mais ensuite Je vois l'amour de ces gens qui font confiance à Dieu et qui font grand cas du don de la vie que Dieu leur fait. Cela aussi passe de génération en génération Je vois qu'il en sera ainsi pour toute l'humanité quand les hommes auront accepté mon amour en eux.

Le soir est arrivé quand je sors de mes pensées. Pierre me regarde. Il connaît la raison de ma tristesse car Jean lui a tout expliqué.
-"Seigneur, nous pourrions peut-être jeûner et prier toute la nuit pour les familles, pour qu'elles soient affermies dans l'Amour de Dieu."
-"Oui mon ami, ton idée est la bienvenue", dis-je, heureux à la pensée de prier Mon Père.

Nous prions autour du feu, et toute la nuit, nous chantons des psaumes. Chaque prière est une joie dans mon coeur. Au lever du soleil matinal, quand ses rayons trouent l'obscurité, Mon Père me dit :
-"C'est Toi, Mon Fils, qui Te lèvera et dissipera l'obscurité qui entoure les hommes."
Matthieu me dit, quand nous avons fini de prier :
-"Ce lever de soleil était splendide. L'as-Tu remarqué, Seigneur ?"
-"Oui, mon ami, et cela me rappelle un lever de soleil à venir qui sera le plus splendide de tous."
-"Oui Seigneur," dit Matthieu qui ne sait pas de quoi Je parle.
Un ronflement sonore se fait entendre... Nous rions tous, c'est encore Barthélémy qui s'est endormi. (2)
-"Je pense que nous devrions nous reposer un peu, dis-je en souriant à Barthélémy, car la nuit a été fatigante."

(...ils mangent puis se reposent...)

Je me suis endormi et quand Je me réveille, Je suis seul avec Barthélémy au campement. Celui-ci sort tout juste de son sommeil :
-Ca va mieux, j'en avais besoin", dit-il.
Il étire haut les bras : "Où sont les autres, Seigneur?"
-"Allons les retrouver, Je sais exactement où ils sont."
Tout en montant sur la colline, Barthélémy explique :
« -Seigneur, j'ai fait un rêve. J'ai vu des anges tout autour de Toi. Ils avaient des bébés dans les bras. Du haut du Ciel, les anges et les bébés regardaient en bas, ils regardaient de nombreuses familles et ils pleuraient. En tombant sur la terre, leurs larmes touchaient la plupart de ces familles, qui en elles comprenaient qu'elles avaient quelque chose de très mal dans leur existence, se mettaient à pleurer. Autour de ces familles, il y avait des anges déchus qui planaient au-dessus d'elles. Ils tentaient d'empêcher les larmes de les atteindre. Certaines de ces familles essayaient même de s'abriter sous ces anges déchus.
Alors, Seigneur, je T'ai vu bébé, avec Ta Mère qui te tenait dans ses bras et qui t'embrassait. Une lumière dorée t'entourait, qui en atteignant la terre, touchait ces anges déchus. Ceux-ci s'enfuyaient, et dans leur fuite, ils s'agrippaient à certaines personnes... à des personnes auxquelles le sang dégouttait des mains, des personnes qui semblaient se perdre dans les ténèbres avec ces anges déchus. Puis j'en ai vu d'autres qui se prosternait devant Toi en demandant pardon, et je T'ai entendu dire :
-Je vous pardonne parce que Je vous aime."
Alors Marie, Ta Mère, t'a déposé dans les bras de chaque famille en disant :
-"En chaque enfant, voyez Mon Fils, Jésus."
C'est la fin du rêve, Seigneur, qu'est-ce qu'il signifie? »

-« Tu as rêvé de la vie même. Ton rêve signifie que beaucoup ne comprennent pas la valeur de la vie, que beaucoup sont aveuglés par le mauvais jusqu’à penser que la vie n’a pas de valeur. Ton rêve dit qu’un jour, tous en arriveront à reconnaître la valeur de la vie et que beaucoup regretteront d’avoir péché contre elle. Il dit aussi que certains ne voudront pas accepter de reconnaître la valeur de la vie, qu’ils la nieront et même se tourneront davantage encore vers le péché pour éviter la vérité. Ton rêve montre où le péché conduira ceux qui font cela.
Ce que ton rêve dit aussi, c’est que Je suis dans cœur de chaque personne à partir du moment de sa création, et que vous devez voir chacune d’elles comme étant une avec Moi, dans l’Amour. La manière dont vous traitez chaque personne est la manière dont vous me traitez Moi. Ton rêve montre aussi que je pardonne à tous ceux qui se repentent et demandent pardon. Il montre Ma Mère qui demande à chacun de m’accepter et de faire partie de Ma famille. »
« -Il y a tant de choses dans les rêves », dit Barthélémy, « ils sont quelquefois difficiles à comprendre. »
« -Dieu te les expliquera si tu le lui demandes », dis-je.

(…)
Nous arrivons à l’endroit où la mère et l’enfant ont été enterrés. Pierre a emmené mes amis prier sur la tombe.


(Par la suite, Jésus retrouve le père de cette jeune fille et le guérit en son cœur.)



(1) : l'avortement avait cours déjà à cette époque, notamment parmi les femmes malheureuses et non mariées, et était un fait connu de tous.
(2) : le fait semble coutumier, il est décrit plusieurs fois.
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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Re: La prière des pères

Message non lu par Trinité » lun. 03 août 2020, 23:53

Bonsoir Zélie,

Ou avez vous trouvé ces paroles de Jésus?

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Re: La prière des pères

Message non lu par zelie » mar. 04 août 2020, 20:08

Cher Trinité,

voir mon avant dernier message, partie noire au milieu du message. C'est la partie qui introduit la partie verte.

et j'avais aussi présenté ce monsieur sur cette page:
https://www.cite-catholique.org/viewtop ... es#p403965, message du 13 juillet 2019.

Ce monsieur agit sous mandat de son archevêque et obéit pleinement à l'Eglise catholique. Par exemple, il lui a été demandé de ne pas parler de l'"après-vie", comprenez purgatoire et enfer. Aussi, si on lui pose une question dessus, il répond qu'il ne dira rien sur ce sujet pour rester dans l'obéissance à l'Eglise catholique.

Je conçois tout à fait que ma publication surprenne, choque, dérange même parce qu'on n'en trouve pas trace dans les évangiles et que des faux-prophètes qui vous refont la Bible en entier, il y en a eu légion et il y en a encore pas mal devant nous. Aussi, je comprends toute sorte de réticence.
Je ne demande à personne de souscrire à une révélation privée à laquelle je crois, moi, quand bien même je fournirais tous les imprimatur et nihil ostat de la terre. Je laisse chacun juge, et libre de se faire une opinion, tranquillement, et le fait de transmettre des lectures, par la Cité, permet cela, ce recul, cette lenteur pour ne pas être heurté.
Des fois des personnes sont enthousiastes sur l'instant et m'encouragent, puis se ravisent et rejettent ce que j'ai copié, des fois c'est le contraire. Je comprends donc tout à fait aussi qu'on ait besoin de temps, parfois d'années, pour se faire une opinion solide sur une lecture. Cela a été le cas pour moi. J'ai eu besoin de temps, et moi aussi, il y a des révélations adoubées par des évêques qui me laissent de marbre, et par contre d'autres, assez controversées, comme les apparitions de Medjugorje, auxquelles je crois (mais elles sont très très rares!). Il se peut aussi que je change d'avis un jour.

Si aujourd'hui j'ai copié ce passage, comme souvent mais pas forcément, c'est en miroir de ce que je lis parfois au fil des pages sur le forum. Il y a actuellement un fil consacré à Mgr Aillet, facile à retrouver, qui aborde le sujet de l'élimination des enfants avant leur naissance et d'eugénisme, du moins à l'endroit des petits trisomiques. Ce fil me heurte beaucoup et à tant de niveaux, sans que je puisse vraiment y répondre comme mon coeur le voudrait... Alors ici, sur les fils que j'anime et où je regroupe tous mes partages, je peux publier des textes de nature à faire réfléchir mes frères chrétiens à la lumière de ce que Jésus a dit à des saints, ou de ce que Jésus a laissé dans le nouveau testament.
Je ne peux pas inonder les forums politiques, sociologiques, philosophiques de mes lectures spirituelles, sinon, je crois qu'à chaque fil je serais capable de faire un copié-collé de Sainte Faustine ou de Padre Pio, ou qui sais-je... Je garde ce genre d'intervention comme une exception, sinon à la fin je discréditerai la Parole qui vient de Dieu, ou je la noierais imprudemment sous les critiques et les résistances des uns et des autres; et elle n'atteindrait pas son but.
Or, le moindre mot de notre Jésus est mot de Dieu... Et les mots de Dieu, si ce n'est pas expressément sacré parce qu'extérieur à la Très Sainte Bible, cela n'en est pas moins précieux, unique, digne de respect et d'une valeur inestimable. Ca méritait bien un ou deux fils, un espace serein, hors de toute polémique, pour mettre en valeur des textes méditatifs. Des textes qui portent à méditer, à ressentir de l'amour et du soulagement après avoir lu les projets sociétaux qui se trament entre les gouvernements et les décideurs de ce monde.
Un espace où la parole est à Jésus, et où tous nous nous effaçons pour que ce soit ses mots à Lui qui touchent nos frères déboussolés, nos frères qui ont besoin de réconfort après d'autres lectures, d'autres news.

C'est cela qui m'anime, parce que voyez-vous, barbarus puis sous d'autres comptes, je lis ce forum depuis 2007. Je n'y suis venue que pour une raison; j'étais assoiffée de comprendre la pensée de Dieu en toutes choses, même dans les plus petites choses de la vie... Je pensais trouver ici des érudits de ma religion, moi qui ne l'est pas, qui puissent orienter mon besoin d'apprendre par des lectures saintes, des lectures d'espérance, de foi, de lumière et d'amour pour Dieu et pour tous mes frères. Je pensais naïvement que des clercs partageraient leur sagesse et leurs méditations... Je ne peux pas dire n'avoir rien trouvé, mais au final, ce n'est pas ici que j'ai trouvé l'essentiel de ce que je cherchais. Mais entre autres, j'ai fini par me dire que peut-être, d'autres personnes, dans l'erreur ou l'ignorance, aimeraient aussi trouver ici quelque chose de l'ordre du rafraichissement spirituel.
Aussi, un jour, après la énième lecture d'un message d'un frère nettement enfoncé dans l'erreur, je me suis dit : "arrête". Arrête de parler, d'essayer par toi-même de montrer un chemin de lumière, tout le monde s'en fout. Juste ouvre un espace où la parole sera donnée à Jésus et à Marie, aux saints, aux prêtres engagés sur un chemin de sainteté... N'y puisera peut-être qu'une seule personne, peu importe, mais passe la main. A Jésus. Pour toi, prie et laisse faire.
Ce fut un déclic. Depuis, j'ai abandonné toute prétention à une quelconque honorabilité, et même, je m'en fiche un peu. Dès que je débarque sur un forum, des mots comme "naïf", "irénique", etc. (au mieux) finissent par caractériser mes écrits au bout de deux jours. Je suis discréditée de base parce que je suis repérée comme croyant des "choses" hors des Saints Evangiles. Mais ça ne me touche plus.
Je ne veux qu'une chose : que ce soit la parole des saints, de Marie, de Jésus, qui soit diffusée le plus largement possible et qui touche les âmes. Qui leur apporte cette paix particulière, cette douceur, cette suavité que n'ont que leurs mots à eux, et qui réparent tellement nos âmes enténébrées par tant de possessions matérielles, technologiques, etc. qui nous font croire que la seule société envisageable est de tout faire pour que ça dure, quitte à voler l'avenir de nos petits-enfants. Qui réorientent mes frères de tous horizons à n'agir que pour se rapprocher de Jésus dans toutes leurs actes et pensées.
La conversion passe par la découverte. On ne peut aimer quelqu'un dont on ne connaîtrait pas par coeur toute sa façon de penser, tous ses principes et sa façon de voir le monde. C'est le même amour qu'on développe pour Jésus au fur et à mesure qu'on le découvre. Et ici, je ne souhaite que rendre la pensée de Jésus accessible à tous ceux qui n'ont pas le temps ou la patience de lire autant de bouquins que ceux qui peuplent mon univers.
Et sachant combien de forumeurs lisent et sont d'une grande culture catholique, j'aimerais qu'il y ait à foison des fils comme le mien, de partage de textes portant à méditer autour d'un thème! Pour que la Cité soit une source d'eau-vive qui dépasse le cadre des seuls catholiques.

Oui, je sais, j'ai encore fait long. :saint:
Bonne soirée à vous.
L’intégrisme est un refuge pour la misère parce qu’il offre un sursaut d’espérance à ceux qui n’ont rien.
Que leur mal disparaisse, et l’intégrisme perdra ses troupes. L'Abbé Pierre
Vis vraiment chaque instant. Fais-le meilleur. Aime-le. Chéris-le. Fais-le beau, bon pour toi-même et pour Ton DIEU. Ne néglige pas les petites choses. Fais-les avec Moi, doucement. Fais de ta maison un Carmel où Je puisse Me reposer. Jésus, Premier Cahier d'Amour

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Re: La prière des pères

Message non lu par Pathos » mar. 04 août 2020, 22:29

Un commentaire de l'Evangile par Jésus lui-même ..quoi de mieux ?

https://www.youtube.com/watch?v=idSRTPYc5CY&t=1s
Une nation n'est pas ce qu'elle pense d'elle même dans le temps mais ce que Dieu pense sur elle dans l'éternité. Soloviev

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