Les Évangiles apocryphes

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Yves54
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Les Évangiles apocryphes

Message non lu par Yves54 » dim. 22 avr. 2007, 11:04

Je ne trouve rien sur les évangiles apocryphes dans le forum, pourtant les musulmans que je croise me posent souvent la question sur l'évangile de Barnabas, alors voici mes questions :

1) est-ce qu'il existe.

2) comment ont été retirés les évangiles apocryphes et pourquoi.


Voilà, ce sont de simples interrogations.
« Commettre des erreurs est le propre de l'humain, mais il est diabolique d'insister dans l'erreur par orgueil »
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Boris
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Message non lu par Boris » dim. 22 avr. 2007, 21:47

Voir les conciles qui ont édicté le canon des écritures.

Les Evangiles apocryphes ne sont pas forcément faux. Par contre, ils ne relèvent pas de la Révélation Divine.
Autrement dit, ils ne sont pas inspirés par l'Esprit, il ne faut pas y chercher la Parole de Dieu : Elle n'y est pas !

Pour l'Evangile de Barnabas, en fait je pense qu'il s'agit de l'Epître de Barnabé.

Je peux vous l'envoyer au format électronique si vous me communiquez votre email en MP.
UdP,
Boris

antares
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Message non lu par antares » lun. 23 avr. 2007, 5:18

Bonjour !

Concernant les évangiles apocryphes, ces écrits furent écrits dès le 2e siècle. Ils ont comme caractéristique d'être issue des différentes hérésies qui couraient dès cette époque. Bien qu'ils ne furent pas admis dans le canon retenu par l'église, on peut leur reconnaître une certaine utilitée. En effet, les différents auteurs de ces récits tentèrent d'expliquer l'incarnation à leur manière, mais aussi de répondre à la question «Qui es le Christ ?» Dépendant à quel groupe d'hérésies ils appartenaient, le Jésus de ces récits prenaient des formes différentes.

Ces différentes approches du Christ obligèrent éventuellement les autorités de l'Église à se questionner sur la personne de Jésus. Nous avons l'exemple de l'Arianisme, du Nestorianisme, de la Gnostique etc. C'est ainsi que la théologie de l'incarnation (aujourd'hui appelé la christologie) commença prendre forme. Ce sont justement ces réflexions qui imposèrent l'appel nécessaire des Conciles. D'ailleurs, plusieurs suivront afin de défendre la notion de la personne de Jésus Christ devant ces idéologies...

En conclusion, malgré leur utilité, ils sont refusés dans le canon principalement pour leur contenu à caractère hérétique. Ils ne reflètent pas la pensée des Pères de l'église, des premières communautés chrétiennes et des enseignements des apôtres et donc, de la tradition apostolique.

Amitié Steph

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Raistlin
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Message non lu par Raistlin » lun. 23 avr. 2007, 11:28

Bonjour,

Il faut savoir que les Evangiles canoniques étaient déjà les plus répandus parmi les chrétiens avant même que le Canon de l'Eglise ne soit fixé. En bref, il faut arrêter avec la rumeur comme qui les Pères de l'Eglise n'auraient gardé que les textes qui les arrangeaient bien : les 4 Evangiles canoniques se sont imposés "d'eux-même" comme étant les plus fiables et les plus fidèles.
Maintenant, ça ne veut pas dire que les évangiles apocryphes n'ont aucun intérêt. Ils sont souvent d'inspiration gnostique et ont donc une vision plus ésotérique de Jésus, mais ils peuvent parfois mettre en lumière tel ou tel passage des Evangiles. Il faut juste être prudent dans leur utilisation...

Quant à l'évangile de Barnabé (à ne pas confondre avec l'épitre de barnabé), il s'agit d'un texte qui apparut dans la forme qu'on lui connaît il y a 4 siècles. Certains textes plus anciens en font mention, mais il n'y a que la forme "récente" du texte qui nous soit parvenue. En gros, aucun chercheur n'a pu prouver que ce texte remonterait à une époque antérieure.
Cet évangile sinspire dans une large mesure des 4 Evangiles mais a un aspect clairement musulman puisqu'il y est annoncé la venue de Mohamed, appelé Messager et Messie, et dont Jésus n'est "pas digne de dénouer les courroies de chaussures ni les lacets des sandales". Bref, Jésus n'est pas Fils de Dieu (ce n'est qu'un prophète inférieur à Mohamed) et il n'y a jamais eu crucifixion (c'est Judas qui a été crucifié à sa place) ni récurrection (Jésus a été enlevé au Ciel directement).
Bref, il s'agit d'une propagande musulmane visant à détourner les chrétiens des vrais Evangiles pour les mener au Coran. Personnellement, je trouve les ficelles tellement grosses que c'en est risible...

Le hic, c'est que cette propagande s'est répandue dans le monde musulman et que beaucoup de musulmans pensent vraiment que l'évangile de Barnabé est un texte historiquement fiable.

En Christ,

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Boris
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Message non lu par Boris » lun. 23 avr. 2007, 11:59

Les écrits apocryphes (car il n'y a pas que des évangiles, il y a aussi des épitres dont celle de Barnabé ou encore des livres de l'ancien testament) ne sont pas forcément hérétiques.

Apocryphe ne veut pas dire hérétique ou gnostique : cela veut dire qu'ils ne sont pas la Révélation Divine.

Après, effectivement, il ne faut pas les lire en les prenant pour argent comptant.

Par contre certains livres sont présentés comme apocryphes alors qu'ils n'ont rien à voir avec la Bible comme le pseudo évangile de Juda écrit il n'y a pas si longtemps.
UdP,
Boris

le bon Seb
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Concernant l'évangile de Barnabé...

Message non lu par le bon Seb » lun. 23 avr. 2007, 12:16

Bien bonjour,

l'évangile de Barnabé est un faux, écrit par un auteur qui ne connaissait manifestement pas la géographie israëlienne vers le 13ème siècle à la gloire de l'islam... et qui pourtant nie une vérité de foi musulmane : les musulmans confessent que Jésus est bien le Messie envoyé par Dieu alors que l'évangile de Barnabé lui fait prétendre le contraire.

plus de renseignements à cette adresse :

http://jesusmarie.com/islam_issa_et_jes ... homas.html

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Boris
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Message non lu par Boris » lun. 23 avr. 2007, 13:56

Je ne suis pas sûr de parler de la même chose. L'Epître de Barnabé semble empreinte de l'enseignement des psaumes.
UdP,
Boris

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Yves54
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Message non lu par Yves54 » jeu. 26 avr. 2007, 17:13

Merci beaucoup pour toute vos réponses, et si d'autre ont encore d'autre source, qu'ils n'hésitent pas !
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Markos
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Etymologie

Message non lu par Markos » mar. 01 mai 2007, 14:58

Bonjour,

Sait-on à quelle époque le terme d'apocryphe est apparu pour les désigner?

Merci!

jean_droit
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Les écrits apocryphes

Message non lu par jean_droit » mer. 02 mai 2007, 16:28

Il y a une entrée dans WIKIPEDIA bien faite sur le sujet :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Apocryphe_(Bible)

Les deux volumes de la Pleiade sur les écrits apocryphe sont à lire.

Personnellement je trouve intéressants ces textes sans leur donner une autre valeur que documentaire :

- Les plus anciens permettent d'avoir des indications sur certains aspects historiques non traités dans les Evangiles. En ces temps les informations se transmettaient souvent par oral. Avec une bonne fiabilité.

- Ils sont, aussi, un reflet des différents courants qui traversaient l'Eglise et des discussions théologiques des premiers siècles.

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Message non lu par L. Lawliet » mer. 02 mai 2007, 17:50

Sinon, il me semble que Les manuscrits de la mer morte comprennent les textes apocryphes. Mais je dis ça, je ne dis rien.
« Si on ne peut pas rire au paradis, je ne tiens pas à y aller. »

Martin Luther.

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CATHO
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Re: Les évangiles apocryphes, aide svp !

Message non lu par CATHO » mar. 08 mai 2007, 23:06

Yves54 a écrit :Je pense avoir fait le tour du forum mais je ne trouve rien sur les évangiles apocryphes, pourtant les musulmans que je croise me posent souvent la question sur l'évangile de Barnabas, alors voici mes questions :

1) est ce qu'il existe.

2) comment ont été retirés les évangiles apocryphes et pourquoi.


Voilà, ce sont de simples interrogations.
De cet évangile rien ne se conserve. Il est mentionné au Decretum Gelasianum du VIe siècle, qui le place entre les apocryphes. Il apparaît aussi dans la Liste des soixante livres, oeuvre grecque du VIIe ou VIIIe siècle. Il ne faut pas le confondre avec l'Évangile de Barnabé, l'Italien, publié en 1907 par Lonsdale et Laura Ragg, puisque cette dernière oeuvre a été écrite au XIVe siècle par un apostat chrétien qui a passé à l'islam.

Sa tentative principale est de prouver que Mahomet est le Messie et que l'islam est l'unique religion veritable.
El hombre más alto es aquel que esta arrodillado

oko
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Re: Les évangiles apocryphes, aide svp !

Message non lu par oko » lun. 17 mars 2008, 22:37

Les musulmans d'aujourd'hui ont une attitude antichrétienne jusqu'au-boutiste. Il sont tout a fait capables de faire mentir leur propre sacré texte pour contredire les Chrétiens.

Vu que la réputation de Mahomet est exécrable, ils essayent de leur subtiliser jésus et en faire un prophète exclusivement musulman
Le problème c'est que les musulmans commencent à comprendre (grâce notamment au net) la signification du Messie selon la tradition biblique, je parle bien sûr du Messie de l'accomplissement, et donc ils savent que d'après cette tradition, un prophète ne peut pas venir après le messie de l'accomplissement, le dernier des prophète pour les juifs c'est Elie (le livre de Malachie) et pour les Chrétien c'est Jean le Batiste, un prophète décrit dans les évangile comme une sorte d' Elie.

Donc les musulmans sont en permanence en train de réfuter les prophéties de l'AT sur Jésus (les prophéties d'Isaïe et de Daniel notamment). Les juifs bien sûr ont des arguments pour dire qu'il ne s'agit pas de Jésus, mais les musulmans sont bien coincés puisque le Coran lui-même reconnaît que jésus est le Messie

Conséquence de ce paradoxe chez les musulmans, ils réfutent les arguments des chrétiens qui disent que Isaïe parle bien de Jésus mais en même temps ils disent que Jésus est le Messie. Quand tu leur dis :"mais alors a quoi servent les prophéties d'Isaïe ?", aucune réponse ou alors ils utilisent les arguments des Juifs, qui eux sont cohérents puisqu'ils ne croient pas que Jésus est le Messie. Il arrivent même a te sortir les études des sceptique qui nient carrément l'existence de jésus

Un vrai casse tête pour les musulmans d'aujourd'hui

Le pseudobarnabé

des sites musulmans consacrés exclusivement à Jésus (ils essayent de le subtiliser) osent utiliser un canular "le pseudobarnabé" alors qu'il contredit sur toute la ligne le Coran au sujet de jésus

aimer-jesus.com/evangile_barnabe_texte.php

On peut lire :

Chapitre 42

A ce discours, les disciples pleurèrent. Jésus aussi pleurait. Alors ils virent beaucoup de gens qui venaient le trouver parce que les princes des prêtres s'étaient concertés pour le surprendre en paroles.
Ils envoyèrent donc les lévites et quelques scribes lui demander : « toi, qui es-tu? » Jésus confessa et dit la vérité : « Je ne suis pas le messie. » Ils dirent : « Es-tu Elie, ou Jérémie, ou quelqu'un des anciens Prophètes? » Jésus répondit : « Non.» Ils reprirent alors : « Qui es-tu, dis-le nous, afin que nous en témoignions à ceux qui nous ont envoyés. » Jésus dit alors : « Je suis une voix qui crie par toute la Judée. Elle crie : préparez la voie au Messager de Dieu, comme il est écrit dans Isaïe ». Ils reprirent : « Si tu n'es ni le Messie, ni Elie, ni l'un des Prophètes, pourquoi prêches-tu une nouvelle doctrine et te fais-tu passer pour plus grand que le Messie?» Jésus répondit : « Les miracles que Dieu fait par mes mains montrent que je dis ce que Dieu veut et donc que je ne me fais pas passer pour ce que vous dites. Car je ne suis pas digne de dénouer les courroies de chausses ni les lacets des sandales du Messager de Dieu que vous appelez Messie. Celui-là est fait avant moi et viendra après moi. Il apportera les paroles de vérité et sa foi n'aura pas de fin.
Les lévites et les scribes s'en allèrent confus, et ils rapportèrent tout cela aux princes des prêtres qui dirent : « Il a le diable sur le dos qui lui raconte tout ».

Chapitre calqué sur les évangiles mais Jésus prend la place de Jean le Baptiste et annonce Mahomet

Chapitre 97

Le pontife dit alors : «Comment s'appellera le Messie ? Et quel signe prouvera sa venue ?». Jésus répondit : «Le nom du Messie est Admirable, car Dieu lui-même le lui donna quand il eut créé son âme et qu'il l'eut placé dans une splendeur céleste. Il dit : «Attends, Muhammad, par amour pour toi je veux créer le paradis, le monde et une grande multitude de créatures dont je te fais présent. Aussi celui qui te bénira sera béni et celui qui te maudira sera maudit ! Quand je t'enverrai dans le monde, je t'enverrai comme mon messager de salut. Ta parole sera si vraie que le ciel et la terre passeront mais que ta foi ne manquera jamais !» Muhammad est son nom béni. Alors les gens élevèrent la voix et dirent :
"O Dieu, envoie-nous ton messager ! O Muhammad, viens vite pour le salut du monde !"


C'est gros comme le mont Sinîn n'est-ce pas ?


Toute la construction de cet Evangile (écrit probablement pas un converti morisque) a pour but de dire que Mahomet est le Messie. Pourtant pas une seule fois le Coran ne dit que Mahomet est le Messie et à plusieurs reprises il affirme que Jésus est le Messie


Cet Evangile est un évangile très tardif, contemporain du grand Omar Khayam la preuve est apporté par ce chapitre :

Chapitre 178

"Que cela vous suffise pour connaître le paradis ", dit Jésus. Barthélémy reprit : "Maître, souffre que je te demande encore quelque chose! " - " Dis-moi ce que tu désires ", répondit Jésus. " - " Le paradis doit être certainement très grand, dit Barthélémy, pour contenir d'aussi grands biens! " Jésus répondit :" Le paradis est si grand qu'aucun homme ne peut le mesurer. Je te le dis en vérité, il y a neuf cieux entre lesquels se trouvent les planètes.

Le coran lui parle de 7 cieux (les sept astres visibles à l'œil nu, Platon : http://fr.wikipedia.org/wiki/G%C3%A9ocentrisme), alors comment l'auteur de cet évangile a pu intégrer les deux autres planètes non visibles a l'œil nu ?

Omar Khayam (Directeur de l'observatoire d'Ispahan en 1074) est le premier auteur musulman à parler de ces 9 cieux :

"Ô homme insouciant ! Ce corps de chair n'est rien, cette voûte composée de neuf cieux brillants n'est rien. Livre-toi donc à la joie dans ce lieu où règne le désordre (le monde) car notre vie n'y est attachée que pour un instant et cet instant n'est également rien. Lève-toi, viens, viens, et, pour la satisfaction de mon coeur, donne-moi l'explication d'un problème : apporte moi vite une cruche de vin, et buvons avant que l'on fasse des cruches de notre propre poussière."


l'auteur de cet "evangile" est probablement un converti comme je l'ai dit et il est logique avec lui-même et avec la tradition biblique, il ne pouvait pas accepter l'idée que Mahomet soit apparu après le Messie de l'accomplissement (ce Messie est toujours attendu par les juifs) donc il a construit un Evangile, tiré de son délire obsessionnel de celui qui change de religion mais ne peut pas se couper de ses premières croyances (comme Ahmed Deedat qui n'arrêtait pas de parler de Jésus), pour faire de Mahomet le Messie de l'accomplissement comme l'avait prophétisé l'AT.

Cette logique est en train de s'installer petit a petit chez les musulmans d'aujourd'hui, ils commencent a réfuter les prophéties de l'AT sur Jésus que les Chrétiens leur citent

la vie de Mahomet ne plait plus aux musulmans qui vivent chez les kouffars, les miracles coraniques ont été démontés, les musulmans sont obligés d'utiliser un canular pour faire du prosélytisme

Je trouve que c'est une belle revanche des Chrétiens et des juifs accusés par les musulmans d'être des falsificateurs des écritures

Je ne prophétise pas un brillant avenir a ce site, le textes du pseudo-Barnabé seront supprimés ou alors il seront falsifiés par les membres de ce site pour enlever les passages en contradiction avec le Coran

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Enyo32
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Les évangiles apocryphes

Message non lu par Enyo32 » ven. 26 févr. 2010, 12:53

Bonjour à tous,

Voici un petit exposé fait par mes soins (il n'est certainement pas parfait) à propos des évangiles apocryphes. Son but est de montrer que l'Eglise ne cache aucun secret que révèleraient les évangiles apocryphes. Qu'en pensez-vous ? Y a-t-il des choses fausses ? Que faudrait-il y ajouter ou enlever ?


L’Eglise a-t-elle refusé les évangiles apocryphes car ils révélaient des secrets compromettants pour elle?
« Si quelqu'un vous annonce un autre Evangile que celui que vous avez reçu, qu'il soit anathème! » Ga 1,9

Certains prétendent que l’Eglise cache un (ou plusieurs) secrets que les évangiles apocryphes révèleraient. Elle aurait donc interdit les apocryphes et retirée des canoniques ce qui la dérangeait. Or cet argument ne tient pas après une courte analyse pour deux raisons :
• Si c'était le cas, il n'y aurait qu'un seul évangile, pas quatre. Certains ont proposé de faire cela (comme Tatien, au IIème siècle), mais l’Eglise a refusé. Elle voulait conserver la personnalité de chaque évangéliste et l’identité propre de chaque évangile, car chacun est adressé à un public particulier : Matthieu s’adressait aux Juifs, Luc à des Grecs…
• Si c’était le cas, l’Eglise se serait arrangée pour qu’il n’y ait dedans aucune différence, or il y en a (même si elles ne concernent pas les fondamentaux). Elle s’est par ailleurs opposée à certains (comme Marcion, au IIème siècle), qui retiraient ce qui les dérangeait des livres.
Tout montre au contraire que les Evangiles n’ont pas été arrangés et « bidouillés » par l’Eglise, mais laissés tel quel.

Alors, comment l’Eglise a-t-elle fait pour choisir quels évangiles étaient « canoniques » et lesquels étaient « apocryphes » ?

Tout d’abord, il faut préciser que par « Eglise », on n’entend pas seulement le pape et ses évêques, mais tous les Chrétiens. Ce sont bien sûr le pape et ses évêques qui ont tranché la question en 364 au Concile de Laodicée, les faux évangiles devenant de plus en plus nombreux, mais ils ne se sont pas contentés de tenir compte de leurs opinions personnelles. Ils ont suivi celle de la majorité des Chrétiens. L’Eglise s’est en fait basée sur trois critères, qui devaient être tous les trois respectés pour qu’un livre soit reconnu comme « canonique » :

1) Ecclésialité

Furent choisis comme « officiels » les livres qui étaient accueillis et lus dans la liturgie de toutes (ou presque) les communautés qui les connaissaient. Ce furent les communautés qui sélectionnèrent le Nouveau Testament, non pas à travers des déclarations officielles mais à travers la « sensibilité » des Chrétiens : ils retrouvaient fixée la loi qu’ils avaient reçu des apôtres. Ainsi, si une communauté connaissait un évangile, mais ne l’avait pas accepté car elle considérait son contenu douteux, alors celui-ci était considéré comme « apocryphe ». La question se pose alors de savoir si les apôtres ont transmis ou caché des choses fausses lors de leur enseignement. Cela semble très peu probable, car cela voudrait dire qu’ils mentaient. Or ils ont tous été jusqu’à mourir en martyr plutôt que de renier ce qu’ils enseignaient. C’est donc qu’ils croyaient vraiment en ce qu’ils disaient.

2) Apostolicité

Furent choisis les livres que l’on savait produits par un Apôtre, directement ou indirectement. Ainsi, l’évangile selon Matthieu a été écrit par Matthieu, apôtre. L’évangile selon Marc a été écrit par Marc, disciple et secrétaire de Pierre. L’évangile selon Luc a été écrit par Luc, médecin et secrétaire de Paul. L’évangile selon Jean a été écrit par Jean, apôtre.
Les évangiles apocryphes sont apparus bien plus tard que les canoniques, ils ne pouvaient donc avoir comme source un apôtre, ceux-ci étant déjà tous morts : ces évangiles font leurs apparition au deuxième siècle pour la plupart, voire plus tard, et les apôtres sont morts au premier siècle.


3) Traditionalité

Furent choisis les livres qui étaient en accord avec la tradition orale préexistante. Ceux qui présentaient Jésus de manière différente de ce que les apôtres et les témoins oculaires de Jésus leur avaient raconté ont été refusés. Par exemple, l’évangile de Thomas commence par : « Voici les paroles secrètes que Jésus le Vivant a dites et que Didyme Jude Thomas a écrites. Et il a dit : « Celui qui trouvera l’interprétation de ces paroles ne goûtera pas la mort. » Jésus a dit : « Que celui qui cherche ne cesse pas de chercher, jusqu’à ce qu’il trouve. Et quand il aura trouvé, il sera troublé ; quand il sera troublé, il sera émerveillé, et il règnera sur le Tout. » On voit bien ici la tendance gnostique qui s’en dégage, en total désaccord avec le reste de la tradition : il y aurait une connaissance "cachée" réservée à une élite. C'est tout simplement anti-évangélique.
C’est ce qui arriva, par exemple, pour l’évangile de Pierre, comme le montre ce document d’Eusèbe de Césarée qui cite le témoignage d’Antioche (évêque entre 190 et 221) :
« Nous avons encore un autre ouvrage composé par lui (=Sérapion) : De l'évangile attribué à Pierre, que Sérapion fit pour réfuter les allégations mensongères qui s'y trouvent, à cause de certains chrétiens de l'église de Rossos : ceux-ci, sous prétexte de cet évangile, s'étaient égarés vers des enseignements hétérodoxes. De cet ouvrage, il est à propos de rapporter brièvement quelques paroles de l'œuvre de Sérapion, dans lesquelles il expose l'opinion qu'il avait du livre en question ; voici ce qu'il écrit :
« Frères, nous recevons en effet, et Pierre et le reste des apôtres comme le Christ, mais les écrits mensongers mis sous leurs noms, nous sommes assez avisés pour les répudier, sachant que nous n'avons rien reçu de tel. Étant près de vous, je supposais que vous étiez tous attachés à la vraie foi, et n'ayant pas lu l'évangile présenté par eux sous le nom de Pierre, je disais : si cela est seulement paraître vous montrer de la petitesse d'esprit, qu'on le lise. Mais maintenant, j'ai appris par ce que j'ai lu, que leur esprit se blottit dans une hérésie ; je me hâterai de revenir vers vous ; ainsi donc, frères, attendez-moi bientôt. Nous-mêmes, frères, nous avons appris de quelle hérésie était Marcianus qui était en contradiction avec lui-même, ne pensant pas ce qu'il disait; vous l'apprendrez par ce qui vous a été écrit. Après nous avoir en effet procuré cet évangile lui-même auprès d'autres gens qui l'avaient pratiqué, c'est-à-dire auprès des successeurs de ceux qui avaient commencé à l'introduire et que nous appelons Docètes (car la plupart de leurs sentiments sont de cette école), nous avons pu le parcourir, nous avons trouvé beaucoup de choses conformes à l'enseignement véritable du Sauveur et un certain nombre en désaccord que nous vous avons soumises. » Voilà ce qu'écrivait Sérapion.» Eusèbe, Histoire de l’Eglise, VI, 12, 2-6

Il semble donc que la norme de la foi vraie et définitive du christianisme soit celle-ci : l’enseignement de Jésus fait avec ses mots et avec sa vie, et transmis par la tradition orale des églises.

Pour résumer :

Critères de choix des livres « canoniques » :

Ecclésialité : livres lus dans toutes les églises qui les connaissaient.
Apostolicité : livres ayant comme auteur direct ou indirect un apôtre.
Traditionalité : livres ayant un discours conforme à la tradition orale sur Jésus.

:arrow: On en déduit donc que les premiers Chrétiens étaient certains que les livres canoniques rapportaient l’enseignement et les faits authentiques de Jésus.

Sources : Les Fondements du Christianisme, Piero Ottaviano
Evangile selon Thomas, auteur inconnu
Dernière modification par Enyo32 le ven. 12 mars 2010, 19:56, modifié 2 fois.
" Notre religion est sage et folle. Sage, parce qu'elle est celle qui est la plus confortée par la raison. Folle, parce que ce n'est point d'abord à cause de sa sagesse qu'on en fait partie." d'après une citation de Pascal

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La Chartreuse
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Re: Les évangiles apocryphes

Message non lu par La Chartreuse » ven. 26 févr. 2010, 14:57

Voici l'explication de Mgr Gaume au sujet des apocryphes et de leur usage dans la littérature chrétienne.
[+] Texte masqué
(...)On peut même ajouter que les notions historiques, rappelées plus haut, le rendent vraisemblable. Sans doute, il n'est pas consigné dans l'Évangile ; mais le silence des écrivains sacrés n'en détruit pas l'authenticité. A beaucoup près, tout n'est pas écrit dans le Nouveau Testament. Saint Jean lui-même dit que le livre divin contient à peine la minime partie des faits relatifs à Notre-Seigneur (1). Il est même des points essentiels, dont on n'y trouve pas le moindre vestige. Tels sont, entre autres, la substitution du dimanche au sabbat et la validité du baptême par infusion.

Ici, comme ailleurs, la tradition supplée au silence de l'Évangile. De bonne heure, cette tradition se fixa dans des monuments écrits. Saint Luc nous apprend que, dès les premiers jours du christianisme, il parut un grand nombre d'ouvrages sur la vie de Notre-Seigneur (2). On le comprend sans peine. Au rapport d'Eusèbe, des foules innombrables, attirées par le bruit des miracles de l'Homme-Dieu, accouraient en Palestine, des extrémités les plus reculées de la terre, pour le voir et lui demander des faveurs (3).


Or, l'homme est ainsi fait que toujours et partout, même dans les siècles d'incrédulité et de matérialisme, il se montre avide du merveilleux. Ces pèlerins, Juifs ou étrangers, qui avaient eu le bonheur de voir Jésus de Nazareth, ou qui avaient conversé avec ceux qui l'avaient vu, publièrent à l'envi les moindres détails sur sa vie et sur ses miracles. Telle fut l'origine, moralement certaine, des nombreux écrits auxquels l'évangéliste fait allusion.

Quels étaient ces premiers ouvrages, dont il faut déplorer la perte? Nul ne le sait. Du moins, on peut affirmer qu'ils servirent de base à un grand nombre de recueils de traditions évangéliques, répandus plus tard en Orient et en Occident. Les uns furent rédigés avec plus de piété que de critique. D'autres, composés ou falsifiés par les hérétiques, renfermaient le venin de leurs erreurs. Aucun n'était certainement des auteurs dont il portait le nom. Dans son infaillible sagesse, l'Église les rejeta tous du canon des saintes Écritures.

Mais en les déclarant apocryphes, elle n'eut pas l'intention de les dénoncer comme faux et mensongers de tous point. A l'ivraie de l'erreur s'y trouve mêlé le bon grain de la vérité. La vérité se reconnaît sans peine, lorsque le récit des apocryphes est conforme à celui des auteurs Canoniques, ou à l'enseignement traditionnel de l'Église : le cas est assez fréquent.

Rapportent-ils seuls des particularités, relatives à Notre-Seigneur, à la sainte Vierge, aux apôtres? Si de telles particularités n'ont rien de puéril ni d'invraisemblable, à plus forte raison, rien de contraire à la foi; si même elles semblent conformes aux mœurs et aux usages de l'antiquité, elles constituent comme une tradition de second ordre, qui n'est nullement condamnée ni condamnable ; tradition qui jouit même d'une autorité relative, sur laquelle reposent un certain nombre de faits, entrés, sans opposition de la part de l'Église, dans le domaine public.

L'Église elle-même s'est servie contre les iconoclastes de la lettre d'Abgar, bien que rangée parmi les apocryphes par le Pape saint Gélase(1). Au VIIIe siècle, le Pape saint Grégoire II, qui connaissait apparemment le décret de son prédécesseur, ne craint pas d'écrire à l'empereur iconoclaste, Léon l'Isaurien : « Pendant que Notre-Seigneur parcourait les environs de Jérusalem, Abgar, roi d'Edesse, ayant entendu parler de ses miracles, lui écrivit une lettre. Notre-Seigneur daigna lui répondre de sa propre main et lui envoyer son adorable portrait. Allez vous-même, et envoyez à cette sainte image qui n'a pas été faite demain d'homme. Là, s'assemblent en foule pour prier les peuples d'Orient (2). »

Quelques années plus tard un autre Souverain Pontife, Adrien Ier, rend compte à Charlemagne de ce qui s'est passé au concile de Rome, tenu sous Etienne IV, et lui dit: « Notre prédécesseur, de sainte mémoire, le seigneur Etienne, présidant ce concile, rapporte un grand nombre de témoignages dignes de foi qu'il confirme lui-même; puis il donne cet enseignement: « Mais il ne faut pas omettre ce que nous avons souvent appris par la relation des fidèles qui viennent d'Orient. Il est vrai, l'Évangile ne parle pas de ce qu'ils rapportent, mais cela n'est nullement incroyable, l'Évangeliste lui-même disant que Notre-Seigneur a fait beaucoup de choses qui ne sont pas écrites dans l'Évangile. Ils affirment donc que le Rédempteur du genre humain, vers le temps de sa Passion, répondit une lettre au roi d'Édesse qui désirait le voir, et qui lui offrait un asile contre les persécutions des Juifs. » Vient ensuite la lettre de Notre-Seigneur.

Remarquons que saint Grégoire et Adrien écrivaient des lettres officielles a des empereurs, dont l'un était l'ennemi juré des saintes images. Si les lettres de Notre-Seigneur et d'Abgar, bien que rejetées du canon des Ecritures, n'avaient pas en une autorité fort respectable, comment les souverains Pontifes auraient-ils osé les produire avec assurance, en faveur du culte traditionnel des saintes images?

Au reste, les protestants se montrent parfois moins dédaigneux que certains catholiques modernes, à l'endroit des apocryphes. A l'occasion des lettres d'Abgar, qui nous ont été conservées par Eusèbe, le docte Pearson manifeste une confiance à nos traditions primitives qui fait autant d'honneur à son impartialité qu'à son érudition (1). Le savant et sage annaliste de l'Église, Baronius, ne fait pas difficulté de s'appuyer sur les apocryphes, pour établir, contre saint Jérôme, que le Zacharie, mis à mort par les Juifs, entre le temple et l'autel, est Zacharie père de saint Jean-Baptiste (1 ). La règle à suivre, en citant l'autorité des apocryphes, est celle que nous indique le grand cardinal : l'admettre avec prudence, caute admittenta ; ne pas y tenir mordicus, mordicus defendi non debent (2). Inutile d'ajouter que notre intention a été de nous y conformer, dans tout le cours de cette histoire.

« Les circonstances particulières contenues dans les apocryphes, ajoute Brunet, loin d'être restées stériles, ont eu, pendant une longue suite de siècles, l'action la plus puissante et la plus féconde sur le développement de la poésie et des arts. L'épopée, le drame, la peinture, la sculpture du moyen âge, n'ont pas fait faute d'y puiser à pleines mains. Laisser de côté l'étude des évangiles apocryphes c'est renon-cer à découvrir les origines de l'art chrétien. Ils ont été la source où, dès l'extinction du paganisme, les artistes ont puisé toute une vaste symbolique. Diverses circonstances, rapportées par ces légendes, et consacrées par le pinceau des grands maîtres de l'école italienne, ont donné lieu à des attributs, à des types que reproduisent chaque jours les arts du dessin (3).»



(1) « Suut autem et alia multa quae fecit Jésus; quae si scribanter per singula, nec ipsum arbitror munduni capere posée eos qui scribondi sunt, libros. » XXI, 25.

(2) « Quoniani quidem multi conati surit ordinare narrationem, quæ in nobis completæ sunt rerum, etc. » I, 1.

(3) « Domini ac Salvatoris nostri Jesu Christi divinitas, cum propter admiranda ejus opera, ubique jam celebris esset, innumerabilis ab extremis et a Judæa remotissimis regionibus, morbis et cujusque doloribus afflictos spe recuperandæ salutis, attraxerat, etc. a Hist., lib, I, c. XIII.

(1) Voir Baron., an. 31, n. 60.

(2) « Cum Hierosolymis ageret Christus, Abgarus qui tunc temporis dominabatur, et rex erat urbis Edessenorum, cum Christi miracula au-disset, epistolam scripsit ad Christum, qui manu sua responsum, et sacram gloriosamque faciem suam ad eum misit. Itaque ad illam non manu-factam imaginem mitte et vide. Congregantur illic Orientis turbæ, et orant. » Epist. I ad Léon, Isaur.

(3) « Prsedecessor noster sanctæ recordationis Dominus Stephanus quondam sanctissimus Papa, in supradicto concilio præsidena, inter plurima veridica testimonia per semeptisum asserens, docuit ita : Sed nec illud est præteveundum, quod relacione fidelium, de partibus Orientis advenientium, sæpo cognovinus, in quibus licet Evangelium sileat tamen nequaquam in omnibus incredibile fidei meritum, et hoc affirmante de ipso Evangelista : Multa quid et alia signa fecit Jésus, quæ non sunt scripta in libro hoc; denique fertur ab assereutibus, quod Redemptor humani generis, approprinquante die passionis, cuidam regi Edessœ civitatis, desideranti illum corporaliter cernere, et ut persecutioncs Judæorum fugeret, ad illum convocare, ut auditas miraculorum opiniones et sanitatum curationes sibi et populo suo impertiret, respondisset, etc. » Apud Bar., an. 769, n. 8. Voir id., an 809, n. 17; an. 114, n. 17, etc.

(1) « Ego vero Eusebium tanta diligentia tantoque judicio in examinan-dis Christianorum primævæ antiquitatis scriptis, in quibus traditionem Apostolicam contineri arbitratus est, usum fuisse contondo, ut nemo unquam de ejus fide aut de scriptis quæ ille pro îndubitatis habuit, postea dubitaverit. » Not. ad Euseb. lib. I, c. XIII,

En parlant des lettres d'Abgar et de Notre-Seigneur, Baronius dit : « Papa recenset illas inter apocrypha, quasi non hiagiographa : non tamen ut eas ab Ecclesia omnino proscribat, sicut nec complures alios libros quos proxime recensuit... Hæc vero non sic a nobis sunt recitata, ut apocrypha in hagiographa transferri velimus; sed... ne ea quis omnino contemnenda existimet, quae majores complures venerati esse noscuntur. » An. 31, n. 60.


(3) Évang. apocryph., p. v et vi; voir aussi Uergier, Dict, art. Apocryphes et Évangiles.

Le Bon Larron
par Mgr Gaume
ESR
pages 10-14
Amicalement
La Chartreuse


Je suis soldat du Christ, si la Vérité est attaquée je parlerai, je tiendrai haut et ferme l'étendard de la foi, l'étendard de mon Dieu.

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