La rapide diminution du nombre de prêtres en France

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La rapide diminution du nombre de prêtres en France

Message non lu par antioche » jeu. 16 juil. 2009, 8:12

Bonjour,

NON je ne le pense pas, néanmoins moins nombreux, donc plus rares dans certains secteurs.

Alors les diocèses s'organisent avec des redéploiements pastoraux, des regroupements et autres "stratégies" qui ressemblent d'ailleurs à des restructurations d'entreprises : on agrandit les territoires, on rassemble, et ..........on fait appel aux laïcs.

Et là, sur ce dernier point, on énerve beaucoup certains qui ne voient pas avec bon oeil le rôle joué par les laïcs! Dans les séminaires il y a toutefois des hommes (et souvent maintenant des gens d'un âge avancé) qui Y CROIENT ! Dans certains diocèses on appelle de plus en plus des prêtres étrangers (souvent africains) pour des missions limitées en durée. La encore ça agace certains.

Mais l'Eglise continue d'avancer. OSONS parler de la prétrise aux jeunes ! Soyons des témoins .

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Re: Prêtre, en voie de disparition ??

Message non lu par coeurderoy » jeu. 16 juil. 2009, 8:39

Oui Antioche, qu'on le veuille ou non : il y a des témoins de la Foi qui la vivent, la disent, la transmettent. Le monde les méprise, calcule (les chiffres, les statistiques, cf Staline et ses défuntes divisions) mais je suis convaincu que l'Esprit Saint se moque pas mal des comptabilités boutiquières de ceux qui sont "aux commandes" (ou, du moins, le pensent).

La Foi est encore rayonnante en bien des âmes, sacerdotales ou pas, l'Espérance et la Charité aussi !
En ce début d'année sacedotale nous devons, je crois, tout faire pour soutenir, apprécier, encourager, protéger les prêtres et les vocations à naître. Aimons la Messe, pratiquons les sacrements, défendons, chacun à notre mesure, le Vrai, le Beau, dans la doctrine, la liturgie, les arts, les sciences, les moeurs...
C'est le combat et le témoignage qui nous sont demandés pour apporter au monde la lumière, la douceur, l'oxygène et la paix dont tant d'âmes ont besoin !
Cordialement !
"Le coeur qui rayonne vaut mieux que l'esprit qui brille"

Saint Bernard de Clairvaux

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Re: Prêtre, en voie de disparition ??

Message non lu par antioche » ven. 17 juil. 2009, 8:26

La question que je me pose, en toute clarté, sans hypocrisie, est de savoir quelle doit être la place des laïcs dans l'Eglise catholique en ces temps où il y a moins de prêtres et des territoires à évangéliser ou à servir ?

Certes on peut penser que moins de prêtres et moins de partiquants = même équilibre.

Mais je ne suis pas certain de cette "équation".

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Re: Prêtre, en voie de disparition ??

Message non lu par coeurderoy » ven. 17 juil. 2009, 10:20

Bonjour,
peut-être (et c'est sans doute sûr...) la paroisse "traditionnelle" a-t-elle vécu : le manque de prêtres va bien nous obliger à trouver les solidarités, aides, solutions pertinentes pour aider au mieux les prêtres dans leur ministère. Comme tout chrétien un prêtre isolé est en danger. Autrefois le curé formait son jeune vicaire, aujourd'hui il me semble que les prêtres qui ont la chance d'appartenir à une communauté peuvent davantage se ressourcer dans la prière en commun, entraide fraternelle et être moins tentés de déprime dans certains déserts spirituels. Le prêtre n'est plus un notable (et c'est plutôt tant mieux...) lorsqu'on voit le nombre de "chapelains" privés des XVIIIème-XIXèmes au service du "bien spirituel" de certaines grandes familles on en arrive à penser qu'ils...faisaient partie des meubles, comme le précepteur, le maître de musique, etc..
Ceci dit j'aimerais que beaucoup de laïcs sachent vraiment rester à leur juste place : j'ai réalisé hier que la génération des "70 ans", très active dans les paroisses avait...la trentaine en 1968 : cela se ressent très nettement et beaucoup de ces chrétiens attachés aux "évolutions" liturgiques qui ont marqué leur génération sont d'une hostilité agressive envers tout ce qui rappelle l'ante-Concile...
Lorsque j'avais treize-quatorze ans je les trouvais déjà frivoles, bavards, prétentieux...
Espérons qu'avec le temps l'Eglise de France retrouvera des sources spirituelles un peu plus profondes et pures que les eaux douceâtres et écoeurantes dans lesquelles cette génération s'est complue...
Cordialement !
"Le coeur qui rayonne vaut mieux que l'esprit qui brille"

Saint Bernard de Clairvaux

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Re: Prêtre, en voie de disparition ??

Message non lu par antioche » ven. 17 juil. 2009, 17:25

Chers amis,

Autre question concernant les laÏcs : faut-il procéder, comme le font certains diocèses, à des institutions de laics (lecteurs et acolytes) ? Faut-il les impliquer au maximum dans la vie des paroisses et, si oui, jusqu'où ? Je pense, en particulier, aux ADAP (assemblées dominicales en l'attente de prêtres) !!

C'est délicat.

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A Paris : plus de fidèles et moins de prêtres

Message non lu par jean_droit » sam. 08 sept. 2012, 6:43

Très intéressant article de La Croix :

Remarque :

On peut dire que cet article souffle le chaud et le froid.

Le chaud car il signale une augmentation du nombre des fidèles. Il serait bon de pouvoir la quantifier et de pouvoir en trouver les origines. Si l'on parle de 5 à 10 % c'est non significatif mais cela montre, au moins, un arrêt de l'érosion. Et cela c'est vraiment une bonne nouvelle riche d'avenir.

Le froid avec la diminution du nombre de prêtres : diminution sévère. 20% en 7 ans ! Cela correspond aux informations qui circulaient par ci et par là. La diminution du nombre de séminaristes doit dater de 6 ou 7 ans. Il semble que la présence de l'Eglise auprès des étudiants soit moins forte qu'avant et ceci malgré les efforts du diocèse.
Et vous savez bien que les années prochaines le nombre d'ordinations risque de diminuer fortement.

http://www.la-croix.com/Religion/S-info ... -05-850105

Copie très partielle : Tout l'article est intéressant.
A Paris aussi, les prêtres se font plus rares

La crise des vocations est vécue dans toute la France depuis plusieurs décennies.

Longtemps épargné, le diocèse de Paris doit désormais se confronter à cette réalité.

Il comptait environ 700 prêtres en 2005, or ils sont 565 actuellement pour une population de 2,2 millions d’habitants

..............

Paradoxalement, cette relative pénurie s’explique aussi par une augmentation de la pratique religieuse dans la capitale, bien loin des idées reçues sur le déclin de l’Église catholique. Le diocèse s’adapte, et a par exemple fait le choix de maintenir quatre jeunes prêtres de 35 à 52 ans dans la paroisse populaire et très fréquentée de Saint-Jean-Baptiste-de-Belleville, dans le nord de Paris (19e), qui propose désormais deux messes quotidiennes pendant la semaine.

« Si certains peuvent ressentir une pénurie de prêtres, cela s’explique d’abord par la croissance du nombre des fidèles », constate ainsi le P. Henri de l’Eprevier, curé de la paroisse voisine de Notre-Dame-de-l’Assomption des Buttes-Chaumont, qui note lui aussi l’essor des demandes de baptêmes d’adultes et la hausse de la pratique dominicale.

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Re: A Paris : plus de fidèles et moins de prêtres

Message non lu par jean_droit » sam. 08 sept. 2012, 8:00

Commentaires traditionalistes ( Centre Saint Paul ) :

http://www.riposte-catholique.fr/perepi ... ErcHdtXsec
Le diocèse de Paris connaît la crise
7 SEPTEMBRE 2012 par MAXIMILIEN BERNARD dans DIOCÈSES, EGLISE EN FRANCE, EN UNE, PEREPISCOPUS, VOCATIONS
Longtemps épargné, le diocèse de Paris est rattrapé par la crise des vocations. De 700 prêtres en 2005, il en reste 565 en 2012, pour une population de 2,2 millions d’habitants. La baisse est sensible et le cardinal André Vingt-Trois en est conscient. Lors des 10 ordinations sacerdotales de juin dernier, il avait déclaré :

« Dans combien de lieux du diocèse aujourd’hui suis-je obligé de voir diminuer les possibilités d’action et de mission faute de nommer un prêtre ! » « Dans les années qui viennent, un grand nombre des plus anciens seront arrivés au bout de leurs forces. Qui viendra reprendre leur mission ? Comment l’Église pourra-t-elle nourrir et développer l’action des laïcs si les sacrements les plus nécessaires à la vie chrétienne ne sont plus célébrés que de manière épisodique et aléatoire ? »

La paroisse de Saint-François-Xavier (7e arrondissement) compte 6 prêtres alors qu’ils étaient encore 16 il y a 30 ans. Mgr Patrick Chauvet, curé de la paroisse, déclare :

« Nous ne pouvons pas nous plaindre. D’ailleurs, nos paroissiens ne se plaignent pas. Simplement, les prêtres ne peuvent plus être à 100 % au service de la paroisse, ils ont d’autres engagements à l’extérieur. »

Toutefois, Mgr Chauvet a accepté d’accueillir un prêtre de la Fraternité Sacerdotale Saint-Pierre, aumônier d’un groupe scout parisien, pour une messe dominicale lors des activités de ce groupe. Ce même prêtre assure la messe des étudiants (et de la préparation du pèlerinage de Chartres) chaque mercredi soir. La solution n’est-elle pas de se tourner vers ces communautés dynamiques auxquelles l’archevêque refuse de confier des paroisses dans son diocèse ? A l’Institut du Bon-Pasteur, installé dans une ancienne friperie du 2e arrondissement (avec 4 messes dominicales), il avait rétorqué il y a quelques années « je n’ai pas besoin de prêtres ». Il semble que la situation ait changé… Mais il n’y a pas que le milieu traditionaliste que l’archevêque refuse d’accueillir. Ni la communauté St Jean, ni St-Martin n’ont d’apostolat dans la capitale. Sans parler des prêtres diocésains, comme le père Blin, ancien curé de la paroisse Saint-Georges-de-la-Villette, premier curé parisien à mettre en œuvre le Motu Proprio dans sa paroisse, parti rejoindre le diocèse de Fréjus-Toulon après avoir été sèchement réprimandé par le cardinal.

La politique de l’archevêque est autre. Il l’a expliquée lors de son intervention à l’occasion d’une rencontre avec les prêtres parisiens le 1er mai dernier :

« Dans la réduction numérique et statistique à laquelle nous assistons, nous voyons se constituer une dynamique nouvelle qui repose sans doute sur moins de monde, mais sur des gens plus clairement déterminés. » « Plus les laïcs pourront exercer leurs responsabilités, et mieux le prêtre pourra identifier la spécificité de sa mission. »

Les gens peuvent être plus déterminés, ce ne sont pas pour autant des surhommes. Quant aux laïcs, ce ne sont pas eux qui dispenseront les sacrements

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La rapide diminution du nombre de prêtres en France

Message non lu par jean_droit » dim. 31 août 2014, 17:10

Deux articles en parlent. D'abord sur Riposte catholique. Remarque : Ce qui est dit dans cet article est bien connu. Ce qui est désespérant c'est de voir que ce sont toujours les mêmes évêques que l'on cite.

Et les autres ? comment se fait-il qu'il y ait si peu de vocations dans de grands évêchés. Que font, au quotidien les évêques pour susciter les vocations.
Le problème n°1 des diocèses de France

La rentrée scolaire arrive. Celle des séminaires également. Ou pas. Car pour qu’il y ait une rentrée de séminaire, il faut qu’il y ait des séminaristes. Monsieur de La Palisse n’aurait pas dit les choses autrement.

Une erreur s’est glissée dans mon article du 28 juin concernant les ordinations dans le diocèse de Tours. Ce ne sont pas 1 prêtre diocésain et 4 dominicains que Monseigneur Bernard-Nicolas Aubertin, archevêque de Tours, a ordonné le dimanche 29 juin, mais 6 dominicains (5 prêtres et 1 diacre) et zéro diocésain. Zéro nouveau prêtre diocésain : ce n’est plus une éventualité mais un avenir proche.

L’an dernier, la communauté Saint-Martin a accueilli 31 nouveaux séminaristes. 29 sont toujours en formation. Il s’agissait du tiers (oui, 1 sur 3 !) des nouveaux séminaristes français. Et encore, je laisse de côté les séminaristes entrés dans les instituts traditionalistes, car il faut alors faire le décompte entre les français et les non-français. Sur 90 séminaristes français (la plus mauvaise rentrée de l’histoire récente de l’Eglise en France, le nombre d’entrées se situant généralement autour de 140), le tiers sont donc entrés à la communauté Saint-Martin.

Il y a donc là un problème qui devrait faire réfléchir les évêques. D’autant que la communauté Saint-Martin accueille cette année, en première année, environ 20 nouveaux candidats au sacerdoce… Dans certains diocèses, le temps vient où il y aura plus de prêtres au sein de la communauté monastique locale que dans tout le diocèse, par exemple dans le diocèse de Carcassonne (Mgr Planet) avec les chanoines de Lagrasse.

Parmi les diocèses qui ont encore un séminaire qui tourne, on compte ceux de Paris (cardinal Vingt-Trois) et de Fréjus-Toulon (Mgr Rey), qui ne connaissent pas la crise des vocations.

On note aussi le décollage des séminaires de Versailles (Mgr Aumonier) et de Bayonne (Mgr Aillet), qui connaissent un regain d’entrées depuis quelques années.

D’autres ont encore des séminaristes qui leur permettront de ralentir la crise, notamment à Luçon (Mgr Castet) et à Vannes (Mgr Centène).

Mais ailleurs, c’est à peu près le désert, avec parfois l’arrivée d’un ou de deux nouveaux candidats. D’autres diocèses comptent beaucoup sur le débauchage de prêtres ou de séminaristes formés ailleurs. On trouve ainsi bon nombre d’anciens de la Fraternité Saint-Pie X ici et là (Paris, Fréjus-Toulon, Bayeux…), généralement déçus par la non-conclusion d’accords entre Rome et Mgr Fellay, des anciens de la communauté Saint-Jean ou d’ailleurs. Mais tout ceci ne remplace pas un vrai recrutement sacerdotal.

Alors certes, il y a une crise. Mais le succès important de la communauté Saint-Martin montre que cette crise n’est pas inéluctable et qu’il existe donc des moyens de lutter. Mais encore faut-il se poser de bonnes questions. Les évêques finiront-ils par se la poser ?
Ensuite un article de La Croix déjà cité au sujet de l'efondrement du nombre de baptêmes. Voici ce qui est dit au sujet au niveau de la diminution de nombre de prêtres.

http://www.la-croix.com/Religion/Actual ... 06-1161711
La seconde carte permet de voir le nombre de prêtres actifs (âgés de moins de 75 ans), à l’horizon 2024. Elle montre une très forte diminution du clergé par rapport à aujourd’hui.

Au total, le nombre de prêtres français passera de 5 806 aujourd’hui à 4 257 en 2024, en comptant les 664 séminaristes actuellement formés dans les diocèses français.

Si pour certains diocèses, les écarts sont très importants, comme à Chalons (– 60 %), Viviers (– 65 %), Rodez (– 66 %), la moyenne française s’établit autour de – 25 % : les diocèses français perdront en moyenne un quart de leurs effectifs de prêtres actifs, d’ici à 2024.

En revanche, quatre diocèses affichent un solde positif : Avignon (+ 20 %), Fréjus-Toulon (+ 15 %), Versailles (+ 7 %) et Chartres (+ 4 %).

Pourquoi cette hausse ? Soit ces diocèses ont une politique d’accueil, dans les paroisses et les séminaires, de communautés étrangères, comme à Avignon et Toulon, soit ils conservent un fort ancrage catholique (Versailles). Au Havre, la légère hausse peut s’expliquer par le fait que le clergé de ce diocèse a déjà atteint sa « transition démographique », avec un grand nombre de prêtres de plus de 75 ans. C’est aussi le cas à Créteil et au Havre, dont le nombre de prêtres actifs devrait rester stable.

Ces chiffres permettent également de constater que comparé à d’autres régions du monde, la France reste encore bien lotie, en ce qui concerne le nombre de catholiques par prêtres. L’Hexagone compte ainsi 2 527 catholiques par prêtre, contre 4 959 en Afrique et 7 883 en Amérique latine.
Je me suis intéressé à mon diocèse de Périgueux :
NOMBRE DE PRÊTRES ACTIFS EN 2024 (PROJECTION)
24
NOMBRE DE PRÊTRES ACTIFS EN 2013
41
EVOLUTION DU NOMBRE DE PRÊTRES ACTIFS ENTRE 2014 ET 2024
-41%
Bigre !

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Re: La rapide diminution du nombre de prêtres en France

Message non lu par Olivier C » lun. 01 sept. 2014, 10:26

Et oui. Nous allons connaitre le régime des pays de mission ;)
Je suis un simple serviteur, je ne fais que mon devoir.

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Re: La rapide diminution du nombre de prêtres en France

Message non lu par jean_droit » lun. 01 sept. 2014, 18:37

Et oui, nous sommes ou nous devrions nous considérer comme en pays de mission. Notre pape Saint Jean Paul II nous l'avait bien dit : "France, qu'as-tu fait de ton baptême ?" Le constat est accablant et il faut de plus en plus d'aveuglement pour ne pas le constater. Si notre pays est un pays de mission ou un pays en jachère chrétienne il nous faut des missionnaires pour répondre à l'appel incessant de notre Seigneur. Mais où en trouver ? Dans notre pays ? Ils sont si peu nombreux ? Et ont-ils l'âme missionnaire ? Dans d'autres pays mais seront-ils vraiment acceptés ?

Il nous faut trouver des hommes et des femmes disposées à se donner corps et âme pour le reveil de la "Grande Endormie". Mais ils doivent savoir qu'ils devront lutter pied à pied, qu'ils seront rejetés et vilipandés. Tout cela, d'ailleurs, est parfaitement cohérent avec le message évangélique.

Je compte beaucoup sur notre Saint Père pour qu'il nous envoie tous en mission. D'abord en nommant des évêques dynamiques et évangélisateurs.

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Re: La rapide diminution du nombre de prêtres en France

Message non lu par jean_droit » lun. 01 sept. 2014, 18:53

Ces remarques du Saint Père lors de l'Angélus sont un peu cohérentes avec mes propos précédents. Le Saint Père puisse-t-il être entendu ! Mais vraiment entendu sans se contenter d'applaudissements "mondains" . Du Salon Beige :
"Il est triste de rencontrer des chrétiens qui ne sont plus le sel de la terre"

Du Pape, hier, lors de l'Angélus :

"Il est triste de trouver des chrétiens affadis, qui ressemblent au vin coupé avec de l'eau et dont on ne sait s'ils sont chrétiens ou mondains, comme le vin coupé dont on ne sait s'il est vin ou eau!...

Il est triste de rencontrer des chrétiens qui ne sont plus le sel de la terre...parce qu'ils s'ent sont remis à l'esprit du monde, c'est-à-dire qu'ils sont devenus mondains.

C'est pourquoi, il faut se renouveler continuellement en puisant à la lymphe de l'Evangile..., en lisant et en méditant l'Evangile chaque jour, de sorte que la Parole de Dieu soit toujours présente dans notre vie".

"Grâce à ces dons du Seigneur, nous pouvons nous conformer au Christ et non au monde et le suivre sur son chemin, le chemin où l'on perd sa vie pour la retrouver, la donner, l'offrir par amour et dans l'amour, ce qui implique le sacrifice, la croix, pour la recevoir à nouveau purifiée, libérée de l'égoïsme et de l'hypothèque de la mort, pleine d'éternité".

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Re: La rapide diminution du nombre de prêtres en France

Message non lu par Olivier C » mar. 02 sept. 2014, 10:45

jean_droit a écrit :D'abord en nommant des évêques dynamiques et évangélisateurs.
... et des croyants en lien avec leur église locale qui - bien qu'ils aient conscience de son imperfection - s'investissent dans tel ou tel domaine.

Il y en a pour tous les goûts, mais bien sûr on prend le risque de l'engagement et des compromis. De là à parler de conversion...
Je suis un simple serviteur, je ne fais que mon devoir.

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Agen : plus de paroisses que de prêtres !

Message non lu par jean_droit » mer. 24 sept. 2014, 9:15

Dur ! Dur ! Alors on fait quoi ? Faire appel aux laïcs ? Diminuer le nombre de paroisses en augmentant le nombre de clochers ? Donner plusieurs paroisses au même prêtre ? Nommer des laïcs curés ? "Mais cela ne suffit pas". Il serait bien mieux de nous mobiliser tous, tous les catholiques, toutes les familles catholiques pour susciter des vocations. Cela c'est la priorité numéro un avec l'évangélisation.

http://www.riposte-catholique.fr/perepi ... n-activite

Début article :
26 paroisses dans le diocèse et seulement 25 prêtres en activité

23 SEPTEMBRE 2014

C’est la réalité du diocèse d’Agen. «26 paroisses dans le diocèse et seulement 25 prêtres en activité dont beaucoup d’entre eux ont entre 70 et 75 ans», note Mgr Hubert Herbreteau, évêque d’Agen. Il salue les laïcs et les diacres qui s’engagent au sein de l’Eglise. Mais cela ne suffit pas.

«L’engagement ne se fait pas uniquement au sein de l’Eglise, on a noté la présence de beaucoup de chrétiens sur les listes électorales, ce qui peut se traduire comme une réelle implication dans la vie du monde.»

L’an 2014 s’achève pour le diocèse d’Agen un cycle de 4 années «d’orientations» articulées autour de 4 thèmes,

«La Parole de Dieu»,
«A l’écoute du monde»,
«La Fraternité»
«Célébrer l’amour autour de la liturgie».

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Re: Agen : plus de paroisses que de prêtres !

Message non lu par jean_droit » ven. 03 oct. 2014, 11:59

Lu dans Riposte catholique. Remarques : Je n'aime guère le titre ... Dans sa lettre pastorale le constat me semble bon mais je doute que les actions donnent beaucoup de fruits. Enfin, c'est un programme raisonnable en ces temps de sécheresse. Le commentaire d'un lecteur de Riposte Catholique est plus incisif :
Que fait cet évêque dans sa cathédrale ? ( je ne le connais pas)
Y a t’il des confessions ?
Une adoration perpétuelle ?
Des chapelets ?
Participe t il aux manifestations pour la vie ?
Au moins a-t-il soutenu ces mouvements, combattu l’avortement, enseigné l’Evangile ?
Est-ce que les prêtres font le catéchisme ?
Les gens attendent désespérément qu’on les guide vers Dieu.
Il faut prier
http://www.riposte-catholique.fr/perepi ... tre-eglise

http://catholique-agen.cef.fr/site/100040.html
« Écouter ce que l’Esprit dit à notre Église »

2 OCTOBRE 2014

C’est le titre de la dernière lettre pastorale de Mgr Hubert Herbreteau, évêque d’Agen. Elle est courte, 4 pages, et fait suite à la mise en oeuvre des quatre orientations pastorales promulguées en novembre 2009 et aux visites pastorales des 26 paroisses. Voici donc ce que l’évêque écrit :
Notre Église est confrontée à plusieurs problèmes :

• La sécularisation. Dieu ne fait plus partie du paysage. Certes, on continue à parler des valeurs de justice, de fraternité, de paix, mais on le fait sans référence à une transcendance.

• Et pourtant les attentes spirituelles sont nombreuses et diverses. Elles apparaissent en particulier lorsque se posent les grandes questions de l’existence : la vie, l’amour, la recherche du bonheur, l’énigme du mal, la mort… Le besoin de marquer les grandes étapes de la vie par des rites s’exprime fortement.

• La notion d’espace, à l’ère de la mondialisation et des outils informatiques, s’est élargie. Notre cartographie (avec des territoires, des paroisses) est modifiée par l’insertion dans des réseaux. De plus, la désertification du monde rural s’est amplifiée. La pastorale peut-elle continuer à quadriller le terrain ?

• La notion de temps change également. Nous vivons souvent dans l’urgence, jusqu’à l’épuisement et le burn out parfois. On ne sait plus cueillir les fruits du temps présent.

Puis le pasteur du diocèse formule quelques propositions :

• Bref, ce dont nous avons besoin, c’est du développement d’une démarche spirituelle. Il n’est pas question pour autant de « spiritualiser » nos problèmes en pensant qu’il suffit de prier pour que tout soit résolu. La démarche spirituelle doit donc déboucher sur des mesures concrètes, dans « le vrai de la vie » comme disait Thérèse de Lisieux. C’est une démarche qui doit transformer notre vie.

• Il nous faut pour cela, au sujet des questions qui nous préoccupent (sécularisation, modification du temps et de l’espace, etc.), mutualiser davantage nos ressources humaines, intellectuelles, financières. D’une paroisse à l’autre ou trois paroisses ensemble. De plus, les « ponts » entre mouvements et services ecclésiaux sont à intensifier.

• Le discernement évangélique, pastoral, suppose que nous sachions discerner « les signes des temps » comme le disait le Concile. Ne faudrait-il pas proposer une méthode pour apprendre à lire les événements, une fiche de relecture ?
Comme proposition concrète, Mgr Herbreteau propose « le ressourcement biblique » : des déroulements de célébration autour de la Parole de Dieu, en l’absence du curé. Je vous encourage à développer résolument ce genre de rencontre.
Mais néanmoins :

.Je ne souhaite pas que se développe la distribution de la communion lors des assemblées de la Parole en l’absence du prêtre. Le tabernacle risquerait de prendre plus d’importance que l’autel qui occupe dans l’église l’endroit le plus sacré. [...] Il n’est pas possible de penser que l’on pourrait se passer des prêtres.

Ce que pourrait signifier aussi une distribution de la communion en l’absence du prêtre. [...] N’hésitez donc pas à vous déplacer, parfois à 20 km. Parole et Eucharistie sont des cadeaux si grands que cela mérite bien autant d’efforts qu’un complexe de cinéma ou une brocante à l’autre extrémité du département.

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Re: Agen : plus de paroisses que de prêtres !

Message non lu par etienne lorant » ven. 03 oct. 2014, 15:45

Il y a bien longtemps que je ne vais plus lire "Riposte catholique" tout d'abord à cause de la définition du mot de riposte :

Dans le Larousse :

- Action qui répond sur-le-champ et vivement à une attaque : Une riposte foudroyante.
- Réponse vive et immédiate à une raillerie, une injure : Être prompt à la riposte.

Pour moi, la première des ripostes possibles pour un catholique, c'est de prier, d'offrir sa peine, d'intercéder pour ceux qui disent du mal de nous et nous persécutent.

Et j'avais constaté sur moi-même, dans l'examen de conscience, des réactions effectives du type de la "riposte". Jesus autem tacebat. Silence et intercession valent mieux que les discours.
«Cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ mais bien pour les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’ëtre associés au mystère pascal ». ( Gaudium et Spes, le Concile Vatican II )

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