Mais les papes de "Trente" aussi ont modifié la Bible de St Jérôme, c'est la Vulgate sixto-clémentine. D'ailleurs, St Augustin avait fait les gros yeux à St Jérôme pour avoir utilisé les textes hébreux et pas seulement la sacrosainte Bible des Septante.Philémon.Siclone a écrit : 2. Quel intérêt d'avoir remanié intégralement l'ancienne vulgate, et de s'être permis de corriger la Bible de St-Jérôme (qui n'était quand même pas un bleu dans la connaissance de l'Ecriture, qui connaissait l'Hébreu parfaitement, a passé 30 ans en Palestine aux 4e-5e s., s'est trouvé au contact de documents et de traditions vivantes auxquels nous n'avons plus accès, et était bien mieux armé que tous les exégètes actuels réunis 1500 ans avant eux) ? N'est-ce pas un peu osé d'avoir retouché ce vénérable et antique travail ? Qu'est-ce qui justifiait une telle entreprise ?
Voici un petit article : http://www.revue-resurrection.org/La-Bi ... a-a-la-Neo.Augustine to Jerome. Written in A.D. 403 a écrit :For my part, I would much rather that you would furnish us with a translation of the Greek version of the canonical Scriptures known as the work of the Seventy translators. For if your translation begins to be more generally read in many churches, it will be a grievous thing that, in the reading of Scripture, differences must arise between the Latin Churches and the Greek Churches, especially seeing that the discrepancy is easily condemned in a Latin version by the production of the original in Greek, which is a language very widely known; whereas, if any one has been disturbed by the occurrence of something to which he was not accustomed in the translation taken from the Hebrew, and alleges that the new translation is wrong, it will be found difficult, if not impossible, to get at the Hebrew documents by which the version to which exception is taken may be defended.
Mais c'est vrai que la Néo-Vulgate revient sur certains points de la Vulgate, desquels découlent certains éléments de la théologie catholique, notamment :L’édition critique de la Vulgate tarda elle aussi. Ce n’est qu’en 1586 que Sixte V, érudit lui-même, lança le chantier. Entre 1586 et 1588 une commission dirigée par le cardinal Carafa réalisa une très bonne édition appuyée sur un petit nombre de bons manuscrits, avec parfois un recours aux textes grec et hébreu. Mais Sixte V fut peu satisfait du résultat : en effet, les érudits n’apportaient que des modifications de détail au texte courant, ce qui mettait en cause la pertinence de l’opération. Aussi décida-t-il de faire lui-même la correction. Il travailla rapidement, procédant par simples conjectures, sans s’appuyer sur des manuscrits et en ne tenant guère compte de l’édition de la commission. La Vulgate sixtine parut en 1590, précédée de la bulle Æternus ille lui conférant l’authenticité.
Cette bulle présente des principes d’édition très intéressants, que malheureusement Sixte V n’a pas suivis : il faut se référer aux manuscrits anciens ; en cas de divergence, adopter la leçon la plus proche de l’hébreu ; mais ne pas corriger directement la Vulgate selon l’hébreu ou selon le goût de l’éditeur. Elle signale aussi l’intérêt des citations de la Vulgate par les Pères de l’Église pour établir le texte.
Les erreurs et les imperfections de la Sixtine firent scandale. Son successeur Grégoire XIV s’empressa donc de remettre l’ouvrage sur le métier. Une nouvelle commission, s’appuyant sur les travaux de l’ancienne, proposa un texte qui fut approuvé par Clément VIII et publié sous l’appellation de Bible sixto-clémentine. Dans le même temps, le pape s’employait à rassembler et détruire les exemplaires de la Sixtine.
Vulgate, Genèse 3:15 Inimicitias ponam inter te et mulierem et semen tuum et semen illius ipsa conteret caput tuum et tu insidiaberis calcaneo eius.
Néo-Vulgate, idem, Inimicitias ponam inter te et mulierem et semen tuum et semen illius; ipsum conteret caput tuum, et tu conteres calcaneum eius.
Dans le premier cas, c'est la femme qui brise la tête du Serpent, c'est-à-dire la Nouvelle Ève, Marie.
Dans le second cas, c'est sa descendance : Jésus-Christ.