Démocratie républicaine ou Royauté ?

« Par moi les rois règnent, et les souverains décrètent la justice ! » (Pr 8.15)
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Christophe
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Démocratie républicaine ou Royauté ?

Message non lu par Christophe » sam. 05 mars 2005, 0:52

Je vous expose mes opinions personnelles :
- Tout régime poursuivant le bien commun est légitime
- Affirmation du droit divin : Dieu est seul souverain
- Celui qui exerce le pouvoir, roi ou représentant du peuple, est "ministre de Dieu"

Je suis, comme la plupart des membres de cette liste, royaliste de coeur et contre-révolutionnaire. Pourtant, et conformément aux conseils donnés par Léon XIII dans l'encyclique Graves de communi re, je considère que nous ne devons pas donner, dans le cadre de ces élections, la préférence à une forme de gouvernement sur une autre.

Une restauration royaliste n'est - malheureusement :( - absolument pas d'actualité. Et si elle devait avoir lieu, ce sera certainement après une période de république chrétienne. La république chrétienne me semble donc être une constitution qui peut faire l'unanimité des catholique-sociaux tant que la restauration est hors de portée.

Je propose donc que la position de la liste s'oriente vers un statu quo institutionnel - sauf la laïcité anticléricale - et des politiques inspirées de l'Evangile. Cela coupera l'herbe sous le pied de toutes les listes républicaines pressées de nous ranger à l'extrème droite... Il faudra par contre avoir une vision critique de la démocratie, et nous faire les hérauts de la position de l'Eglise.

Quelle est votre avis sur la question ? :unsure:

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Message non lu par Christophe » dim. 06 mars 2005, 19:51

[align=justify]Bonjour Stef,
voxifera a écrit :Pour ma part, je reste monarchiste convaincu.
1) Nous sommes nombreux ici à être royalistes de coeur : Vous-même, Franck, VexillumRegis, moi...
2) Les oeuvres de Maurras ne font pas partie du Magistère
3) Maurras n'était pas catholique
4) Les oeuvres de Maurras n'ont jamais obtenues le nihil obstat ni l'imprimatur
5) Certaines oeuvres de Maurras ont été placées à l'index : cf. le décret de condamnation[/align]

[align=center]__________[/align]

[align=justify]La question est de savoir si une liste catholique qui souhaite se conformer pleinement à la doctrine sociale de l'Eglise doit s'engager résolument en faveur d'une restauration royaliste.
Etant donné que...
1) Le Magistère n'exprime aucune préférence pour une forme de gouvernement sur une autre
2) Le Magistère défend aux catholiques-sociaux de donner la préférence à une forme de gouvernement sur une autre car cela irait contre leur unité
3) L'essentiel pour les fondateurs de cette liste est de diffuser les idées sociales-chrétiennes pas de rallier des partisans au monarchisme
4) Nous vivons sous un régime de gouvernement populaire ayant l'assentiment d'une large part de la population
...il me semble que nous pouvons donc défendre l'idée d'une christianisation des institutions sans changer la forme du gouvernement. En tous cas, je crois qu'il n'y a aucune nécessité à ce que la restauration royaliste fasse partie du programme de la liste La Cité catholique, chacun restant libre d'avoir des convictions personnelles en faveur d'une forme particulière de gouvernement.[/align]

[align=center]__________[/align]

[align=justify] :arrow: La position du Magistère sur les formes de gouvernement : http://www.thesocialagenda.org/francais/article5.htm#6
:arrow: La position du Magistère sur la démocratie : http://www.thesocialagenda.org/francais/article5.htm#7

Très cordialement
Christophe[/align]
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Message non lu par guelfo » lun. 07 mars 2005, 12:05

Personnellement, c'est une question que me laisse froid. Ce qui compte est la liberté du citoyen. Par contre, une orientation royaliste affirmée vous classe immédiatement comme un doux rêveur. Ce n'est pas en soi négatif, mais il faut en être conscient.
Deus lo volt

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Message non lu par Gaudeamus » lun. 07 mars 2005, 12:37

Si j'avais vécu au XIXème, la monarchie constitutionnelle m'aurait sans doute paru raisonnable. Mais aujourd'hui...
Dernière modification par Gaudeamus le lun. 07 mars 2005, 15:40, modifié 1 fois.

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Message non lu par VexillumRegis » lun. 07 mars 2005, 15:04

Bonjour,

Je suis dans la ligne de Christophe. Je suis royaliste, mais comme je ne crois pas à une restauration je me rallie volontiers à l'idée d'une République chrétienne.

- VR -

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Message non lu par FMD » lun. 07 mars 2005, 17:38

[align=justify]Étant un défenseur plus ou moins résolu de la royauté, je suis donc tout naturellement amené à voter pour une christianisation des institutions. Il est en effet totalement illusoire de penser qu'une restauration durable pourrait se faire sans une christianisation préalable de l'appareil régalien, Charles X pourra d'ailleurs vous le confirmer de son exil slovène. De plus cette position a le mérite non négligeable de mettre, je l'espère, tout le monde d'accord.[/align]

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Message non lu par Belgarath » lun. 07 mars 2005, 18:39

Pour ma part je suis pour une restauration de la royauté. Le système même de la démocratie républicaine empêchera toujours le redressement de la France. Comment un gouvernement élue pour 5 ans pourrait réparer les erreurs accumulées depuis plus de 60 ans??? Seul un pouvoir continu peut sauver la situation, et pour cela il faut revenir à la royauté... C'est peut-être utopique, mais c'est la seule solution :)

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Message non lu par Christophe » lun. 07 mars 2005, 22:39

Ok, alors je me charge de la rédaction du communiqué. Je le soumettrai au débat lorsqu'il sera terminé.

Bien à vous
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La Cité catholique et les différentes formes de gouvernement

Message non lu par Christophe » mer. 09 mars 2005, 0:41

La Cité catholique et les différentes formes de gouvernement

Ce communiqué veut répondre aux interrogations de ceux qui demandent quelle est la forme de gouvernement que promeut la liste La Cité catholique.


I. Tout pouvoir provient de Dieu

" Que si l'on veut déterminer la source du pouvoir dans l'Etat, l'Eglise enseigne avec raison qu'il la faut chercher en Dieu. C'est ce qu'elle a trouvé exprimé avec évidence dans les saintes Lettres et dans les monuments de l'antiquité chrétienne. [...]

Cette origine divine de l'autorité humaine est attestée de la façon la plus claire en maints passages de l'ancien Testament : " C'est par moi que règnent les rois, par moi que les souverains commandent, que les arbitres des peuples rendent la justice (Prov., VIII, 15-16)." [...]

Et, en effet, la doctrine et la morale de Jésus-Christ ont trouvé un écho fidèle dans la prédication des Apôtres. On connaît l'enseignement sublime et décisif que saint Paul donnait aux Romains, bien qu'ils fussent soumis à des empereurs païens. " Il n'y a de pouvoir que celui qui vient de Dieu (Tract. CXVI in Joan., n.5)." D'où l'Apôtre déduit, comme une conséquence, que " le souverain est le ministre de Dieu (Ad. Rom., XIII, 1, 4)."
"
S.S. le pape Léon XIII, Encyclique Diuturnum illud, "Sur l'origine du pouvoir civil" (1881)

:arrow: La Cité catholique reconnaît en Dieu la source unique et naturelle de toute autorité humaine. Dans l'ordre politique, le souverain est ministre de Dieu : la souveraineté est exercée au nom de Dieu et son seul objet est d’œuvrer à accomplir le bien commun, qui est la volonté de Dieu pour la Cité.


II. Tout régime politique concourant au bien commun est légitime

" Si l'autorité renvoie à un ordre fixé par Dieu, "la détermination des régimes politiques, comme la détermination de leurs dirigeants, doivent être laissées à la libre volonté des citoyens" (GS, n. 74). La diversité des régimes politiques est moralement admissible, pourvu qu'ils concourent au bien légitime de la communauté qui les adopte. Les régimes dont la nature est contraire à la loi naturelle, à l'ordre public et aux droits fondamentaux des personnes, ne peuvent réaliser le bien commun des nations auxquelles ils se sont imposés. "
(CEC, n. 1901)

" Toutefois, il importe de remarquer ici que, s'il s'agit de désigner ceux qui doivent gouverner la chose publique, cette désignation pourra dans certains cas être laissée au choix et aux préférences du grand nombre, sans que la doctrine catholique y fasse le moindre obstacle. Ce choix, en effet, détermine la personne du souverain, il ne confère pas les droits de la souveraineté; ce n'est pas l'autorité que l'on constitue, on décide par qui elle devra être exercée. Il n'est pas question davantage des différents régimes politiques : rien n'empêche que l'Église n'approuve le gouvernement d'un seul ou celui de plusieurs, pourvu que ce gouvernement soit juste et appliqué au bien commun. Aussi, réserve faite des droits acquis, il n'est point interdit aux peuples de se donner telle forme politique qui s'adaptera mieux ou à leur génie propre, ou à leurs traditions et à leurs coutumes. "
S.S. le pape Léon XIII, Encyclique Diuturnum illud, "Sur l'origine du pouvoir civil" (1881)

:arrow: La Cité catholique reconnaît comme légitime tout régime concourant au bien commun. Ceci suppose le respect de la loi naturelle, de l'ordre public et des droits fondamentaux des personnes. La détermination du régime politique est laissé à la libre volonté des citoyens.


III. Qu'est-ce que la démocratie chrétienne ?

" De la sorte, sous les auspices de l'Eglise, il s'est établi entre les catholiques une communauté d'action et une série d'œuvres destinées à venir en aide au peuple, exposé aux pièges et aux périls non moins souvent qu'à l'indigence et aux labeurs.

Au commencement, cette sorte de bienfaisance populaire ne se distinguait ordinairement par aucune appellation spéciale. Le terme de socialisme chrétien, introduit par quelques-uns, et d'autres expressions dérivées de celle-là, sont justement tombées en désuétude. Il plut ensuite à certains, et à bon droit, de l'appeler action chrétienne populaire. En certains endroits, ceux qui s'occupent de ces questions sont dits chrétiens sociaux. Ailleurs, la chose elle-même est appelée démocratie chrétienne, et ceux qui s'y adonnent sont les démocrates chrétiens ; au contraire, le système défendu par les socialistes est désigné sous le nom de démocratie sociale.

Or, des deux dernières expressions énoncées ci-dessus, si la première, " chrétiens sociaux ", ne soulève guère de réclamations, la seconde, " démocratie chrétienne ", blesse beaucoup d'honnêtes gens, qui lui trouvent un sens équivoque et dangereux, ils se défient de cette dénomination pour plus d'un motif. Ils craignent que ce mot ne déguise mal le gouvernement populaire ou ne marque en sa faveur une préférence sur les autres formes de gouvernement. [...]

Mais il serait condamnable de détourner à un sens politique le terme de démocratie chrétienne. Sans doute, la démocratie, d'après l'étymologie même du mot et l'usage qu'en ont fait les philosophes, indique le régime populaire ; mais, dans les circonstances actuelles, il ne faut l'employer qu'en lui ôtant tout sens politique, et en ne lui attachant aucune autre signification que celle d'une bienfaisante action chrétienne parmi le peuple.
"
S.S. le pape Léon XIII, Encyclique Graves de communi re, "Sur la démocratie-chrétienne" (1901)

:arrow: La Cité catholique préfère parler de " christianisme social " plutôt que de " démocratie chrétienne ". En effet, l'expression " démocratie chrétienne " porte à l'ambiguïté : elle semble indiquer une préférence pour le régime populaire alors qu'il ne faut lui accorder aucune autre signification qu'une bienfaisante action chrétienne parmi le peuple.


IV. Le Magistère défend aux chrétiens-sociaux de se lier à une forme de gouvernement

" En effet, les préceptes de la nature et de l'Evangile étant, par leur autorité propre, au-dessus des vicissitudes humaines, il est nécessaire qu'ils ne dépendent d'aucune forme de gouvernement civil ; ils peuvent pourtant s'accommoder de n'importe laquelle de ces formes, pourvu qu'elle ne répugne ni à l'honnêteté ni à la justice.

Ils sont donc et ils demeurent pleinement étrangers aux passions des partis et aux divers événements, de sorte que, quelle que soit la constitution d'un Etat, les citoyens peuvent et doivent observer ces mêmes préceptes qui leur commandent d'aimer Dieu par-dessus toutes choses et leur prochain comme eux-mêmes. Telle fut la perpétuelle discipline de l'Eglise ; c'est celle qu'appliquèrent toujours les Pontifes romains vis-à-vis des États, quelle que fût pour ceux-ci la forme de gouvernement.

Ceci étant posé, les intentions et l'action des catholiques qui travaillent au bien des prolétaires ne peuvent, à coup sûr, jamais tendre à préférer un régime civil à un autre ni à lui servir comme de moyen de s'introduire. [...]

Mais ce qui importe par-dessus tout, c'est que, dans une affaire si capitale, il y ait chez les catholiques unité d'esprit, unité de volonté, unité d'action.
"
S.S. le pape Léon XIII, Encyclique Graves de communi re, "Sur la démocratie-chrétienne" (1901)

:arrow: La Cité catholique - conformément aux enseignements pontificaux visant l'unité des catholiques - refuse de se lier à une quelconque forme de constitution civile. Aussi notre liste rassemble des chrétiens-sociaux dont les préférences personnelles vont à diverses formes de gouvernement : nous respectons toutes ces préférences tant qu'elles visent à établir un régime politique soucieux du bien commun.


IV. L'enseignement de l'Eglise catholique sur la démocratie

" En réalité, la démocratie ne peut être élevée au rang d'un mythe, au point de devenir un substitut de la moralité ou d'être la panacée de l'immoralité. Fondamentalement, elle est un "système" et, comme tel, un instrument et non pas une fin. Son caractère "moral" n'est pas automatique, mais dépend de la conformité à la loi morale, à laquelle la démocratie doit être soumise comme tout comportement humain: il dépend donc de la moralité des fins poursuivies et des moyens utilisés. Si l'on observe aujourd'hui un consensus presque universel sur la valeur de la démocratie, il faut considérer cela comme un "signe des temps" positif, ainsi que le Magistère de l'Église l'a plusieurs fois souligné. Mais la valeur de la démocratie se maintient ou disparaît en fonction des valeurs qu'elle incarne et promeut. "
S.S. le pape Jean-Paul II, Evangelium Vitae, "Sur la valeur et l'inviolabilité de la vie humaine" (1995)

" L'Eglise apprécie le système démocratique, comme système qui assure la participation des citoyens aux choix politiques et garantit aux gouvernés la possibilité de choisir et de contrôler leurs gouvernants, ou de les remplacer de manière pacifique lorsque cela s'avère opportun. Cependant, l'Eglise ne peut approuver la constitution de groupes dirigeants restreints qui usurpent le pouvoir de l'Etat au profit de leurs intérêts particuliers ou à des fins idéologiques.
Une démocratie authentique n'est possible que dans un Etat de droit et sur la base d'une conception correcte de la personne humaine. Elle requiert la réalisation des conditions nécessaires pour la promotion des personnes, par l'éducation et la formation à un vrai idéal, et aussi l'épanouissement de la "personnalité" de la société, par la création de structures de participation et de coresponsabilité. On tend à affirmer aujourd'hui que l'agnosticisme et le relativisme sceptique représentent la philosophie et l'attitude fondamentale accordées aux formes démocratiques de la vie politique.... A ce propos, il faut observer que, s'il n'existe aucune vérité dernière qui guide et oriente l'action politique, les idées et les convictions peuvent être facilement exploitées au profit du pouvoir. Une démocratie sans valeurs se transforme facilement en un totalitarisme déclaré ou sournois, comme le montre l'histoire.
"
S.S. le pape Jean-Paul II, Centesimus Annus, (1991)

:arrow: La Cité catholique s'accommode du régime démocratique et l'apprécie dans la mesure où il assure la participation des citoyens à la vie politique. Néanmoins, nous rappelons que l'assentiment de la majorité ne constitue pas une garantie de moralité, ni donc de légitimité... Lorsque la démocratie tente de s'émanciper de la loi morale objective, elle se corrompt rapidement en une sorte de totalitarisme manifeste ou insidieux. Aussi, plutôt qu'insister sur la valeur de la démocratie, la Cité catholique souhaite promouvoir la pénétration des doctrines évangéliques au sein des institutions, en rupture avec le relativisme sceptique qui mine la vie politique et trouve son paroxysme dans une conception erronée de la laïcité.


Loué soit l'Eternel !
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Message non lu par Belgarath » mer. 09 mars 2005, 16:35

Tout ceci me convient, mais j'ai cependant une question:

Dans une démocratie telle que la notre, la majorité ne vote pas souvent (voir jamais) pour le bien commun, chacun votant pour son intérêt propre qui va biens ouvent à l'encontre de l'intérêt générale. Par conséquent, comment faire respecter dans ce type de régime les différents points aborder dans ce texte?

Pour prendre un exemple, la grande majorité des personnes à l'heures actuelles sont pour l'avortement, qui pourtant est contre le bien commun. Avec la démocratie républicaine, impossible de l'interdire, ou du moins de le limiter. Comment éviter ce problème dans ce régime?

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Message non lu par Christophe » mer. 09 mars 2005, 23:33

Bonsoir Belgarath :)
Belgarath a écrit :Dans une démocratie telle que la notre, la majorité ne vote pas souvent (voir jamais) pour le bien commun, chacun votant pour son intérêt propre qui va biens ouvent à l'encontre de l'intérêt générale. Par conséquent, comment faire respecter dans ce type de régime les différents points aborder dans ce texte?

Pour prendre un exemple, la grande majorité des personnes à l'heures actuelles sont pour l'avortement, qui pourtant est contre le bien commun. Avec la démocratie républicaine, impossible de l'interdire, ou du moins de le limiter. Comment éviter ce problème dans ce régime?
[align=justify]Tout d'abord je pense qu'il convient de se débarrasser du mythe - d'inspiration socialiste - selon lequel tous les problèmes pourraient être résolus par un ordre légal adéquat. Les différents régimes politiques ne sont jamais que des "systèmes" qui ne peuvent garantir par eux-mêmes, d'une façon mécanique, la conformité de leur action à la loi morale et à la loi éternelle.
Comme l'enseignait Aristote, il n'y a pas de politique possible sans vertu. Si le sens moral du peuple est corrompu, il n'y aura pas de République chrétienne. Mais il n'y aura pas non plus de Royauté chrétienne.

Si néanmoins une République chrétienne était instaurée, j'imagine que sa Constitution intégrera l'obligation du respect des droits fondamentaux de la personne, dès la conception et jusqu'à la mort. Au premier rang de ces droits se trouve le droit à la vie...

Enfin, la démocratie pratique est très loin de la démocratie théorique : pour faire adopter une loi, il n'est pas nécessaire de représenter la majorité de la population, mais seulement la majorité des députés. Avec moins de 20% des suffrages, l'UMP impose ses conceptions à la France entière. Ni la loi légalisant l'avortement, ni la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat n'ont fait l'objet d'une consultation populaire. Et pour cause : l'opinion publique y était majoritairement hostile. Le quasi-consensus ne s'est construit qu'ensuite, à grand renfort de propagande...

Cordialement
Christophe[/align]
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promouvoir ?

Message non lu par Grichka » lun. 14 août 2006, 19:22

La Cité catholique s'accommode du régime démocratique et l'apprécie dans la mesure où il assure la participation des citoyens à la vie politique. Néanmoins, nous rappelons que l'assentiment de la majorité ne constitue pas une garantie de moralité, ni donc de légitimité... Lorsque la démocratie tente de s'émanciper de la loi morale objective, elle se corrompt rapidement en une sorte de totalitarisme manifeste ou insidieux. Aussi, plutôt qu'insister sur la valeur de la démocratie, la Cité catholique souhaite promouvoir la pénétration des doctrines évangéliques au sein des institutions, en rupture avec le relativisme sceptique qui mine la vie politique et trouve son paroxysme dans une conception erronée de la laïcité.
L'idée générale est intéressante. qu'entendez-vous par "promouvoir la pénétration des doctrines évangéliques au sein des institutions" ?

cordialement
Christian
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Message non lu par Christophe » lun. 14 août 2006, 20:22

Bonsoir Christian

Connaissez-vous la "doctrine sociale de l'Eglise", dont le sujet est l'évangélisation du social ? Si non, je vous conseille très vivement la lecture du récent "Compendium de la Doctrine sociale de l'Eglise".
Le sujet est vaste, et il me faudrait davantage de temps pour faire une réponse synthétique à votre question sous la forme d'une présentation de la doctrine sociale-chrétienne.

Bien à vous en Christ
Christophe
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Re: Démocratie républicaine ou Royauté ?

Message non lu par Olivier » mer. 16 août 2006, 12:46

Christophe a écrit :Je vous expose mes opinions personnelles :
- Tout régime poursuivant le bien commun est légitime
- Affirmation du droit divin : Dieu est seul souverain
- Celui qui exerce le pouvoir, roi ou représentant du peuple, est "ministre de Dieu"

Je suis, comme la plupart des membres de cette liste, royaliste de coeur et contre-révolutionnaire. Pourtant, et conformément aux conseils donnés par Léon XIII dans l'encyclique Graves de communi re, je considère que nous ne devons pas donner, dans le cadre de ces élections, la préférence à une forme de gouvernement sur une autre.

Une restauration royaliste n'est - malheureusement :( - absolument pas d'actualité. Et si elle devait avoir lieu, ce sera certainement après une période de république chrétienne. La république chrétienne me semble donc être une constitution qui peut faire l'unanimité des catholique-sociaux tant que la restauration est hors de portée.

Je propose donc que la position de la liste s'oriente vers un statu quo institutionnel - sauf la laïcité anticléricale - et des politiques inspirées de l'Evangile. Cela coupera l'herbe sous le pied de toutes les listes républicaines pressées de nous ranger à l'extrème droite... Il faudra par contre avoir une vision critique de la démocratie, et nous faire les hérauts de la position de l'Eglise.

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Il ne peut avoir de répubique chrétienne, car ses fondements sont antichrétiennes. On ne peut pas remettre en cause la laïcité puisque c'est le fondement de la république.
Charles Maurras disait "poiltique d'abord" donc il faut d'abord restaurer le roi qui restaura le christianisme en France.

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Re: Mon approche

Message non lu par Olivier » mer. 16 août 2006, 12:52

Franck a écrit :[align=justify]Étant un défenseur plus ou moins résolu de la royauté, je suis donc tout naturellement amené à voter pour une christianisation des institutions. Il est en effet totalement illusoire de penser qu'une restauration durable pourrait se faire sans une christianisation préalable de l'appareil régalien, Charles X pourra d'ailleurs vous le confirmer de son exil slovène. De plus cette position a le mérite non négligeable de mettre, je l'espère, tout le monde d'accord.[/align]

La Restauration a été aussi une restauration de l'Eglise en France, une révangilisation. Une république aurait pu permettre cela? Je doute!!
Une des erreurs de la Restauration est d'avoir donné le droit de vote aux ennemis de la monarchie et de la religion: les liberaux.
Le suffrage universelle qui a montré qui était conservateur en 1848; nous aurait permis de garder la monarchie et la religion.

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