Convertir ou évangéliser les Juifs

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Re: Nos frères Juifs

par gerardh » lun. 19 août 2013, 15:01

_________

Bonjour,

Il y aura un temps futur où Dieu reprendra ses relations avec Israël, son peuple terrestre, qui reconnaîtra enfin Celui qu'ils ont percé.

En attendant, nous sommes dans le temps de la grâce où tout être humain est appelé à reconnaître Jésus comme sauveur : il n'y a pas de salut possible pour ceux, juifs ou non, qui le rejettent.


__________

Re: Nos frères Juifs

par Cinci » dim. 18 août 2013, 15:28

Prosélytisme ?

... en recevant péjorativement le terme, je présume, en le sens de fanatisme avec présentation de tous les symptômes d'intolérance réactive face au monde culturel juif en général, et religieux juif en particulier. Un certain «état d'esprit» se trouve discriminé.


Pour replacer dans la phrase :
«Durant ce "temps des païens" il n'est nullement question de faire de prosélytisme envers nos frères juifs» - Pneumatis
Parce que ...

Il est évident que n'existe pas, sinon, une défense de faire connaître l'Évangile aux seuls gens ressortants du monde juif (!) Ce serait ridicule, en plus d'être contraire à tout ce qui se sera vu dans le monde jusqu'ici. Et tout le monde sera d'accord là-dessus. Je ne crois pas non plus que c'est ce que Pneumatis aurait voulu suggérer en partant.

Re: Le judaïsme et le Golgotha

par Harfang » lun. 27 févr. 2012, 17:50

Et je vous rappelle que l'Église attent et espère la conversion des juifs plus que tout autre peuple. Le 2nd retour du Christ est en quelque sorte suspendu à leur "oui".
C'est précisément la raison pour laquelle il peut être dangereux de placer les juifs talmudiques sur un piédestal, comme si Dieu voulait les conserver tels quels : leur salut est aussi dans le Christ, et il n'y a pas de chemin "spécial" pour eux, ni pour quiconque. Qui me contestera que le judaïsme rabbinique ne sauve pas ? Or, bien plus qu'une vénération déplacée, c'est la conversion des juifs, comme vous dites, qui est à rechercher, et ce serait une entorse faite à la vérité que de renoncer à entreprendre l'évangélisation des juifs sous prétexte de « conserver les différences ».

Il me semble que pour entreprendre cette évangélisation, il peut être opportun de préparer le terrain (essentiellement chez les catholiques) en révisant son approche de la question, et de porter une critique sans concession du judaïsme post-biblique, comme il est intéressant de dénoncer les côtés destructeurs de l'islam, du protestantisme, de l'athéisme nihilisme...etc. Si le judaïsme c'est tout beau, c'est tout bien, où trouvera-t-on la nécessité d'évangéliser ?

Re: Le judaïsme et le Golgotha

par Raistlin » lun. 27 févr. 2012, 17:41

Harfang a écrit :Statue représentant la Synagogue sur la cathédrale de Strasbourg. Ici, une jeune femme, cheveux dénoués, les yeux couverts d'un bandeau serré qui l'aveugle. Son attitude est contrainte, douloureuse. La lance brisée et les tables de la Loi qui lui échappent des mains indiquent son désarroi. Elle se détourne, honteuse ou égarée, de sa soeur l'Église. Elle ne voit pas en Jésus le Messie que les Juifs attendent.
Certes, les juifs actuels ne veulent pas reconnaître leur Messie. Mais vous n'ôterez pas le fait que Dieu ne se renie pas que l'accomplissement opéré par la Nouvelle Alliance n'a pas détruit l'Ancienne.

Et je vous rappelle que l'Église attent et espère la conversion des juifs plus que tout autre peuple. Le 2nd retour du Christ est en quelque sorte suspendu à leur "oui".

Cordialement,

Re: Le judaïsme et le Golgotha

par etienne lorant » lun. 27 févr. 2012, 17:15

Merci. Voici un extrait de la fameuse lettre de Jacques Maritain :

Les chrétiens voudront-ils comprendre. C'est la question qui se pose maintenant. Combien de temps dormiront-ils encore ? Combien de temps encore beaucoup d'entre [p. 640] eux répudieront-ils en fait l'enseignement de saint Paul, qui nous apprend que nous avons été greffés sur l'olivier d'Israël, et que nous sommes devenus participants avec lui des racines et de la sève de l'olivier ? "Spirituellement nous sommes des Sémites", a dit le Pape Pie XI. Avant d'être un problème de sang, de vie ou de mort physique pour les Juifs, l'antisémitisme est un problème d'esprit, de vie ou de mot spirituelle pour les chrétiens. Israël a l'habitude de la souffrance et de la persécution, il les porte depuis des siècles, il les attend tout en les craignant, il sait bien que son Dieu qui le fait cheminer dans l'abîme le tirera de l'abîme pour l'y replonger encore et l'en tirer de nouveau. C'est une chose étrangement poignante, et bien propre à nous faire faire un humiliant retour sur notre passé, à nous autres chrétiens de la gentilité, de contempler l'espèce de sérénité tragique avec laquelle un Juif qui a médité sur l'histoire de son peuple nous dit sa certitude qu'Israël ne trouvera jamais de repos ni de pitié. Mais il y a quelque chose que la fureur antisémite blesse et corrompt irrémédiablement, c'est la conscience chrétienne.

Lettre de Jacques Maritain à la Conférence du Seelisberg (1947)

http://www.debriefing.org/30931.html

Re: Maison d'Israël ?

par Invité » sam. 19 déc. 2009, 22:54

Matthieu insiste sur la mission de Jésus vis à vis des juifs. Dans Jean Jésus dira à la samaritaine le salut vient des juifs.
C'est pour insister sur la vérité de son incarnation qui s'inscrit dans une histoire de salut portée par le peuple juif.
La Cananéenne, grèque bénéficiera du salut de la part de Jésus comme les nations ont bénéficié du salut par l'intermédiaire d'Israël.
Comme vous venez de le rappeler en citant l'Epitre au romains, les païens sont appelés non seulement à être les bénéficiaires du salut mais d'en être les acteurs, Israël gardant sa vocation propre
Marc ne voit que l'annonce aux païens Mc 7,24ss

Re: Maison d'Israël ?

par La Chartreuse » ven. 18 déc. 2009, 17:16

Bonjour,

Dans le sens allégorique, cette femme est la figure de la sainte Église, formée et rassemblée de toutes les nations. Le Seigneur, en abandonnant les scribes et les pharisiens pour venir dans le pays de Tyr et de Sidon, figurait l'abandon où il devait laisser les Juifs pour porter l'Évangile aux Gentils. Cette femme a passé les frontières de son pays, de même la sainte Église a quitté ses anciennes erreurs et ses vices d'autrefois. — S. Jér. Cette fille de la Chananéenne, ce sont les âmes des fidèles cruellement tourmentées par le démon, alors qu'elles étaient privées de la connaissance de leur Créateur et qu'elles adoraient des idoles de pierre. — Remi. Les enfants, ce sont les patriarches et les prophètes de ce temps-là ; la table figure la sainte Écriture ; les miettes, les préceptes secondaires, ou les mystères intérieurs dont se nourrit la sainte Église ; les croûtes de pain, les préceptes extérieurs et charnels qu'observaient les Juifs. Les miettes sont mangées sous la table, parce que l'Église se soumet avec humilité à l'accomplissement des préceptes divins. — Rab. Les petits chiens ne mangent pas les croûtes, mais les miettes du pain des enfants. Ainsi lorsque ceux qui étaient l'objet du mépris parmi les nations se convertissent à la foi, ils ne cherchent pas l'écorce de la lettre dans les saintes Écritures, mais le sens spirituel qui peut hâter leur progrès dans les bonnes œuvres.

S. Jér. Quel étonnant changement s'est opéré ! Autrefois les Israélites étaient les enfants et nous étions les chiens ; mais la foi si différente dans les uns et dans les autres a changé cette dénomination. Plus tard, alors que s'accomplissait ce mystère au temps de la passion, il est dit des Juifs : " Un grand nombre de chiens dévorants m'ont entouré. " Pour nous, au contraire, nous avons entendu avec la Chananéenne cette parole : " Votre foi vous a sauvée. " — Rab. C'est à juste titre que le Sauveur déclare que cette foi est grande ; car sans avoir été ni pénétrés des enseignements de la loi, ni instruits par les oracles des prophètes, les Gentils ont obéi à la prédication des Apôtres aussitôt qu'ils ont entendu leur voix, et ont ainsi mérité la grâce du salut. Mais si le Seigneur diffère d'accorder le salut d'une âme aux premières larmes de l'Église suppliante, il ne faut ni désespérer, ni cesser de demander, mais redoubler de persévérance dans la prière.

Re: Maison d'Israël ?

par coeurderoy » ven. 18 déc. 2009, 11:31

Nous sommes le Nouvel Israël, et comme Marie, demeure de l'Emmanuel, nous devons faire naître le Christ en nos âmes...

Re: Maison d'Israël ?

par gerardh » ven. 18 déc. 2009, 0:11

_________

Bonjour André,

Au début de son ministère, le Seigneur était venu comme Messie pour régner sur Israël. Mais son peuple l'a rejeté. Alors il a institué quelque chose de plus grand encore qui est l'Eglise (les chrétiens), qui serait ouverte de manière égale aux juifs (convertis) et aux non-juifs (convertis). Au cours de l'évangile, notamment de Matthieu, il passe progressivement d'un concept à l'autre, et cela progressivement afin de préparer ses disciples.


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Re: Maison d'Israël ?

par La Chartreuse » jeu. 17 déc. 2009, 23:27

André a écrit :Bonjour que veut Jésus dire avec cette phrase ?
Il répondit : Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël. (Matthieu,15,11)

Faisons nous parti de la maison d'Israël ? :incertain:
S. Chrys. (hom. 53.) Je présume que les disciples furent attristés du malheur de cette femme, cependant ils n’osèrent dire au Seigneur : " Accordez-lui cette grâce, " ils se contentent de lui dire : " Renvoyez-la. " C’est ainsi que souvent, lorsque nous voulons amener quelqu’un à notre sentiment, nous lui disons le contraire de ce que nous désirons. " Jésus leur répondit : Je ne suis envoyé qu’aux brebis de la maison d’Israël. " — S. Jér. Il ne dit pas d’une manière absolue qu’il n’est pas envoyé aux Gentils, mais il déclare qu’il a été envoyé premièrement au peuple d’Israël, et, ce peuple rejetant l’Évangile qui lui était offert, c’était avec justice que Dieu en faisait part aux Gentils. Remi. Il est aussi envoyé particulièrement pour le salut des Juifs, en ce sens qu’il devait les enseigner lui-même visiblement et en personne. — S. Jér. C’est avec intention qu’il dit : " Aux brebis perdues de la maison d’Israël, " pour nous faire comprendre qu’il est ici question de cette brebis égarée dont il parle dans une autre parabole. (Lc 15.) — S. Chrys. (hom. 53.) Mais lorsque cette femme vit que les Apôtres ne pouvaient rien pour elle, elle devînt impudente de la bonne sorte et saintement hardie ; car elle n’avait osé d’abord se présenter devant lui, comme l’indiquent ces paroles des disciples : " Elle crie après nous, " et c’est au moment où il semble qu’elle va se retirer dans de mortelles angoisses, qu’elle s’approche de plus près : " Mais elle s’approcha de lui et l’adora. " — S. Jér. Remarquez que cette Chananéenne commence par appeler à plusieurs reprises le Sauveur, Fils de David, puis ensuite, Seigneur, et qu’elle finit par l’adorer comme Dieu. — S. Chrys. (hom. 53.) Aussi ne lui dit-elle pas : " Priez ou intercédez auprès de Dieu, " mais " Seigneur, secourez-moi. " Mais plus cette femme multiplie ses supplications, plus aussi Jésus multiplie ses refus. Ce n’est plus le nom de brebis, mais celui d’enfants, qu’il donne aux Juifs ; tandis qu’il ne donne à cette femme que le nom de chienne. " Et il lui répondit : Il n’est pas bon, " etc. — La Glose. Les enfants, ce sont tes Juifs engendrés et nourris par la loi dans le culte d’un seul Dieu ; le pain, c’est l’Evangile, les miracles, et tout ce qui concourt à notre salut. Or, il n’est pas convenable que toutes ces grâces soient enlevées aux enfants et données aux Gentils qui sont ici désignés par les chiens, jusqu’à ce que les Juifs aient rejeté les biens qui leur sont offerts. — Rab. Les Gentils sont appelés chiens à cause de leur idolâtrie, parce que semblables aux chiens qui se nourrissent de sang et qui dévorent les cadavres, ils sont atteints d’une espèce de rage.

Les brebis perdues de la Maison d'Israël

par André » jeu. 17 déc. 2009, 22:53

Bonjour que veut Jésus dire avec cette phrase ?
Il répondit : Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël. (Matthieu,15,11)

Faisons nous partie de la maison d'Israël ? :incertain:

Re: Position libérale de l'église sur la conversion des juifs

par Invité » jeu. 22 oct. 2009, 14:07

Ro9-11 traite de la relation entre juifs et chrétiens dans les premières communautés chrétiennes. En complément de ce qui vient d'être dit j'ajouterai que nous ne pouvons pas penser Jésus et l'Eglise sans faire état d'une relation fondamentale avec le peuple juif puisque c'est le peuple choisi par Dieu pour faire venir le Messie, Jésus pour les chrétiens. De plus L'Eglise garde la Parole de Dieu révélée par ce peuple. La bonne nouvelle de Jésus vient des juifs. Il le dit à la Samaritaine. Et Paul nous explique que la non reconnaissance de Jésus par les juifs est providentielle pour que les païens puissent le connaître et être sauvés Ro.9-11
Pour le moment nous sommes dans l'entre deux. Entre la resurrection du Christ et son retour. En ce moment il y a les juifs qui en toute bonne foi croient au Dieu de Jésus Christ sans reconnaître Jésus comme le Messie et il y a les chrétiens qui croient au même Dieu que les juifs et croient que Jésusest l'envoyé de Dieu. Nous avons des parties communes dans notre foi dont il faut tenir compte dans nos comportements. En même temps nous avons a cherché comment nous pouvons développer ensemble ce patrimoine commun.
Je vous renvoie au discours de Jean Paul II à la synagogue de Mayence
et au travail de la commission biblique pontificale: "Le Peuple juif et ses saintes Ecritures dans la Bible chrétienne"

Re: Position libérale de l'église sur la conversion des juifs

par Brice » jeu. 22 oct. 2009, 10:14

Merci beaucoup pour avoir pris de votre temps pour me donner ces éléments qui me guide dans ma réflection.

Par ailleurs, j'aime beaucoup la phrase en breton de votre signature.

que la grace vous porte.

Brice

Re: Position libérale de l'église sur la conversion des juifs

par Arzur » jeu. 22 oct. 2009, 9:51

Saint concile oecuménique de Vatican II, déclaration Nostra Aetate, point n°4 :
[+] Texte masqué
Saint concile oecuménique de Vatican II, déclaration [i]Nostra Aetate[/i] a écrit : La religion juive
4. Scrutant le mystère de l'Eglise, le Concile rappelle te lien qui relie spirituellement le peuple du Nouveau Testament avec la lignée Abraham.

L'Eglise du Christ, en effet, reconnaît que les prémices de sa foi et de son élection se trouvent, selon le mystère divin du salut, dans les patriarches, Moïse et les prophètes. Elle confesse que tous les fidèles du Christ, fils d'Abraham selon la foi (6), sont inclus dans la vocation de ce patriarche et que le salut de l'Eglise est mystérieusement préfiguré dans la sortie du peuple élu hors de la terre de servitude. C'est pourquoi l'Eglise ne peut oublier qu'elle a reçu la révélation de l'Ancien Testament par ce peuple avec lequel Dieu, dans sa miséricorde indicible, a daigné conclure l'antique Alliance, et qu'elle se nourrit de la racine de l'olivier franc sur lequel ont été greffés les rameaux de l'olivier sauvage que sont les Gentils (7). L'Eglise croit, en effet, que le Christ, notre paix, a réconcilié les Juifs et les Gentils par sa croix et en lui-même des deux a fait un seul (8).

L'Eglise a toujours devant les yeux les paroles de l'apôtre Paul sur ceux de sa race "à qui appartiennent l'adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses et les patriarches, et de qui est né, selon la chair, le Christ" (Romains, 9, 4-5), le fils de la Vierge Marie. Elle rappelle aussi que les apôtres, fondements et colonnes de l'Eglise, sont nés du peuple juif, ainsi qu'un grand nombre des premiers disciples qui annoncèrent au monde l'Evangile du Christ.

Au témoignage de l'Ecriture sainte, Jérusalem n'a pas reconnu le temps où elle fut visitée (9); les Juifs, en grande partie, n'acceptèrent pas l'Evangile, et même nombreux furent ceux qui s'opposèrent à sa diffusion (10). Néanmoins, selon l'Apôtre, les Juifs restent encore, à cause de leurs pères, très chers à Dieu, dont les dons et l'appel sont sans repentance(11). Avec les prophètes et le même Apôtre, l'Eglise attend le jour, connu de Dieu seul, où tous les peuples invoqueront le Seigneur d'une seule voix et "le serviront sous un même joug" (Sophonie, 3, 9) (12).

Du fait d'un si grand patrimoine spirituel, commun aux chrétiens et aux Juifs, le Concile veut encourager et recommander entre eux la connaissance et l'estime mutuelles, qui naîtront surtout d'études bibliques et théologiques. ainsi que d'un dialogue fraternel.

Encore que des autorités juives, avec leurs partisans, aient poussé à la mort du Christ (13), ce qui a été commis durant sa passion ne peut être imputé ni indistinctement à tous les Juifs vivant alors, ni aux Juifs de notre temps. S'il est vrai que l'Eglise est le nouveau peuple de Dieu, les Juifs ne doivent pas, pour autant, être présentés comme réprouvés par Dieu ni maudits, comme si cela découlait de la Sainte Ecriture. Que tous donc aient soin, dans la catéchèse et la prédication de la parole de Dieu, de n'enseigner quoi que ce soit qui ne soit conforme à la vérité de l'Evangile et à l'esprit du Christ.

En outre, l'Eglise qui réprouve toutes les persécutions contre tous les hommes, quels qu'ils soient, ne pouvant oublier le patrimoine qu'elle a en commun avec les Juifs, et poussée, non pas par des motifs politiques, mais par la charité religieuse de l'Evangile, déplore les haines. les persécutions et toutes les manifestations d'antisémitisme, qui, quels que soient leur époque et leurs auteurs, ont été dirigées contre les Juifs.

D'ailleurs, comme l'Eglise l'a toujours tenu et comme elle le tient, le Christ, en vertu de son immense amour, s'est soumis volontairement à la passion et à la mort, à cause des péchés de tous les hommes et pour que tous les hommes obtiennent le salut. Le devoir de l'Eglise, dans sa prédication, est donc d'annoncer la croix du Christ comme signe de l'amour universel de Dieu et comme source de toute grâce.

Saint concile oecuménique de Vatican II, déclaration [i]Nostra Aetate[/i] a écrit : S'il est vrai que l'Eglise est le nouveau peuple de Dieu, les Juifs ne doivent pas, pour autant, être présentés comme réprouvés par Dieu ni maudits, comme si cela découlait de la Sainte Ecriture
L’Eglise catholique est donc le nouveau peuple de Dieu, le peuple de la nouvelle alliance.

Au point n°5 de cette déclaration le concile déclare : « Nous ne pouvons invoquer Dieu, Père de tous les hommes, si nous refusons de nous conduire fraternellement envers certains des hommes créés à l'image de Dieu » Nous devons donc aimer les Juifs, et même de manière particulière car notre Sauveur a choisi ce peuple pour se Révéler.

Mais le Saint Concile dit aussi ceci :
Saint concile oecuménique de Vatican II, constitution [i]Lumen Gentium[/i] a écrit : 14. Le saint Concile s'adresse donc avant tout aux fidèles catholiques. Il enseigne, pourtant, en s'appuyant sur la Sainte Ecriture et la Tradition, que cette Eglise voyageuse est nécessaire au salut. Seul, en effet, le Christ est Médiateur et voie du salut, lui qui se rend présent pour nous dans son Corps, qui est l'Eglise. Enseignant expressément la nécessité de la foi et du baptême (cf. Me 16, 16; Jn 3, 5) le Christ lui-même a du même coup affirmé la nécessité de l'Eglise, dans laquelle on est introduit par le baptême comme par une porte. Aussi ne pourraient-ils pas être sauvés, ceux qui, sans ignorer que Dieu, par Jésus-Christ, a établi l'Eglise catholique comme nécessaire, refuseraient cependant d'y entrer ou de demeurer en elle.
A mettre en parallèle avec le point n°16 de cette même constitution :
Saint concile oecuménique de Vatican II, déclaration [i]Nostra Aetate[/i] a écrit : En effet ceux qui, sans faute de leur part, ignorent l'Evangile du Christ et son Eglise et cependant cherchent Dieu d'un coeur sincère et qui, sous l'influence de la grâce, s'efforcent d'accomplir dans leurs actes sa volonté qu'ils connaissent par les injonctions de leur conscience, ceux-là aussi peuvent obtenir le salut éternel
Beaucoup de Juifs sont sincères dans leurs relations à Dieu, et ils n’ont jamais eu l’occasion d’avoir réellement reçu l’annonce de l’Evangile.

Cher Brice, l’Eglise ne vous interdit donc pas d’annoncer la Bonne Nouvelle du Salut en Jésus Christ seul au peuple Juif, Elle vous encourage. « Allez par toute la terre annoncer l’Evangile aux nations »…

Position libérale de l'église sur la conversion des juifs

par Brice » mer. 21 oct. 2009, 13:19

Si quelqu'un peut m'éclairer sur la position de l'église telle qu'elle ressort depuis Vatican II et notamment dans le cathéchism de l'église catholique édité sous le pontificat de JPII.

Je ne comprends pas l'apparent double discours(propos respectueux) qui est distillé par notre Eglise. Je m'explique.
A ma compréhension, l'Eglise nous dit que le peuple juif est en effet le peuple de la première alliance, qu'ils sont nos grand frère dans la foi. Et qu'ils ont reçu la grace de Dieu par Abraham. Qu'ils sont donc déjà dans le dessein de Dieu, comme nous le sommes par Jesus. Sous entendant que leur conversion n'est pas si importante. Je grossis volontairement le trait pour me faire comprendre.
Par ailleurs, on peut lire dans le C.E.C que Jesus est le seul moyens pour entrer dans la grace de Dieu et de son Esprit. Que par ailleurs, Jesus dit dans les Evangiles en substance: "...Ma doctrine ne vient pas de moi, mais vient de mon Père,..."
Je ne compends donc pas comment le peuple juif peut rester dans la communion avec Dieu et dans son Esprit et surtout dans son dessein, tout en rejetant le Verbe fait chair en Jesus Christ.
D'autant que seul l'apôtre Paul dit avoir reçu comme mission d'évangéliser les gentils sous entendant par là que la mission première et non exclusive (suite au concile de Jerusalem) des douze était en priorité d'évangéliser le peuple juif?

Quelqu'un peut m'éclairer?

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