Prendre un ami du sexe opposé dans ses bras

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Re: Prendre un ami du sexe opposé dans ses bras

par Un gentil athée » mar. 30 avr. 2013, 20:48

PaxetBonum a écrit :
Un gentil athée a écrit : La diversité des êtres humains est telle qu'on ne peut tirer de leur observation un ensemble de règles rigidement valables pour tous. Cette approche méconnait la variance pour ne s'intéresser qu'à la moyenne (voire même au "plus petit dénominateur commun").
Mais c'est le fondement d'une société…
Votre exemple thermique est emblématique et au lieu de me donner tort me donne raison : la médecine n'est rien d'autre qu'une science des probabilités.
Je ne comprends pas en quoi mon exemple vous donne raison, puisqu'on y voit bien que la température moyenne optimale pour tous les individus, ne correspond pas nécessairement à la température optimale pour un individu en particulier.
PaxetBonum a écrit :Auriez-vous un fond anarchiste ?
Je ne vois pas trop le rapport mais puisque ça vous intéresse, oui, j'ai un fond anarchiste.
PaxetBonum a écrit :Si on n'établit pas des règles sur l'observation statistiques de normes humaines, où va-t-on ?
C'est ainsi que moins de 1% d'une population pourrait imposer le mariage pour eux-mêmes contre 99%, cela n'aurait aucun sens dans une société qui se respecte !
Je ne vois pas du tout le rapport entre votre exemple et ce que je raconte. Je ne vous parle pas d'imposer à tous les limites qui sont valables pour moi.
PaxetBonum a écrit :Sans règle le voleur, le violeur n'est plus un criminel, juste différent dans son "ressenti"…
Là aussi, ça me paraît complétement hors sujet. Attendu que je parle de limites définies par chacun et valable pour lui seulement, il suffit de voir que le vol ou le viole outrepasse ces limites pour comprendre que c'est immoral.

Peut-être que notre incompréhension provient d'un manque de clarté de ma part : les règles pudibondes et rigides que je dénonce, je ne les dénonce que prises comme un absolu. J'admets cependant qu'elles peuvent être utiles dans la sphère publique, lorsqu'on est amené à interagir avec de nombreuses personnes qu'on ne connaît pas toujours très bien. Il faut donc pouvoir se faire se comprendre et ainsi disposer d'un socle commun de codes verbaux et non-verbaux. Cependant, dans la sphère plus privée et intime, avec des gens que l'on connaît bien, on peut fort bien se permettre de transgresser ce code que j'ai qualifié de pudibond et rigide.

Re: Prendre un ami du sexe opposé dans ses bras

par Un gentil athée » mar. 30 avr. 2013, 17:51

Onubense a écrit :Je me fiche que ça soit épanouissant ou pas. Surement nombre d'adultères sont égoïstement épanouis. L'épanouissement personnel n'est pas une valeur première.
C'est vous qui le dites. C'est votre avis. Ce n'est pas le mien. Je considère que l'épanouissement personnel (mais encore faut-il s'entendre sur l'expression) est une valeur première. L'épanouissement personnel de chacun, bien entendu.
Onubense a écrit :Mieux vaux se séparer ? Non, si vous l'aimiez vous diriez mieux vaux me sacrifier, car c'est ça l'amour. l'Amour ce n'est pas tourner autour de soi mais s'offrir en sacrifice pour autrui à l'image du Christ.
J'ai déjà répondu à ce genre d'objection : si je l'aime je dois me sacrifier ? mais alors, si elle m'aime, elle doit se sacrifier aussi, non ? Ah. J'ai horreur de cette idée qui voudrait que, dans le couple, l'amour ne devrait être qu'à sens unique. Donc, sur le principe, déjà, votre argument ne tient pas car il peut être utilisé contre votre position.
Ensuite, sur le fond, tout sacrifice n'est pas une preuve d'amour et ne mérite pas d'être fait. Ainsi, si mon épouse n'aime pas mes parents, je pourrais aussi me "sacrifier" en coupant les ponts avec ; si elle n'aime pas mon travail, je pourrais me "sacrifier" en le quittant, etc.
A mon sens, en revanche, ce qui est une belle preuve d'amour, c'est de ne pas demander à l'autre de changer pour nous faire plaisir, pour se conformer à nos désirs, au mépris de son identité et de ses valeurs.
Onubense a écrit :Vous avez raison mais votre pseudo polyamour n'est pas l'Amour.
Si, c'est de l'Amour. Aimer plusieurs personnes en même temps, c'est de l'Amour... envers plusieurs personnes en même temps.
Onubense a écrit :Vous me reprochez de citez la bible. Je vous rapeller que vous êtes sur un forum chrétien, si ça ne vous plait pas que je cite la bible ce ne sont pas les forums athées qui manquent.
Je ne vous le reproche pas, je veux juste vous éviter de perdre du temps.
Onubense a écrit :Ce qui m'énerve avec les gens comme vous c'est qu'au final c'est pour satisfaire vos caprices puériles que l'on détruit le seul modèle fiable : la famille monogame composée d'un homme + une femme + les enfants qu'ils auront.
Prouvez-moi que c'est le seul modèle fiable. Les familles polyamoureuses sont trop rares et ont été encore trop peu étudiées pour tirer des conclusions si rapides.
Onubense a écrit : C'est exactement la même logique que pour le mariage gay pour les caprices d'une minorité on sacrifiera le bon et le bien. Mais ne pleurnichez plus tant avec les socialistes et progressiste votre polyadultère sera bien vite légalisé, la presse en parle déjà :-[
Le polyamour est déjà légal, au sens de autorisé et dépénalisé, et c'est tout ce que je demande à l'Etat, étant pour ma part favorable à l'abolition, tout bonnement, du mariage civil et son remplacement par le mariage libre ; c'est-à-dire qu'en gros je suis pour privatiser le mariage (et privatiser, ce n'est pas très socialiste, au passage).

Re: Prendre un ami du sexe opposé dans ses bras

par Cinci » mar. 30 avr. 2013, 16:24

Le Pape du polyamour au Canada
http://www.youtube.com/watch?v=bAGAJsU5a-A
(un moment de détente avant l'apéritif de 18 heure)

Ce cher André que j'aurai déjà croisé par hasard à quelques endroits à Montréal. Cédant à un mouvement de curiosité, j'avais pourtant bien acheté sa Bible érotique en 2008. Je ne suis pas certain si je pourrais reproduire un passage ou deux sur ce forum finalement.

:exclamation: :)

Re: Prendre un ami du sexe opposé dans ses bras

par Onubense » mar. 30 avr. 2013, 14:38

Un gentil athée vous avez dit dans le sujet initial :

considérez-vous cela comme de l'adultère ?

je vous donne donc mon point de vue, je n'ai pas lu le sujet en entier il est vrai, 9 pages à devoir lire ( j'ai lu environ les 3 premières ) tout ça pour s'entendre parler d'un pseudo polyamour qui n'existe pas, porte ouverte à la débauche et à l'adultère quoi que vous puissiez en dire.

Vous dites que pour vous cela n'a rien de sexuel, tant mieux, vous n'êtes pas le prophète du concept que j'ai déjà rencontré ailleurs et vous l'avouez vous même que d'autres ne sont pas aussi soft.

Je me fiche que ça soit épanouissant ou pas. Surement nombre d'adultères sont égoïstement épanouis. L'épanouissement personnel n'est pas une valeur première.

Vous dites :
Argument ? Comme déjà dit : devoir renoncer à exprimer son amour et sa tendresse brise tout autant le cœur, donc bon... Comme déjà dit : si ne pas briser leur cœur de l'un ne peut se faire qu'en brisant le cœur de l'autre, alors mieux vaut se séparer.
Mieux vaux se séparer ? Non, si vous l'aimiez vous diriez mieux vaux me sacrifier, car c'est ça l'amour. l'Amour ce n'est pas tourner autour de soi mais s'offrir en sacrifice pour autrui à l'image du Christ.
L'amour n'est pas qu'une question de plaisir, a fortiori fugace.
Vous avez raison mais votre pseudo polyamour n'est pas l'Amour.

Vous me reprochez de citez la bible. Je vous rapeller que vous êtes sur un forum chrétien, si ça ne vous plait pas que je cite la bible ce ne sont pas les forums athées qui manquent.

Ce qui m'énerve avec les gens comme vous c'est qu'au final c'est pour satisfaire vos caprices puériles que l'on détruit le seul modèle fiable : la famille monogame composée d'un homme + une femme + les enfants qu'ils auront. C'est exactement la même logique que pour le mariage gay pour les caprices d'une minorité on sacrifiera le bon et le bien. Mais ne pleurnichez plus tant avec les socialistes et progressiste votre polyadultère sera bien vite légalisé, la presse en parle déjà :-[

Re: Prendre un ami du sexe opposé dans ses bras

par Un gentil athée » mar. 30 avr. 2013, 14:28

Au début j'ai cru que votre post était une blague, mais visiblement non, donc je vais quand même vous répondre.
Onubense a écrit :polyamour = cochonnerie

C'est fou cette capacité de l'être humain à inventer de jolis mots pour camoufler leurs ordures ...
C'est fou cette capacité de l'être humain à porter des jugements biaisés à l'emporte-pièce sur tout ce qui ne rentre pas dans ses schémas mentaux..
Onubense a écrit :la bible nous dit :
Étant athée, vous m'excuserez de ne pas commenter vos citations bibliques.
Onubense a écrit :Bien sûr vous n'êtes pas chrétien on ne peut donc pas s'attendre à ce que vous vous comportiez et pensiez en chrétien. Mais je me demande pourquoi un athée cherche à avoir l'avis de chrétiens sur le sujet ? Vous allez forcément vous faire désapprouvez alors que recherchez vous réellement ?
J'ai déjà répondu à cette question. Je vous laisse chercher où. Mais étant donné que vous n'avez déjà pas compris que la version du polyamour que je défends dans ce fil n'implique pas de relations sexuelles, je suppose que vous n'avez que très superficiellement survolé le fil.
Onubense a écrit :Pour ma part je vous trouve assez égoïste et au final comme on l'a dit plus haut vous ne pensez qu'a vous, dans votre polyamour il n'y à effectivement pas d'amour car l'amour véritable est sacrifice de soi. Hors votre prétendu polyamour n'est que jouissance malsaine et égocentrée.
J'ai déjà également répondu à cette objection et comme je n'ai pas que ça à faire que de faire le perroquet pour les ânes qui ne se donnent pas la peine de lire ce qu'écrivent leurs interlocuteurs mais se permettent quand même de jouer les indignés, je vous laisse également chercher où.
Onubense a écrit :L'adultère est vraiment une chose ignoble, cela brise le coeur du conjoint,
Argument ? Comme déjà dit : devoir renoncer à exprimer son amour et sa tendresse brise tout autant le cœur, donc bon... Comme déjà dit : si ne pas briser leur cœur de l'un ne peut se faire qu'en brisant le cœur de l'autre, alors mieux vaut se séparer.

Onubense a écrit : détruit la famille, maltraite les enfants,
Argument ? Ça ne fait ce que vous dites que si c'est mal vécu et ce n'est mal vécu qu'en l'absence de réel consentement. Je connais des polyamoureux pourtant plus radicaux que la version "soft" que je défends et qui ont une vie de famille tout à fait épanouie, mais j'imagine que vous allez me dire que ça n'existe pas puisque ça contredit votre vision du monde... :roule:
J'ai également donné un lien vers un article que vous n'avez vraisemblablement pas lu... Je vous laisse le rechercher, pas que ça à faire...
Onubense a écrit : déshonore l'Eglise ...
Au pire, ce n'est valable que pour les polyamoureux qui se revendiquent catholiques.
Onubense a écrit :Tout ça pour un peu de plaisir fugace alors qu'est l'avant poste de l'enfer.
L'amour n'est pas qu'une question de plaisir, a fortiori fugace.

Re: Prendre un ami du sexe opposé dans ses bras

par Onubense » dim. 28 avr. 2013, 13:30

polyamour = cochonnerie

C'est fou cette capacité de l'être humain à inventer de jolis mots pour camoufler leurs ordures ...

la bible nous dit :
Matthieu 5.27. Vous avez entendu qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère.

28 Mais moi je vous dis : Quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis adultère avec elle dans son cœur.

29 Si ton œil droit est pour toi une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi. Car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse et que ton corps entier ne soit pas jeté dans la géhenne.

30 Si ta main droite est pour toi une occasion de chute, coupe-la et jette-la loin de toi, car il est avantageux pour toi qu’un seul de tes membres périsse et que ton corps entier n’aille pas dans la géhenne.
Il est évident que si déjà nous pouvons être adultère en pensée votre polyamour n'est qu'adultère et fornication.

Bien sûr vous n'êtes pas chrétien on ne peut donc pas s'attendre à ce que vous vous comportiez et pensiez en chrétien. Mais je me demande pourquoi un athée cherche à avoir l'avis de chrétiens sur le sujet ? Vous allez forcément vous faire désapprouvez alors que recherchez vous réellement ?

Puisse le Seigneur vous éclairé et vous montrer vos péchés, afin que par un repentir sincère vous arriviez au pied de la glorieuse Croix du Sauveur.

Pour ma part je vous trouve assez égoïste et au final comme on l'a dit plus haut vous ne pensez qu'a vous, dans votre polyamour il n'y à effectivement pas d'amour car l'amour véritable est sacrifice de soi. Hors votre prétendu polyamour n'est que jouissance malsaine et égocentrée.

petit rappel important :

«la convoitise, lorsqu'elle a conçu, enfante le péché; et le péché, étant consommé, produit la mort» (Jacques 1.15).

Lu 16:18 Quiconque répudie sa femme et en épouse une autre commet un adultère, et quiconque épouse une femme répudiée par son mari commet un adultère.

Dans le livre des proverbes également :

Pr 6:32-35 Mais celui qui commet un adultère avec une femme est dépourvu de sens , celui qui veut se perdre agit de la sorte; Il n'aura que plaie et ignominie, et son opprobre ne s'effacera point. Car la jalousie met un homme en fureur, et il est sans pitié au jour de la vengeance; Il n'a égard à aucune rançon, et il est inflexible, quand même tu multiplierais les dons.

L'adultère est vraiment une chose ignoble, cela brise le coeur du conjoint, détruit la famille, maltraite les enfants, déshonore l'Eglise ... Tout ça pour un peu de plaisir fugace alors qu'est l'avant poste de l'enfer.

Reprenez vous ! De grâce reprenez vous !

Re: Prendre un ami du sexe opposé dans ses bras

par PaxetBonum » ven. 26 avr. 2013, 20:51

Un gentil athée a écrit : La diversité des êtres humains est telle qu'on ne peut tirer de leur observation un ensemble de règles rigidement valables pour tous. Cette approche méconnait la variance pour ne s'intéresser qu'à la moyenne (voire même au "plus petit dénominateur commun").
Mais c'est le fondement d'une société…
Votre exemple thermique est emblématique et au lieu de me donner tort me donne raison : la médecine n'est rien d'autre qu'une science des probabilités.
Auriez-vous un fond anarchiste ?

Si on n'établit pas des règles sur l'observation statistiques de normes humaines, où va-t-on ?
C'est ainsi que moins de 1% d'une population pourrait imposer le mariage pour eux-mêmes contre 99%, cela n'aurait aucun sens dans une société qui se respecte !

Sans règle le voleur, le violeur n'est plus un criminel, juste différent dans son "ressenti"…

Re: Prendre un ami du sexe opposé dans ses bras

par Un gentil athée » ven. 26 avr. 2013, 10:55

PaxetBonum a écrit :
Un gentil athée a écrit : - Le schéma pudibond que je dénonce est hyper-restrictif, hyper-codifié, figé, le même pour tous ;
Vous m'excuserez mais comme je vous l'avais évoqué précédemment il en ai de même pour votre système : certains le trouveront hyper-restrictif, hyper-codifié.
Vous avez déjà posé vous-même des limites…
Mais ce sont des limites qui ne sont valables que pour moi, je pensais avoir été assez clair là-dessus...
Je ne vois pas comment une philosophie qui invite chacun à définir lui-même ses limites — des limites souvent plus lointaines que celles fournies dans le "package" de base des "convenances sociales" — pourrait être jugée plus restrictive et codifiée, relativement aux dites limites, que le dit "package". Il manque un argument là.
PaxetBonum a écrit :Et n'avez-vous pas envisager que ce qui se fait actuellement en terme d'amitié (puisque c'est de cela qu'il s'agit et non pas de poly-amour) est le fruit de siècles "d'expérimentations" qui a abouti à définir ce qui était raisonnable ou non de faire entre amis ?
Admettons. Si c'est le cas, alors l'esprit de ces expérimentations et les résultats qu'on en a tiré reposent sur des erreurs méthodologiques et épistémologiques grossières. La principale étant de traiter le phénomène humain comme n'importe quel phénomène mécanique, dont le comportement pourrait être approché avec précision par des lois simples. La diversité des êtres humains est telle qu'on ne peut tirer de leur observation un ensemble de règles rigidement valables pour tous. Cette approche méconnait la variance pour ne s'intéresser qu'à la moyenne (voire même au "plus petit dénominateur commun"). Tant que cela reste descriptif, cela peut encore passer (ça sera simplement grossièrement simpliste voire faux). Mais dès lors qu'il s'agit d'en tirer des normes d'actions à imposer à chacun, vous comprendrez, je l'espère, qu'on ne peut faire abstraction des caractéristiques des individus, lesquelles pourraient rendre totalement inappropriées les prescriptions que l'on souhaiterait leur commander. Pour vous faire comprendre votre erreur, je vais prendre un exemple qui vous parlera mieux, je l'espère : si l'on vous dit que l'être humain doit avoir une température moyenne de 37°C pour être en bonne santé, cela ne veut pas dire que quelqu'un qui a 37,3°C est forcément plus malade que quelqu'un d'autre ayant 37°C tout pile, toutes choses égales par ailleurs. A l'extrême, quelqu'un dont la moitié du corps serait à 27°C et l'autre moitié du corps serait à 47°C aura bien une température moyenne de 37°C (je simplifie pour vous faire comprendre l'idée : mes cours de calorique remontent au siècle dernier :oops: ), mais il sera mort...
Anonymus a écrit :
Un gentil athée a écrit :Je voulais savoir si le fait que j'exprime de la tendresse physique non-sexuelle (mais malgré tout sensuelle, au sens des sens...) dans un but non-sexuel, envers des personnes du sexe opposé, était considéré comme de l'adultère par le catholicisme que revendique mon épouse, et si elle pouvait donc, à bon droit, s'opposer à ce comportement, sur la base de ma déclaration d'intention et des piliers du mariage catholique. Il semble donc bien que non.
Cette conclusion n'engage que vous.
Ainsi que toutes les autres personnes, sur ce fil, qui ont admis, concédé, ou finit par admettre (le plus souvent parce qu'elles n'avaient pas compris tout de suite mon propos), que la tendresse physique non-sexuelle entre amis était parfaitement licite. Je vous renvoie au message éloquent de MariaMagdala à ce sujet.
Anonymus a écrit :Comme je l'ai dit dans mon précédent message, il faut prendre en compte le contexte (comme toujours ceci-dit). Nous nous considérons avant tout comme pécheurs, ce qui nous amènent à faire preuve de la plus grande prudence possible et à essayer d'éviter les occasions de chutes.
Outre le fait qu'en tant qu'athée je ne crois pas au péché originel, j'ai expliqué précédemment en quoi les occasions de chutes pouvaient résulter, au contraire, d'une bride trop serrée.
Anonymus a écrit :Vous nous rappelez que pour le catholicisme, nous ne sommes pas de pures esprits et que par conséquence nous avons besoins de relations "sexuées" (au sens où elles prennent en compte le sexe de la personne) et "corporelles". C'est vrai. C'est d'ailleurs pour cela que je me méfie beaucoup de l'amitié sur internet ou épistolaire : tant qu'il n'y a pas de rencontre en "vrai", on ne peut pas vraiment parler d'amitié.
:oui:
Anonymus a écrit :Néanmoins, les sourires, expressions du visage, la voix, la manière d'être, les petites attentions etc suffisent très largement. Il n'y pas besoin de s'embrasser, s'enlacer ou pire encore avoir des relations sexuelles.
Bon, alors déjà, je n'ai pas parlé d'avoir des relations sexuelles avec ses amis (sauf avec le meilleur, donc avec l'"ami conjugal").
Ensuite, vous chassez un dualisme pour le réintroduire, cette fois-ci, entre les différentes modalités sensorielles, ce qui n'est pas davantage acceptable à mon sens. Les sourires, expressions du visage, la voix, la manière d'être, les petites attentions, c'est très bien, et heureusement qu'il y a ça. Mais cela laisse de côté le sens du goût, le sens kinesthésique et surtout le sens du toucher. Ce n'est donc pas suffisant. Quelque part, le sens du toucher est même le sens le plus relationnel qui soit, car il met directement en contact les individus les uns avec les autres. Je ne sais pas si vous avez vu le film Perfect Sense sorti en 2011, mais je trouve qu'il permet une réflexion intéressante à ce sujet.
Anonymus a écrit :Très pragmatiquement (sans tomber dans des questions théoriques ou théologiques), sur la question de l'exclusivité dans le mariage et non dans l'amitié : le mariage fonde un foyer, où naissent généralement des enfants. C'est une charge suffisamment importante sans avoir besoin d'en créer plusieurs et demande des renoncements, un don de soi qui s'opposent par nature même aux prétentions individualistes et orgueilleuses, et à la notion de "continuum" qui ne peut donc exister.
Pourquoi l'amitié serait-elle une charge ? Sans doute fonder une famille demande des renoncements, mais pas n'importe lesquels. Renoncer à l'amitié est une très grave erreur. Alors vous allez me dire que vous ne considérez pas l'amitié comme une charge et que vous ne me demandez pas d'y renoncer. Certes, mais vous me demandez de l'amputer d'une partie de son expression, ce qui n'est pas mieux et demeure injustifié : en quoi l'amitié complète serait-elle davantage chronophage que l'amitié incomplète ? Entre passer une heure à discuter avec un ami à deux mètres de lui, et passer une heure à discuter avec un ami blotti dans ses bras, cela fait toujours une heure. Ça ne change donc strictement rien au temps consacré par ailleurs à sa famille. Sauf que dans le second cas, on sera davantage épanoui, et que l'on aura donc un meilleur relationnel avec sa famille, qu'on agira avec plus d'enthousiasme et d'énergie. Il n'y a donc rien de particulièrement individualiste, et encore moins d'orgueilleux, à l'affaire.
Anonymus a écrit :Votre femme ne doit pas vous empêcher d'avoir des amies, mais oui elle est dans son bon droit de vous demander d'éviter les situations ambigus. Inutile de répéter qu'il n'y avait "rien de sexuel" et donc rien d'ambigu : il est compréhensible qu'elle en doute, et vous vous devez de ménager sa sensibilité.
Et pourquoi serait-ce à moi de faire tout le temps des efforts pour elle ? Pourquoi devrais-je ménager sa sensibilité au mépris de la mienne ? Il n'y a qu'elle qui puisse être maître de ses angoisses, pas moi. Moi, par contre, je peux être maître de mes émotions, et éviter qu'une situation de pure amitié dérape vers autre chose. Mais je n'ai pas besoin, pour cela, d'aller jusqu'à m'interdire de faire preuve de tendresse envers mes amies. Au contraire, j'ai expliqué en quoi une limitation trop étouffante pouvait s'avérer préjudiciable à divers point de vue.
Anonymus a écrit :De plus, vous connaissez (ou vous croyez connaître) peut-être vos sentiments, mais c'est bien moins sûr en ce qui concerne cette fameuse amie. En tant qu'ami, évitez lui une occasion de chute : ce ne serait pas la première fois que des amis n'aient pas des sentiments identiques l'un pour l'autre. La charité envers elle vous invite donc à mettre les distances souhaitables entres amis de sexes opposés.
Justement, c'est bien parce que je sais — on en a discuté — que, pour elle, les gestes de tendresse pouvaient fort bien être une fin en soi, une expression d'amitié, sans vouloir forcément signifier autre chose, que je me suis senti en confiance pour avoir ces gestes avec elle. Si elle doit "tomber amoureuse" de moi, elle y tombera de toute façon, je ne crois pas que me montrer plus distant changera quelque chose à l'affaire. C'est peut-être même le contraire, étant donné qu'on a souvent tendance à désirer ce qui nous échappe. L'assurance d'une douce et tendre amitié comblera en bonne partie ses aspirations, et la vraie charité sera plutôt dans cette attitude, à mon avis, que dans une distanciation qui la laissera davantage "sur sa soif". Il est vrai qu'un proverbe dit : "Offrir l'amitié à qui veut l'amour, c'est donner du pain à qui meurt de soif". Néanmoins, je crois que cela concerne surtout le cas d'une amitié qui serait purement spirituelle et asexuée. Dans le cas d'une amitié tendre et sexuée, je crois qu'il faudrait un autre proverbe qui serait : "Offrir l'amitié à qui veut l'amour, c'est donner un verre d'eau à qui veut boire toute la bouteille".

Bien cordialement.

Re: Prendre un ami du sexe opposé dans ses bras

par PaxetBonum » ven. 26 avr. 2013, 8:08

Un gentil athée a écrit : - Le schéma pudibond que je dénonce est hyper-restrictif, hyper-codifié, figé, le même pour tous ;
Vous m'excuserez mais comme je vous l'avais évoqué précédemment il en ai de même pour votre système : certains le trouveront hyper-restrictif, hyper-codifié.
Vous avez déjà posé vous-même des limites…

Et n'avez-vous pas envisager que ce qui se fait actuellement en terme d'amitié (puisque c'est de cela qu'il s'agit et non pas de poly-amour) est le fruit de siècles "d'expérimentations" qui a abouti à définir ce qui était raisonnable ou non de faire entre amis ?
N'êtes-vous pas le Néandertalien de l'amitié qui finira par découvrir ce qu'il rejetait ?

Re: Prendre un ami du sexe opposé dans ses bras

par Anonymus » ven. 26 avr. 2013, 0:28

Un gentil athée a écrit :Je voulais savoir si le fait que j'exprime de la tendresse physique non-sexuelle (mais malgré tout sensuelle, au sens des sens...) dans un but non-sexuel, envers des personnes du sexe opposé, était considéré comme de l'adultère par le catholicisme que revendique mon épouse, et si elle pouvait donc, à bon droit, s'opposer à ce comportement, sur la base de ma déclaration d'intention et des piliers du mariage catholique. Il semble donc bien que non.
Cette conclusion n'engage que vous. Comme je l'ai dit dans mon précédent message, il faut prendre en compte le contexte (comme toujours ceci-dit). Nous nous considérons avant tout comme pécheurs, ce qui nous amènent à faire preuve de la plus grande prudence possible et à essayer d'éviter les occasions de chutes.

Vous nous rappelez que pour le catholicisme, nous ne sommes pas de pures esprits et que par conséquence nous avons besoins de relations "sexuées" (au sens où elles prennent en compte le sexe de la personne) et "corporelles". C'est vrai. C'est d'ailleurs pour cela que je me méfie beaucoup de l'amitié sur internet ou épistolaire : tant qu'il n'y a pas de rencontre en "vrai", on ne peut pas vraiment parler d'amitié.
Néanmoins, les sourires, expressions du visage, la voix, la manière d'être, les petites attentions etc suffisent très largement. Il n'y pas besoin de s'embrasser, s'enlacer ou pire encore avoir des relations sexuelles.

Très pragmatiquement (sans tomber dans des questions théoriques ou théologiques), sur la question de l'exclusivité dans le mariage et non dans l'amitié : le mariage fonde un foyer, où naissent généralement des enfants. C'est une charge suffisamment importante sans avoir besoin d'en créer plusieurs et demande des renoncements, un don de soi qui s'opposent par nature même aux prétentions individualistes et orgueilleuses, et à la notion de "continuum" qui ne peut donc exister.

Votre femme ne doit pas vous empêcher d'avoir des amies, mais oui elle est dans son bon droit de vous demander d'éviter les situations ambigus. Inutile de répéter qu'il n'y avait "rien de sexuel" et donc rien d'ambigu : il est compréhensible qu'elle en doute, et vous vous devez de ménager sa sensibilité.
De plus, vous connaissez (ou vous croyez connaître) peut-être vos sentiments, mais c'est bien moins sûr en ce qui concerne cette fameuse amie. En tant qu'ami, évitez lui une occasion de chute : ce ne serait pas la première fois que des amis n'aient pas des sentiments identiques l'un pour l'autre. La charité envers elle vous invite donc à mettre les distances souhaitables entres amis de sexes opposés.

Bien cordialement.

Re: Prendre un ami du sexe opposé dans ses bras

par Un gentil athée » jeu. 25 avr. 2013, 22:53

PaxetBonum a écrit :Votre polyamour est bien plus respectable que celui qui milite ouvertement.
Je ne sais pas s'il est plus respectable. Il est juste différent. Je comprends que ceux qui vivent des situations de polygamie veuillent un mariage polygame. Après tout, on a bien un mariage homosexuel en France, à présent. Un mariage polygame n'est pas moins justifiable.

(Bon, en même temps, moi je suis pour abolir tout bonnement le mariage civil... :siffle: )
PaxetBonum a écrit :Mais… (et oui il y a un mais)
Il reproduit ce schéma que vous nommez pudibond avec les mêmes risques d'éclatement des personnes quand on dépasse les limites de l'acceptable.
Quid novi sub sole ?
Ah non, il y a une différence majeure et je suis étonné qu'elle vous ait échappé :

- Le schéma pudibond que je dénonce est hyper-restrictif, hyper-codifié, figé, le même pour tous ;

- Ce que je propose à la place est généralement beaucoup moins restrictif et beaucoup moins codifié, plus "expérimental" : c'est que chacune prenne conscience de ses propres limites et se fixe ses propres règles, éventuellement révisables, éventuellement adaptables en fonction de la personne en face.

En clair, vous êtes en train de comparer un listing informatique avec de la poésie lyrique ! ;)

Re: Prendre un ami du sexe opposé dans ses bras

par PaxetBonum » jeu. 25 avr. 2013, 21:24

Un gentil athée a écrit : C'est bien simple, il suffit de lui demander ; d'y aller progressivement dans le dévoilement et le partage de notre intimité intellectuelle, émotionnelle et corporelle, afin de détecter tout blocage éventuel et donc de ne pas insister.
Votre polyamour est bien plus respectable que celui qui milite ouvertement.
Mais… (et oui il y a un mais)
Il reproduit ce schéma que vous nommez pudibond avec les mêmes risques d'éclatement des personnes quand on dépasse les limites de l'acceptable.
Quid novi sub sole ?

Re: Prendre un ami du sexe opposé dans ses bras

par Un gentil athée » jeu. 25 avr. 2013, 20:34

PaxetBonum a écrit :Vous voyez même avec vos amis il faut composer, il y a donc des règles que d'aucun qualifieront de puritanisme pudibond dans quelques temps…
Ha, ha, ha... :/
PaxetBonum a écrit :Et que faire si vous vous liez d'amitié avec une nouvelle personne ?
Comment connaître sa pudibonderie personnelle ?
C'est bien simple, il suffit de lui demander ; d'y aller progressivement dans le dévoilement et le partage de notre intimité intellectuelle, émotionnelle et corporelle, afin de détecter tout blocage éventuel et donc de ne pas insister.

Re: Prendre un ami du sexe opposé dans ses bras

par PaxetBonum » jeu. 25 avr. 2013, 19:08

Un gentil athée a écrit : En général, on connaît bien ses amis, c'est pourquoi ils sont nos amis. Donc en général, on sait quelles sont leurs limites. Tant qu'on reste en deçà de ces limites, il n'y a pas de souci.

Il y a une part de mon intimité émotionnelle ou intellectuelle que je ne dévoile pas à tous mes amis car je sais que ça les indisposerait.
Vous voyez même avec vos amis il faut composer, il y a donc des règles que d'aucun qualifieront de puritanisme pudibond dans quelques temps…
Et que faire si vous vous liez d'amitié avec une nouvelle personne ?
Comment connaître sa pudibonderie personnelle ?

Je pense que le vieil adage est d'actualité : 'c'est dans le besoin que l'on reconnaît ses amis'

Re: Prendre un ami du sexe opposé dans ses bras

par Un gentil athée » jeu. 25 avr. 2013, 19:06

Isabelle47 a écrit :@gentil athée,
Tout cela est en effet bien complexe.
Et si éloigné de la parole du Christ, éclatante de simplicité :

"Vous avez appris qu'il a été dit: Tu ne commettras pas d'adultère. Et moi je vous dis: quiconque regarde une femme avec convoitise a déjà, dans son coeur, commis l'adultère avec elle"
Au contraire, ce que je dis est hyper-simple, et très proche de la parole de Jésus de Nazareth !
C'est hyper-simple car ce n'est que de l'amitié non-sexuelle. Par contre, cette amitié engage tous les aspects de l'être humain : son esprit, son cœur, son corps, ce qui est — je le rappelle encore une fois — naturel, logique et bienfaisant. Ce qui est complexe, c'est de vouloir perturber cette unité harmonieuse en réprimant l'un ou l'autre ou plusieurs de ces aspects de l'amitié.
C'est très proche de la parole de Jésus car si l'adultère est d'abord dans le cœur, il s'ensuit que ce n'est pas un type de geste, de pensée ou de parole qui est adultère — ou non — par lui-même, c'est l'intention dans laquelle s'inscrit ce geste, cette pensée ou cette parole. Si l'intention est sexuelle, alors il y a adultère ; mais si l'intention n'est pas sexuelle, s'il s'agit juste d'exprimer son affection, son amitié, de se montrer tendre, de partager de la chaleur humaine, la douceur d'un toucher, la sensualité non-sexuelle d'un massage non-sexuel, etc., alors ce n'est pas adultère et je ne vois pas au nom de quoi il en serait autrement.
Isabelle47 a écrit :Parole que vous trouverez peut-être simpliste, inapplicable, inaudible, d'autant que ce qui suit ne donne pas dans la facilité: ("Si ton oeil droit entraine ta chute, arrache le et jette-le loin de toi"), :exclamation:
"Si ton œil droit (...)", donc, si je comprends bien le français, cela veut dire que les échanges amicaux avec quelqu'un ne devraient être évités que si et seulement si ils produisent — en dépit de la pureté des intentions — en nous et/ou en ce quelqu'un, une excitation sexuelle intolérable. Cette phrase, si je la comprends bien, nous invite à être les propres juges de nos réactions et à mettre nous-mêmes en place les barrières nécessaires là où il faut, en fonction de nos propres manières de réagir. Il ne s'agit donc pas de faire allégeance à un code de conduite étriqué donné une fois pour toute pour tout le monde sans considération de ses capacités, réactions, émotions, etc.
Isabelle47 a écrit : mais qui pourrait vous permettre de comprendre la position de votre épouse et de tout catholique.
Ce n'est manifestement pas la position de tout catholique, puisque, progressivement, j'en viens à trouver un accord global avec plusieurs intervenants. MariaMagdala, par exemple, a écrit ceci :
Si vous etiez monogame, cela ne poserait pas de probleme. Personnellement, je suis totalement monogamme et pourtant tres tactile, je prends facilement les personnes dans mes bras, je fais des massages bien-etre, corps entier a des amis sans que cela pose probleme a mon :coeur: amour :coeur: . Ce n'est pas mon métier, je le fais par plaisir. Ce ne sont pas des rapports sexuels et pourtant les personnes sont nues a 99% donc on dépasse les situations que vous évoquiez de bisous et de calins bisounours.
Isabelle47 a écrit :Il est vrai que si vous êtes athée, ce discours ne vous concerne pas et qu'il pourrait même vous paraitre d'une rare pureté (et dureté :p )
Bien sûr que si, que ce discours me concerne, ne serait-ce que parce que je suis marié à une catholique et que, donc, je suis bien obligé de faire avec sa religion, notamment au regard des engagements pris lors de notre mariage (nonobstant la question de savoir si ce dernier a eu lieu véritablement et s'il va durer encore). Par ailleurs, comme vous voyez, ma philosophie tient parfaitement compte des remarques formulées par Jésus de Nazareth.

Ma touche athée, dans l'affaire, c'est que je pense qu'une "chute" (pour reprendre votre citation : "Si ton oeil droit entraine ta chute, arrache le et jette-le loin de toi") serait moins dommageable qu'un "péché contre l'amitié". C'est-à-dire que je pense qu'il vaut mieux encore se "manquer", parce qu'on aura voulu trop aimer ses amis, que de réprimer sa tendresse et son affectivité. Vous me direz : si je "faute", mon épouse en souffrira. Certes, je ne serais néanmoins ni le premier ni le dernier à qui ça arriverait d'avoir un "manquement", et elle ne serait ni la première ni la dernière à devoir le supporter. L'alternative, c'est qu'à trop réprimer mes élans de tendresse et d'affectivité, j'en vienne :
- ou bien à déprimer, et donc être un générateur de déprime pour mon entourage ;
- ou bien à accumuler, encaisser, accumuler, encaisser, jusqu'à ce que la cocotte minute explose et que je "faute" pour de bon ;
- ou bien un mixte des deux.
Et dans tous les cas, la conséquence sera une rupture avec ma femme...
C'est d'ailleurs ce qui est en train de se tramer, et pourtant je n'ai même pas commis l'adultère en acte... J'ai juste revendiqué mon droit, conforme à mes engagements, à une vie affective et sensuelle (quoique non-sexuelle) hors du couple.

Quant à l'erreur, elle est humaine. L'important est d'éviter d'en faire de trop. Mieux vaut une vie conjugale harmonieuse et saine ponctuée de quelques rares accidents de parcours regrettés et pardonnés, ou une vie conjugale qu'on aura voulu trop parfaite, et qui, dès lors, sera coercitive jusqu'à en être invivable et se terminera promptement dans les cris et les pleurs ?

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