Disputatio autour de l'Être nécessaire

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Forum de débats dialectiques entre personnes de bonne volonté autour de la religion chrétienne (catholicisme) et des objections formulées à son encontre

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Re: Disputatio autour de l'Être nécessaire

par Peccator » mer. 25 déc. 2013, 22:10

Cinci a écrit :A vous lire l'on croirait qu'il suffit d'être «bon chrétien» pour nager dans la béatitude.
Oh, mais ce n'est pas moi qui le dit... Bienheureux les pauvres, bienheureux les coeurs purs... La béatitude, ce n'est pas moi qui la promet.

La vraie question, c'est qu'est-ce que ça veut dire, être "bon chrétien".
La responsabilité en incomberait maintenant au pauvre pékin (!) Job est une rognure de mauvais dévot sûrement, parce qu'il ne flotte pas sur un nuage en dépit de petites avanies de rien du tout. «Quel âne, ce Job ! S'il s'occupait de rechercher la joie du ciel au lieu de s'occuper de son ventre aussi !»
Nous n'avons pas dû lire le même livre de Job, parce que moi, ce que je lis, c'est qu'il traverse les épreuves avec une totale confiance en Dieu. Sa colère est justement envers ses amis qui se targuent de respecter la Loi, et cherchent à le pousser à la rébellion contre Dieu.


Par ailleurs, je ne sais pas ce qui vous autorise à penser que ceux «en difficulté avec des questions de foi» ne seraient reliés à rien cf tant que vous n'avez pas la foi vous n'êtes relié a rien, juste a des idées plus ou moins bien comprises. Voyons ... Encore une fois, moi j'ai l'impression que vous allez trop loin.
Effectivement, ces mots sont excessifs. Sans la foi, on est relié à des hommes, et c'est déjà pas mal.
Mais il faut quand même se poser la question fondamentale : à quoi nous relie la religion ? (Pour mémoire, je rappelle que religion vient de religare en latin, c'est à dire relier). Dans le contexte païen de la religion romaine, la religion relie les hommes entre eux pour constituer la cité, sous l'égide des dieux. Mais ce n'est pas le cas de la religion chrétienne : nous sommes d'abord liés à Dieu, et c'est par Dieu que nous sommes liés entre nous ensuite.

Et il faudra bien m'expliquer comment on fait pour être relié à Dieu sans la foi.

Vous posez la question de ceux qui sont en difficulté avec des questions de foi. Mais ça, nous le sommes tous ! Dieu est un mystère, nous sommes perpétuellement en difficulté avec des questions de foi, et c'est en les approfondissant qu'on fait grandir la foi.

La foi, ça commence comme une petite graine, qui cherche à pousser pour devenir un bel arbre avec de beaux fruits. Du moment qu'on a la petite graine, on a la foi, et il s'agit de la nourrir, de la faire grandir. Mais sans la petite graine, sans la foi, que reste-t-il ?

Les gens en difficultés sont similaires à vous. Je ne vois pas que les pauvres seraient davantage coupés du vrai (parce qu'ils pourraient souffrir, ne pas éprouver de joie, etc.), Dieu se devant alors d'être plus loin d'eux (!)
:sonne:

Mais enfin ? A quel titre les pauvres seraient-ils coupés du Vrai ? Depuis quand faudrait-il être riche pour être dans la joie ? Et depuis quand la richesse préserverait-elle de la souffrance ?

Et évidemment que les gens en difficulté sont mes semblables, mes frères !

Peut-être serait-il bon de se rappeler maintenant que la joie n'est pas l'absence de souffrance. Aujourd'hui, j'ai passé ma journée dans une joie profonde, et pourtant je peux vous dire que mon coeur souffre et que mes larmes coulent.
Cette messe de minuit ratée (pour moi) avait le don de me rappeler les moins bons aspects de la religiosité communautaire, le genre d'aspect moins intéressant auquel je me heurte tout le temps sur ce forum aussi d'ailleurs, comme avec votre billet précédent cf vous ne recherchez pas les joies du ciel, etc.
Désolé que mon message vous déplaise, mais que voudriez-vous que je vous dise ? Qu'il faut être riche pour être heureux ? Que ceux qui souffrent ne peuvent pas trouver consolation ? Ce n'est pas là le message évangélique.


Qu'est-ce donc que la joie pour vous ?

Et tant qu'on y est, qu'est-ce que la foi ?

Re: Disputatio autour de l'Être nécessaire

par Cinci » mer. 25 déc. 2013, 20:29

Bof ... je n'entend rien de votre discours, Peccator. Puis je vous trouve comme une sévérité mal placée.

A vous lire l'on croirait qu'il suffit d'être «bon chrétien» pour nager dans la béatitude. La responsabilité en incomberait maintenant au pauvre pékin (!) Job est une rognure de mauvais dévot sûrement, parce qu'il ne flotte pas sur un nuage en dépit de petites avanies de rien du tout. «Quel âne, ce Job ! S'il s'occupait de rechercher la joie du ciel au lieu de s'occuper de son ventre aussi !»

Par ailleurs, je ne sais pas ce qui vous autorise à penser que ceux «en difficulté avec des questions de foi» ne seraient reliés à rien cf tant que vous n'avez pas la foi vous n'êtes relié a rien, juste a des idées plus ou moins bien comprises. Voyons ... Encore une fois, moi j'ai l'impression que vous allez trop loin.

Les gens en difficultés sont similaires à vous. Je ne vois pas que les pauvres seraient davantage coupés du vrai (parce qu'ils pourraient souffrir, ne pas éprouver de joie, etc.), Dieu se devant alors d'être plus loin d'eux (!)

Ensuite

Non, moi le texte du pape François me laisse de glace. Franchement. Il ne me touche pas. J'ai l'impression d'y trouver un rabâchage quelque peu hermétique et où certains mots reviendront en boucle, mais sans que moi-même j'y puisse trouver un élément vraiment nourrisant; c'est comme ça.

J'ai assisté à une messe de minuit hier, pour vous dire, mais alors exécrable, interminable, comme morte, sans saveur, décevante ... ah là, là là ... avec une homélie qui ne m'a rien apporté, rien mais quand je dis rien ... moche, rabâchage de mots comme dans le texte de François, mots qui ne riment à rien, à dormir debout ... J'ai quitté avant la fin (chose que je fais pratiquement jamais). Mais, en sortant, voici que je croise une femme abandonnée là comme une pauvre chose, indigente, sale, clocharde, esseulée, affalée dans les marches, hors du temple, hors du cénacle des bons chrétiens que je venais de laisser à l'intérieur. Elle m'a regardée, fait un sourire et adressée une petite salutation de la main. Vraiment j'en avais le coeur serré : cette vision d'un instant valait plus que la totalité de ce à qui je venais d'assister.

Un simple mouvement amical de reconnaissance humaine (pas sûr que la foi devait entrer là-dedans; peu importe) était de plus grande portée évangélique que tout le discours de l'évêque, ronronant, somnifère, à se perdre ... Cette messe de minuit ratée (pour moi) avait le don de me rappeler les moins bons aspects de la religiosité communautaire, le genre d'aspect moins intéressant auquel je me heurte tout le temps sur ce forum aussi d'ailleurs, comme avec votre billet précédent cf vous ne recherchez pas les joies du ciel, etc.

Re: Disputatio autour de l'Être nécessaire

par Zarus » mer. 25 déc. 2013, 18:53

Pas d'autres avis ?
Vous ne tenez pas vraiment au sort de mon âme, apparemment. :siffle:


....

:p

Re: Disputatio autour de l'Être nécessaire

par Zarus » lun. 23 déc. 2013, 12:21

Peccator a écrit :La vérité est parfois dure, mais la vérité pleine donne la joie. Si elle vous donne de la souffrance, c'est que vous en masquez une partie.

La religion catholique ne détient pas la vérité : la vérité est Dieu, personne ne détient Dieu. Mais l'Église a été donnée aux hommes par Dieu pour leur permettre de chemoner vers Lui sur le chemin le plus sûr.

La foi n'est pas la conséquence d'une religion, c'est le contraire : c'est la foi qui fait qu'il y a religion. Vous aurez beau prétendre adhérer a une religion et en étudier la doctrine, tant que vous n'avez pas la foi vous n'êtes relié a rien, juste a des idées plus ou moins bien comprises.

Je vous invite a nouveau a lire le chapitre 2 de lumen fidei, oui c'est accessible a quelqu'un qui n'a pas la foi. Ce petit chapitre traite justement de toutes ces questions.

D'accord, je le ferai. :>

Re: Disputatio autour de l'Être nécessaire

par Peccator » lun. 23 déc. 2013, 12:19

La vérité est parfois dure, mais la vérité pleine donne la joie. Si elle vous donne de la souffrance, c'est que vous en masquez une partie.

La religion catholique ne détient pas la vérité : la vérité est Dieu, personne ne détient Dieu. Mais l'Église a été donnée aux hommes par Dieu pour leur permettre de chemoner vers Lui sur le chemin le plus sûr.

La foi n'est pas la conséquence d'une religion, c'est le contraire : c'est la foi qui fait qu'il y a religion. Vous aurez beau prétendre adhérer a une religion et en étudier la doctrine, tant que vous n'avez pas la foi vous n'êtes relié a rien, juste a des idées plus ou moins bien comprises.

Je vous invite a nouveau a lire le chapitre 2 de lumen fidei, oui c'est accessible a quelqu'un qui n'a pas la foi. Ce petit chapitre traite justement de toutes ces questions.

Re: Disputatio autour de l'Être nécessaire

par Peccator » lun. 23 déc. 2013, 12:18

La vérité est parfois dure, mais la vérité pleine donne la joie. Si elle vous donne de la souffrance, c'est que vous en masquez une partie.

La religion catholique ne détient pas la vérité : la vérité est Dieu, personne ne détient Dieu. Mais l'Église a été donnée aux hommes par Dieu pour leur permettre de chemoner vers Lui sur le chemin le plus sûr.

La foi n'est pas la conséquence d'une religion, c'est le contraire : c'est la foi qui fait qu'il y a religion. Vous aurez beau prétendre adhérer a une religion et en étudier la doctrine, tant que vous n'avez pas la foi vous n'êtes relié a rien, juste a des idées plus ou moins bien comprises.

Je vous invite a nouveau a lire le chapitre 2 de lumen fidei, oui c'est accessible a quelqu'un qui n'a pas la foi. Ce petit chapitre traite justement de toutes ces questions.

Re: Disputatio autour de l'Être nécessaire

par Zarus » lun. 23 déc. 2013, 11:42

Johnny a écrit :
Cinci a écrit : Que le salut puisse résider chez l'un dans le fait qu'il aura fait confiance sans voir au témoignage d'un autre, mais c'est une gratuité. On dit : une grâce. C'est loin d'être une malédiction. Celui-ci est heureux au sens évangélique du terme, parce qu'il est décentré de lui-même, n'étant pas enchaîné comme Sisyphe sur son rocher avec un vautour pour lui déchirer le foie, et cependant que condamné à toujours essayer à nouveau de faire et refaire la preuve de ceci et cela, n'y parvenant jamais assez comme de raison. Le perfectionnisme peut ressortir aussi d'une maladie mentale à la fin.

Si vous êtes incapable de faire confiance à qui que ce soit, la résultante sera que vous ne serez pas heureux dans votre vie.

:clap:

Mais faut-il confondre bonheur et vérité ? je ne doute pas qu'avoir de tels certitudes (vraies ou fausses) puissent apporter un grand bonheur existentiel: mais cet argument fonctionne pour beaucoup de religions,philosophies et idéologies et ne prouve rien. (quelque chose peut apporter du bonheur mais ne pas être vrai du tout, comme la vérité peut faire mal)

J'ai un peu de mal avec les arguments de bonheur et de moralité, c'est un peu réduire le discours des religions à l'opium du peuple et à un ciment social alors que le fait qu'elles prétendent dire la vérité me parait plus essentiel.

(Loin de moi l'idée de vous critiquer, mais j'ai l'impression que vous minimisez la prétention exclusive à la vérité absolue du catholicisme et du fait que quelqu'un ayant eu vraiment vent de votre religion est damné si elle ne la rejoint pas)

La foi étant une conséquence d'une religion, c'est un peu prendre le problème à l'envers; peut-être faut-il voir la véracité de l'objet de la foi avant celle de la foi ? même si le fait qu'une religion exige la foi n'est pas à ignorer dans la détermination de sa réalité.

Re: Disputatio autour de l'Être nécessaire

par Johnny » lun. 23 déc. 2013, 10:54

Cinci a écrit :
... je ne comprends pas vraiment comment on peut placer le Salut sur quelque chose d'aussi relatif que la confiance en un témoignage
Que le salut puisse résider chez l'un dans le fait qu'il aura fait confiance sans voir au témoignage d'un autre, mais c'est une gratuité. On dit : une grâce. C'est loin d'être une malédiction. Celui-ci est heureux au sens évangélique du terme, parce qu'il est décentré de lui-même, n'étant pas enchaîné comme Sisyphe sur son rocher avec un vautour pour lui déchirer le foie, et cependant que condamné à toujours essayer à nouveau de faire et refaire la preuve de ceci et cela, n'y parvenant jamais assez comme de raison. Le perfectionnisme peut ressortir aussi d'une maladie mentale à la fin.

Si vous êtes incapable de faire confiance à qui que ce soit, la résultante sera que vous ne serez pas heureux dans votre vie.

:clap:

Re: Disputatio autour de l'Être nécessaire

par Cinci » lun. 23 déc. 2013, 6:29

Le chrétien aux prises avec la souffrance

Rappelons d'abord que le chrétien n'est pas étonné d'être absolument «comme tout le monde» quand il est plongé dans l'épreuve physique ou morale. Le sens qu'il peut donner à ses souffrances ne supprime pas leur caractère pénible. Le chrétien est d'autant moins étonné qu'il médite le mystère de Gethsémani. Jésus lui-même n'a pas échappé à l'angoisse devant la mort ni à l'accablement de la tristesse; il n'a pas vécu son agonie comme un surhomme.

A l'exemple du Christ, le chrétien n'essaie pas de se mettre au-dessus de ses dificultés, de n'y pas prêter attention. Il ne se culpabilise pas en se voyant si faible au moment de l'épreuve, si pauvre. Bernanos a bien compris cet aspect de la souffrance chrétienne : ses héros n'ont rien d'héroïque; ils participent au contraire au Mystère de l'agonie du Sauveur. On ne dira jamais assez que la foi n'est pas une drogue et que la grâce n'est ni un somnifère, ni un dopant.

- Pierre Descouvemont (l'abbé)

Re: Disputatio autour de l'Être nécessaire

par Zarus » lun. 23 déc. 2013, 0:17

Peccator a écrit :Cinci, avec votre logique, vous ne trouverez jamais le bonheur complet : il y a toujours quelque chose qui ne va pas, quelque chose qui ferait dire que le bonheur n'est pas complet.

Vous cherchez un bonheur humain, un bonheur de ce monde, au lieu de chercher la joie de Dieu.



Zarus, avez vous lu l'encyclique du pape, lumen fidei, et notamment le chapitre 2 ? Sinon, je vous invite a le faire : il rappelle des choses très justes sur la notion de vérité.
Est-ce ouvrage à la portée des incroyants ?






Merci Cinci et Prodigal pour vos interventions, je crois que vous mettez le doigt sur quelque chose d'essentiel que je n'arrive pas moi-même à vraiment exprimer.
Dommage que les autres ne semblent pas comprendre cela. (Même si je vois qu'ils sont de bonne volonté et que je les remercie aussi pour cela)

Re: Disputatio autour de l'Être nécessaire

par Peccator » dim. 22 déc. 2013, 22:12

Cinci, avec votre logique, vous ne trouverez jamais le bonheur complet : il y a toujours quelque chose qui ne va pas, quelque chose qui ferait dire que le bonheur n'est pas complet.

Vous cherchez un bonheur humain, un bonheur de ce monde, au lieu de chercher la joie de Dieu.



Zarus, avez vous lu l'encyclique du pape, lumen fidei, et notamment le chapitre 2 ? Sinon, je vous invite a le faire : il rappelle des choses très justes sur la notion de vérité.

Re: Disputatio autour de l'Être nécessaire

par Belin » dim. 22 déc. 2013, 19:29

Cinci a écrit : Oui, dans l'adversité ... même une mère de famille dont l'enfant serait déclaré malade incurable pourrait être dans la dynamique susdite. Néanmoins, il manquerait quand même à son bonheur la guérison de celui-ci, pour que son bonheur soit complet.
avez vous lu l'exemple de la mère des martyrs d'israël ( le Livre des Maccabés)? Elle encourage plutôt ses enfants à se faire torturer à mort, et voyer surtout ce qu'elle a dit à son dernier fils à qui le roi avait promis des faveurs s'il acceptait manger la viande du porc.
Nous devons à l'exemple de cette mère faire que notre bonheur complet soit réellement centré sur le salut, et non sur des biens quoi que légitimes mais éphémères comme la santé, le bien être etc etc.

Re: Disputatio autour de l'Être nécessaire

par Cinci » dim. 22 déc. 2013, 17:02

on peut connaitre la joie profonde que Dieu nous donne.
Oui, dans l'adversité ... même une mère de famille dont l'enfant serait déclaré malade incurable pourrait être dans la dynamique susdite. Néanmoins, il manquerait quand même à son bonheur la guérison de celui-ci, pour que son bonheur soit complet.


Pour l'instant c'est Zarus qui s'estime frustré de quelque chose. Dieu le négligerait, ne lui parlerait pas, ne lui ferait aucune signe.

Il serait comme un orphelin perdu dans la foule et à qui l'on ferait sommation, maintenant, d'aller (vite ! vite !) retrouver son père qu'il n'aurait jamais ni vu ni connu. Lui faudrait-il tâcher de le départager parmi les milliers de visages croisés sur le quai de la gare ? Dans ce cas, il apprécierait bien qu'on lui fournisse quelques indices probants de reconnaissance. «Ne me dites pas qu'il a une tête et deux bras !»

Re: Disputatio autour de l'Être nécessaire

par Cinci » dim. 22 déc. 2013, 16:11

Peccator,

... alors une écharde dans le pied, une grosse migraine, la solitude à subir, un deuil, un ennui important ... Il est impossible d'être totalement heureux quand on serait sous le coup d'un problème qui obsède un peu. Vous pouvez le figurer. L'accent est mis sur totalement. Il manquerait quelque chose pour que le bonheur puisse être complet : la santé, la liberté, etc. C'est dans ce sens que je répond à Zarus.

Quand il se trouverait (ici la supposition) dans l'incapacité radicale de pouvoir faire confiance à autrui, alors la situation s'apparenterait à une sorte d'infirmité. Et ce ne serait pas drôle pour lui. Parlons d'un handicap. J'exploite l'image de l'infirmité pour évoquer une situation objective, pour éviter d'embarquer dans des histoires de jugement moral, de reproches moralisateurs.

Il se demande le pourquoi de la foi en fin de compte. Pourquoi donc faudrait-il faire confiance à autrui ? recevoir le témoignage d'autrui c'est faire confiance à l'autre. Or Zarus dit avoir un problème avec ça. Ma réponse : c'est que le bonheur est à cette condition. L'enfermement sur soi (qui n'est pas précisément le bonheur) resterait comme l'inverse de la confiance.

On peut être enfermé dans sa tête, ligotté dans ses émotions, captif de mauvaises expériences, agité par des craintes paralysantes, emprisonné dans des conceptualisations abstraites, un système, l'idéologies et tout. La crainte pousse certainement à s'enfermer dans du connu et à se rabattre sur des objets. Sauf Dieu n'est pas un objet et résiderait plutôt comme au coeur des relations entre des personnes. D'où cette nécéssité de faire confiance à d'autres que soi; c'est comme à s'avancer au-delà.

Re: Disputatio autour de l'Être nécessaire

par Belin » dim. 22 déc. 2013, 14:44

je viens moi même de censurer ce passage, pour ne pas prendre le risque d' heurter inutilement certaines personnes.

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