par cmoi » ven. 27 nov. 2020, 9:28
Illustration explicative :
Le contraire de l’avarice, c’est la libéralité, dit-on.
Mais je dirai plutôt que son remède c’est l’économie, ce qu’un avare peut devenir plus facilement que libéral.
La libéralité aussi a à ce titre pour opposé d’être « un panier percé ». Qui pour se corriger pourra plus facilement devenir libéral qu’économe. Etc.
Si on trace un trait avec deux extrémités, chacun peut placer le curseur à un certain endroit pour chaque « trait » ici décrit (ce qui fait 4 monotrait+3), et si le conjoint le place à un autre (à supposer qu’aucun ne se trompe, car hélas… mais passons…), ce peut être vu comme une cause de conflit ou d’enrichissement. Vu mais aussi vécu, et différemment que comme nous l’avions cru.
Il n’empêche que la perfection n’est pas d’avoir le curseur au milieu, ou au plus haut des « qualités », au plus bas des défauts. Elle serait dans la munificence.
Qui suppose d’être assez riche (de tirer donc ses économies de sa propre production sans craindre une incapacité) pour pouvoir donner avec prodigalité sans se soucier de s’appauvrir, permettre l’avarice ou le « panier percé » de l’autre sans que cela ne nuise à personne et que ce soit une simple fantaisie.
Ce qui est tout à fait impossible si on se limite à un plan strictement matériel, du fait même de la nature de ce qui s’y trouve. Cela n’est possible qu’à Dieu.
En attendant, nous pouvons chercher à l’atteindre, l’un pour l’autre, en privilégiant ce qui nous semble le plus important (il ne faudrait pas que s’assemblent celui qui privilégiera l’importance des « revenus » de celui qui privilégiera la libéralité ou l’économie, car si les premiers baissent à partir d’un certain seuil cela va « coincer » et même si leur complémentarité était jusque là assurée.
Rechercher la munificence c’est chercher à acquérir, pour un avare, l’économie seulement. Et ensuite, petit à petit, la libéralité. Le fait que nous tendons tous à la même perfection n’en rend pas moins incompatibles certains « parcours ». On peut le faire sans y avoir mis de mot, c’est le cœur qui cherche et il n’en a pas besoin.
Un avare autant qu’un panier percé ne pourra jamais atteindre à la munificence. Si donc il reste ce qu’il est, il ne pourra pas entrer dans le royaume quand/où ces comportements sont incompatibles avec la jouissance de la vision béatifique : il la « gaspillerait » de 2 façons différentes qui n’y sont tout simplement pas possibles.
Par conséquent Jésus ne nous a pas détaillé le bonheur que c’est d’être munificent, car ce sera à nous de le vivre, mais il nous a donné les conditions pour qu’il nous soit possible d’en jouir et sachant qu’ici-bas, il nous est possible de préférer le contraire : l’avarice, le panier percé sans que cela lui coûte ni ne nous soit interdit. Nous pouvons imaginer ce bonheur et en rêver, l’anticiper (ce qui comportera des souffrances et des frictions dont les multiples causes sont faciles à deviner et illustrer), c’est même largement suffisant pour nous le faire désirer, mais ici-bas il ne faut pas s’arrêter en cela à la richesse matérielle, mais voir ce qu’elle permet de richesse spirituelle.
Je n’ai pris ici qu’un tout petit exemple, il faudrait reprendre les 7 péchés capitaux, et il y a encore une multitude d’autres traits, dons, qualité etc, et le salut ne se joue évidemment pas sur un seul (quoique cela puisse mais à cause alors de nous…).
Par ailleurs, si choisir la « pauvreté » c’est se priver des vertus de l’économie ou de la libéralité, pour ainsi « couper l’herbe sous le pied » à certains défauts possibles (panier percé et avarice, ou simplement ne pas savoir économiser ni donner avec discernement), on fait fausse route.
Le concept de « purgatoire » a pour but de nous permettre d’accéder au ciel en ayant qu’une bonne prédisposition pour des qualités que nous n’avons pas développées : il a effacé le penchant au mal. Il ne nous les a pas développées.
Ainsi, (spiritualité et parenthèse toute personnelle) un homme d’ici qui aurait fort travaillé cette qualité qui fut déficiente chez un saint, peut très bien aider ce saint à la développer au ciel. Ce genre « d’échanges » est tout à fait possible (Cela répond à certaines questions que j’ai lu sur ce forum et auxquelles je n’avais pas répondu, car il faut d’abord poser les préalables.)
L’échange dans la communion des saints n’est pas qu’à sens unique avec ceux du ciel. Vivre au ciel ce n’est pas avoir atteint un état stationnaire de perfection, cela serait en soi antinomique car c’est le propre de Dieu seul et encore le vit-il dans une dynamique d’amour incessante, ce que le dogme de la Trinité reflète bien.
Et dès ici-bas, on peut vivre « dans » le royaume de Dieu… Même sans être chrétien, évidemment, mais on y perd quelque chose de « grand ». (voir l'exemple ci-dessus qui concerne le dialogue avec les morts). Sans quoi il n’y aurait pas eu tout ce qui a eu lieu et qui relève de l’Histoire…
Bon, je me suis un peu éloigné de mon sujet, c’est que j’ai dû faire une interruption et j’ai perdu mon « lien » en le reprenant où et comme je m’en souvenais … ce pour quoi je voulais détailler ce point qui se suffit à lui-même, heureusement. Comme je n’ai plus le temps, je vais m’interrompre, j’espère que cela me permettra de le retrouver …
Bon, voilà, 3 posts, 3 sujets différents pour un seul. Celui-ci s'inscrit dans le fil en ce que ces qualités qui en fait supposent des oeuvres qui supposent la foi, celle en la vérité, n'appartiennent certes à aucune religion, mais à la pratique. Et que précisément, il me semble préférable de repartir de là quitte à effectuer des comparaisons qualitatives entre ces religions. C'est du concret, que de discuter dans le vide des grands concepts. Il y a la manière et la manière.
Celle des évangiles est remarquable. Je n'ai objectivement rien lu, sur le sujet abordé, de tel dans aucun autre écrit d'une autre religion. Mais je n'ai pas maintenant l'espace et ce serait trop long et mériterait un fil dédié, rien que pour cette qualité, comparer ce que dit l'évangile et comment, à ce que disent les autres religions et comment. Sinon on est dans le vague et le procès d'intention.
Car on est d'accord, les qualités à développer sont très souvent les mêmes. Ce qui fait que les religions se ressemblent est plus important que ce qui les différencie sur ce point. Et il faudrait aussi analyser les différences. Au moins ce serait concret.
Ce que je veux dire encore, c'est que discuter de leurs formes extérieures de culte, sacrements, liturgie, etc. sous cet angle là n'a pas lieu d'être ni de sens. Ce peut être intéressant culturellement, c'est tout, sous réserve que rien ne s'y passe d'immoral (sacrifice humain, etc.). L'accusation que nous mangeons notre Dieu est stupide et l'objection facile. Car ce n'est là que la façon dont une religion accompagne le croyant dans son parcours. Avant d'en discuter, comparons les parcours proposés.
Illustration explicative :
Le contraire de l’avarice, c’est la libéralité, dit-on.
Mais je dirai plutôt que son remède c’est l’économie, ce qu’un avare peut devenir plus facilement que libéral.
La libéralité aussi a à ce titre pour opposé d’être « un panier percé ». Qui pour se corriger pourra plus facilement devenir libéral qu’économe. Etc.
Si on trace un trait avec deux extrémités, chacun peut placer le curseur à un certain endroit pour chaque « trait » ici décrit (ce qui fait 4 monotrait+3), et si le conjoint le place à un autre (à supposer qu’aucun ne se trompe, car hélas… mais passons…), ce peut être vu comme une cause de conflit ou d’enrichissement. Vu mais aussi vécu, et différemment que comme nous l’avions cru.
Il n’empêche que la perfection n’est pas d’avoir le curseur au milieu, ou au plus haut des « qualités », au plus bas des défauts. Elle serait dans la munificence.
Qui suppose d’être assez riche (de tirer donc ses économies de sa propre production sans craindre une incapacité) pour pouvoir donner avec prodigalité sans se soucier de s’appauvrir, permettre l’avarice ou le « panier percé » de l’autre sans que cela ne nuise à personne et que ce soit une simple fantaisie.
Ce qui est tout à fait impossible si on se limite à un plan strictement matériel, du fait même de la nature de ce qui s’y trouve. Cela n’est possible qu’à Dieu.
En attendant, nous pouvons chercher à l’atteindre, l’un pour l’autre, en privilégiant ce qui nous semble le plus important (il ne faudrait pas que s’assemblent celui qui privilégiera l’importance des « revenus » de celui qui privilégiera la libéralité ou l’économie, car si les premiers baissent à partir d’un certain seuil cela va « coincer » et même si leur complémentarité était jusque là assurée.
Rechercher la munificence c’est chercher à acquérir, pour un avare, l’économie seulement. Et ensuite, petit à petit, la libéralité. Le fait que nous tendons tous à la même perfection n’en rend pas moins incompatibles certains « parcours ». On peut le faire sans y avoir mis de mot, c’est le cœur qui cherche et il n’en a pas besoin.
Un avare autant qu’un panier percé ne pourra jamais atteindre à la munificence. Si donc il reste ce qu’il est, il ne pourra pas entrer dans le royaume quand/où ces comportements sont incompatibles avec la jouissance de la vision béatifique : il la « gaspillerait » de 2 façons différentes qui n’y sont tout simplement pas possibles.
Par conséquent Jésus ne nous a pas détaillé le bonheur que c’est d’être munificent, car ce sera à nous de le vivre, mais il nous a donné les conditions pour qu’il nous soit possible d’en jouir et sachant qu’ici-bas, il nous est possible de préférer le contraire : l’avarice, le panier percé sans que cela lui coûte ni ne nous soit interdit. Nous pouvons imaginer ce bonheur et en rêver, l’anticiper (ce qui comportera des souffrances et des frictions dont les multiples causes sont faciles à deviner et illustrer), c’est même largement suffisant pour nous le faire désirer, mais ici-bas il ne faut pas s’arrêter en cela à la richesse matérielle, mais voir ce qu’elle permet de richesse spirituelle.
Je n’ai pris ici qu’un tout petit exemple, il faudrait reprendre les 7 péchés capitaux, et il y a encore une multitude d’autres traits, dons, qualité etc, et le salut ne se joue évidemment pas sur un seul (quoique cela puisse mais à cause alors de nous…).
Par ailleurs, si choisir la « pauvreté » c’est se priver des vertus de l’économie ou de la libéralité, pour ainsi « couper l’herbe sous le pied » à certains défauts possibles (panier percé et avarice, ou simplement ne pas savoir économiser ni donner avec discernement), on fait fausse route.
Le concept de « purgatoire » a pour but de nous permettre d’accéder au ciel en ayant qu’une bonne prédisposition pour des qualités que nous n’avons pas développées : il a effacé le penchant au mal. Il ne nous les a pas développées.
Ainsi, (spiritualité et parenthèse toute personnelle) un homme d’ici qui aurait fort travaillé cette qualité qui fut déficiente chez un saint, peut très bien aider ce saint à la développer au ciel. Ce genre « d’échanges » est tout à fait possible (Cela répond à certaines questions que j’ai lu sur ce forum et auxquelles je n’avais pas répondu, car il faut d’abord poser les préalables.)
L’échange dans la communion des saints n’est pas qu’à sens unique avec ceux du ciel. Vivre au ciel ce n’est pas avoir atteint un état stationnaire de perfection, cela serait en soi antinomique car c’est le propre de Dieu seul et encore le vit-il dans une dynamique d’amour incessante, ce que le dogme de la Trinité reflète bien.
Et dès ici-bas, on peut vivre « dans » le royaume de Dieu… Même sans être chrétien, évidemment, mais on y perd quelque chose de « grand ». (voir l'exemple ci-dessus qui concerne le dialogue avec les morts). Sans quoi il n’y aurait pas eu tout ce qui a eu lieu et qui relève de l’Histoire…
Bon, je me suis un peu éloigné de mon sujet, c’est que j’ai dû faire une interruption et j’ai perdu mon « lien » en le reprenant où et comme je m’en souvenais … ce pour quoi je voulais détailler ce point qui se suffit à lui-même, heureusement. Comme je n’ai plus le temps, je vais m’interrompre, j’espère que cela me permettra de le retrouver …
Bon, voilà, 3 posts, 3 sujets différents pour un seul. Celui-ci s'inscrit dans le fil en ce que ces qualités qui en fait supposent des oeuvres qui supposent la foi, celle en la vérité, n'appartiennent certes à aucune religion, mais à la pratique. Et que précisément, il me semble préférable de repartir de là quitte à effectuer des comparaisons qualitatives entre ces religions. C'est du concret, que de discuter dans le vide des grands concepts. Il y a la manière et la manière.
Celle des évangiles est remarquable. Je n'ai objectivement rien lu, sur le sujet abordé, de tel dans aucun autre écrit d'une autre religion. Mais je n'ai pas maintenant l'espace et ce serait trop long et mériterait un fil dédié, rien que pour cette qualité, comparer ce que dit l'évangile et comment, à ce que disent les autres religions et comment. Sinon on est dans le vague et le procès d'intention.
Car on est d'accord, les qualités à développer sont très souvent les mêmes. Ce qui fait que les religions se ressemblent est plus important que ce qui les différencie sur ce point. Et il faudrait aussi analyser les différences. Au moins ce serait concret.
Ce que je veux dire encore, c'est que discuter de leurs formes extérieures de culte, sacrements, liturgie, etc. sous cet angle là n'a pas lieu d'être ni de sens. Ce peut être intéressant culturellement, c'est tout, sous réserve que rien ne s'y passe d'immoral (sacrifice humain, etc.). L'accusation que nous mangeons notre Dieu est stupide et l'objection facile. Car ce n'est là que la façon dont une religion accompagne le croyant dans son parcours. Avant d'en discuter, comparons les parcours proposés.