Syndrome d'Asperger

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Re: Syndrome d'Asperger

par Kerniou » lun. 23 nov. 2020, 14:12

Vous devriez percevoir L'AAH (allocation pour Adulte Handicapé) attribuée en fonction de l'autonomie et de la gravité des troubles et surtout de leur impact dans la vie quotidienne. C'était ainsi, il y a encore une quinzaine d'années. Si votre allocation est trop faible en fonction de vos frais, vous pouvez alerter La MDPH (Maison Départementale Pour le Handicap) Une assistante sociale viendra faire le point avec vous; et votre situation pourrait être revue par la Commission. Vous pouvez même demander à être reçu par toute l'équipe qui siège juste afin qu'elle étudie votre situation en toute connaissance de cause juste avant que votre situation soit étudiée. Pour y avoir siégé, en tant que professionnelle, je peux vous assurer que les dossiers sont traités avec sérieux. Cependant il n'est pas exclu que les restrictions budgétaires puissent interférer dans le montant versé. La" richesse" du département en conditionne, ainsi, le montant ...

Re: Syndrome d'Asperger

par Roronoa Zoro » lun. 23 nov. 2020, 1:39

Je canalise mal mes émotions car non seulement il y a le handicap mais aussi ma bonne grosse vie de me*** que je n'arrive pas à changer. C'est un cocktail explosif. Et je ne suis qu'extrêmement mal aidé. Je pense que je n'ai pas été créé pour le bonheur.

Re: Syndrome d'Asperger

par Foxy » dim. 22 nov. 2020, 23:15

Roronoa Zoro a écrit :
dim. 22 nov. 2020, 20:57
Difficile de vivre sans soutien surtout. C'est infernal au quotidien. Tu n'existes au yeux de personne. La prière n'y change rien, tu commences à détester Dieu, tu fais des tentatives de suicide, la vie n'a pas de gout en étant seul. Les médecins et les infirmiers qui te demandent toutes les semaines si tu as encore des idées noires, mais tout ce que tu as c'est des idées noires depuis le début de ta vie mais ils écoutent d'une oreille et encaissent des 2 mains. En même temps tu veux qu'ils fassent quoi, ils sont juste bons à te donner des cachets. Tu n'es pas un patient à leurs yeux tu es un CLIENT.
Bonsoir Roronoa Zoro

Connaissez-vous ce site ? https://www.asperansa.org/
Il a été conçu par des amis infirmiers lorsqu'ils ont su que leur fils était asperger. Ce dernier est d'une grande intelligence et est très attachant.
Avez-vous vu "Paul" aux "douze coups de midi" il y a quelques mois ?
Je suis sûre que vous aussi, vous êtes pareil mais vous avez du mal à canaliser tout cela.
Vous ne pouvez pas avoir que des idées noires et si vous êtes incompris, c'est que vous êtes "autrement". Pour moi, les aspergers tout comme les autistes sont purs et ne savent pas mentir : c'est assez dérangeant pour les autres...
Mais c'est d'une telle richesse !
Allez, courage :coeur:

Re: Syndrome d'Asperger

par Roronoa Zoro » dim. 22 nov. 2020, 20:57

Difficile de vivre sans soutien surtout. C'est infernal au quotidien. Tu n'existes au yeux de personne. La prière n'y change rien, tu commences à détester Dieu, tu fais des tentatives de suicide, la vie n'a pas de gout en étant seul. Les médecins et les infirmiers qui te demandent toutes les semaines si tu as encore des idées noires, mais tout ce que tu as c'est des idées noires depuis le début de ta vie mais ils écoutent d'une oreille et encaissent des 2 mains. En même temps tu veux qu'ils fassent quoi, ils sont juste bons à te donner des cachets. Tu n'es pas un patient à leurs yeux tu es un CLIENT.

Re: Syndrome d'Asperger

par Kerniou » dim. 22 nov. 2020, 12:08

Si je puis me permettre un conseil, n'abandonnez pas les soins et les traitements si l'on vous en a prescrit ... je dirais du syndrome d'Asperger qu'il n'est ni un don ni une malédiction; je dirais qu'il s'agit plutôt de difficultés relationnelles et de perception du monde qui compliquent la vie de la personne porteuse du syndrome et de son entourage. Mais il y a des degrés divers plus ou moins "entravants" selon les individus et le cadre de vie.
Auparavant, le syndrome était classé parmi les maladies - une maladie peut se soigner- maintenant, il est classé parmi les handicaps donc -le handicap se rééduque mais reste présent ; il dure toute la vie. Mon expérience me fait dire q'avec le temps, dans un cadre sécurisant et affectueux, les symptômes et manifestations s'amenuisent ...
Les parents des enfants dont je m'occupais tenaient absolument à la notion de handicap et rejetaient fermement toute notion de maladie ...
Dans la prise en charge quotidienne cela ne changeait pas grand-chose mais dans la perception qu'ils avaient des troubles de leur enfant, cela interférait ...
-" tu sais tu es autiste et tu as un syndrome d'Asperger, tu l'auras toute ta vie"...
a cette phrase d'une mère à son enfant, je répondais:
-" Tu sais on va t'aider et tu vas aller mieux; avec le temps, ce sera moins difficile pour toi ... Nous sommes là pour cela pour t'aider à aller mieux ...
- Difficile d'encourager l'enfant sans contredire sa mère ...

Re: Syndrome d'Asperger

par Roronoa Zoro » sam. 21 nov. 2020, 20:23

je suis asperger aussi. :flash:

Don ou malédiction on aura sûrement un jour la réponse. :fleur:

J'ai aussi de la difficulté dans la prière. :flash:

Bise.

Re: Syndrome d'Asperger

par Kerniou » sam. 21 nov. 2020, 18:35

J'ai repris la lecture de toutes les interventions précédentes et je voudrais revenir sur les doutes émis quant au sérieux et la réalité du diagnostic.Il ne peut pas s'agir que d'une mode ... les critères de diagnostic se sont affinés .
D'abord, il y a les" tendances"c'est à dire remplir certaines conditions mais pas toutes et puis, il y a a le diagnostic basé sur des critères définis. Pour avoir travaillé avec des autistes_Asperger, je peux vous assurer que même avec une intelligence quasi normale, voire supérieure à la moyenne, le diagnostic ne fait pas de doutes ... Les relations sociales sont réellement altérées et les capacités d 'adaptation limitées... a fortiori en milieu scolaire normal ...
La frustration est mal supportée au point de faire des colères incontrôlables ... lors de courses pour l'atelier cuisine ou seulement pour faire un gâteau... Il faut préparer la recette prévoir les achats, répartir les ingrédients à acheter: chacun doit être d'accord pour la répartition des achats...
Ensuite, on va au magasin en voiture ... il faut avoir prévu qui sera à telle place dans la voiture et à côté de qui ... arrivés sur le parking du magasin, il faut attendre sans s'échapper, que chacun soit sorti, que la voiture soit fermée pour entrer dans le magasin.
Chacun doit repérer le produit qu'il va rapporter et le tenir bien afin de ne pas faire tomber le sucre ou la farine au risque d'ouvrir d'ouvrir le sachet et renverser les ingrédients ou casser les oeufs sur le sol dans le magasin ...Le groupe doit rester ensemble pour passer à la caisse ...Il m'est arrivé de laisser tout en plan à la caisse pour récupérer un enfant qui courait vers la rue... Quitter la caisse, confier vite fait le reste du groupe à la caissière, ne pas renverser son sac à main en le posant à la caisse, sortir en vitesse, courir et récupérer le fugueur en craignant que ceux qui sont restés "seuls" dans le magasin paniquent et sortent aussi ... Penser à aller faire tamponner le ticket de caisse pour la comptabilité ...
Le syndrome d'Asperger suppose une organisation sécurisante et contenante sans imprévus ... Mais l'addition des symptômes et des phobies et angoisses des uns et des autres provoque inévitablement des perturbations ... L'adulte doit anticiper les réactions des uns et des autres et les éviter en rassurant en permanence tout en cadrant l'activité... C'est épuisant ...
je peux vous assurer que faire quelques courses avec "seulement" trois enfants dans ces conditions relève de la gageure ...

Re: Syndrome d'Asperger

par Foxy » sam. 21 nov. 2020, 13:12

Frédéric Koulikoff a écrit :
sam. 21 nov. 2020, 12:33
Catholicisme et asperger c'est pas du tout compatible et arrêtez de ramener tout à vous...
pouvez-vous être plus précis ?

Re: Syndrome d'Asperger

par Frédéric Koulikoff » sam. 21 nov. 2020, 12:33

Catholicisme et asperger c'est pas du tout compatible et arrêtez de ramener tout à vous...

Re: Syndrome d'Asperger

par Philon » mer. 18 déc. 2019, 13:06

Merci :)

De plus Tony Attwood, la Référence actuelle en matière d'Asperger, donne un chiffre de 95 % de personnes non diagnostiquées...d'où sort ce chiffre et comment peut-il être fiable si justement on n'a pas diagnostiqué les personnes ? Il y aurait pour un cas diagnostiqué 20 qui ne le sont pas. Comment peut-on évaluer cette probabilité ?
Est-on sûr de manière scientifique que ce soit inné ?

Attwood affirme des choses comme cela sans étayer ses propos. Que l'on observe des ressemblances Asperger dans une même famille l'amène à conclure à la génétique du syndrome. Mais dans une famille il y a aussi éducation, mimétisme, etc.

Autre critique, celle, commun à tous les "psys" ( surtout aux USA) ,du "credo" en un moi authentique , un individu "libéré" de l'éducation, de la morale, du "passé" et si authentiquement "lui-même" ( quelle ingratitude envers nos aînés) qu'il serait épanoui. Un individu qui précède le lien social et ne s'en sert que lorsque son intérêt est en jeu. Par exemple en amour, il noue des relations contractuelles avec des "partenaires" mais après les inévitables ruptures, il reprend ses billes...sinon c'est un "malade". Toute relation sociale de devoir et de responsabité serait de l'ordre du "faux self" ( ben voyons). En gros, l'idéal, pour ces psys, c'est l'individu déraciné...

D'où ma méfiance.

Re: Syndrome d'Asperger

par Joseph-Diego » dim. 15 déc. 2019, 8:26

Philon, je pense que vous avez bien cerné le problème.

Re: Syndrome d'Asperger

par Philon » sam. 14 déc. 2019, 18:39

A propos de la surmédicalisation, je vois aussi que le DMS augmente chaque année ses critères pour dire que tel ou tel comportement est pathologique. Ainsi le temps du deuil "normal" , au delà duquel on est diagnostiqué dépressif, a été raccourci au fil des éditions. Cela appuie dans le sens de ce que je disais sur les maladies d'époque : non seulement certains changements socio économique favorisent certaines pathologies (exemple l'hystérie au XIXe siècle, la dépression au XXe, l'anorexie à partir des années 70) mais encore les attentes des sociétés changent et déclarent pathologique à une époque ce qui ne l'est pas à une autre (exemple : faire un long deuil autrefois était le signe d'une grande noblesse d'âme. Cela signifiait qu'on avait profondément aimé la personne. Aujourd'hui le deuil doit être modéré, ne pas trop gêner la reprise du travail, ne pas trop faire obstacle à l'"épanouissement". Trop longtemps pleurer la personne serait plutôt perçu comme le signe d'une "dépendance" dont il faudra se "libérer" chez un psy.)
Vu les attentes et les critères d e nos sociétés qui croient rejeter les dogmes mais qui adhèrent à la religion de l'Homme et au dogme libéral, qui désertent les confessionnaux mais remplissent les cabinets des psychologues et des coaches, certains comportements asperger sont envisagés comme problématiques :

1 les difficultés relationnelles à une époque où tout passe par la relation, l'aisance rhétorique, la force de conviction, la confiance e n soi...
Surtout que notre valeur ne dépendant plus ou presque plus d'une autorité suprême ou d'un cadre social et familial, on est constamment à l'affût de la reconnaissance par autrui, en "lutte pour la reconnaissance" ( Honneth)...donc une personne seule est d'autant plus facilement considérée comme sans valeur.( voir aussi la sociologue Eva Illouz"Pourquoi l'amour fait mal")

2 La vie ritualisée à l'heure où l'imprévu est le lot quotidien du travail à flux tendu, où il faut gérer les crises, où la précarité de l'emploi et de la famille nous oblige à faire face à l'imprévu tout le temps. On vit dans une société libérale et donc en changement permanent.

3L'hypersensorialité , la sensibilité aux bruits, à la vitesse, aux avions, aux open spaces... tant de caractéristiques de la vie moderne urbaine. Rien à voir avec le monde paysan où les choses se déroulent avec lenteur et sans gros bruits.

4Les intérêts dits "restreints", je me demande si il n'y a pas là aussi un moyen de déclarer symptomatiques la pensée critique de certains aspies vis à vis du monde moderne, l'intérêt pour l'histoire, la philo, la sociologie, les Saintes Ecritures ... Si certaines idées peuvent mettre en cause le libéralisme, il vaudra peut-être mieux pour la médecine de ce dernier parler d’intérêts restreints et en faire des symptômes plutôt que d'écouter la parole du "fou" ( surtout s'il est lucide). La baisse du niveau culturel et de la capacité de pensée induite par les écrans (temps de cerveau disponible) et la société du spectacle va de pair avec une manière superficielle et efficace de considérer quelque chose, à l'opposé de la pensée analytique et perspicace des aspergers. Les anorexiques le savent toutes, les psys n'aiment pas beaucoup que leurs patients soient eux-mêmes intellos.

Re: Syndrome d'Asperger

par Philon » ven. 13 déc. 2019, 18:41

C'est vrai qu'il y a une surmédicalisation...
c'est la pièce de théatre "Knock" ( "tout bien portant est un malade qui s'ignore").
C'est vrai aussi que dans le monde paysan de jadis, on demandait des bras. Avec l'école devenue obligatoire, le paysan pouvait espérer que son fils devienne instituteur si il travaillait bien.
C'est vrai aussi que l'avenir professionnel et familial est éloigné du monde où l'on a grandi pour la majorité d'entre nous : on doit même souvent aller travailler à l'étranger, dans une autre ville, etc. et on rencontre des gens pour la plupart inconnus. C'est cela qui fait que l'on doit avoir de l'habileté relationnelle. C'est même une question de survie dans un contexte de précarité.
Donc tout cela fait que l'on va plus diagnostiquer les gens et les médicaliser.
Je pense que ce devait être plus simple autrefois car on était intégré, plus rassurant psychiquement mais plus dur physiquement. La nourriture était très dure à gagner. Mais cette dureté de la vie faisait la grande solidarité des communautés villageoises et la solidité de leurs valeurs.

Re: Syndrome d'Asperger

par Kerniou » mar. 10 déc. 2019, 18:19

Il y a toujours eu des gens "pas comme les autres "!
A la campagne, dans les villages, ils étaient connus et reconnus comme tels ... On leur faisait une place à la mesure de ce qu'ils pouvaient faire ... Mais ils devaient travailler ... de leurs mains ... C'était la forme de travail , alors, valorisée
Des gens très intelligents, étaient considérés comme des incapables qui ne savaient pas manier la fourche ..
_" il ne sait rien faire de ses dix doigts! ..."... "A part écrire" !
Mais écrire et lire, quand on était fils de paysan, n'était guère apprécié ni valorisé si on ne savait pas travailler de ses mains ! ... C'était une forme de handicap et l'on devenait une bouche à nourrir qui ne gagnait pas son pain ...
Dans ce contexte, les "asperger",comme les personnes qui avaient un handicap, d'ailleurs, se débrouillaient comme ils pouvaient avec le degré d'acceptation de leur différence par leur entourage ...

Re: Syndrome d'Asperger

par Fleur de Lys » lun. 09 déc. 2019, 10:37

Dans un monde stable et structuré par des valeurs objectives, externes à l'individu et reconnues par tous ( un monde christianisé), l'individu suit le lien social ( et ne le précède pas), il apprend par l'éducation et il est intégré dans un monde où il n'a qu'à occuper une place qui lui est déjà préparée, qu'il "hérite" Il n'a pas à se faire des relations, des amis, l'entourage est stable et les structures sociales lui dictent la façon de se conduire avec chacun selon son rang.
Dans le monde moderne, l'individu précède le lien social et il n'existe pas de repères ni de structures stables, chaque individu doit faire sa place et les liens de dépendances mutuelles se dissolvent ( cf Tocqueville "De la démocratie en Amérique").
La perte du sens de l'existance me semble une source d'angoisse importante. Dans le monde moderne tout va trop vite (c'est épuisant) mais plus rien n'a de sens (Dieu n'existant pas, nous sommes sur Terre pour... rien, et nous avançons vers le néant). C'est hyper angoissant ce vide en sourdine dont on ne prend plus conscience et on noie notre angoisse dans des plaisirs futiles qui ne "nourrissent" pas..

Quant aux diagnostiques médicaux, d'un côté cela permet de mieux se comprendre "asperger, haut potentiel, autiste, dyslexique" et de s' adapter en conséquence. De là à en faire des "maladies". Ne sommes-nous pas tous différents?
Evidemment dans des classes de 29 élèves la différence est difficile à gérer par les enseignants.

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