par cmoi » sam. 23 oct. 2021, 11:30
Bonjour,
Vous avez manifestement besoin d‘en parler et ces dialogues vous font par eux-mêmes du bien semble-t-il, alors soit…
CyberTruc a écrit : ↑ven. 22 oct. 2021, 18:29
Peut-être que si elle se rend compte que même si je suis constamment rejeté je reste présent pour elle, que je ne la laisse pas tomber, elle reviendra vers nous ?
Pas si son souhait est précisément que vous lui « lâchiez les basket ». Mais vous seul pouvez savoir quelle idée elle peut avoir de ce en quoi vous pourriez l’aider et comment, par vos souvenirs communs (les siens n’y donnant probablement pas la même teinte que les vôtres).
CyberTruc a écrit : ↑ven. 22 oct. 2021, 18:29
Je ne sais pas encore ce que je ferai si on en arrivait à une séparation. Je voudrais avoir la garde de mon enfant. Ce serait logique puisque c'est toujours moi qui m'en suis occupé. Et en être séparé si brutalement me semble insupportable. Le problème se pose avec mes horaires de nuits. Je ne peux pas laisser une enfant de 10 ans seule à la maison. Je n'ai pas officiellement adopté l'aînée. Je me comporte avec elle comme si j'étais son père et je m'en suis toujours occupé, mais il n'y a rien d'officiel.
Vous seul pouvez y trouver une solution, mais là vous pouvez aussi prier pour un « petit coup de pouce » du destin au moment opportun.
CyberTruc a écrit : ↑ven. 22 oct. 2021, 18:29
tu sais très bien que dans ces cas là c'est toujours la mère qui gagne" ne laissent pas vraiment de place au doute.
Pas si elle est avérée alcoolique et « néfaste », Pas si c’est vous qui vous en occupez le plus et le mieux. Mais il faut pour cela y penser à l’avance, avoir des témoignages, etc. Et ce serait mieux de vous en occuper avant qu’il y ait urgence, d’en profiter pour faire un bilan et améliorer ce qui peut l’être. Et inutile de l’en prévenir, bien sûr… !
CyberTruc a écrit : ↑ven. 22 oct. 2021, 18:29
Je ne sais pas si l'amour est mort. Ce n'est pas comme cela que j'approche la situation en ce moment et Dieu me préserve d'en arriver là. Pour l'instant je pense que mon épouse est malade et qu'elle a besoin de soutien. J'essaye de préserver nos enfants, de préserver une ambiance la meilleure possible chez nous, d'apaiser les tensions et d'être simplement présent.
Certes, mais alors ce devrait être l’occasion comme vous l’avez compris d’améliorer ce qui peut l’être, mais pas seulement vis-à-vis de vos enfants, mais à l’égard de ce que doit être toute relation conjugale et que la vôtre n’était pas. Réfléchissez-y bien et trouvez ce qui ne remet pas directement en cause le conflit ou « déraillement » présent, et changez, vous, d’attitude, sans lui faire aucun reproche mais en l’informant de ce que vous êtes en droit d’attende d’elle, ne l’auriez-vous jamais exprimé jusqu’alors et même, en auriez-vous été satisfait(s) du contraire.
Cette démarche relève aussi de la conversion et vous pourrez dans tous les cas la poursuivre ensuite.
Faites ce qui vous semble devoir être fait pour sa femme malade. Elle y répondra comme elle y répondra, risquera de vous jeter à la figure ce qu’elle avait pu attendre et que vous n’aviez jusque-là pas fait, etc. Ce sera à vous de garder le nouveau cap donné à votre vie et de vous en expliquer sans la prendre en référence, sinon par ce que vous estimez être désormais votre devoir et exprimer vos sentiments – trouvez aussi comment lui exprimer ceux qui seront avouables et positifs (non et plus que des promesses ou des souhaits), à vous de corriger les autres..
Faites-là parler pour dire autre chose que ce qu’elle dit et qui lui permette au moins de faire un bilan, pas seulement d’exprimer son mal-être d’une façon qui ne l’en soulage même pas.
Dans votre situation, il faut faire preuve de beaucoup d’humilité et avoir l’empathie discrète, efficace, et sans espoir de « rétribution ».
Vous en sentez-vous capable ?
CyberTruc a écrit : ↑ven. 22 oct. 2021, 18:29
J'ignore si la foi m'aidera à résoudre la situation ou non. Vous me conseillez de ne pas "établir de corrélation entre ma foi et ce qui m'est arrivé ou m'arrivera". Mais je pensais justement qu'il faut tout rapporter à Dieu et tout recevoir comme venant de Sa main. C'est ce que je me suis efforcé de faire jusqu'ici.
;
Et je ne vous ai pas dit le contraire. Je vous ai dit de ne pas rechercher d’explication surnaturelle, c’est différent. Car vous n’avez pour en juger que votre passé et le présent, il vous manque le futur, et même avec ce serait très insuffisant – sauf à ce que ce soit le fruit d’une grâce directe immédiate, mais les grâces sont extrêmement rarement de cet ordre et seraient même dans ce cas dangereuses.
CyberTruc a écrit : ↑ven. 22 oct. 2021, 18:29
Mais j'avoue que cette situation me pose beaucoup de question. Dans toutes ces épreuves, je ne ressens pas cette "joie profonde" ni cette "paix intérieure" propre à ceux qui mettent leur confiance en Dieu. Mais je n'ai probablement pas assez de foi. Mon amour-propre et mon égo sont encore bien trop présents.
Là vous en demandez vraiment beaucoup trop ! Cela n’arrive qu’à l’issu d’un cheminement intérieur et comme le résultat d’une intimité acquise et confirmée, ce serait vous mettre en danger que de vous « donner » cela maintenant même si vous croyez que vous en feriez bon usage. Acceptez le contraire comme ce dont vous avez à faire l’expérience, à titre de « joyeuse » pénitence et en remerciement d’en avoir une : ce fardeau alors pourra vous devenir léger, mais il sera un fardeau.
CyberTruc a écrit : ↑ven. 22 oct. 2021, 18:29
mon envie de justement lui montrer que quoiqu'il arrive, je suis là.
Attention à l’orgueil : il faut le montrer activement, pas passivement, et en s‘effaçant. Et je suis certain qu’il serait meilleur de n’avoir rien à montrer, d’oublier cela, mais de simplement vous ajuster aux besoins immédiats en les anticipant.
CyberTruc a écrit : ↑ven. 22 oct. 2021, 18:29
mais je me force souvent à n'écouter que les musiques joyeuses car les autres me feraient pleurer.
Pourquoi ne pas en écouter une bien sombre et poignante et qui vous permette de vider vos yeux et votre cœur de vos larmes ?
CyberTruc a écrit : ↑ven. 22 oct. 2021, 18:29
Je réfléchis beaucoup à ce que je peux faire, à ce que je devrais faire. Est-ce que je dois continuer à attendre ? Est-ce que je dois taper du poing sur la table ? Est-ce que je dois forcer le dialogue ? Est-ce que je dois menacer d'un divorce ?
C’est toute la question de la liberté humaine, que Dieu a voulu grande. Vous seul pouvez savoir et décider : qui est l’époux sinon vous ! Et qui connaît mieux l’épouse que l’époux ? La meilleure attitude sera la vôtre si elle exprimera qui vous êtes et votre désir d’avoir la meilleure. Bien sûr, vous pouvez vous efforcer de l’améliorer, et pour cela demander de l’aide.
Il ne faut pas seulement qu’elle soit la vôtre, il faut qu’elle soit chaste, c’est-à-dire qu’elle s’inspire de ce que vous n’aimiez, en elle, rien d’autre qu’elle-même. Inutile de le montrer, elle le sentira. Comment pourriez-vous le mieux lui faire sentir que nul ne l‘aimera autant ou aussi bien que vous, voilà une meilleure préoccupation que celle de lui montrer que vous êtes là, mais peut-être était-ce ce que vous vouliez dire. Et comment lui permettre d’en profiter pour elle-même se retrouver, s’apprécier, vous confier son mal, quitte à passer par l’intermédiaire d’un spécialiste mais pas nécessairement, pas si elle s’y refuse,
J’apprécie chez vous cette distinction que vous faites entre votre nouvelle vie de foi, et cette épreuve dont vous voudriez vous débarrasser pour mieux progresser. Et aussi que vous ne les sépariez pas ; que vous soyez conscient que votre progrès passe par cette réalité-là que vous ne fuyez pas. Grâce à cela je pense que vous vous en sortirez. Sachez garder chaque chose à sa place et avancez lentement vos pions (un pion ne recule jamais, aux dames comme aux échecs !)
CyberTruc a écrit : ↑ven. 22 oct. 2021, 18:29
Mais parfois je me dis que c'est justement pour cela que Dieu me met dans cette situation. Pour que j'arrête de vouloir contrôler les choses, que je lâche prise et que je m'abandonne totalement à Lui.
Je suis catégorique : non ! Dieu n’est pas aussi binaire que cela et sa stratégie est plus ouverte, amoureuse et non « punitive » (votre punition n’est que provisoire et par le manque de joie et il n’en est pas l’auteur !), plus « long terme » aussi.. Au pire ou au mieux, dites-vous que cela vous permet de prendre conscience de cela et qu’il vous faut vous « reposer en lui » !
La confiance sans repos n’est plus de la confiance. Du repos nous viennent des idées nouvelles et l’énergie pour faire le reste du temps ce qu’il faut.
Bonjour,
Vous avez manifestement besoin d‘en parler et ces dialogues vous font par eux-mêmes du bien semble-t-il, alors soit…
[quote=CyberTruc post_id=441737 time=1634920198 user_id=18128]
Peut-être que si elle se rend compte que même si je suis constamment rejeté je reste présent pour elle, que je ne la laisse pas tomber, elle reviendra vers nous ? [/quote]
Pas si son souhait est précisément que vous lui « lâchiez les basket ». Mais vous seul pouvez savoir quelle idée elle peut avoir de ce en quoi vous pourriez l’aider et comment, par vos souvenirs communs (les siens n’y donnant probablement pas la même teinte que les vôtres).
[quote=CyberTruc post_id=441737 time=1634920198 user_id=18128]
Je ne sais pas encore ce que je ferai si on en arrivait à une séparation. Je voudrais avoir la garde de mon enfant. Ce serait logique puisque c'est toujours moi qui m'en suis occupé. Et en être séparé si brutalement me semble insupportable. Le problème se pose avec mes horaires de nuits. Je ne peux pas laisser une enfant de 10 ans seule à la maison. Je n'ai pas officiellement adopté l'aînée. Je me comporte avec elle comme si j'étais son père et je m'en suis toujours occupé, mais il n'y a rien d'officiel. [/quote]
Vous seul pouvez y trouver une solution, mais là vous pouvez aussi prier pour un « petit coup de pouce » du destin au moment opportun.
[quote=CyberTruc post_id=441737 time=1634920198 user_id=18128]
tu sais très bien que dans ces cas là c'est toujours la mère qui gagne" ne laissent pas vraiment de place au doute. [/quote]
Pas si elle est avérée alcoolique et « néfaste », Pas si c’est vous qui vous en occupez le plus et le mieux. Mais il faut pour cela y penser à l’avance, avoir des témoignages, etc. Et ce serait mieux de vous en occuper avant qu’il y ait urgence, d’en profiter pour faire un bilan et améliorer ce qui peut l’être. Et inutile de l’en prévenir, bien sûr… !
[quote=CyberTruc post_id=441737 time=1634920198 user_id=18128]
Je ne sais pas si l'amour est mort. Ce n'est pas comme cela que j'approche la situation en ce moment et Dieu me préserve d'en arriver là. Pour l'instant je pense que mon épouse est malade et qu'elle a besoin de soutien. J'essaye de préserver nos enfants, de préserver une ambiance la meilleure possible chez nous, d'apaiser les tensions et d'être simplement présent. [/quote]
Certes, mais alors ce devrait être l’occasion comme vous l’avez compris d’améliorer ce qui peut l’être, mais pas seulement vis-à-vis de vos enfants, mais à l’égard de ce que doit être toute relation conjugale et que la vôtre n’était pas. Réfléchissez-y bien et trouvez ce qui ne remet pas directement en cause le conflit ou « déraillement » présent, et changez, vous, d’attitude, sans lui faire aucun reproche mais en l’informant de ce que vous êtes en droit d’attende d’elle, ne l’auriez-vous jamais exprimé jusqu’alors et même, en auriez-vous été satisfait(s) du contraire.
Cette démarche relève aussi de la conversion et vous pourrez dans tous les cas la poursuivre ensuite.
Faites ce qui vous semble devoir être fait pour sa femme malade. Elle y répondra comme elle y répondra, risquera de vous jeter à la figure ce qu’elle avait pu attendre et que vous n’aviez jusque-là pas fait, etc. Ce sera à vous de garder le nouveau cap donné à votre vie et de vous en expliquer sans la prendre en référence, sinon par ce que vous estimez être désormais votre devoir et exprimer vos sentiments – trouvez aussi comment lui exprimer ceux qui seront avouables et positifs (non et plus que des promesses ou des souhaits), à vous de corriger les autres..
Faites-là parler pour dire autre chose que ce qu’elle dit et qui lui permette au moins de faire un bilan, pas seulement d’exprimer son mal-être d’une façon qui ne l’en soulage même pas.
Dans votre situation, il faut faire preuve de beaucoup d’humilité et avoir l’empathie discrète, efficace, et sans espoir de « rétribution ».
Vous en sentez-vous capable ?
[quote=CyberTruc post_id=441737 time=1634920198 user_id=18128]
J'ignore si la foi m'aidera à résoudre la situation ou non. Vous me conseillez de ne pas "établir de corrélation entre ma foi et ce qui m'est arrivé ou m'arrivera". Mais je pensais justement qu'il faut tout rapporter à Dieu et tout recevoir comme venant de Sa main. C'est ce que je me suis efforcé de faire jusqu'ici. [/quote] ;
Et je ne vous ai pas dit le contraire. Je vous ai dit de ne pas rechercher d’explication surnaturelle, c’est différent. Car vous n’avez pour en juger que votre passé et le présent, il vous manque le futur, et même avec ce serait très insuffisant – sauf à ce que ce soit le fruit d’une grâce directe immédiate, mais les grâces sont extrêmement rarement de cet ordre et seraient même dans ce cas dangereuses.
[quote=CyberTruc post_id=441737 time=1634920198 user_id=18128]
Mais j'avoue que cette situation me pose beaucoup de question. Dans toutes ces épreuves, je ne ressens pas cette "joie profonde" ni cette "paix intérieure" propre à ceux qui mettent leur confiance en Dieu. Mais je n'ai probablement pas assez de foi. Mon amour-propre et mon égo sont encore bien trop présents. [/quote]
Là vous en demandez vraiment beaucoup trop ! Cela n’arrive qu’à l’issu d’un cheminement intérieur et comme le résultat d’une intimité acquise et confirmée, ce serait vous mettre en danger que de vous « donner » cela maintenant même si vous croyez que vous en feriez bon usage. Acceptez le contraire comme ce dont vous avez à faire l’expérience, à titre de « joyeuse » pénitence et en remerciement d’en avoir une : ce fardeau alors pourra vous devenir léger, mais il sera un fardeau.
[quote=CyberTruc post_id=441737 time=1634920198 user_id=18128]
mon envie de justement lui montrer que quoiqu'il arrive, je suis là. [/quote]
Attention à l’orgueil : il faut le montrer activement, pas passivement, et en s‘effaçant. Et je suis certain qu’il serait meilleur de n’avoir rien à montrer, d’oublier cela, mais de simplement vous ajuster aux besoins immédiats en les anticipant.
[quote=CyberTruc post_id=441737 time=1634920198 user_id=18128]
mais je me force souvent à n'écouter que les musiques joyeuses car les autres me feraient pleurer. [/quote]
Pourquoi ne pas en écouter une bien sombre et poignante et qui vous permette de vider vos yeux et votre cœur de vos larmes ?
[quote=CyberTruc post_id=441737 time=1634920198 user_id=18128]
Je réfléchis beaucoup à ce que je peux faire, à ce que je devrais faire. Est-ce que je dois continuer à attendre ? Est-ce que je dois taper du poing sur la table ? Est-ce que je dois forcer le dialogue ? Est-ce que je dois menacer d'un divorce ? [/quote]
C’est toute la question de la liberté humaine, que Dieu a voulu grande. Vous seul pouvez savoir et décider : qui est l’époux sinon vous ! Et qui connaît mieux l’épouse que l’époux ? La meilleure attitude sera la vôtre si elle exprimera qui vous êtes et votre désir d’avoir la meilleure. Bien sûr, vous pouvez vous efforcer de l’améliorer, et pour cela demander de l’aide.
Il ne faut pas seulement qu’elle soit la vôtre, il faut qu’elle soit chaste, c’est-à-dire qu’elle s’inspire de ce que vous n’aimiez, en elle, rien d’autre qu’elle-même. Inutile de le montrer, elle le sentira. Comment pourriez-vous le mieux lui faire sentir que nul ne l‘aimera autant ou aussi bien que vous, voilà une meilleure préoccupation que celle de lui montrer que vous êtes là, mais peut-être était-ce ce que vous vouliez dire. Et comment lui permettre d’en profiter pour elle-même se retrouver, s’apprécier, vous confier son mal, quitte à passer par l’intermédiaire d’un spécialiste mais pas nécessairement, pas si elle s’y refuse,
J’apprécie chez vous cette distinction que vous faites entre votre nouvelle vie de foi, et cette épreuve dont vous voudriez vous débarrasser pour mieux progresser. Et aussi que vous ne les sépariez pas ; que vous soyez conscient que votre progrès passe par cette réalité-là que vous ne fuyez pas. Grâce à cela je pense que vous vous en sortirez. Sachez garder chaque chose à sa place et avancez lentement vos pions (un pion ne recule jamais, aux dames comme aux échecs !)
[quote=CyberTruc post_id=441737 time=1634920198 user_id=18128]
Mais parfois je me dis que c'est justement pour cela que Dieu me met dans cette situation. Pour que j'arrête de vouloir contrôler les choses, que je lâche prise et que je m'abandonne totalement à Lui.[/quote]
Je suis catégorique : non ! Dieu n’est pas aussi binaire que cela et sa stratégie est plus ouverte, amoureuse et non « punitive » (votre punition n’est que provisoire et par le manque de joie et il n’en est pas l’auteur !), plus « long terme » aussi.. Au pire ou au mieux, dites-vous que cela vous permet de prendre conscience de cela et qu’il vous faut vous « reposer en lui » !
La confiance sans repos n’est plus de la confiance. Du repos nous viennent des idées nouvelles et l’énergie pour faire le reste du temps ce qu’il faut.