par jeanbaptiste » mer. 29 mai 2013, 0:03
Bon, je pars du principe que l'article n'est pas bidonné et qu'il existe bien un Etienne Bernard qui tient ces propos.
Après tout, ce genre de situations : je vais à la messe, j'ai un directeur spirituel, mais je tiens à mes convictions plus qu'au Christ, ça n'est pas si rare que ça hein !
Après tout, nous en sommes tous un peu là, à divers degré et avec plus ou moins de mauvaise foi et de honte : nous sommes pécheurs, quoi.
Que dire à Etienne ? Rien. Il ne me lira pas, et même s'il le faisait je ne suis pas certains qu'une réponse tranchante par écran interposé ait un quelconque effet positif.
Ce que je veux dire c'est que ce que nous risquons de faire si nous commençons à juger les propos de Bernard, ça n'est pas de l'évangélisation, c'est simplement de se gargariser de sa bonne foi : "pauvre Bernard, t'a rien compris, mais moi ! moi ! moi je vais à la messe tous les dimanches et je sais que ce que dit l'Eglise sur les homosexuels c'est bien !"
Bah oui, mais nous sommes tous d'accord n'est-ce pas ?
Mais parlons de la Croix.
Est-ce qu'un tel témoignage à un intérêt pour faire avancer notre compréhension profonde de la question homosexuel ? Absolument aucun.
Je ne lui voit qu'un seul "intérêt" : réjouir ceux qui pensent comme Etienne et qui se sentent seuls.
Ce qui est totalement contre-évangélique, puisqu'il s'agit ni plus ni moins de les conforter dans leurs erreurs.
Bref, c'est avec ce genre d'articles que la Croix (le journal) se fait blasphématrice de la Vraie Croix (celle du Christ).
P.S. : on va me rétorquer qu'il s'agit de laisser la parole à toutes les tendances du catholicisme. Faire œuvre de sociologie en somme. Why not ? Mais alors pourquoi la Croix n'interroge-t-elle jamais les tradis durs et même, osons, les sédévacantistes ? Vous connaissez la réponse : il faut bien contenter une partie du lectorat (de plus en plus malheureuse) et de la direction du journal. Ce qui est une faute vis-à-vis du Christ.
P.S. 2 : on a abonné mes enfants aux revues Bayard. Vous croyez qu'on y parle du Christ ? Niet. Parfois à Noël une petite crèche bien discrète (pour le folklore). Bien, alors on va me dire : oui mais si Bayard ne vise pas les athées, fait de la propagande chrétienne, la maison va perdre de l'argent et fermer et dès lors ne pourra plus réaliser toutes ses autres éditions chrétiennes (pour le coup). Concédons l'argument. Mais qu'ai-je lu en feuilletant Astrapi chez mon neveux ? La première fois une histoire de divorce douloureux, mais dont les parents (amis des divorcés) expliquaient que c'est certes triste mais qu'ils (les divorcés) ne s'entendaient plus et donc qu'il le fallait bien ... Et une autre fois une histoire avec, au passage, un gamin qui "flash" sur un autre (du même sexe), l'air de rien, comme ça, normal quoi. J'ai lu deux fois la revue, et la première fois pour y lire une banalisation du divorce, et de l'autre une banalisation de l'homosexualité.
On va me dire : oui, mais dans la vie réelle des jeunes tout cela est banal. Certes, mais ça n'est pas parce que c'est banal qu'il ne faut pas en parler, avec délicatesse, tout en ayant conscience que ça ne devrait pas l'être, banal. Et si Bayard ne veut pas heurter son public non catholique, le minimum serait que la maison évite complètement ce genre de sujets. Je dis bien : le minimum.
Pour résumer : il y a des bonnes publications qui sortent de chez Bayard, et il y a très certainement des personnes vraiment géniales qui travaillent là-bas, mais soyons clair : la direction de la maison n'est plus catholique, ou en tout cas à placé son chiffre d'affaire avant le Christ (ce qui revient au même).
Ce qui encore une fois ne serait pas grave si cette maison ne se prétendait pas catholique (rassurez-vous, elle ne se prétend catholique que dans le monde catho, elle se garde bien de présenter cette étiquette à son public et à ses investisseurs Disney/Sam Sam) et n'éditait pas le journal soi-disant de référence des catholiques en France.
Bon, je pars du principe que l'article n'est pas bidonné et qu'il existe bien un Etienne Bernard qui tient ces propos.
Après tout, ce genre de situations : je vais à la messe, j'ai un directeur spirituel, mais je tiens à mes convictions plus qu'au Christ, ça n'est pas si rare que ça hein !
Après tout, nous en sommes tous un peu là, à divers degré et avec plus ou moins de mauvaise foi et de honte : nous sommes pécheurs, quoi.
Que dire à Etienne ? Rien. Il ne me lira pas, et même s'il le faisait je ne suis pas certains qu'une réponse tranchante par écran interposé ait un quelconque effet positif.
Ce que je veux dire c'est que ce que nous risquons de faire si nous commençons à juger les propos de Bernard, ça n'est pas de l'évangélisation, c'est simplement de se gargariser de sa bonne foi : "pauvre Bernard, t'a rien compris, mais moi ! moi ! moi je vais à la messe tous les dimanches et je sais que ce que dit l'Eglise sur les homosexuels c'est bien !"
Bah oui, mais nous sommes tous d'accord n'est-ce pas ?
Mais parlons de la Croix.
Est-ce qu'un tel témoignage à un intérêt pour faire avancer notre compréhension profonde de la question homosexuel ? Absolument aucun.
Je ne lui voit qu'un seul "intérêt" : réjouir ceux qui pensent comme Etienne et qui se sentent seuls.
Ce qui est totalement contre-évangélique, puisqu'il s'agit ni plus ni moins de les conforter dans leurs erreurs.
Bref, c'est avec ce genre d'articles que la Croix (le journal) se fait blasphématrice de la Vraie Croix (celle du Christ).
[b]P.S. :[/b] on va me rétorquer qu'il s'agit de laisser la parole à toutes les tendances du catholicisme. Faire œuvre de sociologie en somme. Why not ? Mais alors pourquoi la Croix n'interroge-t-elle jamais les tradis durs et même, osons, les sédévacantistes ? Vous connaissez la réponse : il faut bien contenter une partie du lectorat (de plus en plus malheureuse) et de la direction du journal. Ce qui est une faute vis-à-vis du Christ.
[b]P.S. 2[/b] : on a abonné mes enfants aux revues Bayard. Vous croyez qu'on y parle du Christ ? Niet. Parfois à Noël une petite crèche bien discrète (pour le folklore). Bien, alors on va me dire : oui mais si Bayard ne vise pas les athées, fait de la propagande chrétienne, la maison va perdre de l'argent et fermer et dès lors ne pourra plus réaliser toutes ses autres éditions chrétiennes (pour le coup). Concédons l'argument. Mais qu'ai-je lu en feuilletant Astrapi chez mon neveux ? La première fois une histoire de divorce douloureux, mais dont les parents (amis des divorcés) expliquaient que c'est certes triste mais qu'ils (les divorcés) ne s'entendaient plus et donc qu'il le fallait bien ... Et une autre fois une histoire avec, au passage, un gamin qui "flash" sur un autre (du même sexe), l'air de rien, comme ça, normal quoi. J'ai lu deux fois la revue, et la première fois pour y lire une banalisation du divorce, et de l'autre une banalisation de l'homosexualité.
On va me dire : oui, mais dans la vie réelle des jeunes tout cela est banal. Certes, mais ça n'est pas parce que c'est banal qu'il ne faut pas en parler, avec délicatesse, tout en ayant conscience que ça ne devrait pas l'être, banal. Et si Bayard ne veut pas heurter son public non catholique, le minimum serait que la maison évite complètement ce genre de sujets. Je dis bien : le minimum.
Pour résumer : il y a des bonnes publications qui sortent de chez Bayard, et il y a très certainement des personnes vraiment géniales qui travaillent là-bas, mais soyons clair : la direction de la maison n'est plus catholique, ou en tout cas à placé son chiffre d'affaire avant le Christ (ce qui revient au même).
Ce qui encore une fois ne serait pas grave si cette maison ne se prétendait pas catholique (rassurez-vous, elle ne se prétend catholique que dans le monde catho, elle se garde bien de présenter cette étiquette à son public et à ses investisseurs Disney/Sam Sam) et n'éditait pas le journal soi-disant de référence des catholiques en France.