Bonjour Laborare, Félicitations pour la naissance de votre fille. Toute discussion sur l'avenir de la foi catholique devrait commencer par cet utile rappel. On ne se bat pas pour nous, mais pour les enfants qui viendront et ceux qui sont déjà là.
Bonjour Aliocha,
Si vous me permettez un avis contraire, je pense que l'option Benedict ne mène nulle part. D'abord, parce qu'elle est un contre sens historique. C'est dans la mentalité américaine que l'on forme le cercle de chariots au milieu des terres sauvages. Le modèle de survie américain, ce qu'ils ont en ligne de mire, ce sont les mormons. Joyeux modèle en vérité. Ils ne tiennent que parce qu'ils participent du fonctionnement des USA, et qu'ils sont abrités par ses structures.
Vous cherchez un pays catholique ? C'est la France, avec son maillage d'églises, et ses tribus nombreuses et indisciplinées.
En France, on sonne le tocsin, on se regroupe et on affronte le péril. C'est de haute tradition, ininterrompue depuis les gaulois, et cela continuera. Mais cela ne s'annonce pas à grand renfort de publicités et de sites internet. La réponse d'Altior va d'ailleurs dans ce sens. Ce qui s'annonce avec des trompettes dans l'Apocalypse, ce ne sont pas les bonnes nouvelles.
Il y a une vraie question là dedans : que souhaiteriez vous faire dans un réduit catholique qui vous serait impossible actuellement ? Le Christ a fini sur une croix, l'histoire de l'Eglise s'est forgée dans les persécutions, n'allons pas nous plaindre qu'on nous regarde de travers une fois de temps en temps.
Il y a surtout le risque de se laisser gagner par le défaitisme. Un de mes anciens professeurs m'a appris une chose : quand on regarde le mur, on va dans le mur. Il s'agit de se fixer de nouveaux objectifs, personnels, accessibles par nos propres moyens et qui oeuvrent au bien commun. Pour le reste, prier pour l'Esperance, qui est une des trois Vertus qui ne viennent que de Dieu. Je vous propose une petite lecture : Veillleur, où en est la nuit. du père Adrien Candiard,
https://www.laprocure.com/veilleur-est- ... 09109.html
L'Eglise a plus de ressources qu'elle ne l'accepte, à commencer par sa propre histoire.
L'histoire de Saint Benoit de Nustrie ( le fameux saint de l'option Benedict ) est instructive à cet égard. Issu d'une grande famille de Nustrie, le voilà envoyé à Rome. Et devant la décadence de cette ville, il s'enfuit au désert pour devenir ermite. C'est à dire qu'il s'isole pour le soin de sa propre âme. Au bout de trois ans, il met fin à cette première expérience d'ermite. Officiellement, parce que le moine qui lui amenait sa nourriture ne donne plus signe de vie.
Ce que cela signifie, c'est que Benoit n'est plus entretenu. On lui a coupé les vivres, et sans doute sa famille n'y est elle pas étrangère, puisqu'aussitôt après, on le retrouve à la tête d'un monastère, où on cherche à l'empoisonner. Le légendaire dit que la règle n'y est plus respectée. Nous ne saurons pas ce que ce terme pudique recouvre de malversations et de trafics. En la matière, la créativité humaine est sans bornes.
C'est là que l'histoire ou la légende commence.
Dans sa retraite retrouvée, il voit venir à lui quantité de disciples, qui viennent le chercher pour qu'il prenne leur tête, et c'est avec eux qu'il fondera les premières communautés.
Cette histoire est riche d'enseignements pour notre époque.
Ce que j'en retiens :
- il ne faut pas chercher à conserver les anciennes structures qui se sont installées dans la corruption. Ce qui doit tomber, tombera. On ne purge pas le mal d'un groupe d'hommes. Il faut installer à côté un autre exemple, et les hommes, l'un après l'autre, viendront.
- Il faut se rassembler et suivre. En notre temps où tout le monde veut être césar ou tribun, ou à défaut manager, c'est peut être le plus difficile. Ceux qui ont vocation à conduire, on viendra les chercher. Pour nous, perdus dans la foule obscure, on peut seulement espérer réunir quelques proches et trouver quelqu'un pour nous guider.
Enfin, et celle là est je trouve la plus dure pour nous hommes modernes qui croyons tant à l'immense pouvoir de la raison raisonnante :
- Nous n'avons pas à trouver la communauté parfaite ou la solution qui réparera la France. Comme chrétiens, tâchons déjà de faire le bien là où nous sommes et de soutenir nos frères, et pas uniquement par la prière.
Ce que les temps nouveaux vont demander, c'est de la force et du courage.
Bonjour Laborare, Félicitations pour la naissance de votre fille. Toute discussion sur l'avenir de la foi catholique devrait commencer par cet utile rappel. On ne se bat pas pour nous, mais pour les enfants qui viendront et ceux qui sont déjà là.
Bonjour Aliocha,
Si vous me permettez un avis contraire, je pense que l'option Benedict ne mène nulle part. D'abord, parce qu'elle est un contre sens historique. C'est dans la mentalité américaine que l'on forme le cercle de chariots au milieu des terres sauvages. Le modèle de survie américain, ce qu'ils ont en ligne de mire, ce sont les mormons. Joyeux modèle en vérité. Ils ne tiennent que parce qu'ils participent du fonctionnement des USA, et qu'ils sont abrités par ses structures.
Vous cherchez un pays catholique ? C'est la France, avec son maillage d'églises, et ses tribus nombreuses et indisciplinées.
En France, on sonne le tocsin, on se regroupe et on affronte le péril. C'est de haute tradition, ininterrompue depuis les gaulois, et cela continuera. Mais cela ne s'annonce pas à grand renfort de publicités et de sites internet. La réponse d'Altior va d'ailleurs dans ce sens. Ce qui s'annonce avec des trompettes dans l'Apocalypse, ce ne sont pas les bonnes nouvelles.
Il y a une vraie question là dedans : que souhaiteriez vous faire dans un réduit catholique qui vous serait impossible actuellement ? Le Christ a fini sur une croix, l'histoire de l'Eglise s'est forgée dans les persécutions, n'allons pas nous plaindre qu'on nous regarde de travers une fois de temps en temps.
Il y a surtout le risque de se laisser gagner par le défaitisme. Un de mes anciens professeurs m'a appris une chose : quand on regarde le mur, on va dans le mur. Il s'agit de se fixer de nouveaux objectifs, personnels, accessibles par nos propres moyens et qui oeuvrent au bien commun. Pour le reste, prier pour l'Esperance, qui est une des trois Vertus qui ne viennent que de Dieu. Je vous propose une petite lecture : Veillleur, où en est la nuit. du père Adrien Candiard,https://www.laprocure.com/veilleur-est-nuit-petit-traite-esperance-usage-contemporains-adrien-candiard/9782204109109.html
L'Eglise a plus de ressources qu'elle ne l'accepte, à commencer par sa propre histoire.
L'histoire de Saint Benoit de Nustrie ( le fameux saint de l'option Benedict ) est instructive à cet égard. Issu d'une grande famille de Nustrie, le voilà envoyé à Rome. Et devant la décadence de cette ville, il s'enfuit au désert pour devenir ermite. C'est à dire qu'il s'isole pour le soin de sa propre âme. Au bout de trois ans, il met fin à cette première expérience d'ermite. Officiellement, parce que le moine qui lui amenait sa nourriture ne donne plus signe de vie.
Ce que cela signifie, c'est que Benoit n'est plus entretenu. On lui a coupé les vivres, et sans doute sa famille n'y est elle pas étrangère, puisqu'aussitôt après, on le retrouve à la tête d'un monastère, où on cherche à l'empoisonner. Le légendaire dit que la règle n'y est plus respectée. Nous ne saurons pas ce que ce terme pudique recouvre de malversations et de trafics. En la matière, la créativité humaine est sans bornes.
C'est là que l'histoire ou la légende commence.
Dans sa retraite retrouvée, il voit venir à lui quantité de disciples, qui viennent le chercher pour qu'il prenne leur tête, et c'est avec eux qu'il fondera les premières communautés.
Cette histoire est riche d'enseignements pour notre époque.
Ce que j'en retiens :
- il ne faut pas chercher à conserver les anciennes structures qui se sont installées dans la corruption. Ce qui doit tomber, tombera. On ne purge pas le mal d'un groupe d'hommes. Il faut installer à côté un autre exemple, et les hommes, l'un après l'autre, viendront.
- Il faut se rassembler et suivre. En notre temps où tout le monde veut être césar ou tribun, ou à défaut manager, c'est peut être le plus difficile. Ceux qui ont vocation à conduire, on viendra les chercher. Pour nous, perdus dans la foule obscure, on peut seulement espérer réunir quelques proches et trouver quelqu'un pour nous guider.
Enfin, et celle là est je trouve la plus dure pour nous hommes modernes qui croyons tant à l'immense pouvoir de la raison raisonnante :
- Nous n'avons pas à trouver la communauté parfaite ou la solution qui réparera la France. Comme chrétiens, tâchons déjà de faire le bien là où nous sommes et de soutenir nos frères, et pas uniquement par la prière.
Ce que les temps nouveaux vont demander, c'est de la force et du courage.