par Jean-Mic » sam. 06 mars 2021, 19:46
Fleur de Lys a écrit : ↑sam. 06 mars 2021, 10:41
Je trouve la question interessante.
Si les églises étaient vraiment fermées y compris pour les mariages, comment faire? Le prêtre peut venir au domicile des futurs époux faire une cérémonie privée, non?
D'ailleurs en France est-ce que les mariages ont pu avoir lieu pendant le 1er confinement? En petit comité.
Et s'il n'y a plus de prêtres? (Genre guerre, dictature...)
Ces questions ont déjà eu, pour partie du moins, leurs réponses plus haut. Cf. mon précédent message.
Le prêtre peut venir au domicile des futurs époux faire une cérémonie privée, non?
Le prêtre ? Pas n'importe quel prêtre ! Le curé lui-même. Et si le curé ne peut pas, un autre prêtre, un diacre, ou tout autre baptisé, à condition d'avoir été
mandaté explicitement par le curé. Il faudra aussi un ou plusieurs témoins. Enfin, le mariage devra être inscrit sur le registre paroissial.
Et s'il n'y a plus de prêtres? (Genre guerre, dictature...)
Tout baptisé peut recevoir l'échange de consentement des époux en présence de témoins. Si la personne qui reçoit les consentements n'a pas pu être explicitement mandatée par le curé, tout baptisé sincère peut présider la célébration. Toutefois, le mariage ne sera reconnu par l'Église qu'à condition d'avoir été, à un moment ou à un autre, inscrit sur un registre paroissial.
Attention ! Cette mesure n'a de sens qu'en cas d'empêchement majeur du curé, ou de tout autre ministre ordonné (tribu au fin fond de la jungle, naufragés sur une île, ...) ! C'était justement l'un des enjeux du synode sur l'Amazonie !
I. En effet, il faut se rappeler que les ministres du sacrement de mariage sont les époux eux-mêmes.
II. Les témoins sont là pour entendre l'échange des consentements mutuels. Ils peuvent très bien ne pas être chrétiens. Il convient juste d'avoir à faire à des personnes
de bonne foi, dont le témoignage soit recevable.
III. La personne qui reçoit l'échange des consentements (prêtre, diacre ou laïc - quel que soit son statut dans l'Église, le mot juste est :
président, celui qui préside) est là pour attester du respect des quatre conditions du mariage chrétien : 1/ le consentement libre et sans contrainte, 2/ l'engagement dans un mariage indissoluble, 3/ l'engagement à la fidélité mutuelle, 4/ l'engagement à l'accueil de la vie et à l'éducation chrétienne des enfants.
C'est pourquoi il est préférable que celui qui reçoit les consentement ait à sa disposition un rituel qui rappelle les quatre questions. Mais à la différence d'autres sacrements, ce ne sont pas les mots ou les formules qui comptent, mais bien la sincérité de l'engagement exprimé par les époux, dont les témoins et celui qui reçoit les consentements, peuvent et pourront attester.
[quote="Fleur de Lys" post_id=432359 time=1615020084 user_id=7421]
Je trouve la question interessante.
Si les églises étaient vraiment fermées y compris pour les mariages, comment faire? Le prêtre peut venir au domicile des futurs époux faire une cérémonie privée, non?
D'ailleurs en France est-ce que les mariages ont pu avoir lieu pendant le 1er confinement? En petit comité.
Et s'il n'y a plus de prêtres? (Genre guerre, dictature...)
[/quote]Ces questions ont déjà eu, pour partie du moins, leurs réponses plus haut. Cf. mon précédent message.
[quote]Le prêtre peut venir au domicile des futurs époux faire une cérémonie privée, non? [/quote]Le prêtre ? Pas n'importe quel prêtre ! Le curé lui-même. Et si le curé ne peut pas, un autre prêtre, un diacre, ou tout autre baptisé, à condition d'avoir été [u]mandaté[/u] explicitement par le curé. Il faudra aussi un ou plusieurs témoins. Enfin, le mariage devra être inscrit sur le registre paroissial.
[quote]Et s'il n'y a plus de prêtres? (Genre guerre, dictature...)[/quote]Tout baptisé peut recevoir l'échange de consentement des époux en présence de témoins. Si la personne qui reçoit les consentements n'a pas pu être explicitement mandatée par le curé, tout baptisé sincère peut présider la célébration. Toutefois, le mariage ne sera reconnu par l'Église qu'à condition d'avoir été, à un moment ou à un autre, inscrit sur un registre paroissial.
Attention ! Cette mesure n'a de sens qu'en cas d'empêchement majeur du curé, ou de tout autre ministre ordonné (tribu au fin fond de la jungle, naufragés sur une île, ...) ! C'était justement l'un des enjeux du synode sur l'Amazonie !
I. En effet, il faut se rappeler que les ministres du sacrement de mariage sont les époux eux-mêmes.
II. Les témoins sont là pour entendre l'échange des consentements mutuels. Ils peuvent très bien ne pas être chrétiens. Il convient juste d'avoir à faire à des personnes [i]de bonne foi[/i], dont le témoignage soit recevable.
III. La personne qui reçoit l'échange des consentements (prêtre, diacre ou laïc - quel que soit son statut dans l'Église, le mot juste est : [i]président, celui qui préside[/i]) est là pour attester du respect des quatre conditions du mariage chrétien : 1/ le consentement libre et sans contrainte, 2/ l'engagement dans un mariage indissoluble, 3/ l'engagement à la fidélité mutuelle, 4/ l'engagement à l'accueil de la vie et à l'éducation chrétienne des enfants.
C'est pourquoi il est préférable que celui qui reçoit les consentement ait à sa disposition un rituel qui rappelle les quatre questions. Mais à la différence d'autres sacrements, ce ne sont pas les mots ou les formules qui comptent, mais bien la sincérité de l'engagement exprimé par les époux, dont les témoins et celui qui reçoit les consentements, peuvent et pourront attester.