par etienne lorant » mer. 01 sept. 2010, 17:45
Durant une période très dure, lorsque ma famille a commencé de se disloquer, et mes amitiés ne m'apportant plus la liberté d'expression à laquelle je tiens, je suis tombé en dépression...
Celle-ci avait une cause "organique" également, car la sensatin d'écroulement intérieur est survenue à la suite d'un régime anti-cholestérol que j'avais suivi "à fond", sans médication - uniquement régime et exercices physiques. Or, le lendemain du résultat très positif de ma dernière analyse de sang, je me suis effondré d'un seul coup. J'ai voulu me lever pour partir au travail, mais mon coeur s'est mis à battre jusqu'à 140 pulsations/minute, et j'ai dû m'étendre Je n'ai pas voulu croire ce que mon médecin m'a dit aussitôt : "Ce n'est qu'un coup de dépression". J'ai pris rendez-vous chez un cardiologue et celui-ci m'a confirmé que je n'avais "rien de grave"... Il n'empêche: j'ai dû prendre des calmants chaque matin durant trois mois, et je demeurais étendu l'après-midi en remuant des idées dont vous imaginez la couleur.
Ensuite, quelqu'un ma fait connaître la "neuvaine infaillible" de Padre Pio. Trois semaines plus tard, ayant appris l'existence d'une messe précédée de l'office de Laudes, accessible au public dans un petit monastère de soeurs Clarisses je me suis levé de mon lit à 5h30 du matin pour m'y rendre. Je ne me sentais pas bien du tout, mais j'ai regardé mon crucifix : tant pis, Seigneur, si je tombe, ce sera du moins devant votre autel ! Il y avait un brin d'ironie dans cette déclaration, mais cette messe fut inoubliable... et elle fut la première d'une série qui se prolongea, de jour en jour, pendant plus de dix ans !
Les voies du Seigneur... il m'est arrivé par la suite de rassurer des personnes en leur disant: "Si c'est la seule façon de vous rencontrer, du fait de vos nombreuses occupations et distractions, Dieu peut permettre de "suspendre" votre existence pendant un temps". Aujourd'hui, j'ai encore communié ce matin, mais dans une autre paroisse. L'Eucharistie m'apporte toujours de la force, et parfois de la joie en plus. Mais toujours la force. Il y a eu des suites heureuses: je me suis inscrit à une formation théologique, j'ai été choisi comme membre de la fabrique d'église de ma paroisse, tout c'est mis en place quasiment sans que j'aie dû faire autre chose que de donner mon accord. Oui, l'Eucharistie fréquente est une grâce. Lorsque je pense que certains fidèles jugent eux-mêmes: "Je ne suis plus en état de grâce, je ne vais donc pas communier". Il faut certes chercher le sacrement de réconciliation, mais quant à se juger soi-même indigne... si j'en crois ce qu'avait dit Jésus à sainte Faustine, c'est douter Sa miséricorde. La nourriture de l'âme, son pain et son vin, force et joie, est bien l'Eucharistie !.
Durant une période très dure, lorsque ma famille a commencé de se disloquer, et mes amitiés ne m'apportant plus la liberté d'expression à laquelle je tiens, je suis tombé en dépression...
Celle-ci avait une cause "organique" également, car la sensatin d'écroulement intérieur est survenue à la suite d'un régime anti-cholestérol que j'avais suivi "à fond", sans médication - uniquement régime et exercices physiques. Or, le lendemain du résultat très positif de ma dernière analyse de sang, je me suis effondré d'un seul coup. J'ai voulu me lever pour partir au travail, mais mon coeur s'est mis à battre jusqu'à 140 pulsations/minute, et j'ai dû m'étendre Je n'ai pas voulu croire ce que mon médecin m'a dit aussitôt : "Ce n'est qu'un coup de dépression". J'ai pris rendez-vous chez un cardiologue et celui-ci m'a confirmé que je n'avais "rien de grave"... Il n'empêche: j'ai dû prendre des calmants chaque matin durant trois mois, et je demeurais étendu l'après-midi en remuant des idées dont vous imaginez la couleur.
Ensuite, quelqu'un ma fait connaître la "neuvaine infaillible" de Padre Pio. Trois semaines plus tard, ayant appris l'existence d'une messe précédée de l'office de Laudes, accessible au public dans un petit monastère de soeurs Clarisses je me suis levé de mon lit à 5h30 du matin pour m'y rendre. Je ne me sentais pas bien du tout, mais j'ai regardé mon crucifix : tant pis, Seigneur, si je tombe, ce sera du moins devant votre autel ! Il y avait un brin d'ironie dans cette déclaration, mais cette messe fut inoubliable... et elle fut la première d'une série qui se prolongea, de jour en jour, pendant plus de dix ans !
Les voies du Seigneur... il m'est arrivé par la suite de rassurer des personnes en leur disant: "Si c'est la seule façon de vous rencontrer, du fait de vos nombreuses occupations et distractions, Dieu peut permettre de "suspendre" votre existence pendant un temps". Aujourd'hui, j'ai encore communié ce matin, mais dans une autre paroisse. L'Eucharistie m'apporte toujours de la force, et parfois de la joie en plus. Mais toujours la force. Il y a eu des suites heureuses: je me suis inscrit à une formation théologique, j'ai été choisi comme membre de la fabrique d'église de ma paroisse, tout c'est mis en place quasiment sans que j'aie dû faire autre chose que de donner mon accord. Oui, l'Eucharistie fréquente est une grâce. Lorsque je pense que certains fidèles jugent eux-mêmes: "Je ne suis plus en état de grâce, je ne vais donc pas communier". Il faut certes chercher le sacrement de réconciliation, mais quant à se juger soi-même indigne... si j'en crois ce qu'avait dit Jésus à sainte Faustine, c'est douter Sa miséricorde. La nourriture de l'âme, son pain et son vin, force et joie, est bien l'Eucharistie !.