par cmoi » ven. 29 oct. 2021, 14:40
Cette thèse de Marie co-rédemptrice n’a pas encore été déclarée officiellement celle de l’Eglise et le pape actuel l’a bottée en touche avec un certain fracas.
Marie peut l’être au même titre que n’importe quel baptisé par ses mérites, en application des grâces distribuées et reçues, dans la communion des saints, à proportion de son charisme et de sa place propre, mais ceux qui insistent pour qu’il en soit fait un dogme spécifique pensent à autre chose dont on peut se demander : qu’est-ce que cela apportera de plus à la foi et à la pratique religieuse, à l’exhaussement et à la teneur de nos prières ?
Pourquoi encore ajouter un motif de division ?
Déjà, la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception avait entre autres objectifs de renouveler la foi des fidèles… Ne serait-il pas temps de chercher à la renouveler, cette foi, là où elle se trouve et pour ce qu’elle est ou doit être, non par des diversions ?!
Cela nous empêchera-t-il mieux d’éviter de commettre tel péché que nous faisons régulièrement ?
L’intimité incroyable qui nous est offerte à chacun d’avoir avec un Dieu qui s’est fait homme, cela ne nous suffit-il pas !?
Si la thèse qu’il fallait pour réparer une offense faite à un être infini, que la réparation soit produite aussi par un être infini, a du sens, alors Marie ne peut pas être co-rédemptrice, du moins pas plus qu’un autre saint et à proportion de sa sainteté spécifique. Cela demanderait sinon plus que des précisions faciles…
Ce qui n’interdit à personne de se construire des raisons intellectuelles pour affermir des liens affectifs personnels qu’il entretiendrait avec Marie, mais de là à vouloir les imposer à tous... Pensez-vous que Jean ou Marie-Madeleine, par exemple, n’aient pas pu souffrir aussi dans la profondeur de leur chair des souffrances de Jésus ? Et que dire du bon larron ?
Cela n’en finit plus… Or les liens particuliers qu’une mère entretient avec sa progéniture n’empêchent pas les infanticides, ce qui prouve quelque chose et que d’autres liens naturels peuvent être aussi forts, que la maternité n’est pas un argument en soi qui peut être ici avancé.
Il est au contraire possible de se demander s’il n’y a pas quelque chose de pathologique dans ce besoin « d’en rajouter », et qui creusera un peu plus le fossé entre nous et d’autres religions chrétiennes.
Marie n’a rien à nous prouver, et ( contrairement au dogme de l’Immaculée Conception ) ne nous a rien promis ni demandé à ce sujet, si ?
Elle est déjà « médiatrice de toutes grâces », et l’idée qu’elle soit co-rédemptrice enlèverait presque quelque chose à cette fonction plus qu’elle y ajouterait, puisqu’elle pourrait alors agir « in intuitu personae » : pas étonnant que certains y voient un danger.
Ce n’est pas un hasard non plus si cette idée est souvent avancée par ceux qui font fi de l’œcuménisme…
Cependant oui, elle est co-rédemptrice, dans plein de sens que l’on peut humainement y trouver, en jouant sur les émotions et les situations humaines comme nous avons l’habitude de le faire et de nous exprimer. Mais est-ce suffisant pour faire un dogme et la hisser sur un tel piédestal, en plus des autres ?
Il faudrait pour cela une confirmation céleste, car théologiquement c’est très discutable et cela demande des précisions QUI EVITERONT UNE MAUVAISE INTERPRETATION (non seulement celles défavorables, mais aussi et surtout celles favorables, qui donneront prise à l’adversaire), or il y en a bien eu une :
Marie nous l’aura donnée à Amsterdam (1945-1959, reconnu en 2002), demandant à être reconnue « Co-rédemptrice, Médiatrice et Avocate ».
Mais grâce à cela, ferons-nous mieux que de retomber dans nos péchés, la prochaine fois ?
Mériterons-nous mieux les mérites acquis par sa mère, que ceux acquis par Jésus ?
La gloire qui s’y tient, déjà ils l’ont. La vraie question est de savoir comment la partager et y entrer.
Il ne suffit pas de la déclarer…
Par beaucoup de ses œuvres Jean-Paul II nous a conduit à la porte de ce futur dogme attendu ou espéré ou craint, mais avant d’y entrer, il faut aussi en extraire toutes les mauvaises interprétations qui peuvent en être faites et éviter que ce soit un sujet de division (je vous ai peut-être énervé, cela a pu vous empêcher d’avoir peur, mais au moins vous saurez vous y reconnaître… !)
Bref, affirmer et citer est insuffisant, il faut démontrer vraiment et éviter les malentendus dont j’ai donné quelques pistes…
Cette thèse de Marie co-rédemptrice n’a pas encore été déclarée officiellement celle de l’Eglise et le pape actuel l’a bottée en touche avec un certain fracas.
Marie peut l’être au même titre que n’importe quel baptisé par ses mérites, en application des grâces distribuées et reçues, dans la communion des saints, à proportion de son charisme et de sa place propre, mais ceux qui insistent pour qu’il en soit fait un dogme spécifique pensent à autre chose dont on peut se demander : qu’est-ce que cela apportera de plus à la foi et à la pratique religieuse, à l’exhaussement et à la teneur de nos prières ?
Pourquoi encore ajouter un motif de division ?
Déjà, la proclamation du dogme de l’Immaculée Conception avait entre autres objectifs de renouveler la foi des fidèles… Ne serait-il pas temps de chercher à la renouveler, cette foi, là où elle se trouve et pour ce qu’elle est ou doit être, non par des diversions ?!
Cela nous empêchera-t-il mieux d’éviter de commettre tel péché que nous faisons régulièrement ?
L’intimité incroyable qui nous est offerte à chacun d’avoir avec un Dieu qui s’est fait homme, cela ne nous suffit-il pas !?
Si la thèse qu’il fallait pour réparer une offense faite à un être infini, que la réparation soit produite aussi par un être infini, a du sens, alors Marie ne peut pas être co-rédemptrice, du moins pas plus qu’un autre saint et à proportion de sa sainteté spécifique. Cela demanderait sinon plus que des précisions faciles…
Ce qui n’interdit à personne de se construire des raisons intellectuelles pour affermir des liens affectifs personnels qu’il entretiendrait avec Marie, mais de là à vouloir les imposer à tous... Pensez-vous que Jean ou Marie-Madeleine, par exemple, n’aient pas pu souffrir aussi dans la profondeur de leur chair des souffrances de Jésus ? Et que dire du bon larron ?
Cela n’en finit plus… Or les liens particuliers qu’une mère entretient avec sa progéniture n’empêchent pas les infanticides, ce qui prouve quelque chose et que d’autres liens naturels peuvent être aussi forts, que la maternité n’est pas un argument en soi qui peut être ici avancé.
Il est au contraire possible de se demander s’il n’y a pas quelque chose de pathologique dans ce besoin « d’en rajouter », et qui creusera un peu plus le fossé entre nous et d’autres religions chrétiennes.
Marie n’a rien à nous prouver, et ( contrairement au dogme de l’Immaculée Conception ) ne nous a rien promis ni demandé à ce sujet, si ?
Elle est déjà « médiatrice de toutes grâces », et l’idée qu’elle soit co-rédemptrice enlèverait presque quelque chose à cette fonction plus qu’elle y ajouterait, puisqu’elle pourrait alors agir « in intuitu personae » : pas étonnant que certains y voient un danger.
Ce n’est pas un hasard non plus si cette idée est souvent avancée par ceux qui font fi de l’œcuménisme…
Cependant oui, elle est co-rédemptrice, dans plein de sens que l’on peut humainement y trouver, en jouant sur les émotions et les situations humaines comme nous avons l’habitude de le faire et de nous exprimer. Mais est-ce suffisant pour faire un dogme et la hisser sur un tel piédestal, en plus des autres ?
Il faudrait pour cela une confirmation céleste, car théologiquement c’est très discutable et cela demande des précisions QUI EVITERONT UNE MAUVAISE INTERPRETATION (non seulement celles défavorables, mais aussi et surtout celles favorables, qui donneront prise à l’adversaire), or il y en a bien eu une :
Marie nous l’aura donnée à Amsterdam (1945-1959, reconnu en 2002), demandant à être reconnue « Co-rédemptrice, Médiatrice et Avocate ».
Mais grâce à cela, ferons-nous mieux que de retomber dans nos péchés, la prochaine fois ?
Mériterons-nous mieux les mérites acquis par sa mère, que ceux acquis par Jésus ?
La gloire qui s’y tient, déjà ils l’ont. La vraie question est de savoir comment la partager et y entrer.
Il ne suffit pas de la déclarer…
Par beaucoup de ses œuvres Jean-Paul II nous a conduit à la porte de ce futur dogme attendu ou espéré ou craint, mais avant d’y entrer, il faut aussi en extraire toutes les mauvaises interprétations qui peuvent en être faites et éviter que ce soit un sujet de division (je vous ai peut-être énervé, cela a pu vous empêcher d’avoir peur, mais au moins vous saurez vous y reconnaître… !)
Bref, affirmer et citer est insuffisant, il faut démontrer vraiment et éviter les malentendus dont j’ai donné quelques pistes…