par Simili modo » mar. 16 mars 2021, 18:50
Bonjour Arthur,
Je me permets d'apporter ma modeste contribution qui intervient après des réponses déjà très complètes.
Concernant votre route, je vous souhaite bien entendu de trouver le bon chemin. Néanmoins, pour y parvenir, je pense qu'il ne faut pas que vous soyez trop finaliste, ne vous formalisez et ne vous hâtez pas trop. Certes, la prêtrise ou le mariage sont habituellement présentés comme l'alternative de tout chrétien. Mais ce n'est pas un choix qui se présentera un jour, formellement, devant vous. N'arrivera pas le jour où un mystérieux individu toquera à votre porte et vous présentera la pilule rouge et la pilule bleue. Comme tout chemin, la voie se dessine progressivement. Les sentiers suivent les cours d'eau. Voilà bien des lapalissades mais ce point me semble essentiel : il ne faut surtout pas que votre hâte, votre désir légitime de vous stabiliser, votre regain d'ambition prenne le dessus. La patience est une vertu facilement invoquée et revendiquée mais lorsqu'on pense la maîtriser, elle est soudainement insaisissable.
Il faut vous garder de trop mentaliser, vous imaginer un peu trop in concreto dans votre vie future stabilisée. Se projeter, oui, mais en construisant. Sans cela, vous vous projetterez des images virtuelles qui ne seront qu'un mirage de vos aspirations. S'abandonner à vivre, c'est précisément éteindre le projecteur. Je dis cela par rapport à votre réflexion sur vos chats. Le Christ invite à tout quitter, oui. Bien sûr qu'il vous sera possible plus tard, quelque soit la grâce qui vous frappera, de cheminer avec des matous. Oui, notre Saint-Père le pape Benoît a eu – et a encore sans doute ? – un ou deux chats. Mais cela ne constitue en rien une inflexion à l'abandon qu'implique de devenir un disciple choisi du Christ.
Nous partageons au moins deux choses : le désir de lever le voile (la non-occultation, ἀλήθεια) et... les chats.
Bonjour Arthur,
Je me permets d'apporter ma modeste contribution qui intervient après des réponses déjà très complètes.
Concernant votre route, je vous souhaite bien entendu de trouver le bon chemin. Néanmoins, pour y parvenir, je pense qu'il ne faut pas que vous soyez trop finaliste, ne vous formalisez et ne vous hâtez pas trop. Certes, la prêtrise ou le mariage sont habituellement présentés comme l'alternative de tout chrétien. Mais ce n'est pas un choix qui se présentera un jour, formellement, devant vous. N'arrivera pas le jour où un mystérieux individu toquera à votre porte et vous présentera la pilule rouge et la pilule bleue. Comme tout chemin, la voie se dessine progressivement. Les sentiers suivent les cours d'eau. Voilà bien des lapalissades mais ce point me semble essentiel : il ne faut surtout pas que votre hâte, votre désir légitime de vous stabiliser, votre regain d'ambition prenne le dessus. La patience est une vertu facilement invoquée et revendiquée mais lorsqu'on pense la maîtriser, elle est soudainement insaisissable.
Il faut vous garder de trop mentaliser, vous imaginer un peu trop [i]in concreto[/i] dans votre vie future stabilisée. Se projeter, oui, mais en construisant. Sans cela, vous vous projetterez des images virtuelles qui ne seront qu'un mirage de vos aspirations. S'abandonner à vivre, c'est précisément éteindre le projecteur. Je dis cela par rapport à votre réflexion sur vos chats. Le Christ invite à tout quitter, oui. Bien sûr qu'il vous sera possible plus tard, quelque soit la grâce qui vous frappera, de cheminer avec des matous. Oui, notre Saint-Père le pape Benoît a eu – et a encore sans doute ? – un ou deux chats. Mais cela ne constitue en rien une inflexion à l'abandon qu'implique de devenir un disciple choisi du Christ.
Nous partageons au moins deux choses : le désir de lever le voile (la non-occultation, [i]ἀλήθεια[/i]) et... les chats.