Baptême de Jésus

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Re: Recherche une citation à propos du baptême de Jésus Christ dans le Jourdain

par Happy » jeu. 02 nov. 2017, 21:33

Bonjour,
Merci du partage, mais ce n'est malheureusement pas la citation que je recherchais. :oops:
Celle que j'avais lu avait vraiment une formulation poétique, tellement belle je regrette de ne pas l'avoir noté. :(

Re: Recherche une citation à propos du baptême de Jésus Christ dans le Jourdain

par Ioannes » mar. 31 oct. 2017, 12:50

Bonjour, :)

Je me souviens juste de cela : http://www.cite-catholique.org/viewtopi ... A9#p277921

Recherche une citation à propos du baptême de Jésus Christ dans le Jourdain

par Happy » sam. 28 oct. 2017, 22:25

Bonjour,

Mon âme est tourmentée, car j'avais lu une très belle citation je ne sais plus où (peut être que c'était sur une signature d'un des membres du forum), et j'essaye de retrouver la formule exacte.
Je déforme mais le contenu de cette citation est à peu près celui-ci : " Lorsque Jésus s'est présenté à Jean Le Baptiste et à obtenu le Baptême d'eau, ce n'était pas parce que celui-ci voulait se laver du péché, mais c'était pour baptiser l'eau. "
Voilà si quelqu'un à la citation exacte et son auteur, je lui serait extrêmement reconnaissant !! Il me semble que c'est une citation d'un Pape.

Merci. :oui:

Fête du Baptême du Seigneur

par etienne lorant » sam. 12 janv. 2013, 20:00

Livre d'Isaïe 40,1-5.9-11.
Voici le Seigneur Dieu : il vient avec puissance et son bras est victorieux. Le fruit de sa victoire l'accompagne et ses trophées le précèdent.
Comme un berger, il conduit son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, et il prend soin des brebis qui allaitent leurs petits.


Lettre de saint Paul Apôtre à Tite 2,11-14.3,4-7.
La grâce de Dieu s'est manifestée pour le salut de tous les hommes.
C'est elle qui nous apprend à rejeter le péché et les passions d'ici-bas, pour vivre dans le monde présent en hommes raisonnables, justes et religieux, et pour attendre le bonheur que nous espérons avoir quand se manifestera la gloire de Jésus Christ, notre grand Dieu et notre Sauveur.
Car il s'est donné pour nous afin de nous racheter de toutes nos fautes, et de nous purifier pour faire de nous son peuple, un peuple ardent à faire le bien.
Mais lorsque Dieu, notre Sauveur, a manifesté sa bonté et sa tendresse pour les hommes,
il nous a sauvés. Il l'a fait dans sa miséricorde, et non pas à cause d'actes méritoires que nous aurions accomplis par nous-mêmes. Par le bain du baptême, il nous a fait renaître et nous a renouvelés dans l'Esprit Saint.
Cet Esprit, Dieu l'a répandu sur nous avec abondance, par Jésus Christ notre Sauveur ;
ainsi, par sa grâce, nous sommes devenus des justes, et nous possédons dans l'espérance l'héritage de la vie éternelle.


Évangile de Jésus Christ selon saint Luc 3,15-16.21-22.
Le peuple venu auprès de Jean Baptiste était en attente, et tous se demandaient en eux-mêmes si Jean n'était pas le Messie.
Jean s'adressa alors à tous : « Moi, je vous baptise avec de l'eau ; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de défaire la courroie de ses sandales. Lui vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu.
Comme tout le peuple se faisait baptiser et que Jésus priait, après avoir été baptisé lui aussi, alors le ciel s'ouvrit. L'Esprit Saint descendit sur Jésus, sous une apparence corporelle, comme une colombe. Du ciel une voix se fit entendre : « C'est toi mon Fils : moi, aujourd'hui, je t'ai engendré.
»


Dans son Commentaire de l’Évangile, j'avais découvert avec une certaine fascination comment Lanza del Vasto parle des trois "enfouissements" du Verbe. Le premier: l'enfouissement sous la chair, c'est ce que nous fêtons à Noël; le troisième, c'est l'enfouissement sous la Croix; quant au second, que nous fêtons ce dimanche, c' est l'enfouissement sous le péché du monde.

J'aime cette analyse, car au cours de sa mission, le Christ ne cesse de dire et de montrer que "tout ce qui s'élève sera abaissé; tout ce qui s'abaisse, sera élevé". Lui-même s'est donné à tous, jusqu'à se dépouiller de son vêtement pour laver les pieds de ses disciples. Et puis, encore, par sa sonorité même, ce mot d'enfouissement contient l'image de l'infime petite semence jetée en terre mais qui, en levant, devient comme un arbre sur les branches duquel les oiseaux du ciel viennent s'abriter.

Lanza Del Vasto parle de l'enfouissement sous le péché du monde en décrivant Jésus qui vient au baptême "par l'autre bout" - après que "tous les autres Juifs" se sont fait baptiser (Marc 1,5). Dans un des Évangiles, Jean le baptiste s'étonne que Jésus vienne lui aussi se faire baptiser - car il ne comprend pas qu'en s'immergeant dans ces eaux, Jésus prend symboliquement sur Lui "tous les péchés du monde". Et Jean de s'exclamer aussitôt : "Voici l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde" (Jn 1,29-34). Oui, Il ôte le péché du monde puisqu'Il le prend sur Lui ! Et saint Matthieu de relever le pourquoi - qui ressort de la justice divine : "Laisse faire ainsi, car il convient qu'ainsi nous accomplissions toute justice." (Matthieu 3, 15)

Mes propres péchés, je le sens ainsi, ne résistent pas à la puissance de tels textes. C'est vrai que lorsqu'on les compare entre eux, les textes s'illuminent les uns les autres dans l'éclat d'une beauté radieuse. Comment ne pas en être touché, ému jusqu'au plus profond ? Avant ma conversion, je n'y voyais pas clair, mais lorsque le moment est venu : quelle clarté ! Et cette clarté continue toujours d'éclairer ma vie...

.

Le baptême de Jésus

par etienne lorant » lun. 09 janv. 2012, 11:29

Acclamation : Alléluia. Alléluia. Jean a vu le Seigneur venir à lui, et il dit : Voici l'Agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde. Alléluia. (cf. Jn 1, 29)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc ((Mc 1, 7-11)

Jean Baptiste proclamait dans le désert :
« Voici venir derrière moi celui qui est plus puissant que moi. Je ne suis pas digne de me courber à ses pieds pour défaire la courroie de ses sandales. Moi, je vous ai baptisés dans l'eau ; lui vous baptisera dans l'Esprit Saint. »
Or, à cette époque, Jésus vint de Nazareth, ville de Galilée, et se fit baptiser par Jean dans le Jourdain.
Au moment où il sortait de l'eau, Jésus vit le ciel se déchirer et l'Esprit descendre sur lui comme une colombe.
Du ciel une voix se fit entendre : « C'est toi mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai mis tout mon amour. »

Cy Aelf, Paris


L'acclamation est importante, tout comme la comme la mise en parallèle avec les autres évangiles du baptême, notamment celui de saint Luc: "Comme tout le peuple se faisait baptiser et que Jésus priait, après avoir été baptisé lui aussi, alors le ciel s'ouvrit.
L'Esprit Saint descendit sur Jésus, sous une apparence corporelle, comme une colombe. Du ciel une voix se fit entendre : « C'est toi mon Fils : moi, aujourd'hui, je t'ai engendré. »

Dans l'une et l'autre lecture, pour peu qu'on y réfléchisse, on comprend que Jésus vient au baptême de purification, après que les autres y aient abandonnés leurs fautes. Jésus, pour le moins d'une manière symbolique, vient au baptême par l'autre bout: en se plongeant dans les eaux du Jourdain "Il ôte et prend sur Lui les péchés que les autres y ont abandonnés", comme écrivit Lanza del Vasto dans son 'Commentaire de l’Évangile'. C'est à ce moment précis qu'il devient l'Agneau de Dieu - l'agneau pur et sans défaut, tout semblable à celui que les esclaves juifs en Égypte avaient sacrifié, et dont ils avaient marqué leurs portes, la veille de leur fuite, c'est-à-dire lors de la première Pâques. C'est ainsi que l'Ancien Testament confirme le Nouveau.

Le prêtre a insisté sur le fait qu'il n'existe pas d'autre moyen pour un homme de se purifier: il lui faut "revêtir" le Christ. Il nous a rappelé que les saints, dans leur désir d'appartenir à Dieu totalement ont parfois employé des méthodes humaines 'impressionnantes' que le Seigneur a permis sans toutefois les approuver. Je me souviens, par exemple, que Jésus était intervenu auprès de sainte Faustine en lui interdisant des pénitences trop dures, non approuvées par son directeur spirituel. C'est qu'en fait la seule purification qui vaille au regard du Père, c'est le sacrifice offert par son Fils. Nous sommes et restons des pécheurs que le Père a pardonnés par l'eau et le sang qui ont jailli du côté du Christ en signe de Miséricorde. C'est l'Esprit qui en témoigne et son témoignage est vérité.

Au moment où commence cette nouvelle semaine, je me suis dit: "Une nouvelle semaine, mais une semaine dans le temps de Dieu, non plus dans celui du monde". La différence n'apparaît pas, mais elle est vraie dans le cœur et dans l'esprit. Heureux ceux qui ont cru, bienheureux ceux qui croiront !

Le baptême de Jésus

par etienne lorant » ven. 06 janv. 2012, 11:19

1ère lecture: 1Jn 5-5 à 5-13 (1ère épître de Jean)

5 Qui est vainqueur du monde, sinon celui qui croit que Jésus est le Fils de Dieu ?
6 C'est lui qui est venu par l'eau et par le sang, Jésus Christ, non avec l'eau seulement, mais avec l'eau et le sang ; et c'est l'Esprit qui rend témoignage, parce que l'Esprit est la vérité.
7 C'est qu'ils sont trois à rendre témoignage,
8 l'Esprit, l'eau et le sang, et ces trois convergent dans l'unique témoignage :
9 si nous recevons le témoignage des hommes, le témoignage de Dieu est plus grand ; car tel est le témoignage de Dieu : il a rendu témoignage en faveur de son Fils.
10 Qui croit au Fils de Dieu a ce témoignage en lui-même. Qui ne croit pas Dieu fait de lui un menteur, puisqu'il n'a pas foi dans le témoignage que Dieu a rendu en faveur de son Fils.
11 Et voici ce témoignage : Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est en son Fils.
12 Qui a le Fils a la vie ; qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie.
13 Je vous ai écrit tout cela pour que vous sachiez que vous avez la vie éternelle, vous qui avez la foi au nom du Fils de Dieu.


Evangile: Mc 1-7 à 1-11 (Évangile selon Saint MARC)

Il proclamait: "Celui qui est plus fort que moi vient après moi, et je ne suis pas digne, en me courbant, de délier la lanière de ses sandales.
Moi, je vous ai baptisés d'eau, mais lui vous baptisera d'Esprit Saint».
Or, en ces jours-là Jésus vint de Nazareth en Galilée et se fit baptiser par Jean dans le Jourdain.
A l'instant où il remontait de l'eau, il vit les cieux se déchirer et l'Esprit, comme une colombe, descendre sur lui.
Et des cieux vint une voix: «Tu es mon Fils bien-aimé, il m'a plu de te choisir».


Nous avons écouté ces lectures ce matin, et avons eu droit à toute une explication concernant les difficultés rencontrées pour les choix des textes par l’Église - notamment en raison d'une volonté de rapprochement avec l'église orthodoxe.

Toujours aussi intéressant, le prêtre nous a expliqué comment, jusqu'au cinquième siècle, la foi des chrétiens avait été fondée pour l'essentiel sur la passion, la mort et la résurrection de Jésus. C'est seulement ensuite que les chrétiens ont commencé de se dire: puisque Jésus est le Seigneur, Il devait l'être depuis le commencement et au moins depuis son baptême. Et il faudra encore de nombreux siècles d'exploration des mystères divins avant que l'on en arrive à adorer le Christ, Dieu incarné, dès sa conception.

Le baptême de Jésus est un accomplissement. Il rappelle le déluge, il évoque la délivrance du joug égyptien par la traversée de la mer rouge, et bien sûr, le franchissement du Jourdain par le peuple après sa longue errance dans le désert. Riches de leur passé, les Juifs ne pouvaient concevoir que l'on aille à la rencontre de Dieu sans passer par des rites de purification. Et Jésus, qui n'avait pas à se soumettre au baptême de Jean, y est pourtant venu.

Jean donnait un baptême de conversion et de repentance, dont Jésus, bien entendu, était exempt. Il y vient tout de même pour deux raisons. D'une part, pour faire le lien entre l'ancienne et la nouvelle Alliance. Ne vient-il pas, lui aussi, d’Égypte ? En venant dans le Jourdain, il récapitule en lui toute l'ancienne Alliance. Et il y vient aussi, car (cela paraît clairement en mettant en parallèle les récits de baptême des quatre évangéliste), Jésus est "l'Agneau de Dieu", celui qui ôte et prend sur Lui tous les péchés du monde. Symboliquement, les péchés que les juifs ont abandonnés dans l'eau du Jourdain, Jésus vient les prendre sur lui - et dès ce moment, la Croix se profile: il y a pour Jésus un chemin direct entre le baptême du Jourdain et celui de sa mort sur la croix... laquelle avait été annoncée dans les temps anciens d'une part (dans l'Exode * ) par "le sang d'un agneau sans défaut posé sur le linteau et les deux côtés de la porte des maisons", et d'autre part, par l'histoire du serpent d'airain.

Il n'est donc pas étonnant qu'à ce moment, les deux autres personnes de la Trinité se manifestent ! "Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en Lui j'ai mis tout mon amour !"... cela veut dire qu'à partir de ce moment, c'est vraiment "par Lui, avec Lui et en Lui" que l'homme, désormais, retrouve la filiation divine. Chacun de nous devient fils (fille) par le Fils, de par l’œuvre de l'Esprit dans l'incarnation.

Messe très revigorante au milieu de l'hiver ! Un bon bol de bouillon pour les esprits engourdis ! Une fois n'est pas coutume, je suis sorti de la chapelle avec un sentiment de forces renouvelées. Pourtant, ce n'était pas la confession, mais la communion ?

(*)
http://www.aelf.org/bible-liturgie/Ex/L ... hapitre/12

C'est toujours avec un grand plaisir que je "consulte" l’Évangile 'film' par Zeffirelli - Jean le Baptiste y est vraiment extraordinaire dans son rôle de prophète !

Le Baptême au Jourdain

par mandonnaud » mer. 06 janv. 2010, 19:45

Le Baptême au Jourdain

Luc 3,15-16,21-22

Comme le peuple était dans l'attente, et que tous se demandaient en eux-même si Jean n'était pas le Christ,
il leur dit à tous: Moi, je vous baptise d'eau; mais il vient, celui qui est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses souliers. Lui, il vous baptisera du Saint Esprit et de feu. Tout le peuple se faisant baptiser, Jésus fut aussi baptisé; et, pendant qu'il priait, le ciel s'ouvrit,
et le Saint Esprit descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe. Et une voix fit entendre du ciel ces paroles: Tu es mon Fils bien-aimé; en toi j'ai mis toute mon affection.


Le Baptême au Jourdain est avant tout un mystère de lumière. En ce lieu, alors que le Christ descend dans les eaux du fleuve comme l'innocent qui se fait "péché" pour nous (cf. 2 Co 5, 21), les cieux s'ouvrent, la voix du Père le proclame son Fils bien-aimé (cf. Mt 3, 17 par), tandis que l'Esprit descend sur Lui pour l'investir de la mission qui l'attend. Jean Paul II
Jésus sent que sa mission approche, il a quitté son travail de menuisier et son village. Jésus chaque matin en se réveillant, portant toute la lourdeur de nos humanités et nous traçant un chemin vers sa perfection, démarre dans la foi, au plus intime de lui-même attiré par la présence (cachée à sa conscience) éternelle du Père en lui, puis par sa prière et sa lutte il retrouve toute l'intimité absolue avec son Père éternel comme pour nous dire : "Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie". Mais pas un jour, même bébé, où il ne rejoint son Père, mais pourquoi : pas un jour où il part de son humanité, pour pouvoir nous dire : "J'ai porté tes doutes et tes tentations, en rien je ne suis tombé. Si tu m'avais été fidèle, tu aurais fait le même chemin."
Il est en écoute de Jean le prophète, et son Père au fond de son coeur le travaille. Il a compris qu'il doit sortir les hommes des impasses de leurs péchés, de leurs recherches de bonheur hors de Dieu, des pièges de l'ennemi des hommes, le démon. Aussi il pense qu'en entrant dans le baptême de Jean, non pour se convertir car il est droit avec son Père, mais pour prendre sur lui ce que les hommes viennent laver dans cette eau et partout où l'homme aspire au renouveau, il pourra combattre le péché en lui et le maître du péché, aussi il demande à Jean de le baptiser, ce que celui-ci ne comprend pas sur-le-champ mais exécute à sa demande.
Le Père confirme Jésus dans sa mission et lui donne par son Esprit la force d'y entrer, et dit aux hommes qu'il EST son fils bien-aimé. Aussitôt Jésus, pour lutter contre Satan qu'il a voulu vaincre, part au désert jeûner et prier pour tous les hommes et nous montrer par les 3 exemples les pièges principaux du démon : travailler pour soi, paraître au lieu d'être et servir le maître actuel du monde au lieu de servir Dieu. À nous, avec Jésus, de rentrer dans ce combat et ce choix, en y étant solidaire des plus pauvres qui n'ont pas le temps ou les forces pour ces luttes, pour avec Jésus les aider à cette vraie libération qui leur permettra de vivre avec Dieu qu'ils recherchent plus que nous en tous instants de détresse.

Paul.Mandonnaud

Re: Fête du baptême de Jésus

par Anne » lun. 12 janv. 2009, 4:39

C'est merveilleux de te relire Étienne!
:-D
Et, par coïncidence, j'étais de service de lecture ce matin à la messe et ça été un plaisir que de lire ces textes qui, tu as bien raison, se complètent merveilleusement bien!

Bon retour au bercail et fais un peu plus attention à ta santé! Image

Re: Fête du baptême de Jésus

par Fée Violine » dim. 11 janv. 2009, 18:21

Contente de vous revoir, Étienne !
Comment donner sans vexer : ça ne me semble pas un gros problème, il y a tellement de gens qui ont besoin d'argent ! Si vous donnez votre argent en trop à des associations caritatives, à des missionnaires, à votre diocèse et ce genre de gens utiles, ça m'étonnerait que ça les vexe.

Baptême de Jésus

par etienne lorant » dim. 11 janv. 2009, 17:30

Livre d'Isaïe (Is 55, 1-11)

55
01 Vous tous qui avez soif, venez, voici de l'eau !
Même si vous n'avez pas d'argent, venez acheter et consommer,
venez acheter du vin et du lait sans argent et sans rien payer.
02 Pourquoi dépenser votre argent pour ce qui ne nourrit pas,
vous fatiguer pour ce qui ne rassasie pas ?
Écoutez-moi donc : mangez de bonnes choses,
régalez-vous de viandes savoureuses !
03 Prêtez l'oreille ! Venez à moi ! Écoutez, et vous vivrez.


Les textes du jour étaient très riches et se répondaient tous l'un à l'autre avec facilité, comme un échange entre personnes qui s'aiment et se comprennent. Nous avions ce matin un prêtre africain, venu nous évangéliser, nous dont les grands-parents sont partis un jour évangéliser les siens: quel retour de situation ! Il m'a mis les larmes aux yeux par le chant grégorien par lequel il a prononcé la Consécration, a capella, d'une voix très juste et qui montait très haut sans fausser... il a dû passer quelques années dans un monastère pour chanter ainsi, quelle extraordinaire louange !

Son homélie m'a paru aussi claire que sa voix. Il nous a rapporté ce qui s'est passé sur une place de marché lorsque des paysans du Rwanda, du fait d'une collaboration avec une mutuelle chrétienne, sont venus NON VENDRE MAIS OFFRIR des sacs contenant des produits de chez eux. Une heure avant la fin du marché, personne n'avait voulu de rien. Pas un lot n'était parti, en dépit des grands panneaux, disant bien que tout était gratuit. Il est alors intervenu avec un micro pour expliquer qu'il n'y avait vraiment rien à payer et il a laissé entendre: "En fait, ce sont les surplus de produits que vous avez déjà payés par vos cotisations mutualistes". Et en une dizaine de minutes, les stands se sont vidés. Incident combien révélateur, mais aussi navrant: le problème, a-t-il ajouté, c'est qu'en Occident, tout est devenu calcul, non gratuité. Tout doit être soupesé, évalué, comptablilisé, et s'il on a payé, on a droit. Si le droit est lésé, il y aura accusation. Mais dans tout çà, ce n'est pas que la gratuité qui a été perdue, c'est aussi l'Amour. On en est arrivé au droit d'avoir tout, y compris des enfants, et aussi d'avoir droit sur eux, mais si c'est de droit qu'il s'agit, quand surviendra l'amour, où rayonnera la joie ? A partir de là, il est passé à la Parole descendue du ciel au baptême de Jésus: "Celui-ci est mon fils bien aimé, en lui j'ai mis tout mon amour". Nous aussi, par notre propre baptême, nous sommes devenus les bien-aimés du Père, mais comment allons-nous manifester cette extraordinaire renaissance à l'Amour ?

En sortant, j'ai eu l'occasion de partager avec L-M et sa mère, et nous nous sommes rendus compte que les problèmes que nous rencontrons, à nous trois, ne proviennent pas de l'argent qui nous manqueraient, mais de la manière de gérer celui que nous avons de trop. Je suis bien concerné, puisque je viens d'hériter et je vais encore avoir une donation de ma mère (qui permet de façon légale d'éluder l'impôt). J'ai dit combien je m'étais senti "dépassé" lorsque j'ai découvert, il y a deux ans à peu près que mon père virait sur mon compte "des coupons" dont le montant équivalait ou dépassait parfois dix jours de mon travail: j'avais été content d'abord, puis consterné d'avoir été si prudent dans ma gestion. C'est ainsi, comme pour mon amie LM, que nous nous retrouvons, à cinquante ans passé, à la tête de capitaux auxquels nous n'avions sincèrement pas songé. Cela a quelque chose de profondément frustrant. Ces excédents semblent diminuer la valeur de notre travail (or c'est faux: le travail a été bien fait par amour du travail bien fait et avec le sens du service), mais c'est vrai que chez nous au jugement du monde: tu as l'argent ou tu l'as pas. Quant à tout liquider du jour au lendemain, c'est aussi une utopie: les obstacles réapparaissent aussi vite, ne devient pas pauvre qui veut !

En définitive, nous nous sommes mis d'accord sur un mot qui figure dans l'Imitation: ce qu'il faut c'est rapporter tous les biens au souverain bien, qui est le Christ. Par Lui, nous avons eu tous les biens, mais c'est toujours par Lui et en vue de Lui. Je veux désormais vivre en vue du seul bien qui contient tous les autres biens et qui est l'Amour miséricordieux. J'ai le sentiment que désormais le fait de gérer des biens va me peser beaucoup... et comment donner sans vexer ?

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