par Sapin » ven. 26 oct. 2007, 15:56
le bon Seb a écrit :On s'écarte un peu du sujet, qui était la confirmation, mais bon. (...) Par exemple lorsque mes parents ont voulu faire baptiser mes deux petits frères ceux-ci étaient déjà en âge d'aller au caté. Du coup le curé de l'époque - devenu depuis évêque auxiliaire de Bordeaux - a jugé plus opportun que le caté précède le baptême et qu'ils prennent eux-mêmes la décision. Résultat : ils ont choisis d'être baptisés après une ou deux années de caté.
Dans des contextes difficiles, ce fut toujours la pratique de l’Église au cours des siècles. Catéchiser avant de «sacrementaliser» et non le contraire incluant le baptême à tout âge de la vie. Ceci garde sauf, toute la théologie du sacrement du baptême, et n’en diminue en rien sa portée.
Je ne crois pas que nous nous éloignons du sujet, car la confirmation fait partie de l’Initiation Chrétienne, parler de l’âge de sa réception pose indirectement la question sur la réception du baptême, tout ceci forme un tout et pour moi c’est commettre une erreur que de vouloir séparer tout cela.
La question se pose quant à la réception de ce sacrement effectivement, et sachant plus où et à quel âge un baptisé doit être confirmé, est un symptôme d’un malaise en Occident face à ce sacrement. Je disais plutôt que d’autres évêques, regardant la pratique pastorale du sacrement de la Confirmation en France, s’interrogent sur la pertinence de reporter tout cela à l’adolescence.
Lorsque l’Initiation Chrétienne prend entre 18 à 30 ans à être complétée par des pratiques pastorales dans certains diocèses, notamment en France, il y a effectivement, un problème d’interprétation de l’Initiation. Voilà pourquoi des évêques mettent en question cette pratique de pousser le plus loin possible la réception du sacrement. Sommes-nous toujours dans une perspective d’Initiation Chrétienne ? Pas si sûr.
Le problème pour moi est que dans le monde Occidentale, l’Église Catholique, malheureusement, n’influence plus les sociétés, et les baptisés ne sont plus des gens convaincus et convaincants. Le malaise aujourd’hui s’étend à la liturgie en générale avec toute la réflexion et les divisions que nous connaissons aujourd’hui au sujet de la messe. (Tendance à tout polariser entre tradis et progressistes plutôt que voir la continuité, comme s’efforce à l’expliquer Benoît XVI).
Pour moi, je me demande, compte tenu du contexte actuel de l’Église et dans son souci de former des chrétiens qui continueront d’influencer le monde actuel dans ses valeurs et sa foi, n’est-il pas opportun de sélectionner et d’évangéliser ceux que nous pouvons évangéliser en mettant, comme le faisait les Pères de l’Église, des critères bien précis sur ce que doit être un chrétien. Avoir une vraie pastorale de l’Initiation chrétienne qui pourrait privilégier une solide pastorale auprès des adultes, accepter les enfants au baptême seulement si les parents manifestent un réel désir de joindre la communauté chrétienne tant au niveau de la pratique dominicale qu’au niveau de l’éducation de la foi en générale.
Ce qui manque à notre Église en Occident, ce n’est pas d’exposer la foi catholique à tous, pour cela, je crois que nous sommes bien «armés» de ce côté. C’est plutôt d’avoir de l’audace pastorale afin de prendre des décisions, et les bonnes décisions sans cette fausse idée d’un manque d’accueil, où nous proclamons clairement l’identité d’un chrétien et à fortiori d’un catholique. Comme le font et d’une façon remarquable, les communautés nouvelles.
[quote="le bon Seb"]On s'écarte un peu du sujet, qui était la confirmation, mais bon. (...) Par exemple lorsque mes parents ont voulu faire baptiser mes deux petits frères ceux-ci étaient déjà en âge d'aller au caté. Du coup le curé de l'époque - devenu depuis évêque auxiliaire de Bordeaux - a jugé plus opportun que le caté précède le baptême et qu'ils prennent eux-mêmes la décision. Résultat : ils ont choisis d'être baptisés après une ou deux années de caté.[/quote]
Dans des contextes difficiles, ce fut toujours la pratique de l’Église au cours des siècles. Catéchiser avant de «sacrementaliser» et non le contraire incluant le baptême à tout âge de la vie. Ceci garde sauf, toute la théologie du sacrement du baptême, et n’en diminue en rien sa portée.
Je ne crois pas que nous nous éloignons du sujet, car la confirmation fait partie de l’Initiation Chrétienne, parler de l’âge de sa réception pose indirectement la question sur la réception du baptême, tout ceci forme un tout et pour moi c’est commettre une erreur que de vouloir séparer tout cela.
La question se pose quant à la réception de ce sacrement effectivement, et sachant plus où et à quel âge un baptisé doit être confirmé, est un symptôme d’un malaise en Occident face à ce sacrement. Je disais plutôt que d’autres évêques, regardant la pratique pastorale du sacrement de la Confirmation en France, s’interrogent sur la pertinence de reporter tout cela à l’adolescence.
Lorsque l’Initiation Chrétienne prend entre 18 à 30 ans à être complétée par des pratiques pastorales dans certains diocèses, notamment en France, il y a effectivement, un problème d’interprétation de l’Initiation. Voilà pourquoi des évêques mettent en question cette pratique de pousser le plus loin possible la réception du sacrement. Sommes-nous toujours dans une perspective d’Initiation Chrétienne ? Pas si sûr.
Le problème pour moi est que dans le monde Occidentale, l’Église Catholique, malheureusement, n’influence plus les sociétés, et les baptisés ne sont plus des gens convaincus et convaincants. Le malaise aujourd’hui s’étend à la liturgie en générale avec toute la réflexion et les divisions que nous connaissons aujourd’hui au sujet de la messe. (Tendance à tout polariser entre tradis et progressistes plutôt que voir la continuité, comme s’efforce à l’expliquer Benoît XVI).
Pour moi, je me demande, compte tenu du contexte actuel de l’Église et dans son souci de former des chrétiens qui continueront d’influencer le monde actuel dans ses valeurs et sa foi, n’est-il pas opportun de sélectionner et d’évangéliser ceux que nous pouvons évangéliser en mettant, comme le faisait les Pères de l’Église, des critères bien précis sur ce que doit être un chrétien. Avoir une vraie pastorale de l’Initiation chrétienne qui pourrait privilégier une solide pastorale auprès des adultes, accepter les enfants au baptême seulement si les parents manifestent un réel désir de joindre la communauté chrétienne tant au niveau de la pratique dominicale qu’au niveau de l’éducation de la foi en générale.
Ce qui manque à notre Église en Occident, ce n’est pas d’exposer la foi catholique à tous, pour cela, je crois que nous sommes bien «armés» de ce côté. C’est plutôt d’avoir de l’audace pastorale afin de prendre des décisions, et les bonnes décisions sans cette fausse idée d’un manque d’accueil, où nous proclamons clairement l’identité d’un chrétien et à fortiori d’un catholique. Comme le font et d’une façon remarquable, les communautés nouvelles.