par Kerniou » mer. 22 févr. 2012, 11:37
Le deuil fait partie des étapes et des épreuves de la vie et ne doit en aucun cas être considéré, a priori, comme pathologique et encore moins avec des temps arbitrairement prédéterminés. A chacun son rythme; cependant, une vigilance n'est pas à exclure. Nous avons tendance à partager plus facilement les joies que les peines qui resteraient davantage dans le registre " du chacun pour soi ". Cette solitude, dans la peine, peut se révéler pesante au démarrage d'une vie à " reconstruire " sans le défunt.
On s'est posé la question, à la paroisse, d'une éventuelle visite aux familles en deuil, deux à trois semaines après les obsèques. Pour évaluer les besoins, j'ai rencontré des familles et j'ai constaté que plusieurs années après, certaines d'entre elles restaient comme traumatisées et disaient qu'elles avaient eu peu d'occasions de parler. Il arrive que l'entourage, dans une attitude de respect pour le chagrin ne dise rien et la famille, pour se protéger ne parle pas. Ce silence consenti peut, dans certains cas, devenir préjudiciable. Dans ces rencontres,les familles ont abordé les problèmes psychosomatiques qui se sont fait jour et toutes les mères qui ont perdu un enfant m'ont dit spontanément qu'elles avaient, maintenant, des troubles du sommeil. Ce qu'à titre personnel, je peux confirmer et je ne pense pas, pour autant, faire un deuil pathologique. Alors que je dormais comme un loir, j'ai découvert les insomnies sans, toutefois, prendre des somnifères; mais certaines mères disent qu'elles en prennent, faute de pouvoir trouver le sommeil.
Je voudrais dire que, sans exagérer les symptômes inhérents au deuil, il ne faudrait pas les minimiser non plus.
Par ailleurs, certains d'entre vous auraient-ils, dans leur paroisse, l'expérience de ces visites post mortem ?
Le deuil fait partie des étapes et des épreuves de la vie et ne doit en aucun cas être considéré, a priori, comme pathologique et encore moins avec des temps arbitrairement prédéterminés. A chacun son rythme; cependant, une vigilance n'est pas à exclure. Nous avons tendance à partager plus facilement les joies que les peines qui resteraient davantage dans le registre " du chacun pour soi ". Cette solitude, dans la peine, peut se révéler pesante au démarrage d'une vie à " reconstruire " sans le défunt.
On s'est posé la question, à la paroisse, d'une éventuelle visite aux familles en deuil, deux à trois semaines après les obsèques. Pour évaluer les besoins, j'ai rencontré des familles et j'ai constaté que plusieurs années après, certaines d'entre elles restaient comme traumatisées et disaient qu'elles avaient eu peu d'occasions de parler. Il arrive que l'entourage, dans une attitude de respect pour le chagrin ne dise rien et la famille, pour se protéger ne parle pas. Ce silence consenti peut, dans certains cas, devenir préjudiciable. Dans ces rencontres,les familles ont abordé les problèmes psychosomatiques qui se sont fait jour et toutes les mères qui ont perdu un enfant m'ont dit spontanément qu'elles avaient, maintenant, des troubles du sommeil. Ce qu'à titre personnel, je peux confirmer et je ne pense pas, pour autant, faire un deuil pathologique. Alors que je dormais comme un loir, j'ai découvert les insomnies sans, toutefois, prendre des somnifères; mais certaines mères disent qu'elles en prennent, faute de pouvoir trouver le sommeil.
Je voudrais dire que, sans exagérer les symptômes inhérents au deuil, il ne faudrait pas les minimiser non plus.
Par ailleurs, certains d'entre vous auraient-ils, dans leur paroisse, l'expérience de ces visites post mortem ?