Le temps de la peur

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Re: Le temps de la peur

par Cinci » mar. 20 avr. 2021, 16:09

J'ai plusieurs fois lu que le capitalisme d'influence protestante avait pour principe, totalement assumé, d’appauvrir les masses populaires comme pour exercer une Justice divine sur la terre [....]
... comme pour "concrétiser" devant ses yeux, dans une sorte de prophétie autoréalisatrice, le genre de croyance préalable qui serait la sienne. Une sorte de réflexe latent qui est assez répandu (peut-être plus chez les bourgeois de la Réformation du XVIe siècle au départ) et que l'on peut s'attendre a fortiori de retrouver aussi chez nombre de "gros" (riches de l'hyper classe); d'autant plus quand le sujet aimera se concevoir comme le "self made man" de la légende, le type qui se fera fait tout seul grâce à ses propres vertus bien sûr. (la ritournelle classique ... aux âmes bien nées ... quand on veut on peut ... quand on est un juste qui s'accorde avec les lois de l'univers et dont bien sûr "Dieu" est le garant (In God We Trust, $$$, Le "Dieu" des loges ...)

Le gros ou le puissant aura la propension de vouloir créer un monde dans lequel pouvoir lui-même retrouver ses propres valeurs, l'illustration vivante de ses craintes [vraies ou fantasmées], pour faire que le monde soit à son image, cherchant à entraîner tout le monde dans des peurs qui sont les siennes. Une forme d'idolâtrie ...

C'est comme le raciste qui met en place un système, pour bien renforcer chez tous l'idée première que les Noirs sont inférieurs, une menace, etc. Le raciste aimerait bien mettre en place un système qui soit autoréalisateur de ce qu'il imagine déjà en partant ... Donc, c'est pareil avec les riches désireux de créer un monde dans lequel pouvoir mieux renforcer la certitude que le riche est un être à part, supérieur, méritant, etc. En contrepartie, il faut enfoncer les pauvres dans la déréliction. En veillant à ce que les mandarins de l'administration gagnent un salaire 1000 fois plus élevé que l'employé sur le plancher, on concrétise l'idée que l'administrateur relève d'une autre humanité. Il faut que l'élu puisse soutenir son statut d'élu, qu'on n'aille pas le confondre avec les esclaves interchangeables, les serviteurs, les hommes de peine.

Tout cela a des liens avec ce que nous vivons en l'an 2021, et y compris avec cette affaire de «panique virale» convoyée au départ par les chercheurs de grands labos de recherche (cotés en bourse, devenus entreprises capitalistes à la fine pointe).

Une liaison en terme de «main mise» sur le monde; volonté de contrôle; renforcement d'un genre de peur, désir d'entraîner tout le monde à redouter prioritairement ceci plutôt que cela; soumission aux «bonnes valeurs» de Crésus (la santé, la survivance physique ... le contrôle maximum sur la mort ... «si je veux me tuer il faut que j'ai le droit, si je ne veux pas il ne faudra pas non plus qu'un misérable microbe vienne me frustrer et bouleverser mes plans ... il me faut traquer le microbe, le contrôler» contrôle, contrôle freak, délire, toujours plus de sécurité svp ... mais ZÉRO crainte par rapport à Dieu, le vrai Dieu, celui de la Révélation chrétienne.


[...]

Ainsi la crainte s’éteint quand l’écran s’éteint. Il est parfois nécessaire d’éteindre pour ne pas tomber dans la spirale de la peur : l’information fomente la crainte et la crainte fait rechercher l’information. D’autant plus que celui qui craint « croit les choses plus terribles qu’elles ne sont » . Les films d’épouvante nous prouvent qu’il existe un désir morbide de se faire peur. et ce désir ne touche pas seulement les fictions. On sait qu’il faut parfois taire le danger pour ne pas causer de panique.

https://laportelatine.org/actualites/le ... a-craindre

(voir ce sermon hautement pertinent d'un abbé catholique "tradi" ("By Jove !"... "shocking !")

Re: Le temps de la peur

par Cinci » lun. 19 avr. 2021, 22:02

Revenir sur un détail touchant le protestantisme :
ademimo :

J'ai plusieurs fois lu que le capitalisme d'influence protestante avait pour principe, totalement assumé, d’appauvrir les masses populaires comme pour exercer une Justice divine sur la terre : les pécheurs, qui s'adonnent au vice, à la paresse, aux loisirs primaires, ne font finalement que recevoir le salaire de leurs turpitudes, tandis que le travailleur austère et industrieux reçoit la récompense de son labeur. L'idée est assez ancrée chez les partisans du libéralisme ("personne ne doit haïr les milliardaires, car eux, au moins, ont travaillé dur, et ceux qui les haïssent sont des jaloux, ils n'ont qu'à travailler eux aussi, etc.", ce genre de discours imbécile). Il y aurait donc en réalité un principe religieux à la base de notre système économique.
Dans un article du Monde Diplomatique de 2012 :

«... la thèse de Weber est en effet que le protestantisme a fait sortir «l'ascèse des couvents» ou le catholicisme l'avait confiné. La doctrine de la prédestination de Calvin, selon laquelle chaque être humain est élu ou damné par Dieu de toute éternité, sans qu'aucun de ses actes soit susceptible d'y changer quoi que ce soit, aurait pu conduire à une forme de fatalisme. Elle produisit l'effet inverse : soumettant chaque aspect de leur vie à une discipline stricte, les fidèles investirent toute leur énergie dans le travail, quêtant dans le succès économique un signe de leur salut. La fortune cessa alors d'être condamnable - bien au contraire [...]»

et

«Jean Calvin estimait que la masse des ouvriers et des artisans devait être maintenue en état de pauvreté pour rester obéissante envers Dieu, Le protestantisme creusa entre élus et damnés un fossé a priori plus infranchissable et plus inquiétant que celui qui séparait du monde le moine du Moyen-Âge - un fossé qui traça une empreinte profonde dans tous les sentiments sociaux. Le puritanisme anglais forgea également une législation sur la pauvreté dont la dureté tranchait radicalement avec les dispositions antérieures.

On mesure ce que le monde actuel doit à cette conception lorsqu'on lit que le pasteur luthérien Philipp Jacob Spencer, fondateur du piétisme, dénonçait comme moralement condamnable «la tentation de prendre sa retraite prématurément».

- Le Monde Diplomatique, «Aux sources morales de l'austérité», 696, 59e année, mars 2012

Re: Le temps de la peur

par Cinci » dim. 18 avr. 2021, 16:02

ademimo :

Bonjour Cinci, j'espère qui vous allez bien. Je continue d'évoluer sur ces questions, et je finis par arriver à des conclusions qui vont peut-être vous étonner. A première vue, le monde occidental semble s'adonner au laïcisme et à l’athéisme les plus effrénés. Hé bien, je pense qu'en réalité, il n'en est rien. Ou du moins, ce n'est que la partie émergée de l'iceberg.
Bonjour,

Ça peut aller. Merci. Et, mieux en tout cas, depuis que je participe chaque semaine à des rencontres de groupe dédié à la gestion des émotions.

:)


Pour vous répondre ...

Je serais plutôt d'accord avec votre idée à la racine. Qu'une sorte de mysticisme ou d'illumination tant soit peu "religieuse" demeure inscrite à quelque part dans le fonctionnement de nos sociétés, en dépit des apparences de surface. Oui, malgré le sécularisme ambiant et le droit accordé aux incrédules de s'afficher comme incrédules.

Vous remarquerez peut-être que beaucoup de contradictions agitent notre monde contemporain.
Absolument.

Malheureusement, je ne peux pas entrer dans les détails, car la "liberté d'expression" interdit d'aborder certaines thématiques. Donc je vais rester très elliptique. Je me contenterai de dire que les dirigeants du monde occidental - et le pape et l’Église en général sont parfaitement alignés sur leur politique [...]
Nos dirigeants sécularistes et nos évêques au Vatican donnent leur aval en principe à ce système globaliste que nous connaissons : gouvernance dite «démocratique», encensement des révolutions de 1776 et 1789, génuflexion devant les principes philosophico-juridiques de liberté, égalité, fraternité, et corollaires comme la liberté religieuse, le défense de discriminer, une souveraineté dans le peuple autorisant l'évolution des règles de fonctionnement dans tout, l'évacuation de la tradition, le changement de paradigme, etc.


- œuvrent en vue d'un chaos généralisé. ça saute aux yeux. Tout est fait pour arriver à ce résultat. A première vue, ça semble illogique, incompréhensible.
Le chaos semble le produit direct de ces vues évolutives qui permettent et encouragent même la rupture avec les règles plus anciennes (loi naturelle, loi divine ... ; mais aussi bien avec l'ancien code du travail, vieille entente syndicale, ancienne réglementation des banques, etc.) Un Macron s'est fait connaître d'abord comme étant le Terminator ou le destructor des vieilles couvertures de protection des employés, sous une apparence de gars super cool. Et le pape ne cesse de dire qu'il faudrait bien changer des choses. Toujours en vue de démocratiser ceci ou faire sauter telle inégalité ou pour renforcer dans la loi la fraternité, etc. «Ne soyons pas crispés».

Pour éviter la plus complète des anarchies, les agents de ce système semblent en avoir conclu que le mieux serait d'embrigader plus d'une centaine de pays, pour les enfermer dans des ententes internationales. Le but ? Les forcer tous à homogénéiser leur compréhension des grands principes et mettre en place des règles de fonctionnement communes. Le hic c'est qu'il y a perte de souveraineté nationale. C'est pourquoi l'on tiendra tant à nous convaincre que la souveraineté c'est mal. Il ne faudrait pas que cette barrière potentielle vienne ruiner la belle entente.
A moins que !

J'ai plusieurs fois lu que le capitalisme d'influence protestante avait pour principe, totalement assumé, d’appauvrir les masses populaires comme pour exercer une Justice divine sur la terre : les pécheurs, qui s'adonnent au vice, à la paresse, aux loisirs primaires, ne font finalement que recevoir le salaire de leurs turpitudes, tandis que le travailleur austère et industrieux reçoit la récompense de son labeur. L'idée est assez ancrée chez les partisans du libéralisme ("personne ne doit haïr les milliardaires, car eux, au moins, ont travaillé dur, et ceux qui les haïssent sont des jaloux, ils n'ont qu'à travailler eux aussi, etc.", ce genre de discours imbécile). Il y aurait donc en réalité un principe religieux à la base de notre système économique.
Vous ne rêvez pas.

Ce schéma est chronique dans l'univers judaïco-protestant perverti. C'est comme dans le calvinisme : les riches sont les élus qui jouissent tout naturellement de la faveur de Dieu, la plèbe ne fait que goûter à sa propre injustice personnelle foncière. Une régie du monde bien réglée doit permettre à tous de visualiser cela dans le concret de l'existence.

En un mot, le riche doit pouvoir jouir tout de suite de félicités, de privilèges insondables, de délectations, le pauvre (un damné) doit expérimenter l'enfer tous les jours. Ce qui explique la rage impossible à désarmer de ces riches contre tout système de gouvernement qui semblerait bien pénaliser même un peu les riches pour venir en aide réellement à des pauvres. «Injustice ! Sacrilège ! Vrai blasphème métaphysique !» Rage des économistes à gage contre l'État providence et unique désir de le démanteler. Furie du Congrès américain (des millionnaires $$$) contre le Venézuela qui prétendrait empêcher la multinationale américaine richissime de pouvoir venir cueillir la manne là-bas. - «Quoi ? Pour augmenter soi-disant le niveau de vie des gueux ? Hérésie !» ; «Sus à la tyrannie de la tourbe ! aux oppresseurs de la liberté (... des riches sous-entendu, les gens biens, éclairés et méritants)
Le reste en découle naturellement.

J'arrive à la conclusion que nous vivons sous le règne des religions "millénaristes", à savoir les trois religions du Livre. Ces trois religions tendent vers l'eschatologie messianique, dans des versions certes très différentes puisque les Chrétiens attendent la Parousie, le retour du Christ ; les Juifs attentent la première venue du Messie ; les Musulmans attendent le Mahdi. Tout cela va bien ensemble. Au fond, toutes ces religions préparent la Fin des Temps, et jugent le bien-être du monde comme totalement négligeable, considérant même comme impie l'idée d’œuvrer pour améliorer le sort de l'humanité sur la Terre, y voyant une démarche profane qui ne se soucie pas de Dieu.
Moi, j'arriverais plutôt à la conclusion que c'est bien le satanisme qui règne en maître sur la terre (*). Ce n'est ni le catholicisme qui domine ni le judaïsme de rêve, ni non plus nos si gentils musulmans (cette majorité silencieuse) pouvant toujours espérer confusément la venue d'une ère de paix et d'harmonie entre les peuples.
Dans cette perspective de Fin des Temps qui s'approche à grands pas, je crois personnellement que les responsables religieux de ces trois grandes Religions du Livre, assument totalement de faire entrer le monde dans le chaos final, qui forcera Dieu à intervenir (chacun espérant qu'il leur donnera enfin raison contre les deux autres et contre toutes les hérésies et dissensions internes, et nous allons enfin bien voir ce que nous allons voir, hihihi...)
Je croirais que les dirigeants religieux restent passifs envers cette perspective insaisissable de la fin.
Et lorsqu'on prend conscience de cela, alors on peut être à bon droit effrayé, en réalisant que nous sommes gouvernés mondialement par des fous fanatiques.
Nous sommes gouvernés mondialement par des fous fanatiques. C'est souvent vrai. Vous n'auriez pas tort de le dire. A raison du satanisme ! Puis c'est vrai que ça peut être effrayant; que ça reste effrayant.
C'est pour cela que je trouve assez intéressant que la Chine, pays qui ne dépend pas du fanatisme du "Livre", s'invite inopinément dans la partie, et sauvera peut-être le monde. En tout cas, c'est l'idée que je commence à me faire.
Mais la Chine soustraite à l'influence du monothéisme natif des religions du Proche-Orient n'en sera pas moins dirigé par la férule de Satan. Ce n'est pas si rassurant que cela. Le monde sans le Christ ne va pas mieux. Au contraire !

Disons que, pour l'instant, le fait que la Chine soit imperméable à l'emprise idéologique de nos globalistes (ça vaudrait aussi pour la Russie, l'Inde, l'Iran,; avec la corruption endémique en Afrique) reste un facteur pouvant ralentir un peu la vitesse de développement du grand système monopoliste. Mais ce n'est pas parce que les Chinois, les Iraniens ou les Africains seraient tellement plus fins.


________
(*) Le satanisme peut régner actuellement. Ce serait comme une observation de clinicien froid. Mais ce n'est pas pour faire oublier que la providence divine lui serait supérieure. Il ne s'agit pas - faisons attention - de se plonger dans un état de désespérance pour aller ensuite se foutre à l'eau. Surtout pas !

Re: Le temps de la peur

par Kerygme » mar. 13 avr. 2021, 9:59

Je vous rejoins sur nombre de points Cinci, plus que vous ne l'imaginez.
Mais je manque de temps, je vais donc l'utiliser à faire quelque chose de plus utile que palabrer.

Re: Le temps de la peur

par Cinci » lun. 12 avr. 2021, 23:15

Quel comportement peureux ? Je pensais à ces mesures de confinement généralisé.

Parce que je trouve que tout cela semble s'inscrire dans une dynamique générale et plus vaste. Une sorte de grande dynamique "sécuritaire" qui viserait à tout contrôler, pour minimiser au maximum les risques de ceci ou cela. Comme un excès à quelque part. Un excès qui fini par être étouffant et empêcher de vivre. Comme s'il devrait être anormal que la vie puisse impliquer une part de risque. «C'est tuant», dirais-je.

Avec un peu de recul, je fais le lien entre les mesures de contrôle des naissances, l'euthanasie en demande (et à la hausse !), l'expérience de circuler dans les transports publics de plus en plus éprouvante (à cause de la sécurité), la conduite automobile en ville de plus en plus impossible (à raison de la sécurité toujours) et bien d'autres choses encore; puis cette obsession sanitaire.

C'est comme l'idée du vieillard (notre société de gestionnaires) désirant vivre dans son environnement de rêve à température contrôlée, parvenant à faire disparaitre tous les imprévus, les risques que ne lui arrivent un truc qu'il n'aurait pas pu voir venir ou qu'il ne pourrait manipuler. Contrôler les enfants, contrôler les allées et venues des gens, les directions permises, avoir le nez collé sur son téléphone à la recherche des dernières infos pour être sûr de gagner trois minutes sur l'horaire (la peur de se tromper de direction, la crainte qu'il y ait des travaux, une fermeture à cause du festival, etc.).

L'été dernier, en pleine crise sanitaire et sans doute à cause de cette crise, la mairesse de chez-nous, folle-dingue écolo, en avait profité pour faire la guerre aux automobilistes. Démultipliant partout le nombre d'arrêts obligatoires, supprimant de moitié les espaces de stationnement ça et là, transformant certaines rues en avenues piétonnières, réduisant la largeur d'autres rues toujours dans l'idée de diminuer la vitesse de la circulation, mais non seulement ça, donnant ordre aux employés de la voirie de fermer des tronçons de rue différents chaque matin avec des barricades, transformant l'expérience de conduite en une sorte de derby frustrant pour le plus grand bien-être de Gaïa. «Il fallait profiter de la pause pour accroître le bienfait pour la planète», et emmerd ... les payeurs de taxes.

Toujours l'idée de contrôler les gens, les faire se sentir coupable et les forcer à devoir adopter tel comportement, canaliser les déplacements. Vous prenez la voiture et l'on vous organise pour vous l'espace restreint que l'on voudra bien condescendre à vous accorder pour circuler et suivez la flèche. Mettant pied à terre, c'est le masque contre votre gré et passez par-ici, «Avez-vous des symptômes ? Vous ne faites pas fièvre ? », non pas là, suivez les flèches ...

Comme une peur de la mort biologique détournée. Comme une emprise matérialiste de la techno.

Et le métro "amélioré" chez nous depuis l'implantation de son super système de contrôle informatisé : toujours en panne. En arrêt de service. Pour des raisons de sécurité. Le système a détecté un mouvement étrange dans le tunnel - stop !, une fumée provenant d'un chantier voisin - arrêt de service - un ado a échappé son téléphone sur la voie - on arrête tout ! - on prévoit le retour à la normal dans 30 minutes, le temps que les équipes d'urgence dégagent la voie -

Ensuite, vous avez besoin de prendre une information à la clinique de santé. Pas moyen d'obtenir quelqu'un au bout du fil, mise en attente après l'écoute obligé de huit messages préenregistrés, «vous pouvez visiter notre site internet» ... le délai est dépassé, laisser un message. Retour d'appel deux jours plus tard. Toujours l'idée de contrôler, rationnaliser, maximiser l'efficacité des acheminements de l'info A au point B, pour faire plus avec moins, avec moins d'employés naturellement.

Je trouve qu'il y a quelque chose derrière ça de très déplaisant, très très déplaisant. Quelque chose qui vous en pourrit la vie. Avec en parallèle la transformation du service de police en force paramilitaire (la sécurité, eh oui !), les types de plus en plus équipés comme l'Infanterie de marine réquisitionnée pour les opérations en Irak. Comme si les pouvoirs publics devraient redouter de plus en plus les citoyens comme autant de barbares étrangers, pendant que la foule devrait crever de trouille à cause de la menace environnementale (le virus, autrement ce sera le réchauffement, la couche d'ozone).

Re: Le temps de la peur

par Kerygme » lun. 12 avr. 2021, 16:11

Cinci a écrit :
jeu. 08 avr. 2021, 20:49
Mais - encore ? - il y a que le comportement «peureux» de beaucoup m'insatisfait pas mal.
Mais lequel Cinci ? Le vôtre peut l'être tout autant.

Certains trouveront qu'une frange est trop docile alors que l'autre serait trop rebelle.
D'autres ont une peur différente, je pense à certains étudiants qui disent : comme je ne peux me projeter dans un avenir professionnel/sociétal alors je profite de l'instant présent et rien d'autre ne compte [NdA : même pas mon prochain).
Les uns trouveront que les pro masques ont peur d'affronter la réalité et sont en pacte avec le pouvoir actuel, leurs opposés trouveront que les anti masques sont irréalistes et antisociaux. Mais le résultat sera similaire : l'un deviendra l'adversaire de l'autre.

Et d'autres trouveront que tous ceux qui sont obnubilés par ces peurs ne font que les alimenter et les transmettre (je suis de ceux-là), sans pour autant être immunisés contre nos peurs de père/mère, mari/épouse : celles qui touchent plus à ceux qu'on aime que soi-même.

Ce que je pense globalement, si cela a un quelconque intérêt, c'est que cette situation exacerbe d'abord nos peurs latentes et ne font peut-être qu'amplifier celles qui existaient déjà; après nous ne faisons que l'exprimer selon ce qui touche notre sensibilité.

Le résultat ? Face au confinement sanitaire tout le monde devient anti ou pro, les médecins se font politiciens alors que les politiciens se font médecins ... tout semble s'inverser et devenir dessus-dessous.

Mais peu semblent s'interroger sur les confinements intérieurs qui en découlent.
Les confinements sanitaires finiront bien un jour, quand aux seconds il laisseront des traces et se pourraient être plus persistants et destructeurs. Mais ce n'est que mon analyse.

Quant à nos peurs, mes peurs, vos peurs, les peurs des autres, n'est-il pas préférable de les abandonner au monde auquel elles appartiennent ?En se tournant vers Celui qui seul peut nous en débarrasser ? Et lui dire : j'ai confiance en Toi, qu'il soit fait selon Ta volonté !

C'est dans l'épreuve que nous sommes éprouvés, et celle-ci a peut être une portée autre que sociale ou sociétale. Mais ce dont je suis persuadé, c'est que les peurs sont l'expression que nous sommes encore retenus par ce monde. Et d'un point de vue eschatologique s'il devait en être ainsi, je doute de leur utilité et m'interroge sur leur origine.

Re: Le temps de la peur

par nicolas-p » dim. 11 avr. 2021, 20:46

Cinci a écrit :
dim. 11 avr. 2021, 19:15
nicolas-p :
Si soutien officiel il y avait eu: cela ferait encore la une de tous les médias et pas sûr que la messe dominicale soit conservée en temps de " confinement "
Soutien officiel ? ... pas au point que l'évêque soit obligé de dire qu'il aurait fait pareil. Simplement : éviter de dramatiser, paraître vouloir traiter son curé comme un criminel. Agir comme il l'aurait fait avec des migrants quoi ! Faire une mise au point, replacer en perspective la chose, relativiser, faire ressortir d'autres aspects, faire appel à la mesure dans le jugement, etc. Ce qui ne l'empêche pas de rappeler ses consignes aux intéressés, téléphoner au ministre pour le rassurer.
J'acquiesce.
Il en a un peu trop fait.

Re: Le temps de la peur

par Cinci » dim. 11 avr. 2021, 19:15

nicolas-p :
Si soutien officiel il y avait eu: cela ferait encore la une de tous les médias et pas sûr que la messe dominicale soit conservée en temps de " confinement "
Soutien officiel ? ... pas au point que l'évêque soit obligé de dire qu'il aurait fait pareil. Simplement : éviter de dramatiser, paraître vouloir traiter son curé comme un criminel. Agir comme il l'aurait fait avec des migrants quoi ! Faire une mise au point, replacer en perspective la chose, relativiser, faire ressortir d'autres aspects, faire appel à la mesure dans le jugement, etc. Ce qui ne l'empêche pas de rappeler ses consignes aux intéressés, téléphoner au ministre pour le rassurer.

Re: Le temps de la peur

par ademimo » dim. 11 avr. 2021, 17:10

nicolas-p a écrit :
dim. 11 avr. 2021, 15:18
Oui je me suis mal exprimé.
Nous sommes probablement plus à la fin d'une ère d'un temps donné et non à la fin des temps telle que décrite par l'évangile et en particulier l'apocalypse.

En quoi la Chine ferait avorter un tel projet nucléaire ? D'ou sortez vous cela?

Moi je vois une chine qui persécute ses catholiques, détruit des églises, essaye de soumettre l'évangile au communisme en créant sa propre église "officielle" soumise au pouvoir ( nomme des évêques complaisants réinterprétant les écritures à la lumière du communisme )et veut régner au niveau mondial.
Rien de bien catholique...

Après notre seigneur d'un mal peut sortir un bien! Rien est impossible.

Cette fin des temps n'adviendra de toute façon qu'après que l'évangile fut prêché à tous les peuples, une apostasie comme jamais vu. Y sommes nous?

Bien des signes visibles ou révélations privées montrent que nous sommes dans un temps trouble pour l'église et le monde c'est tout.

Bien des tribulations bien pire on déjà eu lieu ( nazisme, communisme, révolution française etc...) qui avaient largement de quoi faire croire à la fin des temps hors il ne s'est agit que de simples précurseurs de l'antichrist comme l'histoire en a connu depuis 2000 ans.

Nous ne savons ni l'heure ni le jour. Et quoi que nous fassions nous ne le sauront pas.
DIEU seul s'est réservé cela.
Si quelqu'un agit puissamment dans le monde pour l'amener à un conflit général, c'est bien l'Occident... La Chine ne fait qu'organiser sa défense dans cette perspective. Cette montée en puissance est déjà un frein dissuasif efficace.
Reste à expliquer pourquoi l'Occident développe une politique aussi suicidaire. Ma réponse à cette question est ci-dessus.

Re: Le temps de la peur

par nicolas-p » dim. 11 avr. 2021, 15:18

Oui je me suis mal exprimé.
Nous sommes probablement plus à la fin d'une ère d'un temps donné et non à la fin des temps telle que décrite par l'évangile et en particulier l'apocalypse.

En quoi la Chine ferait avorter un tel projet nucléaire ? D'ou sortez vous cela?

Moi je vois une Chine qui persécute ses catholiques, détruit des églises, essaye de soumettre l'évangile au communisme en créant sa propre église "officielle" soumise au pouvoir ( nomme des évêques complaisants réinterprétant les écritures à la lumière du communisme )et veut régner au niveau mondial.
Rien de bien catholique...

Après, Notre Seigneur d'un mal peut sortir un bien! Rien est impossible.

Cette fin des temps n'adviendra de toute façon qu'après que l'évangile fut prêché à tous les peuples, une apostasie comme jamais vu. Y sommes nous?

Bien des signes visibles ou révélations privées montrent que nous sommes dans un temps trouble pour l'Eglise et le monde, c'est tout.

Bien des tribulations bien pires on déjà eu lieu ( nazisme, communisme, révolution française etc...) qui avaient largement de quoi faire croire à la fin des temps. Or, il ne s'est agit que de simples précurseurs de l'antichrist comme l'histoire en a connu depuis 2000 ans.

Nous ne savons ni l'heure ni le jour. Et quoi que nous fassions nous ne le saurons pas.
DIEU seul s'est réservé cela.

Re: Le temps de la peur

par ademimo » dim. 11 avr. 2021, 14:55

nicolas-p a écrit :
dim. 11 avr. 2021, 14:38
Je suis plus que perplexe sur votre réflexion .

Oui nous sommes dans la fin des temps ( fatima, la sallette, akita etc...,) enfin au moins la "fin d'un temps " et allons semble t'il après des tribulations vers le triomphe du cœur immaculé de Marie uni au cœur sacré de Jésus
( et non la fin du monde )

Sur ce point ok
Mais,
La chine communiste donc résolument anti christique viendrai sauver le monde??

Un peu tiré par les cheveux
Dans la perspective eschatologique, la Fin des Temps, c'est la Fin du Monde. C'est la même chose. Relisez l'Apocalypse : on retira le Ciel comme on enroule un livre..., je vis une nouvelle terre descendre du Ciel pour remplacer l'ancienne terre, etc.

Si la Chine est capable de faire échouer le plan d'une Troisième guerre mondiale, qui serait forcément nucléaire, oui, on peut dire qu'elle aura sauvé le monde. Très clairement.

Re: Le temps de la peur

par nicolas-p » dim. 11 avr. 2021, 14:38

Je suis plus que perplexe sur votre réflexion .

Oui nous sommes dans la fin des temps ( fatima, la sallette, akita etc...,) enfin au moins la "fin d'un temps " et allons semble t'il après des tribulations vers le triomphe du cœur immaculé de Marie uni au cœur sacré de Jésus
( et non la fin du monde )

Sur ce point ok
Mais,
La chine communiste donc résolument anti christique viendrai sauver le monde??

Un peu tiré par les cheveux

Re: Le temps de la peur

par ademimo » dim. 11 avr. 2021, 14:10

Cinci a écrit :
jeu. 08 avr. 2021, 0:46
Bonjour,

Une article bien branché sur notre actualité

[...]

Une société dans laquelle l’autonomie personnelle, qui devrait en soi reposer sur l’usage de la raison, l’honnêteté et l’exercice de la vertu de prudence, est réduite à l’illusion de la liberté plonge aisément dans le désarroi dès lors que ceux qui la composent sont sommés de juger et de définir une conduite pratique. D’une certaine manière, l’homme-masse a le choix entre le malaise qui naît de l’impossibilité de trancher et la soumission. En ce sens on peut comprendre qu’il éprouve un besoin de peur.

Une comparaison – lointaine – peut être suggérée avec la situation qui a donné naissance à la « pastorale de la peur », telle que l’avait analysée, non sans apriorismes, Jean Delumeau, en référence à une prédication insistant sur les fins dernières, cela au cours des périodes critiques de la fin du moyen âge et jusqu’à celles du XVIIIe siècle. Guillaume Cuchet, sociologue de la religion qui a consacré un travail à ce sujet, donne le commentaire suivant :

« Dans ce contexte général très sombre, sans même parler des conditions ordinaires de la vie quotidienne et notamment de la mortalité, la “pastorale de la peur” était à la fois ambiante et utile paradoxalement, parce qu’elle substituait à une angoisse diffuse, résultat de stress accumulés, une série de peurs théologiques bien définies, segmentées et face auxquelles on pouvait agir. Contre la peur de la mort, on ne pouvait pas grand-chose, mais contre le diable, le péché, l’enfer, avec l’aide de l’Église, on n’était pas impuissant. De ce point de vue, la “pastorale de la peur” se présentait comme une “médication héroïque” […] là où autrement il n’y avait que le vide, les esprits errants et la mort. »


Sans discuter le fond historique du jugement ainsi porté, mais en considérant seulement l’analogie des attitudes psychologiques observées, la « peur de la liberté » (c’est-à-dire, pour Erich Fromm, auteur de la formule, la peur de la responsabilité) et la peur irrationnelle que l’on constate aujourd’hui de par le monde se rejoignent, alors même que la doxa prétend les esprits plus que jamais libérés des contraintes attribuées à la morale chrétienne.

Article complet :

https://www.catholica.presse.fr/2021/04 ... e-la-peur/

On doit également noter dans la culture contemporaine l’existence de certaines impasses spécifiques. Giulio Meiattini, moine bénédictin et théologien italien, a eu l’occasion d’en relever au moment où le premier confinement avait à peine commencé, dans un texte intitulé « La peur qui tue et le courage qui manque». Il y faisait ressortir que si l’impréparation politique à la survenue d’un virus ravageur avait été patente, l’impréparation morale l’avait été plus encore.

Parmi les raisons immédiates, la société occidentale et occidentalisée a été frappée par une inversion des valeurs entre corps et âme, au bénéfice exclusif du premier. La constitution de l’OMS pose ainsi que « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité ».

Et au fil des années, ce principe est devenu un impératif, le but de la vie sur cette terre se réduisant à la possession d’un corps idéal toujours plus recherché. Il faudrait relire ici l’ouvrage très significatif, et critique de cette promotion disproportionnée du corps, de Lucien Sfez, La santé parfaite. Narcissisme de masse ?

Peut-être, mais bien plus encore, perte de toute aspiration collective supérieure, vide de toute perspective future. Quelle cause mérite-t-elle encore que l’on donne sa vie pour elle ? Que pense-t-on du sacrifice des martyrs ? Ce sont là des questions devenues inaccessibles à la majeure partie des masses actuelles et objet des ricanements des doctes. « Cela signifie que nous n’avons plus d’avenir – la gloire immortelle avec la postérité ou l’unité de la patrie ou une société d’égaux, le progrès, le ciel et la vie éternelle.

Notre culture n’a que le présent, ce qui apparaît maintenant, l’éphémère. Et nous voulons désespérément la préserver, car il n’y a pas d’alternatives ou d’issue de sécurité possible. » Dom Meiattini note encore que l’espérance cultivée aujourd’hui est celle d’une surhumanité située quelque part entre l’animal et la machine : « Un être humain, d’une part, qui régresse au niveau d’une instinctivité débridée, satisfaisant tous ses besoins sans scrupules (émotivité instantanée) et, d’autre part, un homme technologiquement transplanté, équipé de prothèses et d’applications sophistiquées qui le rapprochent d’un assemblage mécanique. »

Le théologien constatait, au moment où la discipline imposée impliquait la fermeture des églises, avec l’acquiescement des épiscopats : « Mais le plus triste et le plus inquiétant pour l’avenir de l’humanité est que l’Église elle-même (ou plutôt les hommes d’Église) ont oublié que la grâce de Dieu vaut plus que la vie présente. C’est pourquoi les églises sont fermées et alignées sur des critères de santé et d’hygiène. L’Église s’est transformée en une agence de santé au lieu d’être un lieu de salut. »
Le rapprochement avec la pastorale de la peur est intéressant.
Bonjour Cinci, j'espère qui vous allez bien. Je continue d'évoluer sur ces questions, et je finis par arriver à des conclusions qui vont peut-être vous étonner. A première vue, le monde occidental semble s'adonner au laïcisme et à l’athéisme les plus effrénés. Hé bien, je pense qu'en réalité, il n'en est rien. Ou du moins, ce n'est que la partie émergée de l'iceberg. Vous remarquerez peut-être que beaucoup de contradictions agitent notre monde contemporain. Malheureusement, je ne peux pas entrer dans les détails, car la "liberté d'expression" interdit d'aborder certaines thématiques. Donc je vais rester très elliptique. Je me contenterai de dire que les dirigeants du monde occidental - et le pape et l’Église en général sont parfaitement alignés sur leur politique - œuvrent en vue d'un chaos généralisé. ça saute aux yeux. Tout est fait pour arriver à ce résultat. A première vue, ça semble illogique, incompréhensible.

A moins que !

J'ai plusieurs fois lu que le capitalisme d'influence protestante avait pour principe, totalement assumé, d’appauvrir les masses populaires comme pour exercer une Justice divine sur la terre : les pécheurs, qui s'adonnent au vice, à la paresse, aux loisirs primaires, ne font finalement que recevoir le salaire de leurs turpitudes, tandis que le travailleur austère et industrieux reçoit la récompense de son labeur. L'idée est assez ancrée chez les partisans du libéralisme ("personne ne doit haïr les milliardaires, car eux, au moins, ont travaillé dur, et ceux qui les haïssent sont des jaloux, ils n'ont qu'à travailler eux aussi, etc.", ce genre de discours imbécile). Il y aurait donc en réalité un principe religieux à la base de notre système économique.

Le reste en découle naturellement. J'arrive à la conclusion que nous vivons sous le règne des religions "millénaristes", à savoir les trois religions du Livre. Ces trois religions tendent vers l'eschatologie messianique, dans des versions certes très différentes puisque les Chrétiens attendent la Parousie, le retour du Christ ; les Juifs attentent la première venue du Messie ; les Musulmans attendent le Mahdi. Tout cela va bien ensemble. Au fond, toutes ces religions préparent la Fin des Temps, et jugent le bien-être du monde comme totalement négligeable, considérant même comme impie l'idée d’œuvrer pour améliorer le sort de l'humanité sur la Terre, y voyant une démarche profane qui ne se soucie pas de Dieu.

Dans cette perspective de Fin des Temps qui s'approche à grands pas, je crois personnellement que les responsables religieux de ces trois grandes Religions du Livre, assument totalement de faire entrer le monde dans le chaos final, qui forcera Dieu à intervenir (chacun espérant qu'il leur donnera enfin raison contre les deux autres et contre toutes les hérésies et dissensions internes, et nous allons enfin bien voir ce que nous allons voir, hihihi...)

Et lorsqu'on prend conscience de cela, alors on peut être à bon droit effrayé, en réalisant que nous sommes gouvernés mondialement par des fous fanatiques.

C'est pour cela que je trouve assez intéressant que la Chine, pays qui ne dépend pas du fanatisme du "Livre", s'invite inopinément dans la partie, et sauvera peut-être le monde. En tout cas, c'est l'idée que je commence à me faire.

Re: Le temps de la peur

par nicolas-p » dim. 11 avr. 2021, 10:02

Oui bien sûr.
Chacun réagi différemment et des prêtres qui sont plus soucieux de respecter les consignes que d'évangéliser il y en a c'est sûr.

Pour Mgr Aupetit, médecin à l'origine, je ne le connais pas.
Il est dans une situation extrêmement délicate :

Quel que soit son avis, s' il soutient officiellement ce prêtre, il met l'ensemble des catholiques à dos du gouvernement et sera alors montré comme un diviseur face aux injonctions nationales qui concernent tout citoyen.

Il prend le risque de la fermeture des églises, d'attaques publiques de toute part, de lynchage public de l'Eglise etc...

En réagissant comme il l'a fait, il a éteint le feux, éteint toute polémique.
Plus aucun média n'en parle à ce jour.

Si soutien officiel il y avait eu: cela ferait encore la une de tous les médias et pas sûr que la messe dominicale soit conservée en temps de " confinement "

Rien ne dit qu'en privé il n'a pas soutenu ces prêtres ou en tout cas assuré de l'absence de toute sanction contrairement à ce que les déclarations laissent entendre ( enquête canonique )

Il y a ce que l'on voit ( médias, déclarations des évêques etc...) et la réalité.

Il est possible que la réalité soit toute autre et la complaisance des évêques bien moindre que ce que on pourrait penser.

Les apparences peuvent être trompeuses.

Nous ne sommes pas au courant de tout( teneur des réunions avec l'Etat, positions personnelle et officieuse des évêques etc..) nous n'avons pas tous les éléments pour juger:

Donc il nous reste seulement à faire ou non confiance à nos évêques et accepter de bonne grâce leurs décisions en espérant qu'elles soient dictées uniquement par le souhait de faire au mieux pour la FOI catholique dans la situation actuelle.

Re: Le temps de la peur

par Cinci » dim. 11 avr. 2021, 1:04

Honnêtement au début de l'épidémie j'ai eu tendance à réagir comme vous et vouloir entrer en rébellion ouverte, j'ai écrit sur le coup de l'énervement à 2 évêques pour leur faire part d'un certain mécontentement et d'impression de lâcheté face à l'état.
puis j'ai compris les " pressions" que subissent les évêques de la part du gouvernement à majorité hostile aux catholiques ou au moins méfiants et qui seraient ravis de pouvoir nous museler, allons nous leur faire ce cadeau?
Je ne doute pas que les évêques puissent subir une certaine pression. C'est vrai. Mais, en même temps, tous ne vont pas réagir de la même façon, autant le simple curé qu'un évêque.

En fait, les ecclésiastiques sont comme tout le monde dans ce domaine : chacun a sa propre opinion.

J'ai moi-même vu des prêtres capables de tenir des discours fort contrastés sur le sujet. J'en ai vu un conciliaire, de prêtre, qui tenait pourtant en privé des propos que Pathos n'aurait pas reniés. Genre : «... pour moi-même je ne m'en fais pas avec le virus et je suis certain que le risque est nul dans l'église», «aucun fidèle ne va attraper le virus en communiant» Mais ce même prêtre n'avait d'autre choix sinon que suivre la consigne. Ce n'est pas lui qui décidait. On comprend aussi qu'il ne va pas s'énerver si un paroissien ne porte pas son masque. Pour le curé de l'autre église dont je parle plus haut, il est soumis à la même consigne sauf qu'il ne va pas hésiter à donner lui-même dans l'excès de zèle. Parce qu'il endosse à 200% les mesures. Il ajoute du sien. Il entre peut-être de cela du côté de l'archevêque de Paris. Même sans pression : il nous en ajouterait peut-être du sien. Je ne le connais pas suffisamment pour être sûr dans son cas. Mais du côté de la perception première, on pourrait le penser.

Un autre évêque aurait pu défendre tant soit peu son curé face à la meute, et quitte ensuite à le gronder un peu en privé pour les raisons que vous soulèverez. Cela nous vaudrait ainsi une autre coloration à l'affaire.

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