par Invité » lun. 09 mars 2009, 2:59
Un petit bonjour de passage,
Je recomande aussi ce site (blog), français celui-là, sur le Crédit-Social (qu'on peut appeler-Argent Social)
Voir:
http://credit-social.over-blog.com/
Il y est fait référence à W. G. Serra (qui était un marquis) et qui cotoya les Pèlerins de Saint Michel il y a maintenant longtemps, lorsque ces derniers étaient encore installés à Montréal avant de s'installer, en 1962, à Rougemont à 60 kms à l'Est de Montréal.
Le marquis de Serra était français et ce présent blog doit avoir été organisé donc en France je pense, par ceux qui se réfèrent à lui, plutôt ceux qui sont venus après, vu le temps passé depuis.
Enfin il est intéressant de voir que la volonté d'élaborer un système monétaire et financier juste et naturel, reflétant les réalités économiques et sociales, et rien d'autre, fait son chemin. D'ailleurs, les associations dont je fais partie sont un peu "prises d'assaut" par ceux que, (enfin!!) la crise fiancière et économique a réveillé. Il devrait y avoir une confrontation avec les tenants actuels du système financier et politique dont on est en droit de se demander quel jeu joue ce - même - personnel financier et politique qui a ruiné les sociétés productrices.
Les banques centrales jouent à nouveau un rôle prépondérant (après 2007-2008 donc), ce qui "paraît" être dans l' "ordre". Simplement, comme il s'agit des mêmes milieux, l'on peut craindre une fois de plus que les banques centrales vont servir en premier les milieux bancaires (c'est déjà largement le cas) tandis que la société paiera. L'on se trouve, tenez-vous bien, dans la situation où les États, eux-mêmes écrasés de dettes envers les banques privées, cautionnent ces mêmes banques et leurs poubelles de titres sans valeur pour les empêcher de faire toutes failite. Les États sont d'abord les instruments des milieux financiers que ces derniers activent pour se sortir des impasses qu'ils ont eux-mêmes créé. Les États obéissent aux groupes fiannciers. C'est dit en très raccourci mais c'est bien le "circuit" financier actuel. Je le dis depuis longtemps, on a affaire à un tandem banques-État (ou État-banques c'est pareil).
Où cela mène-t-il?
LE PROBLÈME DE NOTRE TEMPS
par W.G. SERRA
Où que nous tournons nos regards, que voyons-nous? D'une part une soit disant surproduction, et pourtant des quantité d'industries arrêtées et d'usines fermées, un chômage qui, dans certains pays fortement industrialisés, atteint des proportions fabuleuses et semble sans remède; et d'autre part, une gêne ou une misère universelle, un dénuement tragique dans d'innombrables foyers, une insécurité économique qui, par une sorte d'osmose, pénètre dans l'ordre politique intérieur et extérieur, engendre des haines terribles et dresse les nations les unes contre les autres. En d'autres termes: une offre surabondante et une demande prodigieuse qui ne peut être satisfaite. Pourquoi?
C'est que le problème de notre temps, le centre des difficultés dont souffre le monde contemporain, n'est pas autre chose qu'un problème de distribution.
Un enfant dirait qu'il n'y a vraiment pas matière à difficulté, et que si l'on veut que la production soit consommée il faut de toute évidence que les moyens d'échange à fin de consommation soient adéquats.
Le système économique moderne présente trois aspects: la production, c'est-à-dire toutes les branches de l'industrie; la consommation, c'est-à-dire tous les consommateurs, producteurs inclus; enfin le système financier dont la fonction est de faciliter la production et la distribution des biens produits et des services offerts à fin de consommation.
Il est clair que si la machine économique est enrayée, la faute n'est ni à la production qui est en mesure de satisfaire à tous les besoins existants de la communauté mondiale; ni à la consommation qui est dans l'impossibilité de satisfaire ces besoins; mais bien au système financier qui, imbu de dogmes grotesques et d'un fétichisme absurde, retombé dans l'idolâtrie du veau d'or, opérant selon des formules empiriques désuètes, n'est plus à la hauteur des progrès que l'humanité a réalisés avec une rapidité déconcertante depuis un siècle, ne remplit plus sa fonction et conduit au chaos et au néant des peuples encore inconscients, mais inquiets du destin qui les attend.
L'humanité, depuis cent cinquante ans semble s'être épuisée à inventer; elle n'a pas fait halte une seconde pour analyser les données réelles et mathématiques du problème nouveau que ses inventions ont compliqué d'inconnues redoutables.
Seules, quelques théories sociales sont nées, thérapeutiques empiriques de ce que l'on peut appeler les accidents de grossesse d'une civilisation en gestation d'un monde nouveau; aujourd'hui que cette grossesse tend vers son terme, l'humanité perd la tête; les rebouteux qui la soignaient jusqu'ici s'avouent impuissants à aider autours d'un enfantement difficile.
C'est que l'objet réel du système économique est manifestement perdu de vue: pour quelques uns c'est de produire de l'argent - ou l'or - est devenu la fin en soi, non seulement de toute production, mais encore de toute existence; mais s'évanouit comme un mirage; pour d'autres, c'est, de fournir à chacun du travail; et l'on sait que ce but s'éloigne de plus en plus; pour d'autres encore, c'est de récompenser l'effort industrieux et punir la paresse.
Mais il faut se rendre compte que nul ne désire essentiellement du travail, et le "moindre effort" reste toujours la loi de ce monde; en fait, c'est cette loi-même qui a conduit l'homme à inventer la machine destinée à alléger son labeur, et ce que l'homme veut essentiellement, ce sont les choses nécessaires à l'existence, les biens consommables, les services utiles, et la possibilité d'exercer son activité de son choix. Et par ailleurs, s'il est besoin de punir la paresse et de récompenser le travail, fallait-il mobiliser tout le système économique à cette fin?
Non. L'objet réel du système économique est uniquement de produire tous les biens consommables et de fournir tous les services nécessaires avec le minimum d'efforts possibles, pour quiconque les requiert, c'est à dire pour tous. Tel est l'objet du système économique.
Et il est manifeste que si le monde veut sortir de l'impasse où il se trouve aujourd'hui, s'il veut vivre et progresser au lieu de périr, tout obstacle qui empêche de quelque façon que ce soit, dans quelque direction que ce soit, la réalisation de cet objet, doit disparaître ou être modifié.
W. G. SERRA (1933)
Un petit bonjour de passage,
Je recomande aussi ce site (blog), français celui-là, sur le Crédit-Social (qu'on peut appeler-Argent Social)
Voir: http://credit-social.over-blog.com/
Il y est fait référence à W. G. Serra (qui était un marquis) et qui cotoya les Pèlerins de Saint Michel il y a maintenant longtemps, lorsque ces derniers étaient encore installés à Montréal avant de s'installer, en 1962, à Rougemont à 60 kms à l'Est de Montréal.
Le marquis de Serra était français et ce présent blog doit avoir été organisé donc en France je pense, par ceux qui se réfèrent à lui, plutôt ceux qui sont venus après, vu le temps passé depuis.
Enfin il est intéressant de voir que la volonté d'élaborer un système monétaire et financier juste et naturel, reflétant les réalités économiques et sociales, et rien d'autre, fait son chemin. D'ailleurs, les associations dont je fais partie sont un peu "prises d'assaut" par ceux que, (enfin!!) la crise fiancière et économique a réveillé. Il devrait y avoir une confrontation avec les tenants actuels du système financier et politique dont on est en droit de se demander quel jeu joue ce - même - personnel financier et politique qui a ruiné les sociétés productrices.
Les banques centrales jouent à nouveau un rôle prépondérant (après 2007-2008 donc), ce qui "paraît" être dans l' "ordre". Simplement, comme il s'agit des mêmes milieux, l'on peut craindre une fois de plus que les banques centrales vont servir en premier les milieux bancaires (c'est déjà largement le cas) tandis que la société paiera. L'on se trouve, tenez-vous bien, dans la situation où les États, eux-mêmes écrasés de dettes envers les banques privées, cautionnent ces mêmes banques et leurs poubelles de titres sans valeur pour les empêcher de faire toutes failite. Les États sont d'abord les instruments des milieux financiers que ces derniers activent pour se sortir des impasses qu'ils ont eux-mêmes créé. Les États obéissent aux groupes fiannciers. C'est dit en très raccourci mais c'est bien le "circuit" financier actuel. Je le dis depuis longtemps, on a affaire à un tandem banques-État (ou État-banques c'est pareil).
Où cela mène-t-il?
LE PROBLÈME DE NOTRE TEMPS
par W.G. SERRA
Où que nous tournons nos regards, que voyons-nous? D'une part une soit disant surproduction, et pourtant des quantité d'industries arrêtées et d'usines fermées, un chômage qui, dans certains pays fortement industrialisés, atteint des proportions fabuleuses et semble sans remède; et d'autre part, une gêne ou une misère universelle, un dénuement tragique dans d'innombrables foyers, une insécurité économique qui, par une sorte d'osmose, pénètre dans l'ordre politique intérieur et extérieur, engendre des haines terribles et dresse les nations les unes contre les autres. En d'autres termes: une offre surabondante et une demande prodigieuse qui ne peut être satisfaite. Pourquoi?
C'est que le problème de notre temps, le centre des difficultés dont souffre le monde contemporain, n'est pas autre chose qu'un problème de distribution.
Un enfant dirait qu'il n'y a vraiment pas matière à difficulté, et que si l'on veut que la production soit consommée il faut de toute évidence que les moyens d'échange à fin de consommation soient adéquats.
Le système économique moderne présente trois aspects: la production, c'est-à-dire toutes les branches de l'industrie; la consommation, c'est-à-dire tous les consommateurs, producteurs inclus; enfin le système financier dont la fonction est de faciliter la production et la distribution des biens produits et des services offerts à fin de consommation.
Il est clair que si la machine économique est enrayée, la faute n'est ni à la production qui est en mesure de satisfaire à tous les besoins existants de la communauté mondiale; ni à la consommation qui est dans l'impossibilité de satisfaire ces besoins; mais bien au système financier qui, imbu de dogmes grotesques et d'un fétichisme absurde, retombé dans l'idolâtrie du veau d'or, opérant selon des formules empiriques désuètes, n'est plus à la hauteur des progrès que l'humanité a réalisés avec une rapidité déconcertante depuis un siècle, ne remplit plus sa fonction et conduit au chaos et au néant des peuples encore inconscients, mais inquiets du destin qui les attend.
L'humanité, depuis cent cinquante ans semble s'être épuisée à inventer; elle n'a pas fait halte une seconde pour analyser les données réelles et mathématiques du problème nouveau que ses inventions ont compliqué d'inconnues redoutables.
Seules, quelques théories sociales sont nées, thérapeutiques empiriques de ce que l'on peut appeler les accidents de grossesse d'une civilisation en gestation d'un monde nouveau; aujourd'hui que cette grossesse tend vers son terme, l'humanité perd la tête; les rebouteux qui la soignaient jusqu'ici s'avouent impuissants à aider autours d'un enfantement difficile.
C'est que l'objet réel du système économique est manifestement perdu de vue: pour quelques uns c'est de produire de l'argent - ou l'or - est devenu la fin en soi, non seulement de toute production, mais encore de toute existence; mais s'évanouit comme un mirage; pour d'autres, c'est, de fournir à chacun du travail; et l'on sait que ce but s'éloigne de plus en plus; pour d'autres encore, c'est de récompenser l'effort industrieux et punir la paresse.
Mais il faut se rendre compte que nul ne désire essentiellement du travail, et le "moindre effort" reste toujours la loi de ce monde; en fait, c'est cette loi-même qui a conduit l'homme à inventer la machine destinée à alléger son labeur, et ce que l'homme veut essentiellement, ce sont les choses nécessaires à l'existence, les biens consommables, les services utiles, et la possibilité d'exercer son activité de son choix. Et par ailleurs, s'il est besoin de punir la paresse et de récompenser le travail, fallait-il mobiliser tout le système économique à cette fin?
Non. L'objet réel du système économique est uniquement de produire tous les biens consommables et de fournir tous les services nécessaires avec le minimum d'efforts possibles, pour quiconque les requiert, c'est à dire pour tous. Tel est l'objet du système économique.
Et il est manifeste que si le monde veut sortir de l'impasse où il se trouve aujourd'hui, s'il veut vivre et progresser au lieu de périr, tout obstacle qui empêche de quelque façon que ce soit, dans quelque direction que ce soit, la réalisation de cet objet, doit disparaître ou être modifié.
W. G. SERRA (1933)