par Cinci » mer. 16 juin 2021, 15:30
En deux parties, une petite réflexion intéressante de la part d'un militant nationaliste du Québec et agissant comme correspondant du groupe Atalante.
Première partie ...
Encéphalopathie libérale ...
«C'est un fait, nous vivons à l'époque de l'ultra-libéralisme et nous ne pouvons rien y changer pour le moment. Les forces de l'idéologie libérale sont telles que les tentacules immondes touchent à tout et étreignent tous les aspects de la vie. C'est pourquoi nous pouvons affirmer qu'il s'agit d'un totalitarisme. La preuve en est que même la gauche, son opposé extrême en principe, s'est libéralisée et épouse désormais les mêmes revendications que le libéralisme politique. Le constat est amusant ou terriblement pathétique. Coca-cola, Nike, Apple, antifascistes, gauchistes, ONG, lobbys et milliardaires avancent, à quelques nuances près, les mêmes politiques.
De droite comme de gauche, le libéralisme avance vers son objectif ultime. Un monde libéré de toutes entraves morales, de toutes valeurs, gouverné selon le droit individuel et le droit à la liberté de commerce (le marché). Que le chemin prît par le libéralisme soit économique ou bien social, celui-ci conduit vers ce même but. Le fameux principe du laissez-faire d'Adam Smith est la règle qui s'applique partout. Ainsi, des politiques économiques libérales lancées par des conservateurs finiront par détruire le niveau de vie moyen. D'autres part, des politiques libérales sociales finiront par détruire les repères sociaux et la culture de la transgression perpétuelle servira autant à la libéralisation de l'économie.
Par exemple, la philosophie libérale voit les nations comme des territoires de passages sans importance ou les hommes seraient invités à passer s'un pays à un autre au gré de leurs intérêts individuels. Le patronat y trouve son compte en main d'oeuvre, en nouveaux consommateurs, en délocalisations, en import et export. Le gauchisme y trouve son compte en destruction des identités et en création de sociétés multiculturelles idéalisées. Autre exemple, la décriminalisation de la prostitution offre de nouveaux horizons de marchés et justifie la marchandisation du corps humain comme s'il s'agissait d'une simple offre de service. Le gauchisme y voir une libération de la femme, bien qu'il soit plutôt question de la libéralisation du corps de la femme, ayant désormais le choix de vendre ou non son corps. Bref, les deux côtés de la médaille plaideront que l'illégalité de la prostitution ne découle que de jugements de valeur moraux donc injustifiables, car entraves au marché et aux droits individuels.
Mais là n'est pas le sujet qui nous concerne. Que la gauche se soit libéralisée en passant du socialisme des origines à l'internationalisme marxiste, pour rejoindre le libéralisme à la chute de l'Union soviétique, tout en renouant avec ses origines philosophiques une fois son modèle déchu, nous n'y pouvons pas grand chose.
Par contre, que les nationalistes de tous courants idéologiques, exception de ce que nous pourrions appeler les nationalistes libéraux, bel oxymore, soient teintés de réflexes libéraux est un problème plus grave.
Ces scories bourgeoises se reflètent généralement dans des comportements réactionnaires ou l'émotion plus que la raison se scandalise de l'injustice commise contre notre camp idéologique. Ces réactions proviennent d'une première acceptation du paradigme libéral. Celui en quoi l'État libéral serait neutre et qu'il n'arbitrerait simplement que l'application des droits individuels et commerciaux entre les individus. L'État libéral est tout sauf neutre, il veut créer un homme nouveau apatride consommateur indifférencié libéré de toutes entraves morales et adapté aux exigences du marché.
Bien qu'il s'en défende, il possède une morale propre, morale qui doit advenir puisqu'érigée comme vérité. C'est le fameux sens de l'histoire progressiste, donc qui doit être imposé aux résistances identitaires. Les nationalistes, patriotes, les populations enracinées et authentiques ne sont que des obstacles qu'il faut éliminer pour l'avènement de l'idéal libéral.
Cette réaction émotive des nationalistes se manifeste plus particulièrement dans le cas de la censure. La censure est de tout régime et de toute époque. La nôtre ne fait pas exception et déchirer nos chemises en réclamant le droit divin de la liberté d'expression ne saurait émouvoir le régime libéral. L'un des piliers de sa philosophie est de ne pas nuire à autrui. Or, toute critique, tous jugements de valeur, toutes opinions sont susceptibles de produire des nuisances à autrui. Il y a donc naturellement une aseptisation du discours public à la faveur de la tyrannie du politiquement correct.
Malheureusement, nous fument contaminés par cette philosophie libérale qui proclame à tout vent le droit à la liberté d'expression. Comme dans tout régime politique ce supposé droit s'arrête là ou la critique réelle des fondements philosophiques du régime en place commence. Un régime politique cherche avant tout à se conserver s'il veut atteindre son idéal. C'est là que le droit libéral rentre en ligne de compte pour toujours plus baliser les interdits afin de maintenir artificiellement en vie le mirage de la bonne entente sociale du libéralisme. Pour citer Jean-Claude Michéa, le libéralisme ordonne; rivalisez dans la consommation (le marché) ! Communiez dans la bonne conscience (le droit) ! Tout le reste n'est qu'obstruction à l'homme libéral à venir ...
Des bourgeois nous ont proposé une marchandise, en l'occurence les médias sociaux. Marchandise à laquelle nous nous sommes rendus dépendants pour nous exprimer et maintenant nous nous plaignons d'y être censurés. Cela ne fait pas beaucoup de sens. Ce n'est pas en tant que propriétaires, ou devrions-nous dire actionnaires, de ces plateformes qu'ils appliqueraient un supposé droit de gérance pour censurer, ce qui serait un consentement au libéralisme économique. Mais, d'abord et avant tout parce que nous sommes leurs ennemis idéologiques. D'ailleurs, ce qu'il y a de lâcheté dans ce muselage est l'expression ainsi faite d'une volonté de puissance, qui n'en serait pas une, contre une dissidence faible et pauvre. Fort avec les faibles, faible avec les forts. Témoignage d'un régime qui n'a pas amplement confiance à la réalisation de son projet de société sans avoir recours à la contrainte qu'il dénonce lui-même dans sa doctrine philosophique.»
(voir la suite)
En deux parties, une petite réflexion intéressante de la part d'un militant nationaliste du Québec et agissant comme correspondant du groupe Atalante.
Première partie ...
[b]Encéphalopathie libérale ...
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«C'est un fait, nous vivons à l'époque de l'ultra-libéralisme et nous ne pouvons rien y changer pour le moment. Les forces de l'idéologie libérale sont telles que les tentacules immondes touchent à tout et étreignent tous les aspects de la vie. C'est pourquoi nous pouvons affirmer qu'il s'agit d'un totalitarisme. La preuve en est que même la gauche, son opposé extrême en principe, s'est libéralisée et épouse désormais les mêmes revendications que le libéralisme politique. Le constat est amusant ou terriblement pathétique. Coca-cola, Nike, Apple, antifascistes, gauchistes, ONG, lobbys et milliardaires avancent, à quelques nuances près, les mêmes politiques.
De droite comme de gauche, le libéralisme avance vers son objectif ultime. Un monde libéré de toutes entraves morales, de toutes valeurs, gouverné selon le droit individuel et le droit à la liberté de commerce (le marché). Que le chemin prît par le libéralisme soit économique ou bien social, celui-ci conduit vers ce même but. Le fameux principe du laissez-faire d'Adam Smith est la règle qui s'applique partout. Ainsi, des politiques économiques libérales lancées par des conservateurs finiront par détruire le niveau de vie moyen. D'autres part, des politiques libérales sociales finiront par détruire les repères sociaux et la culture de la transgression perpétuelle servira autant à la libéralisation de l'économie.
Par exemple, la philosophie libérale voit les nations comme des territoires de passages sans importance ou les hommes seraient invités à passer s'un pays à un autre au gré de leurs intérêts individuels. Le patronat y trouve son compte en main d'oeuvre, en nouveaux consommateurs, en délocalisations, en import et export. Le gauchisme y trouve son compte en destruction des identités et en création de sociétés multiculturelles idéalisées. Autre exemple, la décriminalisation de la prostitution offre de nouveaux horizons de marchés et justifie la marchandisation du corps humain comme s'il s'agissait d'une simple offre de service. Le gauchisme y voir une libération de la femme, bien qu'il soit plutôt question de la libéralisation du corps de la femme, ayant désormais le choix de vendre ou non son corps. Bref, les deux côtés de la médaille plaideront que l'illégalité de la prostitution ne découle que de jugements de valeur moraux donc injustifiables, car entraves au marché et aux droits individuels.
Mais là n'est pas le sujet qui nous concerne. Que la gauche se soit libéralisée en passant du socialisme des origines à l'internationalisme marxiste, pour rejoindre le libéralisme à la chute de l'Union soviétique, tout en renouant avec ses origines philosophiques une fois son modèle déchu, nous n'y pouvons pas grand chose.
Par contre, que les nationalistes de tous courants idéologiques, exception de ce que nous pourrions appeler les nationalistes libéraux, bel oxymore, soient teintés de réflexes libéraux est un problème plus grave.
Ces scories bourgeoises se reflètent généralement dans des comportements réactionnaires ou l'émotion plus que la raison se scandalise de l'injustice commise contre notre camp idéologique. Ces réactions proviennent d'une première acceptation du paradigme libéral. Celui en quoi l'État libéral serait neutre et qu'il n'arbitrerait simplement que l'application des droits individuels et commerciaux entre les individus. L'État libéral est tout sauf neutre, il veut créer un homme nouveau apatride consommateur indifférencié libéré de toutes entraves morales et adapté aux exigences du marché.
Bien qu'il s'en défende, il possède une morale propre, morale qui doit advenir puisqu'érigée comme vérité. C'est le fameux sens de l'histoire progressiste, donc qui doit être imposé aux résistances identitaires. Les nationalistes, patriotes, les populations enracinées et authentiques ne sont que des obstacles qu'il faut éliminer pour l'avènement de l'idéal libéral.
Cette réaction émotive des nationalistes se manifeste plus particulièrement dans le cas de la censure. La censure est de tout régime et de toute époque. La nôtre ne fait pas exception et déchirer nos chemises en réclamant le droit divin de la liberté d'expression ne saurait émouvoir le régime libéral. L'un des piliers de sa philosophie est de ne pas nuire à autrui. Or, toute critique, tous jugements de valeur, toutes opinions sont susceptibles de produire des nuisances à autrui. Il y a donc naturellement une aseptisation du discours public à la faveur de la tyrannie du politiquement correct.
Malheureusement, nous fument contaminés par cette philosophie libérale qui proclame à tout vent le droit à la liberté d'expression. Comme dans tout régime politique ce supposé droit s'arrête là ou la critique réelle des fondements philosophiques du régime en place commence. Un régime politique cherche avant tout à se conserver s'il veut atteindre son idéal. C'est là que le droit libéral rentre en ligne de compte pour toujours plus baliser les interdits afin de maintenir artificiellement en vie le mirage de la bonne entente sociale du libéralisme. Pour citer Jean-Claude Michéa, le libéralisme ordonne; rivalisez dans la consommation (le marché) ! Communiez dans la bonne conscience (le droit) ! Tout le reste n'est qu'obstruction à l'homme libéral à venir ...
Des bourgeois nous ont proposé une marchandise, en l'occurence les médias sociaux. Marchandise à laquelle nous nous sommes rendus dépendants pour nous exprimer et maintenant nous nous plaignons d'y être censurés. Cela ne fait pas beaucoup de sens. Ce n'est pas en tant que propriétaires, ou devrions-nous dire actionnaires, de ces plateformes qu'ils appliqueraient un supposé droit de gérance pour censurer, ce qui serait un consentement au libéralisme économique. Mais, d'abord et avant tout parce que nous sommes leurs ennemis idéologiques. D'ailleurs, ce qu'il y a de lâcheté dans ce muselage est l'expression ainsi faite d'une volonté de puissance, qui n'en serait pas une, contre une dissidence faible et pauvre. Fort avec les faibles, faible avec les forts. Témoignage d'un régime qui n'a pas amplement confiance à la réalisation de son projet de société sans avoir recours à la contrainte qu'il dénonce lui-même dans sa doctrine philosophique.»
(voir la suite)