Référendum sur la Constitution européenne

Répondre


Cette question vous permet de vous prémunir contre les soumissions automatisées et intensives effectuées par des robots malveillants.
Émoticônes
:?: :!: :arrow: :nule: :coeur: :) ;) :( :mal: :D :-D :oops: :cool: :/ :oui: :> :diable: <: :s :hypocrite: :p :amoureux: :clown: :rire: :-[ :sonne: :ciao: :zut: :siffle: :saint: :roule: :incertain: :clap: :fleur: :-@ :non: :cry: :bomb: :exclamation: :dormir: :wow: :boxe: :furieux: :toast: :dance: :flash:
Plus d’émoticônes

Le BBCode est activé
La balise [img] est activée
La balise [flash] est désactivée
La balise [url] est activée
Les émoticônes sont activées

Relecture du sujet
   

Agrandir Relecture du sujet : Référendum sur la Constitution européenne

par Benedictus » dim. 04 sept. 2005, 19:29

je me réjouis car en fait le non a permis de mettre un gros coup sur le pouvoir en france et en europe ... surtout en france !!!
les hommes politiques tels chirac ne sont plus bons pour la france: dehors !!!

et puis la présidence de la GB de l'UE permet d'envisager de bonnes choses pour le futur: plus de libéralisme, réforme du budget, réforme de la PAC,etc :roll:

Oui ou non

par FMD » ven. 26 août 2005, 10:49

Benedictus a écrit :j'avais voté oui mais actuellement je soutiens cette victoire massive du NON : on va dire que le 29 mai a servi a quelque chose !!!
france je chéris ton NON !!! :)
Bonjour et bienvenue Benedictus! :)

Peut-on savoir quels sont les faits ou les arguments qui vous permettent de vous réjouir de la victoire du non alors que vous aviez votez oui?

par Benedictus » lun. 22 août 2005, 13:45

j'avais voté oui mais actuellement je soutiens cette victoire massive du NON : on va dire que le 29 mai a servi a quelque chose !!!
france je chéris ton NON !!! :)

Union Européenne

par Ecossais » dim. 10 juil. 2005, 15:17

Le Luxembourg vote aujourd'hui par référendum. D'ailleurs les bureaux de vote viennent de fermer. Comme pour la France, j'espère que le NON l'emportera.
Ce projet de traité Constitutionnel est truffé de pièges, qu'à lévidence le contribuable citoyen comme moi et d'autres, sont incapables de dénicher. Des journalistes très avisés l'ont fait et je les en remercie.

Voici ce que cache en rélité cette parodie de Constitution.


La Constitution européenne offre des libertés en trompe-l'oeil et prépare le terrain à une dérive totalitaire et policière de l'Europe par le biais "d'annexes" ignorées du public et dont les médias ne parlent jamais. Ces annexes vident de son contenu la "Charte des droits fondamentaux" incluse dans la constitution et présentée par les partisans du "oui" comme un grand progrès...

La Constitution contient de nombreuses annexes dont le rôle est d'indiquer de quelle façon les différents articles doivent être interprétés et appliqués.
Ces annexes font juridiquement partie de la Constitution:
article IV-442:
"Les protocoles et annexes du présent traité en font partie intégrante."
De plus, les annexes sont désignées comme référence pour l'interprétation devant éventuellement être faite par un tribunal:
article II-112, 7:
"Les explications élaborées en vue de guider l'interprétation de la Charte des droits fondamentaux sont dûment prises en considération par les juridictions de l'Union et des États membres."
Or, dissimulées parmi ces annexes, on trouve des "explications" qui permettent tout simplement de ne pas appliquer la Charte des Droits fondamentaux (la partie II de la Constitution) dans des cas dont la définition est délibérément floue et extensible.
Ces annexes à la Charte des Droits fondamentaux figurent à l'article 12 de la section A de "l'acte final" de la partie IV, à la fin du texte constitutionnel, à l'abri du regard des nombreux électeurs qui auront abandonné la lecture avant la fin.

Peine de mort en cas d'émeute, d'insurrection, ou de "menace de guerre"

En apparence, la Constitution reconnait le droit à la vie, et interdit la peine de mort:
article II-61
1. Toute personne a droit à la vie.
2. Nul ne peut être condamné à la peine de mort, ni exécuté.
Mais dans le paragraphe 3-a de l'article 2 de l'annexe 12 (intitulée "Déclaration concernant les explications relatives à la Charte des droits fondamentaux", section A de l'acte final de la partie IV), on peut lire une "explication" qui limite sérieusement la portée de l'article II-61:
"Les définitions «négatives» qui figurent dans la CEDH doivent être considérées comme figurant également dans la Charte:
a) l'article 2, paragraphe 2 de la CEDH:
«La mort n'est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d'un recours à la force rendu absolument nécessaire:
a) pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale;
b) pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l'évasion d'une personne régulièrement détenue;
c) pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection.»
b) l'article 2 du protocole n° 6 annexé à la CEDH:
«Un État peut prévoir dans sa législation la peine de mort pour des actes commis en temps de guerre ou de danger imminent de guerre; une telle peine ne sera appliquée que dans les cas prévus par cette législation et conformément à ses dispositions»."
Ces limitations contestables instaurées par la CEDH (Convention Européenne des Droits de l'Homme) se trouvent ainsi constitutionnalisées.
En clair, les droits fondamentaux établis par la Charte ne s'appliquent pas en cas d'insurrection ou d'émeute. Mai 1968, une grève générale, une occupation d'usine ou une manifestation peuvent être assimilés à une insurrection ou une émeute, et peuvent donc servir de prétexte à l'annulation des droits civiques.
La Charte ne s'applique pas non plus en temps de guerre ou en cas de "danger imminent de guerre", ce qui est une définition très subjective et qui ouvre la porte à tous les abus. Demain, un Bush européen (Sarkozy ?) pourrait utiliser comme prétexte une "guerre contre le terrorisme", ou un "danger de guerre" pour ne pas appliquer la Charte.

Réquisition de citoyens pour des travaux forcés

On ne peut qu'approuver la Constitution quand on lit:
article II-65
1. Nul ne peut être tenu en esclavage ni en servitude.
2. Nul ne peut être astreint à accomplir un travail forcé ou obligatoire.
Trop beau pour être vrai... Et effectivement, les "explications" en annexe précisent que le travail forcé n'est pas interdit si il s'applique à des prisonniers. Les travaux forcés, tels qu'ils se pratiquaient il y a un siècle et tels qu'ils se pratiquent à nouveau aux Etats-Unis, sont donc possibles en Europe avec cette Constitution. N'importe quel citoyen est concerné depuis que les récentes lois répressives permettent d'emprisonner une personne sans jugement et pour une durée indéterminée si elle est soupçonnée de "terrorisme". Il est donc devenu très facile de passer du statut de "citoyen libre" à celui de prisonnier.
Les annexes de la Constitution vont même jusqu'à autoriser la réquisition de citoyens pour un travail forcé dans le cas "de crises ou de calamités qui menacent la vie ou le bien-être de la communauté". Encore une fois, ces conditions sont suffisamment vagues pour être interprétées de façon très extensives par des dirigeants du type Sarkozy ou Bush.
article 5 de l'annexe 12
"Au paragraphe 2, les notions de «travail forcé ou obligatoire» doivent être comprises en tenant compte des définitions «négatives» contenues à l'article 4, paragraphe 3, de la CEDH:
N'est pas considéré comme "travail forcé ou obligatoire" au sens du présent article:
a) tout travail requis normalement d'une personne soumise à la détention dans les conditions prévues par l'article 5 de la présente Convention, ou durant sa mise en liberté conditionnelle;
b) tout service de caractère militaire ou, dans le cas d'objecteurs de conscience dans les pays où l'objection de conscience est reconnue comme légitime, à un autre service à la place du service militaire obligatoire
c) tout service requis dans le cas de crises ou de calamités qui menacent la vie ou le bien-être de la communauté;
d) tout travail ou service formant partie des obligations civiques normales"

Emprisonnement arbitraire

Les "explications" relatives à l'article II-66 (qui affirme que "toute personne a droit à la liberté et à la sûreté") justifient d'ailleurs implicitement la détention sur simple soupçon, ou encore pour des personnes "contagieuses", des "aliénés", des "toxicomanes" ou des "vagabonds":
paragraphe 1 de l'article 6 de l'annexe 12
"Toute personne a droit à la liberté et à la sûreté. Nul ne peut être privé de sa liberté, sauf dans les cas suivants et selon les voies légales:
(...)
c) s'il a été arrêté et détenu en vue d'être conduit devant l'autorité judiciaire compétente, lorsqu'il y a des raisons plausibles de soupçonner qu'il a commis une infraction ou qu'il y a des motifs raisonnables de croire à la nécessité de l'empêcher de commettre une infraction.
(...)
e) s'il s'agit de la détention régulière d'une personne susceptible de propager une maladie contagieuse, d'un aliéné, d'un alcoolique, d'un toxicomane ou d'un vagabond;"
Le paragraphe 3 des mêmes "explications" semble néanmoins fixer des limites à la détention arbitraire, mais encore une fois, ces limites sont formulés dans des termes suffisamment imprécis pour laisser toute liberté d'interprétation à un futur régime autoritaire ou policier:
paragraphe 3 de l'article 5 de l'annexe 12
"Toute personne arrêtée ou détenue, dans les conditions prévues au paragraphe 1.c du présent article, doit être aussitôt traduite devant un juge ou un autre magistrat habilité par la loi à exercer des fonctions judiciaires [c'est à dire par un policier, ou un "juge de proximité" sans aucune formation judiciaire] et a le droit d'être jugée dans un délai raisonnable" [quel délai précisément?...]
paragraphe 4 de l'article 5 de l'annexe 12
"Toute personne privée de sa liberté par arrestation ou détention a le droit d'introduire un recours devant un tribunal, afin qu'il statue à bref délai [quel délai précisément?] sur la légalité de sa détention et ordonne sa libération si la détention est illégale." [mais compte-tenu des dispositions précédentes, peu de détentions pourront être déclarées illégales, puisque justifiées par la Constitution]

Surveillance électronique de la vie privée

On continue dans le même esprit avec la protection de la vie privée.
Ainsi, la Constitution semble protéger les citoyens de l'espionnage de leur ligne téléphonique et de leurs courriers électroniques, ou la pose de micros et de caméras au domicile (comme le prévoit la loi Perben en France). Au passage, on s'en étonne un peu car depuis le 11 septembre 2001, la plupart des états européens ont adopté des lois qui officialisent la "big-brotherisation" générale. Si l'on en croit la Constitution, la surveillance électronique des citoyens est interdite, bien qu'il n'y ait aucun recours prévu pour des personnes qui seraient victimes de ces pratiques:
article II-67, 1:
"Toute personne a droit au respect de sa vie privée et familiale, de son domicile et de ses communications."
Mais les explications en annexe annulent totalement ce droit dans la pratique. Il suffit pour cela que l'intrusion dans la vie privée soient encadrées par la loi, et qu'elles soit nécessaires "à la sécurité nationale" (Bush a montré que ce concept peut être utilisé pour justifier n'importe quoi), "à la sûreté publique", "à la défense de l'ordre" (deux notions très subjectives), "à la prévention des infractions pénales" (de mieux en mieux! cette disposition rend possible des arrestations préventives, comme dans "Minority Report", selon le même principe que les "guerres préventives" de Bush), ou tout simplement lorsque l'espionnage de la vie privée est nécessaire "au bien-être économique du pays" ou encore "à la protection de la morale":
paragraphe 2 de l'article 7 de l'annexe 12
"Il ne peut y avoir ingérence d'une autorité publique dans l'exercice de ce droit que pour autant que cette ingérence est prévue par la loi et qu'elle constitue une mesure qui, dans une société démocratique, est nécessaire à la sécurité nationale, à la sûreté publique, au bien être économique du pays, à la défense de l'ordre et à la prévention des infractions pénales, à la protection de la santé ou de la morale, ou à la protection des droits et libertés d'autrui."

L'article suivant est assorti d'explications absolument incompréhensibles du fait de la multitude de renvois et références à d'autres documents ou traités.
article II-68:
1. Toute personne a droit à la protection des données à caractère personnel la concernant.
2. Ces données doivent être traitées loyalement, à des fins déterminées et sur la base du consentement de la personne concernée ou en vertu d'un autre fondement légitime prévu par la loi.
Toute personne a le droit d'accéder aux données collectées la concernant et d'en obtenir la rectification.
explication à propos de l'article II-68, article 7 de l'annexe 12
"Cet article a été fondé sur l'article 286 du traité instituant la Communauté européenne et sur la directive 95/46/CE du Parlement européen et du Conseil du 24 octobre 1995 relative à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel et à la libre circulation de ces données (JO L 281 du 23.11.1995), ainsi que sur l'article 8 de la CEDH et sur la Convention du Conseil de l'Europe pour la protection des personnes à l'égard du traitement automatisé des données à caractère personnel du 28 janvier 1981, ratifiée par tous les États membres. L'article 286 du traité CE est désormais remplacé par l'article I-51 de la Constitution. Il convient de noter également le règlement (CE) n° 45/2001 du Parlement européen et du Conseil du 18 décembre 2000 relatif à la protection des personnes physiques à l'égard du traitement des données à caractère personnel par les institutions et organes communautaires et à la libre circulation de ces données (JO L 8 du 12.1.2001). La directive et le règlement précités contiennent des conditions et limitations applicables à l'exercice du droit à la protection des données à caractère personnel." [comprenne qui pourra...!]

Liberté d'expression et d'information

L'article II-71 garantit la liberté d'expression et d'information, mais ce droit est limité de la même façon que les précédents articles par les "explications" en annexe. Les restrictions à la liberté d'expression sont autorisées lorsqu'elles sont "prévues par la loi" et qu'elles constituent des mesures nécessaires "à la sécurité nationale, la sûreté publique, la défense de l'ordre et la prévention du crime", à la "protection de la santé ou de la morale".
article II-71:
1. Toute personne a droit à la liberté d'expression. Ce droit comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontières.
explication à propos de l'article II-71, article 11 de l'annexe 12
"L'exercice de ces libertés comportant des devoirs et des responsabilités peut être soumis à certaines formalités, conditions, restrictions ou sanctions prévues par la loi, qui constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité nationale, à l'intégrité territoriale ou à la sûreté publique, à la défense de l'ordre et à la prévention du crime, à la protection de la santé ou de la morale, à la protection de la réputation ou des droits d'autrui, pour empêcher la divulgation d'informations confidentielles ou pour garantir l'autorité et l'impartialité du pouvoir judiciaire."

Clonage humain

On retrouve le même procédé avec le clônage humain qui semble être interdit par l'article II-63:
article II-3
1. Toute personne a droit à son intégrité physique et mentale.
2. Dans le cadre de la médecine et de la biologie, doivent notamment être respectés (...) l'interdiction du clonage reproductif des êtres humains.
paragraphe 2 de l'article 3 de l'annexe 12
"Les principes contenus dans l'article 3 de la Charte figurent déjà dans la convention sur les droits de l'homme et la biomédecine, adoptée dans le cadre du Conseil de l'Europe (STE 164 et protocole additionnel STE 168) [encore des renvois à des documents extérieurs pour brouiller les pistes!] . La présente Charte ne vise pas à déroger à ces dispositions et ne prohibe en conséquence que le seul clonage reproductif. Elle n'autorise ni ne prohibe les autres formes de clonage [toutes les autres utilisations possibles du clonage humain sont donc possibles]. Elle n'empêche donc aucunement le législateur d'interdire les autres formes de clonage." [elle n'empêche donc pas non plus le législateur de les autoriser ! ].

Un petit lien à propos de la Contitution européenne

par Francoise » ven. 27 mai 2005, 10:58

Ces arguments me semble d'autant plus intéressants qu'ils ont été établis par une des personnes nommée par le gouvernement pour affiner son argumentation en faveur du oui.
Thibaud de la Hosseraye, puisque c'est de lui qu'il s'agit, est pour une Constitution européenne. Il a étudié celle-ci de l'intérieur et voilà ce qu'il en dit :

http://www.ineditspourlenon.com

7 raisons de voter NON

par VexillumRegis » jeu. 26 mai 2005, 8:21

[align=center]Sept raisons de voter NON[/align]

[align=justify]:arrow: I - REFUS DE L’HÉRITAGE CHRÉTIEN

Préambule : « s’inspirant des héritages culturels, religieux et humanistes de l’Europe ... »

Refuser de mentionner l’héritage chrétien de l’Europe, c’est révéler « une tentation autoritaire de réécrire l’histoire. » (Mgr Tauran) Cette attitude traduit une volonté laïque militante. En effet, le christianisme a façonné l’Europe. « Il s’agit d’un simple fait de l’histoire. (...) Se taire sur cette réalité est une chose très étrange et aussi dangereuse. (...) Je crains que derrière cette opposition se cache une haine de l’Europe contre elle-même et contre sa grande histoire. » (Cardinal Ratzinger) En aucun cas, « on ne peut renoncer aux racines chrétiennes de l’Europe. » (Benoît XVI) Il est impossible de construire l’avenir sur des bases saines en niant le passé. Les grandes idéologies du XXème siècle l’ont fait, elles ont conduit a la formation d’univers totalitaires.

:arrow: II - LA DIGNITÉ HUMAINE MENACÉE

Charte des droits fondamentaux de l’Union Préambule : « il est nécessaire (...) de renforcer les droits fondamentaux à la lumière de l’évolution de la société, du progrès social et des développements scientifiques et technologiques. »

La dignité humaine est inviolable.

Aucun être humain ne peut en être privé. Or la Charte des droits fondamentaux ne donne « pas de définition claire d’un droit aussi fondamental que celui de la vie. (...) Elle n’exclut ni la recherche impliquant la mort d’embryons, ni l’avortement, ni l’euthanasie, ni le clonage en vue de l’expérimentation et de la thérapie. » (Eveques d’Espagne)

La dignité humaine est intangible et universelle. Elle ne peut dépendre d’une quelconque « évolution » de la société ou de la science. « La fixation par écrit de la valeur et de la dignité de l’Homme (...) implique une image de l’homme, une option morale et une idée du droit qui constituent des facteurs fondamentaux pour l’identité de l’Europe. » (Cardinal Ratzinger)

La valeur sacrée de toute vie humaine doit être définitivement reconnue. Ne pas le faire c’est ouvrir la porte à toutes sortes de dérives éthiques.

:arrow: III - LA FAMILLE SACRIFIÉE

Art III-124 : « ... Une loi ou loi-cadre du Conseil peut établir les mesures nécessaires pour combattre toute discrimination fondée sur le sexe, la race (...) ou l’orientation sexuelle. »

« C’est par la famille que se déploie l’histoire de l’Homme, l’histoire de l’Humanité. » (Jean-Paul II) Le mariage monogamique est la structure fondamentale de la famille. Il doit être protégé et non pas assimilé à toutes sortes d’unions. Or sous couvert de « non-discrimination », les droits au mariage et à l’adoption des enfants seront automatiquement accordés aux couples homosexuels.

Dévaluer le mariage et la famille « cellule de base de la société », c’est sacrifier notre avenir.

:arrow: IV - LE DÉNI DE LA NATION

Préambule : « Persuadés que les peuples d’Europe, tout en restant fiers de leur identité et de leur histoire nationale, sont résolus à dépasser leurs anciennes divisions et, unis d’une manière sans cesse plus étroite, à forger leur destin commun. »

Réalité incontournable, la nation n’est évoquée qu’une seule fois dans la Constitution. Le fait national reste aujourd’hui indispensable. « Grande éducatrice des hommes, la nation existe par la culture et pour la culture. (...) Le XXème siècle ne témoigne-t-il pas d’une incitation diffuse à avancer dans la direction de structures supra-nationales, ou même du cosmopolitisme ? Et cette incitation n’est-elle pas la preuve que, pour survivre, les petites nations doivent se laisser absorber dans des structures politiques plus grandes ? Il semble toutefois que, comme la famille, la nation et la patrie demeurent des réalités irremplaçables. » (Jean-Paul II)

Ignorer les nations, c’est exposer l’Europe a une profonde crise d’identité.

:arrow: V - CONFISCATION DE LA SOUVERAINETÉ NATIONALE

Art I-6 : « La Constitution et le droit adopté par les institutions de l’Union, dans l’exercice des compétences qui sont attribuées à celles-ci, priment le droit des Etats membres. »

Confisquer la souveraineté des nations, c’est confisquer la liberté des peuples et condamner l’Europe à une balkanisation généralisée.

L’article I-6 « veut dire très exactement que n’importe quel acte juridique européen, prévaut contre n’importe quel texte juridique français, même contre la Constitution française. Car c’est l’ensemble du droit européen qui prime sur l’ensemble du droit français. » (Romain Rochas - Chef de division honoraire de la Cour des comptes européenne)

L’Europe doit se construire « dans le respect de la souveraineté de chaque peuple » rappelait Jean-Paul II en 1979 au Président de l’Assemblée européenne. A nouveau en 1980, il revenait sur le sujet et exhortait à « veiller par tous les moyens sur cette souveraineté fondamentale que possède chaque nation en vertu de sa propre culture. Protégez-là comme la prunelle de vos yeux pour l’avenir de la grande famille humaine. »

Prétendre construire la paix en supprimant la souveraineté des nations est un très dangereux paradoxe.

:arrow: VI - LA SUBSIDIARITÉ TRAVESTIE

Art I-12-2 : « Lorsque la Constitution attribue à l’Union une compétence partagée avec les Etats membres dans un domaine déterminé (...), les Etats membres exercent leur compétence dans la mesure où l’Union n’a pas exercé la sienne ou a décidé de cesser de l’exercer. »

Repris dans la Constitution, le principe de subsidiarité est totalement inversé. C’est une imposture. L’Union s’intéresse d’abord à ce qu’elle peut faire pour déléguer ensuite des pouvoirs aux Etats. En réalité, « La subsidiarité réclame que l’autorité supérieure intervienne dans le seul cas où l’autorité inférieure est insuffisante. » (Chantal Delsol, in Le principe de subsidiarité, PUF, 1993)

Parce qu’en intervenant abusivement, l’Etat ou le super-Etat « prive la société de ses responsabilités (...), provoque la déperdition des forces humaines et l’hypertrophie des appareils publics animés par une logique bureaucratique plus que par la préoccupation d’être au service des usagers. » (Jean-Paul II)

Ce n’est pas la subsidiarité qui prévaut dans la constitution, mais une conception jacobine du pouvoir.

:arrow: VII - PORTE OUVERTE A LA TURQUIE

Laisser la Turquie rejoindre l’Union européenne actuelle c’est, par l’effet de son poids démographique, livrer l’Europe à l’influence d’un pays musulman. Elaborée par Kemal Attaturk, la République laïque turque garde son fondement islamique. Au-delà du risque institutionnel, le danger turc est avant tout musulman. « L’entrée de la Turquie dans l’Union européenne serait anti-historique. Ce serait aller à l’encontre de l’âme européenne et des réalités, et donc une grande erreur. » (Cardinal Ratzinger)

Dans l’ordre des moyens, dire non a la constitution est la seule façon d’empêcher la Turquie d’adhérer a l’Union.[/align]

NON POINT FINAL

http://www.chretiente.info

Histoire d'une grenouille

par mgls » mar. 24 mai 2005, 22:02

Imaginez une marmite remplie d'eau froide dans laquelle nage tranquillement une grenouille. Le feu est allumé sous la marmite... l'eau chauffe doucement.

Elle est bientôt tiède. La grenouille trouve cela plutôt agréable et continue à nager.

La température continue à grimper. L'eau est maintenant chaude. C'est un peu plus que ne l'apprécie la grenouille...ça la fatigue un peu, mais elle ne s'affole pas pour autant.

L'eau est cette fois vraiment chaude. La grenouille commence à trouver cela désagréable, mais elle s'est affaiblie, alors elle semble supporter et ne fait rien... La température continue à monter jusqu'au moment où la grenouille va tout simplement finir par cuire et mourir, sans jamais avoir fait quelque chose pour s'extraire de la marmite.

Si la même grenouille avait été plongée directement dans de l'eau à 50°, elle aurait immédiatement donné le coup de patte adéquat qui l'aurait éjectée aussitôt de la marmite...!

Cette expérience montre que, lorsqu'un changement s'effectue d'une manière
suffisamment lente, il échappe à la conscience et ne suscite la plupart du temps aucune réaction, aucune opposition, aucune révolte.

Si nous regardons ce qui se passe dans notre société depuis quelques décennies, nous subissons une lente dérive à laquelle nous nous habituons (Politique, économie, santé, Programmes Télé !... Etc.)

Des tas de choses qui nous auraient horrifiés il y a 20, 30 ou 40 ans, ont été peu à peu banalisées, édulcorées, et nous dérangent mollement à ce jour, ou laissent carrément indifférents la plupart des gens.

AU NOM DU PROGRES, de la MODERNITE et de la science, les pires atteintes aux libertés individuelles, à la dignité du vivant, à l'intégrité de la nature, à sa beauté et au bonheur de vivre, s'effectuent lentement et inexorablement avec la complicité constante des victimes (conditionnées par des gens qui savent très bien ce qu’ils font), ignorantes ou démunies.

Les noirs tableaux annoncés pour l'avenir, au lieu des réactions et des mesures préventives, ne font que préparer psychologiquement le peuple à accepter des conditions de vie décadentes, voire DRAMATIQUES.

Le GAVAGE PERMANENT d'informations de la part des médias sature les cerveaux qui n'arrivent plus à faire la part des choses entre les films et la réalité, entre le réel et le virtuel.

Olivier Clerc, écrivain et philosophe

Le vote du 29 mai est peut-être notre dernière chante de nous réveiller pour ne pas sombrer dans un sommeil léthargique…

SONDAGE REFERENDUM

par Hubert » dim. 22 mai 2005, 17:56

JE VOTE NON

par Hubert » dim. 22 mai 2005, 10:21

Chacun a reçu le traité de la constitution.

Les tenants du OUI nous affirment que le sort de la Turquie au sein la communauté européenne, n' est pas d'actualité et n'a pas lieu d'être évoqué.

Ce sont des menteurs!

J'invite tous ceux qui en ont la curiosité, de consulter la page 165 en bas à droite.

Vous y lirez "Türkiye Cumhuiriyeti Adina". C'est la preuve que la Turquie a participé à l'élaboration de cette constitution. Elle y a sa part entière par sa signature.

Ne vous étonnez pas si on a oublié d'évoquer la notion d'Europe Chrétienne dans cette constitution, car cela aurait froissé notre futur partenaire dans cette Europe inique que la seule évocation de FOI CHRETIENNE rend furieux, et rapelle que Français veut dire " Franc, infidèle et croisé ".

N'offrons pas le pal qui sera l'objet de notre perte.

Demandons à Dieu de nous ouvrir l'esprit, l'intelligence et le courrage dont nous allons avoir besoin pour défendre notre identité de Chrétiens Européens.

Refusons de signer cette parodie.

Merci à tous ceux qui auront eu la patience de me lire.

Jésus, Marie, Joseph, daignez veiller sur la foi de Votre Nation.

HUBERT

par ihvh » ven. 20 mai 2005, 23:25

Pour prolonger le débat, je signale, sur un site qui a également publié le texte de R. Hureaux, une analyse de l'Institute for Intercultural Dialogue, concernant le vocabulaire, mais aussi les concepts maniés par le traité constitutionnel : http://www.libertepolitique.com/public/ ... hp?id=1244

par Charles » ven. 20 mai 2005, 22:49

Roland Hureaux écrit :

"C'est aussi le propre des idéologies de tendre vers l'universalisme. Or on a affaire à une Constitution à vocation universelle. Les valeurs communes qu'elle reconnaît sont valables pour la terre entière. Elle pose en principe fondamental la liberté totale du commerce et des mouvements de capitaux avec les pays tiers (...) Cet universalisme ouvre la porte à l'entrée de pays tiers à la civilisation différente, comme la Turquie.

Projet utopique à vocation universaliste, la construction européenne telle qu'elle apparaît dans la constitution a, comme tous les projets utopiques (ou idéologiques), l'effet inverse du but qu'elle se propose : (...) au lieu de rapprocher les peuples, elle les éloigne ( la culture allemande est de moins en moins bien connue en France et vice versa, les jeunes jugeant les frontières dépassées croient inutile de s' intéresser aux voisins proches)..."

J'écrivais, le 16 février :

La devise de l'Union européenne est "Unis dans la diversité", elle me semble vide, tautologique, vaine, statique, abstraite et stérile. Elle n'a de contenu que logique et respire la technocratie. Elle a aussi une dimension de repli sur soi si nous devons nous définir par notre unité hors de tout autre contenu conceptuel : pour les non-européens nous serons donc "ceux qui sont unis entre eux", ce qui n'est rien d'autre que leur exclusion et notre réclusion sur nous-mêmes. Parce que l'Union se définit ainsi comme rien, elle est incapable d'être quelque chose pour un autre et spécialement un partenaire. Que nous ne puissions envisager nos rapports avec la Turquie autrement que par l'adhésion est peut-être significatif de notre impuissance à être un partenaire pour elle. Comme si la possibilité de la relation était désormais inconcevable et que nous ne pouvions qu'ignorer ou absorber...

Et cependant si la devise de l'Union européenne est "Unis dans la diversité" et si ses membres ont effectivement résolus d'être "unis d'une manière sans cesse plus étroite", quel avenir pour la "diversité" ?

par Charles » ven. 20 mai 2005, 22:33

Cet article est excellent et certains passages sont fulgurants :

:arrow:"Contrairement à ce que l'on entend trop, ce n'est pas la construction européenne à la mode de Bruxelles qui a apporté la paix en Europe. C'est à l'inverse la paix qui rendit possible la construction européenne."

:arrow:"C'est une erreur d'analyse grave (...) que de croire que ce sont les nations qui ont causé la Seconde guerre mondiale. (...) C'est la violation du droit des nations qui est la cause des guerres. Et la cause de cette violation, ce sont les idéologies transnationales. L'idéologie européenne en est une. "

:arrow:"Le projet constitutionnel repose sur l'utopie d'un marché pur et parfait. Or aucun marché ne saurait l'être absolument. Pour mettre en œuvre une telle utopie, il faut non seulement interdire toute politique industrielle ou intervention de l'État mais encore instaurer une uniformité absolue des normes..."

:arrow:"Au demeurant si l'État européen projeté voulait sérieusement se poser en rival planétaire des États-Unis, il y aurait risque de guerre ; si tel n'est pas son but, à quoi bon le sacrifice des souverainetés nationales ?"

:arrow:"Ceux pour qui un vote négatif mettrait toute l'entreprise européenne à terre avouent implicitement ce caractère idéologique et donc pervers de la construction européenne."

:arrow:"C'est aussi le propre des idéologies de tendre vers l'universalisme. Or on a affaire à une Constitution à vocation universelle. Les valeurs communes qu'elle reconnaît sont valables pour la terre entière."

:arrow:"Projet utopique à vocation universaliste, la construction européenne telle qu'elle apparaît dans la constitution a, comme tous les projets utopiques (ou idéologiques), l'effet inverse du but qu'elle se propose : (...) au lieu de rapprocher les peuples, elle les éloigne ( la culture allemande est de moins en moins bien connue en France et vice versa, les jeunes jugeant les frontières dépassées croient inutile de s' intéresser aux voisins proches)..."

Voter NON au référendum sur la constitution

par Charles » ven. 20 mai 2005, 22:22

POURQUOI JE CHOISIS LE NON
(Huit raisons et trente-et-un arguments)
par Roland Hureaux*


Une philosophie fondamentale : la liberté

- La liberté est une valeur fondamentale : de même que les individus, les entreprises, les collectivités cherchent naturellement à préserver voire accroître leur sphère d'autonomie, il est normal et sain que les nations d'Europe ne veuillent pas se lier les mains par un traité qui leur ferait perdre l'essentiel de leur liberté.

L'expérience du passé

- Toutes les grandes réussites de coopération européenne depuis la guerre se sont réalisées en dehors de l'Europe de Bruxelles ou contre elle. Elles n'auraient même pas été possibles si la Constitution avait été en vigueur. C'est le cas de l'Airbus A 380, de la fusée Ariane, de la sonde Huygens, de la coopération en matière d'armements (OCCAR) et même de la politique agricole commune qui dut être imposée par le général de Gaulle à nos partenaires.

- Au contraire, les institutions de Bruxelles, dans tous les domaines qu'elles touchent, compliquent la solution des problèmes ou créent ces problèmes : elles sont ainsi contribué à démanteler la politique agricole commune, interdire les politiques industrielles, ouvrir la porte à une immigration sans contrôle, favoriser les délocalisations, démanteler les services publics territoriaux. On cherche en vain un domaine où l'apport de Bruxelles ait été positif.

Pour la paix

- Contrairement à ce que l'on entend trop, ce n'est pas la construction européenne à la mode de Bruxelles qui a apporté la paix en Europe. C'est à l'inverse la paix qui rendit possible la construction européenne. Sait-on que les partisans de l'Europe supranationale (Jean Monnet en tête) tentèrent de saboter le Traité de réconciliation franco-allemande de 1963 conclu entre le général de Gaulle et Adenauer ?

- Rappelons aussi que si cette paix a été pour la première fois remise ne cause dans la guerre de Yougoslavie (1999), l'Europe de Bruxelles n'y est pas étrangère . On ne sait à quoi peuvent nous conduire dans l'avenir ces grandes machines supranationales, dont l'expérience montre que quand elles s'emballent, elles manquent totalement de mesure.

- C'est une erreur d'analyse grave , malheureusement répandue, que de croire que ce sont les nations qui ont causé la Seconde guerre mondiale. Les nations, comme les communes ou les familles sont des communautés humaines naturellement pacifiques. C'est, comme le dit à plusieurs reprises le pape Jean Paul II, la violation du droit des nations qui est la cause des guerres. Et la cause de cette violation, ce sont les idéologies transnationales. L'idéologie européenne en est une.

- Si à force de matraquage médiatique et d'inéquité dans la propagande, la classe dirigeante en France ou ailleurs arrive à imposer ce référendum, les peuples n'auront plus un jour que le recours à la violence pour préserver leurs identités.

Le souci du développement économique

- Le mission conférée à de la Banque centrale européenne de préserver la stabilité de la monnaie avant toute autre considération , en particulier avant l'emploi, est réaffirmée dans la Constitution (article III-185). Ainsi se trouve légitimée, au nom de l'utopie d'une monnaie parfaite, la politique de récession, cause de chômage, menée à l'échelle du continent.

- Dans la plupart des domaines, la Constitution impose des politiques néo-libérales : privatisation, ouverture à la concurrence des services publics, ouverture des frontières intérieures et intérieures, libre circulation des marchandises, des services, des hommes et des capitaux qui interdisent toute intervention dynamique de l'État et tendent à éroder les protections sociales (exemple : directive Bolkenstein). L'article III-203 prévoit explicitement que soit favorisée la flexibilité de l'emploi.

- La Constitution ne satisfait cependant pas certaines aspirations libérales fondamentales comme de mettre un frein à la croissance des dépenses publiques dans les différents pays de l'Union. Bien au contraire, en exigeant à toute force à l'équilibre budgétaire, elle pousse à l'augmentation des impôts.

- Le projet constitutionnel repose sur l'utopie d'un marché pur et parfait. Or aucun marché ne saurait l'être absolument. Pour mettre en œuvre une telle utopie, il faut non seulement interdire toute politique industrielle ou intervention de l'État mais encore instaurer une uniformité absolue des normes qui interdit toute décentralisation et toute diversité, non seulement en matière de produits agricoles et industriels mais aussi de services ou d'exercice des professions libérales. Cette logique qui a commencé avec l'Acte unique de 1987 est confirmée.

- Le but du marché est une meilleure rationalité de l'allocation des ressources et donc une élévation de la productivité et du niveau de vie. Bien que la machine européenne ait fait beaucoup de progrès dans la direction d'un marché unique depuis vingt ans, le niveau de vie stagne, contrairement aux prévisions.

Pour la démocratie

- En consacrant la suprématie absolue du droit communautaire (article I-6), y compris sur la Constitution des États membres et en n'établissant aucune limite véritable au pouvoir des organe centraux de l'Union ( pas même la diplomatie et la défense), la Constitution pose les fondements d'un État unique européen.

- L'État européen unique est instauré de manière sournoise : seul un juriste averti peut le lire entre les lignes. Ce caractère sournois explique la lourdeur de beaucoup d'articles du texte constitutionnel, la longueur de la constitution et sa présentation confuse. Peut-on sérieusement laisser abolir en catimini la souveraineté d' États millénaires?

- La suprématie du pouvoir technocratique européen se trouve consolidée dans la mesure où est intégralement maintenu le monopole de proposition de la Commission. Il est donc pratiquement impossible de revenir sur des décisions que celle-ci aura fait avaliser par le conseil des ministres, d'autant que l'élargissement à 25 et la difficulté conséquente de trouver des majorités cohérentes d'États, étend son pouvoir d'arbitrage.

- Le déficit de démocratie persiste. L'extension, très relative, des pouvoirs du Parlement européen, n'entrave guère la toute-puissance de la commission et du conseil des ministres. L'extension du domaine communautaire dessaisit un peu plus les parlements nationaux.

- Ce n'est pas une Constitution fédérale mais centraliste : malgré l'invocation formelle du principe de subsidiarité, aucune protection des compétences des États et des collectivités qui les composent n'est garantie. Au nom de la suprématie du droit européen dans les domaines de " compétence partagée " (définis très largement à l'article I-14), elle permet au pouvoir central européen d'intervenir dans tous les domaines.

- Alors qu'une vraie constitution se contente d'organiser le cadre juridique où les décisions sont prises, cette constitution détermine par avance en de nombreux domaines les politiques qui seront menées (cf. toute la partie III). En matière de politique agricole, industrielle, d'organisation des transports et des services publics , de circulation des hommes et des capitaux , de dépenses militaires, la Constitution ne laisse guère de marge de manœuvre.

- La Constitution proposée est pratiquement impossible à réviser : les procédures de révision sont compliquées et exigent l'unanimité des États membres ; si elle était adoptée, les États membres seraient définitivement verrouillés (article IV-443).

Préserver la culture européenne

- Le dogme de la libre concurrence étendue aux services aboutira à l'abolition de l'exception culturelle qui permet à un pays comme la France de conserver une création vivante dans le domaine du cinéma ou de la chanson. La timide "exception culturelle" prévue à l'article article III-167 pourra être facilement balayée avec la règle majoritaire.

Pour une Europe indépendante

- La défense et la diplomatie font désormais partie du "domaine partagé" où les décisions de l'Union prévalent sur celles des États. Potentiellement, c'est là la fin de toute politique étrangère indépendante d'un État.

- En subordonnant les orientations de la politique étrangère et de sécurité commune à celles qui auront été prises dans le cadre de l'OTAN (article I -41-7), la Constitution interdit une politique étrangère européenne indépendante de l'Europe. Cette disposition existait déjà dans le traité de Maastricht, mais il sera plus difficile aux grands États d'Europe de la contourner en prenant des positions sans en référer à l'Union.

- Toutes les initiatives qui ont, depuis cinquante ans, marqué l'indépendance de l'Europe par rapport aux États-Unis ont été prises par des États, jamais par les institutions européennes : intervention franco-anglaise à Suez (1956), réconciliation franco-allemande (1963), construction d'une force de dissuasion française indépendante (1965), Ostpolitik allemande (1971), réunification de l'Allemagne (1990), sanctions françaises à l'égard de l'Afrique du Sud (1985), veto français à la guerre d'Irak (2003). Le progrès de la construction européenne rend de telles initiatives de plus en plus difficiles

- Au demeurant si l'État européen projeté voulait sérieusement se poser en rival planétaire des États-Unis, il y aurait risque de guerre ; si tel n'est pas son but, à quoi bon le sacrifice des souverainetés nationales ?

- Un non français ridiculiserait peut-être les élites françaises qui se sont lancées à corps perdu dans l'aventure européenne sans s'assurer de l'aval de leur peuple, mais pas la France dont la vocation millénaire est la défense de la liberté. Au demeurant, jamais le gouvernent français n'a eu autant d'influence à Bruxelles qu'au cours de cette campagne où notre pays se trouve en position de rupture.

Les effets pervers de l'idéologie

- C'est le propre des constructions idéologiques (tel le communisme soviétique) d'être condamnées, comme le cycliste, à aller toujours de l'avant. Ceux pour qui un vote négatif mettrait toute l'entreprise européenne à terre avouent implicitement ce caractère idéologique et donc pervers de la construction européenne. Si l'Europe est au contraire une entreprise naturelle, elle doit pouvoir supporter un revers, propice à un nouveau départ sur des bases plus raisonnables ; elle doit pouvoir être en quelque sorte " purgée ".

- C'est aussi le propre des idéologies de tendre vers l'universalisme. Or on a affaire à une Constitution à vocation universelle. Les valeurs communes qu'elle reconnaît sont valables pour la terre entière. Elle pose en principe fondamental la liberté totale du commerce et des mouvements de capitaux avec les pays tiers, préjugeant ainsi de la position de l'Europe dans les négociations commerciales internationales (articles I-3 et III-151 et surtout III-314). Cet universalisme ouvre la porte à l'entrée de pays tiers à la civilisation différente, comme la Turquie.

- Projet utopique à vocation universaliste, la construction européenne telle qu'elle apparaît dans la constitution a, comme tous les projets utopiques (ou idéologiques), l'effet inverse du but qu'elle se propose : au lieu de susciter la prospérité, elle entraîne la stagnation, au lieu de rapprocher les peuples, elle les éloigne ( la culture allemande est de moins en moins bien connue en France et vice versa, les jeunes jugeant les frontières dépassées croient inutile de s' intéresser aux voisins proches), au lieu de susciter une Europe plus indépendante, elle l'asservit davantage aux intérêts d'outre-Atlantique.

- La constitution européenne ignore complètement le problème le plus grave de l'Europe : son effondrement démographique.

*[Essayiste, intellectuel chrétien engagé, Roland Hureaux est historien, bon connaisseur des réalités politiques locales et internationales qu'il a pratiquées et enseignées comme membre du corps préfectoral, professeur de droit public, et élu local. Membre du comité éditorial de plusieurs revues d'idées (Commentaire, Communio et … Liberté politique), il collabore régulièrement à Décryptage. Auteur des Hauteurs béantes de l'Europe (F.-X. de Guibert, 1999).]


"Droits de reproduction totale ou partielle autorisés sous réserve de citer la source et le lien Internet."
:arrow: Roland Hureaux pour http://www.libertepolitique.com

alerte a la remise en cause de la democratie

par elisseievna » dim. 15 mai 2005, 10:54

pour quelques articles courts sur la constitution europeenne , cf ces sites ( qui n'ont rien de catholiques, avertissement à celles ou ceux qui s'y rendraient)

http://etienne.chouard.free.fr/Europe/
(voir son article principal et les "echanges" avec ses contradicteurs)

http://www.c-e-r-f.org/europe-democratie.htm

SI VOUS CROYEZ IMPENSABLE QUE LE TEXTE QUI NOUS EST PROPOSE SOIT ANTI-DEMOCRATIQUE de maniere gravissime : réveillez vous !!!

par zefdebruz » mar. 10 mai 2005, 21:33

[align=justify]C'est effectivement une situation paradoxale : les partisans du oui m'incitent aussi à voter non, mais de nombreux partisans du non m'incitent également à voter oui.
En ce qui concerne la place accordée à la religion, c'est l'état de délabrement créé par notre laïcisme bien franchouillard qui semble à l'origine du paradoxe pointé par Aramis: la majorité des pays européens font référence à Dieu dans leur constitution , et en cela le Traité Constitutionnel semble en net retrait, se bornant à placer sur un même plan églises ( noter le pluriel et l'absence de majuscule) et organisation non confessionnelles ( autrement dit odédiences maçonniques,sectes de tous poil, ONG respectables ou non, etc,etc). Le tout se limitant à la reconnaissance et au respect de leurs statuts, contribution et identité, et au maintien d'un dialogue ouvert ( quel programme !)...( article I-52).
On peut donc comprendre les doutes et interrogations des communautés religieuses en Europe, et comme membre de l'Eglise Universelle, en tirer des conclusions pour la France. Si l'on ne regarde que son nombril, l'on peut aussi percevoir là -dedans quelques avancées : une bonne surprise pour certains évêques français de jouir de la même considération que certains Grand Maîtres et autres dignitaires, quand on sait le mépris de la plupart de nos dirigeants pour l'Eglise, quand ce n'est pas l'indifférence ou au mieux une sorte de respect compassionnel de circonstance.
A contrario, pour nos laïcards qui auraient souhaité l'Europe des Lumières, Fille de 1789 ( Chirac), quelle crime de lèse maçonnerie que cette Constitution qui tout en rejettant ses racines chrétiennes est incompable d'afficher haut et fort que l'Europe est née il y deux siècles (après une période d'obscurantisme qui a duré deux mille ans, sauvons quand même l'héritage grec).
Pauvre France, prions mes frères pour notre pays pour ceux qui le gouvernent.[/align]

Haut