@ eldjeuvabi
Vous voulez la réponse d'un homme marié ? L'expérience et l'enseignement de l'Église dans ce domaine est un trésor.
Je ne le dit pas pour répéter mon catéchisme, je le dis parce que je le vis. Je le dis parce que ce que j'ai découvert de souffrances et de joies dans mon couple AVANT de devenir catholique, se sont vus confirmés par la Parole du Christ et de son Église après ma conversion.
Autre manière de le dire : mon analyse personnelle des situations de couple lorsque j'étais un philosophe athée est en accord avec ce que je découvrirai plus tard dans l'Église après ma conversion.
@ Théo d'Or
J'ai beaucoup aimé votre intervention :
- Du côté de la femme, la difficulté de se retrouver moins en demande que l'homme, vu ses indisponibilités physiques régulières, ainsi que le fait que c'est dans son corps que les choses se jouent et que ce n'est pas rien.
- Du côté de l'homme, la difficulté d'être potentiellement d'avantage confronté aux pulsions, vu qu'il dispose en permanence de toutes ses capacités physiques (sauf maladie).
Et on peut même imaginer l'union d'une femme avec un vécu corporel encore beaucoup plus dur, voire traumatique et un homme dix fois plus tourmenté par ses pulsions que la moyenne. Si les deux se marient, ça fait une vie sexuelle potentiellement douloureuse. Là, on voit que l'enseignement de l'Eglise peut éventuellement apporter une aide, mais bon, ça restera dur quand même.
Cela dit, j'ai parfois quelques soucis avec la position trop absolutiste de l'Eglise (dans la façon d'en parler, pas forcément dans le message caché derrière!) mais je retrouve ce même absolutisme dans le monde laïque: allez expliquer au monde médical que vous ne désirez pas prendre la pilule alors que "ce serait mieux pour vous" Un dogme pour un autre en quelque sorte. Je suppose que ça doit être impossible à éviter.
Au sujet des difficultés que vous énoncez : je n'aime pas divulguer des choses sur ma vie privée, mais enfin, quand il s'agit de témoigner du Christ et pour le Christ ne doit-on pas s'ouvrir un peu ? Bref, les situations que vous énoncez, je les connais bien. Je les connaissaient bien avant ma conversion. Et l'amour, c'est ce qui a fait que je ne suis jamais partis, ni "ailleurs", ni définitivement. C'est ce à quoi je faisais référence juste avant.
Moi qui était pétri de la perception "libéralo-moderne" de la sexualité, je me suis retrouvé dans une difficulté sérieuse. Il a fallut que je réfléchisse, que j'écoute mon cœur, pour pouvoir suivre la personne aimée. Et je peux le dire : aujourd'hui je sais qu'il s'agit d'une épreuve du Seigneur qui me fut, et m'est toujours, bénéfique.
Loin donc de ressentir la Parole de Dieu et de son Église comme un point, elle fut, au contraire, la source d'une force qui me permit de surmonter bien des épreuves ! (Je vous laisse imaginer lesquelles).
Quand à votre remarque sur la "façon de parler" des membres de l'Église sur ces sujets, je suis aussi d'accord avec vous. Mais je crains que cela soit difficile à amender.
Nous, membres pécheurs, nous parlons ici de sainteté. Quel décalage !
Et puis la sainteté à toujours à faire avec des personnes dans une histoire, une vie, qui n'est jamais comme une autre, même si elle y ressemble. Alors les discours "généraux" sonnent toujours étrangement, et pourtant ils sont nécessaires !
Au sujet de la pilule :
Cet objet merveilleux, en plus d'être fortement cancérigène, est un perturbateur endocrinien infiniment plus puissant que ce que vous avez dans les biberons bourrés de Bisphénol A.
Les mêmes qui font des émissions alarmantes sur le Bisphénol A (et autres) ne sont pas forcément ceux qui viendront vous défendre de prendre la pilule ! Pourtant infiniment plus violente.
Et je ne vous parle pas du désastre écologique. Un passage au toilettes et les substances vont dans la mer. Les poissons apprécient : on constate déjà des soucis au niveau de leur fonctionnement sexuel...
Je dis non à la pilule pour trois raisons : a) je ne veux pas que mon épouse chope un cancer du sein à cause de cette horreur, b) pour des raisons écologiques et c) pour les raisons "chrétiennes" énoncées plus haut.
yehoshua716
Donc finalement, ce n'est pas un pêché dans la mesure ou la relation sexuelle reste ouverte à la procréation?
Ça n'est aucunement un péché, en effet.