A ma connaissance, je n'ai pas fait intervenir (pas moi en tout cas) les convictions religieuses dans le débat (mais je peux me tromper). De plus, je n'introduis pas une composante religieuse, juste une composante affective (puisque je ne suis pas religieux du tout).
Je ne pense pas que vous le fassiez volontairement, mais par une dénaturation de ce que vous et beaucoup de non juristes font subir au mariage civil en le confondant avec le mariage religieux par sa dimension symbolique et sacramentelle. La Laïcité l'exige, le mariage civil ne peut reposer sur l'amour. Fondamentalement je comprends votre démarche. Bien sur que la plupart des personnes qui se marient en France s'aiment et Dieu merci.
Pourtant nous savons aussi que ce n'est pas toujours le cas. Il peut y avoir des mariages par intérêt quelconque qui sont célébrés. Nous avons ici la preuve que l'officier d'Etat civil se moque des motifs de l'Union. L' amour présent ou absent est un élément incident, en aucun cas une condition de validité du contrat.
Je vous livre quelques articles du code civil que vous pouvez à loisir retrouver,notamment en allant sur légifrance si vous ne possédez pas de code chez vous.
Dans le Titre V du chapitre VI relatif aux droits et devoirs respectifs des époux:
Article 212
Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance.
Vous ne trouverez aucun article relatif à leurs intentions, ni leur sentiment post mariage. Une fois mariée, on retrouve des notions purement contractuelles telles que la fidélité présente dans d'autres contrats, le secours et l'assistance.
Article 213
Les époux assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille. Ils pourvoient à l'éducation des enfants et préparent leur avenir.
Voilà leur principale obligation, c'est "l'objet de l'obligation" dans des termes purement civilistes.
Donner à un couple homosexuel la possibilité de se marier, d'adopter, voire de procréer avec assistance médicale, n'est-ce pas, à partir du moment ou l'éducation des enfants se fait de manière "correcte" (j'entends par là n'entraînant pas de comportements ayant pour but de déstabiliser ou de nuire à la société) veiller à la pérennisation de la société, à sa stabilité ?
Si l'on fait fi de toute composante externe au droit, quel argument vient s'opposer au mariage homosexuel ?
Vous soulevez une question très pertinente et je vous remercie pour ses échanges constructifs et intéressants. Je trouve vos critiques très propices à la réflexion sur le fond. Elles se distinguent radicalement d'autres interventions "Christianophobes d'athées hystériques de ce forum".
Vous avez raison, sauf que le mariage civil Français, ce qui le distingue du mariage des autres pays d'Europe et notamment de l'Espagne qui a légalisé le mariage homosexuel, est intrinsèquement lié et ordonné aussi par rapport à la filiation et pas seulement à l'exercice de l'autorité parentale. Et c'est le versant Filiation que nous contestons dans la communauté des juristes, pas tous, mais la moitié en considération de cette fameuse confusion parent/géniteur que le projet de loi établirait par science-fiction. Dans le domaine strict de l'autorité parentale, les juristes ont peut à dire. Ce sont davantage les psychiatres et autres cliniciens qui peuvent évaluer les risques pour l'enfant dans une éducation sans altérité sexuelle. Je ne suis pas très compétente en la matière, j'essaie de suivre les conférences et débats qui ont lieu et là encore les avis sont partagés. Nous pouvons nous former une conviction à partir de notre conception de l'enfance, de ce que nous souhaitons pour eux et en tranchant: doit-on prendre un tel risque. Pour certains avéré, pour d'autre potentiel, de nuire à l'équilibre psychique de l'enfant. Chacun de nous doit y répondre dans son for interne.
Je vous renvoie à ce que j'ai tenté d'exposer au sujet de la Filiation, à cela s'ajoute des répercussions psychiques liées à l'impossible fiction juridique de l'adoption. Si cela vous intéresse, la filiation se situe au Titre VII du code civil.
légitime, adjectif
Sens 1 Reconnu par la loi. Anglais legitimate
Sens 2 Conforme à la loi. Synonyme légal
Sens 3 Justifié. Synonyme juste
Yes. Et ? Justement, les revendications auront explicitement d'être reconnues par la Loi. L'acception du terme en droit se distingue de l'acception courante. Sur quel fondement juridique, dans la mesure où nous déconnectons juridiquement la Filiation de la vérité biologie, la parenté et donc en Droit Français a fortiori le mariage, devrait se limiter à deux personnes ? D'autres personnes attachées à des pratiques sexuelles plurielles peuvent revendiquer le droit à cette fiction juridique poussée du projet de Loi. D'ailleurs ils ont déjà abordé ce thème à juste raison. Les "homosexuels", disons plutôt les lobby qui prétendent parler en leur (notre) nom, en faisant levée le verrou de l'altérité des sexes comme condition de la Filiation, incitent à la discrimination à l'égard de ces pratiques qu'elle ne défendent pas, et dont elles ne se préocupent absolument pas.
L'Eglise aussi est un lobby communautariste.
Mdr.
Avec un canal de pression connu au parlement... vous confondez avec la FM devant laquelle le Président de la République vient discourir et s'enquérir des ordres.
Non, c'est une Association sans but lucratif au sens de la loi de 1901.
[quote]A ma connaissance, je n'ai pas fait intervenir (pas moi en tout cas) les convictions religieuses dans le débat (mais je peux me tromper). De plus, je n'introduis pas une composante religieuse, juste une composante affective (puisque je ne suis pas religieux du tout).[/quote]
Je ne pense pas que vous le fassiez volontairement, mais par une dénaturation de ce que vous et beaucoup de non juristes font subir au mariage civil en le confondant avec le mariage religieux par sa dimension symbolique et sacramentelle. La Laïcité l'exige, le mariage civil ne peut reposer sur l'amour. Fondamentalement je comprends votre démarche. Bien sur que la plupart des personnes qui se marient en France s'aiment et Dieu merci. :) Pourtant nous savons aussi que ce n'est pas toujours le cas. Il peut y avoir des mariages par intérêt quelconque qui sont célébrés. Nous avons ici la preuve que l'officier d'Etat civil se moque des motifs de l'Union. L' amour présent ou absent est un élément incident, en aucun cas une condition de validité du contrat.
Je vous livre quelques articles du code civil que vous pouvez à loisir retrouver,notamment en allant sur légifrance si vous ne possédez pas de code chez vous.
[b]Dans le Titre V du chapitre VI relatif aux droits et devoirs respectifs des époux:[/b]
[quote]Article 212
Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance.[/quote]
Vous ne trouverez aucun article relatif à leurs intentions, ni leur sentiment post mariage. Une fois mariée, on retrouve des notions purement contractuelles telles que la fidélité présente dans d'autres contrats, le secours et l'assistance.
[quote]Article 213
Les époux assurent ensemble la direction morale et matérielle de la famille. Ils pourvoient à l'éducation des enfants et préparent leur avenir.[/quote]
Voilà leur principale obligation, c'est "l'objet de l'obligation" dans des termes purement civilistes.
[quote]Donner à un couple homosexuel la possibilité de se marier, d'adopter, voire de procréer avec assistance médicale, n'est-ce pas, à partir du moment ou l'éducation des enfants se fait de manière "correcte" (j'entends par là n'entraînant pas de comportements ayant pour but de déstabiliser ou de nuire à la société) veiller à la pérennisation de la société, à sa stabilité ?
Si l'on fait fi de toute composante externe au droit, quel argument vient s'opposer au mariage homosexuel ?[/quote]
Vous soulevez une question très pertinente et je vous remercie pour ses échanges constructifs et intéressants. Je trouve vos critiques très propices à la réflexion sur le fond. Elles se distinguent radicalement d'autres interventions "Christianophobes d'athées hystériques de ce forum".
Vous avez raison, sauf que le mariage civil Français, ce qui le distingue du mariage des autres pays d'Europe et notamment de l'Espagne qui a légalisé le mariage homosexuel, est intrinsèquement lié et ordonné aussi par rapport à la filiation et pas seulement à l'exercice de l'autorité parentale. Et c'est le versant Filiation que nous contestons dans la communauté des juristes, pas tous, mais la moitié en considération de cette fameuse confusion parent/géniteur que le projet de loi établirait par science-fiction. Dans le domaine strict de l'autorité parentale, les juristes ont peut à dire. Ce sont davantage les psychiatres et autres cliniciens qui peuvent évaluer les risques pour l'enfant dans une éducation sans altérité sexuelle. Je ne suis pas très compétente en la matière, j'essaie de suivre les conférences et débats qui ont lieu et là encore les avis sont partagés. Nous pouvons nous former une conviction à partir de notre conception de l'enfance, de ce que nous souhaitons pour eux et en tranchant: doit-on prendre un tel risque. Pour certains avéré, pour d'autre potentiel, de nuire à l'équilibre psychique de l'enfant. Chacun de nous doit y répondre dans son for interne.
Je vous renvoie à ce que j'ai tenté d'exposer au sujet de la Filiation, à cela s'ajoute des répercussions psychiques liées à l'impossible fiction juridique de l'adoption. Si cela vous intéresse, la filiation se situe au Titre VII du code civil.
[quote]légitime, adjectif
Sens 1 Reconnu par la loi. Anglais legitimate
Sens 2 Conforme à la loi. Synonyme légal
Sens 3 Justifié. Synonyme juste[/quote]
Yes. Et ? Justement, les revendications auront explicitement d'être reconnues par la Loi. L'acception du terme en droit se distingue de l'acception courante. Sur quel fondement juridique, dans la mesure où nous déconnectons juridiquement la Filiation de la vérité biologie, la parenté et donc en Droit Français a fortiori le mariage, devrait se limiter à deux personnes ? D'autres personnes attachées à des pratiques sexuelles plurielles peuvent revendiquer le droit à cette fiction juridique poussée du projet de Loi. D'ailleurs ils ont déjà abordé ce thème à juste raison. Les "homosexuels", disons plutôt les lobby qui prétendent parler en leur (notre) nom, en faisant levée le verrou de l'altérité des sexes comme condition de la Filiation, incitent à la discrimination à l'égard de ces pratiques qu'elle ne défendent pas, et dont elles ne se préocupent absolument pas.
[quote]L'Eglise aussi est un lobby communautariste.[/quote]
Mdr. :cool:
Avec un canal de pression connu au parlement... vous confondez avec la FM devant laquelle le Président de la République vient discourir et s'enquérir des ordres.
Non, c'est une Association sans but lucratif au sens de la loi de 1901.