par cmoi » ven. 20 nov. 2020, 9:16
Vous êtes en train de vous accuser d’un péché, de la même façon dont on accuse 80 kilos sur une balance. Et c’est très bien.
Cela montre qu’à présent, vous avez identifié les forces en présence, et suffisamment enlevé les masques pour savoir : votre objectif (la chasteté), qui sont vos amis et qui vos ennemis. Même si les masques ne sont pas tous ni complètement ôtés.
De la même façon dont un obèse qui a décidé de perdre du poids continue à vivre, il n’empêche que son surpoids lui a suffisamment « pourri » la vie (maintenant qu’il a compris que les quelques avantages que cela lui offrait étaient de la fumisterie) pour que ce soit son objectif prioritaire et celui auquel il a décidé d’attacher sa vie (son attention, etc), pour le temps que cela lui prendra. Ensuite il pourra se redonner d’autres objectifs, cela en sera la conséquence car une partie lui est devenue hors de portée à cause de cet handicap.
Il ne s’agit pas « d’y penser tout le temps », mais de se donner une discipline et de s’y tenir : heure de lever et de coucher, situations de tentations à éviter et comment, parades à appliquer, compensations honnêtes à mettre en place, etc.
C’est tout à fait dans l’esprit de St Ignace, lequel m’avait fait croire que vous étiez au bord du précipice et non tombé dedans (à savoir sa recommandation de tout juger au mieux de la charité).
Du coup ma réponse était un peu décalée, mais pas trop.
La religion catholique est d’un profond soutien dans ce genre de combat, ne serait-ce que pour déterminer ce qui est bien et quel mal éviter. Elle a l’expérience de ces difficultés que vous allez connaître, il est important que vous ne vous sachiez pas seul dans ce combat : plein d’autres jeunes cathos y sont passés et s’en sont sortis, il ne faut jamais baisser les bras ni pactiser avec le mal, plus tard il en prendra sinon une forme bien plus difficile à battre (Jésus en a illustré le cas par l’histoire des 7 démons). Peu importe lesquels, peu importe pourquoi eux ou vous et pas d’autres, de toutes les façons il y aura toujours un combat et pour le moment c’est celui-là le vôtre.
Sauf erreur ou ignorance de ma part vous concernant, car sans doute y a-t-il d‘autres fronts où vous pourriez vous battre, mais quand celui-ci existe, il doit la plupart du temps être prioritaire. Il est bon ainsi d’isoler ses ennemis pour les battre un par un, cela nous renforce aussi et n’exclut pas au passage d’en éliminer d’autres.
Votre confesseur vous donnera (ou le devrait) des « tactiques simples » mais qui ont fait leur preuve, genre : penser à autre chose quand l’idée en vient, compter de 1000 à 1 et en général, on s’endort avant d’avoir fini sans plus penser à ce qui nous taraude. Ou se lever et consulter le forum « cité catholique », lire un bon livre, bref, je pense qu’il sera de bon conseil compte tenu de votre cas précis. Eviter l’alcool et le tabac, la pornographie et l’érotisme évidemment, les conversations « licencieuses », pratiquer un sport, éviter une cuisine trop riche en épices ou « chargée » (outre que certains aliments sont réellement aphrodisiaques), etc.
Pour votre info, si en plus vous avez une tendance à la déprime, des granions de lithium peuvent à l’inverse vous aider à « calmer le jeu » sans pour autant vous faire aucun mal ni laisser de séquelles…
Si le catholicisme est une précieuse aide, il est important me semble-t-il et dans la société actuelle de ne pas s’appuyer extérieurement sur lui pour ce point précis (surtout tant que vous serez en difficulté personnelle), en revanche, pour en défendre ce qui paraîtra une opinion et concrètement « surréaliste ». Si le mieux est d’éviter le sujet car il est très souvent mal posé, il est bon néanmoins de se constituer des arguments et une culture sur la question. La preuve : c’est à cause d’un certain « air du temps » que vous vous y êtes laissé prendre.
Si vous le souhaitez, je peux développer des aspects de mon précédent post, notamment ceux psychologiques et ayant trait à des formes de maladie (formes non reconnues toutes officiellement telles car il faudrait admettre un sens et une cause éthique, n’ayons pas peur des mots), ou vous donner des exemples tirés de la réalité vraie. A vous de me dire… Je vous assure que c'est sans répartie quand on creuse le sujet.
Par rapport à ces cultures ancestrales (qui ont été dévoyées pour répondre au laxisme ambiant qui entend « techniquement » s’en inspirer), ce qui me frappe, c’est que toutes prônent plus que du respect : le « partenaire »est vu dans une dimension sacrée, et non idolâtrique, par conséquent nous-mêmes et notre corps aussi. Ce qui rejoint très bien et peut se couronner par le corps « temple de l’esprit », concept chrétien. Non, ce n’est pas de la superstition ou du blasphème, c’est un sens du sacré certes différent de celui dû à l’eucharistie par exemple, au calice, etc. mais de fait, ici-bas et pour une vie humaine, en dehors de toute transcendance qui suppose et pose des questions, l’amour humain est bien ce qui l’est le plus !
Et donc le moindre baiser, la moindre caresse, la moindre friction, avant de considérer la sensation provoquée, doit être l’expression de ce que nous sommes de mieux, de nos meilleurs sentiments, et ainsi la sensation délicieuse en prend la valeur et y donne un épanouissement qui en retour, nous enrichit et c’est un échange entre 2 personnes qui là s’y dévoilent et s’y découvrent dans leur plus nue vérité et non une idée transmise par un geste et reçue par un système nerveux qui nous offre un plaisir, en cercle fermé.
C’est à mon avis cela qui manque le plus aujourd’hui, ce sens là. Qui n’a rien de folklorique ni ésotérique. Il ne s'agit pas de brûler de l'encens ou de se parfumer aux huiles essentielles, de mettre une lumière machin ou des pétales de roses, même si cela peut participer et servir d'expression ou de contexte, de "signe".
Car cela n’est pas possible avec n’importe qui, pas même s’il y a du désir, ni sans connaissance approfondie de l’autre et donc durée. Cela engage bien plus que ce qu’on veut voir si on s’arrête à la technique. Certaines de ces cultures anciennes prétendent que ce sont tous les ancêtres qui s’unissent, les lignées (à l’égard desquelles elles ont un profond respect de l’ordre de la gratitude).
Même dans la culture chrétienne aujourd’hui, il manque souvent certains fondamentaux naturels dans la façon de considérer l’amour conjugal et c’est très dommageable. Car le catholicisme s’intéresse au surnaturel, au mystique, et souvent se désintéresse trop des aspects techniques, ce qui peut expliquer en partie des désertions.
Ce qui ne veut pas dire que ceux qui se sont entiché de ces cultures et de leurs pratiques ne le font pas parfois dans des dispositions sinon mauvaises, du moins imparfaites, mais beaucoup sont dans une recherche sincère et permettent au moins un dialogue. Et au moins luttent aussi contre notre société matérialiste, consumériste, etc. Même si leur intérêt est trop centré sur leur personne et parfois ses plaisirs, réduisant leur développement personnel à des dimensions qui excluent la prédominance du surnaturel.
Cette prédominance doit s’éprouver et se manifester dans toutes les dimensions de la vie, c'est à nous de les en imprégner, sans quoi elle tombe vite dans le leurre ou le mensonge.
Vous êtes en train de vous accuser d’un péché, de la même façon dont on accuse 80 kilos sur une balance. Et c’est très bien.
Cela montre qu’à présent, vous avez identifié les forces en présence, et suffisamment enlevé les masques pour savoir : votre objectif (la chasteté), qui sont vos amis et qui vos ennemis. Même si les masques ne sont pas tous ni complètement ôtés.
De la même façon dont un obèse qui a décidé de perdre du poids continue à vivre, il n’empêche que son surpoids lui a suffisamment « pourri » la vie (maintenant qu’il a compris que les quelques avantages que cela lui offrait étaient de la fumisterie) pour que ce soit son objectif prioritaire et celui auquel il a décidé d’attacher sa vie (son attention, etc), pour le temps que cela lui prendra. Ensuite il pourra se redonner d’autres objectifs, cela en sera la conséquence car une partie lui est devenue hors de portée à cause de cet handicap.
Il ne s’agit pas « d’y penser tout le temps », mais de se donner une discipline et de s’y tenir : heure de lever et de coucher, situations de tentations à éviter et comment, parades à appliquer, compensations honnêtes à mettre en place, etc.
C’est tout à fait dans l’esprit de St Ignace, lequel m’avait fait croire que vous étiez au bord du précipice et non tombé dedans (à savoir sa recommandation de tout juger au mieux de la charité).
Du coup ma réponse était un peu décalée, mais pas trop.
La religion catholique est d’un profond soutien dans ce genre de combat, ne serait-ce que pour déterminer ce qui est bien et quel mal éviter. Elle a l’expérience de ces difficultés que vous allez connaître, il est important que vous ne vous sachiez pas seul dans ce combat : plein d’autres jeunes cathos y sont passés et s’en sont sortis, il ne faut jamais baisser les bras ni pactiser avec le mal, plus tard il en prendra sinon une forme bien plus difficile à battre (Jésus en a illustré le cas par l’histoire des 7 démons). Peu importe lesquels, peu importe pourquoi eux ou vous et pas d’autres, de toutes les façons il y aura toujours un combat et pour le moment c’est celui-là le vôtre.
Sauf erreur ou ignorance de ma part vous concernant, car sans doute y a-t-il d‘autres fronts où vous pourriez vous battre, mais quand celui-ci existe, il doit la plupart du temps être prioritaire. Il est bon ainsi d’isoler ses ennemis pour les battre un par un, cela nous renforce aussi et n’exclut pas au passage d’en éliminer d’autres.
Votre confesseur vous donnera (ou le devrait) des « tactiques simples » mais qui ont fait leur preuve, genre : penser à autre chose quand l’idée en vient, compter de 1000 à 1 et en général, on s’endort avant d’avoir fini sans plus penser à ce qui nous taraude. Ou se lever et consulter le forum « cité catholique », lire un bon livre, bref, je pense qu’il sera de bon conseil compte tenu de votre cas précis. Eviter l’alcool et le tabac, la pornographie et l’érotisme évidemment, les conversations « licencieuses », pratiquer un sport, éviter une cuisine trop riche en épices ou « chargée » (outre que certains aliments sont réellement aphrodisiaques), etc.
Pour votre info, si en plus vous avez une tendance à la déprime, des granions de lithium peuvent à l’inverse vous aider à « calmer le jeu » sans pour autant vous faire aucun mal ni laisser de séquelles…
Si le catholicisme est une précieuse aide, il est important me semble-t-il et dans la société actuelle de ne pas s’appuyer extérieurement sur lui pour ce point précis (surtout tant que vous serez en difficulté personnelle), en revanche, pour en défendre ce qui paraîtra une opinion et concrètement « surréaliste ». Si le mieux est d’éviter le sujet car il est très souvent mal posé, il est bon néanmoins de se constituer des arguments et une culture sur la question. La preuve : c’est à cause d’un certain « air du temps » que vous vous y êtes laissé prendre.
Si vous le souhaitez, je peux développer des aspects de mon précédent post, notamment ceux psychologiques et ayant trait à des formes de maladie (formes non reconnues toutes officiellement telles car il faudrait admettre un sens et une cause éthique, n’ayons pas peur des mots), ou vous donner des exemples tirés de la réalité vraie. A vous de me dire… Je vous assure que c'est sans répartie quand on creuse le sujet.
Par rapport à ces cultures ancestrales (qui ont été dévoyées pour répondre au laxisme ambiant qui entend « techniquement » s’en inspirer), ce qui me frappe, c’est que toutes prônent plus que du respect : le « partenaire »est vu dans une dimension sacrée, et non idolâtrique, par conséquent nous-mêmes et notre corps aussi. Ce qui rejoint très bien et peut se couronner par le corps « temple de l’esprit », concept chrétien. Non, ce n’est pas de la superstition ou du blasphème, c’est un sens du sacré certes différent de celui dû à l’eucharistie par exemple, au calice, etc. mais de fait, ici-bas et pour une vie humaine, en dehors de toute transcendance qui suppose et pose des questions, l’amour humain est bien ce qui l’est le plus !
Et donc le moindre baiser, la moindre caresse, la moindre friction, avant de considérer la sensation provoquée, doit être l’expression de ce que nous sommes de mieux, de nos meilleurs sentiments, et ainsi la sensation délicieuse en prend la valeur et y donne un épanouissement qui en retour, nous enrichit et c’est un échange entre 2 personnes qui là s’y dévoilent et s’y découvrent dans leur plus nue vérité et non une idée transmise par un geste et reçue par un système nerveux qui nous offre un plaisir, en cercle fermé.
C’est à mon avis cela qui manque le plus aujourd’hui, ce sens là. Qui n’a rien de folklorique ni ésotérique. Il ne s'agit pas de brûler de l'encens ou de se parfumer aux huiles essentielles, de mettre une lumière machin ou des pétales de roses, même si cela peut participer et servir d'expression ou de contexte, de "signe".
Car cela n’est pas possible avec n’importe qui, pas même s’il y a du désir, ni sans connaissance approfondie de l’autre et donc durée. Cela engage bien plus que ce qu’on veut voir si on s’arrête à la technique. Certaines de ces cultures anciennes prétendent que ce sont tous les ancêtres qui s’unissent, les lignées (à l’égard desquelles elles ont un profond respect de l’ordre de la gratitude).
Même dans la culture chrétienne aujourd’hui, il manque souvent certains fondamentaux naturels dans la façon de considérer l’amour conjugal et c’est très dommageable. Car le catholicisme s’intéresse au surnaturel, au mystique, et souvent se désintéresse trop des aspects techniques, ce qui peut expliquer en partie des désertions.
Ce qui ne veut pas dire que ceux qui se sont entiché de ces cultures et de leurs pratiques ne le font pas parfois dans des dispositions sinon mauvaises, du moins imparfaites, mais beaucoup sont dans une recherche sincère et permettent au moins un dialogue. Et au moins luttent aussi contre notre société matérialiste, consumériste, etc. Même si leur intérêt est trop centré sur leur personne et parfois ses plaisirs, réduisant leur développement personnel à des dimensions qui excluent la prédominance du surnaturel.
Cette prédominance doit s’éprouver et se manifester dans toutes les dimensions de la vie, c'est à nous de les en imprégner, sans quoi elle tombe vite dans le leurre ou le mensonge.