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GPA : un rapport européen donne des pistes pour encadrer GPA

par Et.H » jeu. 27 juin 2013, 12:37

Article ici : http://www.huffingtonpost.fr/2013/06/06 ... 92879.html
[+] Texte masqué
GPA - Pour l’instant aucune décision n’est prise, mais les députés européens ont clairement manifesté qu’ils voulaient se donner les moyens de prendre position dans le débat sur la Gestation pour autrui (GPA). Une méthode d’assistance à la procréation qui concerne à la fois les couples hétérosexuels infertiles et les couples homosexuels, via les fameuses “mères porteuses”.

C’est la première fois qu’un rapport européen se penche sur les réponses légales possibles à apporter à la GPA. Il doit être présenté début juillet au Parlement européen. Dans ce document, une équipe européenne d'une vingtaine de chercheurs dresse un état des lieux des différents cadres juridiques ou “codes de bonne conduite” qui existent au sein des différents pays membres, tout en fournissant des recommandations. Un texte qui donc donnera des directions à une pratique de plus en plus courante en Europe, observent les chercheurs, même s’il est difficile d’apporter des chiffres précis en raison d’un manque de statistiques sur le sujet.

Pendant huit mois, juristes et autres experts ont donc examiné à la loupe douze pays de l'Union européenne (et cinq hors Union) pour aboutir à trois conclusions principales : oui, il semble nécessaire d’encadrer la GPA, car l’absence de régulation aboutit à des inégalités en terme de santé, de richesse et de droits (III). Mais si législation européenne un jour il y a, elle ne pourra se faire que sur un consensus a minima, celui de la reconnaissance de la filiation(I). Pour réellement encadrer la GPA, il faut que l’Europe s’implique dans la voie d’une réglementation internationale, qui a déjà commencé à se dessiner (II).


I) CA VA ÊTRE DUR DUR DE METTRE TOUT LE MONDE D’ACCORD EN EUROPE...


C’est une montagne dont on ne voit pas encore le sommet : car pour arriver à un consensus au niveau européen, il faudra mettre tout le monde d’accord, la famille étant un domaine où l’unanimité est requise au Conseil de l’Union européenne avant toute décision...

Or les pratiques en terme de GPA sont très différentes d’un pays à l’autre : “Il est impossible de définir une tendance particulière au sein de l’Europe, et alors même qu’un nombre de plus en plus grand de pays-membres penchent pour un cadre législatif, il n’existe pas pour l’instant de consensus sur la forme que devrait prendre une telle législation”, constate le rapport. “La situation en Europe est chaotique !”, remarque quant à lui Alexandre Urwicz, président de l’ADFH, l’Association des familles homoparentales.

En effet, à une extrêmité, la plus “tolérante” ou “permissive” sur le sujet, on trouve l’Angleterre et la Grèce, deux pays qui autorisent et encadrent la GPA. Cette dernière permet à un couple d’établir un contrat avec une mère porteuse avant la grossesse, lequel contrat est validé avant l’accouchement. L’enfant passant alors immédiatement dans les bras “légaux” de la mère ou du parent d’intention. De l’autre côté, la France, l’un des pays les plus rigides sur la question, n’autorise pas la GPA, ni ne reconnaît pas la filiation d’enfants conçus à l’étranger par une mère porteuse. Contrairement à bon nombre de pays d’Europe qui sans autoriser la GPA s’accordent néanmoins sur ce point, dans une démarche pragmatique qui vise à protéger l’enfant une fois celui-ci présent.

C’est justement sur le sujet de la reconnaissance de la filiation et de l’état civil qu’un consensus serait possible, a minima, estiment les chercheurs. “S’il n’existe aucun consensus autour d’une législation spécifique, tous les pays s’accordent néanmoins sur le besoin pour l’enfant d’avoir des parents définis légalement et un état civil”, note le rapport. Parmi les pays qui n’autorisent pas la GPA et sont les plus restrictifs, les juristes notent une évolution vers une reconnaissance de la filiation.

Ainsi en France, remarque Laurence Brunet, une chercheuse française qui a coordonné le rapport, la règle édictée par la Cour de cassation en avril 2011 est ambiguë : tout en jugeant "contraire à l'ordre public international français la décision étrangère qui comporte des dispositions heurtant des principes essentiels du droit français", la Cour de cassation relève en effet que les enfants issus de GPA ne doivent pas pour autant être "privés d'une filiation maternelle et paternelle que le droit étranger leur reconnaît, ni empêchés de vivre avec leurs parents”. Les juges, selon Laurence Brunet, hésitent entre deux principes. Il s’agit là d’un “premier bémol” au refus affiché de la GPA, suivi par la circulaire Taubira. Il en va de même en Espagne, où la gestation pour autrui est interdite mais où un texte autorise à retranscrire la filiation, “sous certaines conditions”. En résumé, “tous les pays se retrouvent à faire du “bricolage juridique pour faire en sorte que les enfants issus de GPA soient des enfants comme les autres”, explique la chercheuse.

II) L’OBJECTIF ULTIME INDISPENSABLE : UN ACCORD MONDIAL


Un consensus européen serait donc éventuellement possible autour de cette question.. mais serait-il immédiatement utile, sans un accord plus large ? Car en Europe, les deux pays qui autorisent la gestation pour autrui ne l’ont ouverte qu’à leurs citoyens. Les couples candidats des 25 autres pays de l’UE se déplacent donc généralement hors des frontières de l’Union. C’est donc à ce niveau qu’un accord doit être trouvé, selon les chercheurs.

Pour cela il faudrait s’inspirer, recommandent-ils, des travaux de la Convention de La Haye du 29 mai 1993 sur la protection des enfants et la coopération en matière d'adoption internationale. Une convention internationale sur la GPA définirait ainsi des règles garantissant par exemple que la mère porteuse est bien informée de ses droits, qu’elle n’est pas rémunérée mais simplement défrayée, qu’elle dispose bien d’une assurance santé et que ses frais médicaux seront remboursés, etc. Une agence au sein de chaque état membre serait ainsi chargée de faire appliquer cette convention. Des réflexions sont d’ailleurs déjà en cours au sein de la Conférence de La Haye de droit international privé (HCCH), qui envisage de solliciter prochainement ses 73 membres.


III) SANS REGULATION, POINT DE SALUT


Les auteurs du rapport penchent en tous cas clairement pour une régulation, plutôt que pour un “laisser-aller, laisser-faire” qui conduit aujourd’hui à des situations d’inégalités médicales, économiques, ou de genre.

Même son de cloche à l’Association des familles homoparentales, qui réclame la signature d’une convention internationale régulant la gestation pour autrui “dans un cadre éthique”, et voudrait qu’on “arrête de se boucher le nez dès qu’on entend parler de GPA”. “Car au final ce sont les enfants qui sont les boucs émissaires de ces situations”, déplore Alexandre Urwicz, qui demande que les enfants ne soient pas discriminés “en fonction de leur origine procréative”. Et de comparer le débat sur la GPA à celui sur l’adoption : “avant la Convention de la Haye sur l’adoption, on entendait de nombreuses personnes parler de “trafics”, on brandissait les pires images. C’est la même chose avec la GPA aujourd’hui.” La GPA sera-telle un jour encadrée comme l’adoption l’est aujourd’hui? Les balbutiements du siècle sont pour l’instant des oracles bien confus...

Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

par Kerniou » dim. 03 févr. 2013, 14:56

Ces témoignages émouvants mettent en lumière que l'amour ne suffit pas et que la prudence est de mise dans de telles situations. Même quand techniquement tout fonctionne comme sur des roulettes qu'il en est de même pour le psychisme. Il faut ajouter que l'annonce tardive y est, aussi, pour quelque chose.

Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

par levergero78 » dim. 03 févr. 2013, 12:30

Bien évidemment, c'est cousu de fil blanc malgré les dénégations écrites de flamby concernant la G.P.A. !

Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

par Un gentil athée » sam. 02 févr. 2013, 10:43

ti'hamo a écrit :@gentil athée

. "Par conséquent, oui, l'eugénisme positif, l'esclavage volontaire, la surexploitation des individus avec leur consentement, la surexploitation de la fraction de l'environnement qui nous appartient ou - avec son accord - qui appartient à autrui, la solidarité, et la partie des "Droits" de l'Homme qui sont constitués de "Droits à" (Droits créances), l'Etat ne devrait pas s'en mêler."
Le paradis de l'ultra-capitalisme, quoi. Je maintiens ma remarque : pourquoi un gouvernement ? L'institution judiciaire seule suffit, dans ce cas.
Vous conviendrez que s'il y a des magistrats pour rendre des décisions de justice mais aucune police pour les faire appliquer, que ça ne va pas être très efficace...

ti'hamo a écrit :(Qu'entendez-vous par une taxe sur "l'appropriation des ressources naturelles" qui remplacerait toutes les autres ? Vous voulez dire taxer les agriculteurs et les gens qui ont un potager ? :/ )
http://www.wikiberal.org/wiki/G%C3%A9olibertarianisme
ti'hamo a écrit : . Je comprends d'autant moins la fin de votr explication :
Pourquoi même, de ce point de vue, vouloir "lutter" contre "l'immoralité "non violente" ?? Le seul fait de poser ce jugement, et d'en tirer une volonté de "lutte" contre les comportements d'autrui qui ne nuisent pas du tout au développement de votre propre capital (financier ou "capital-bonheur"), cela ne va-t-il pas complètement à l'encontre de votre principe de "laisser faire", et contre votre définition du mal comme ce qui fait mal de façon visible ?
Je ne comprends pas votre incompréhension. Le libéralisme repose sur le principe de non-agression. Si j'émets mon point de vue sur la vie bonne, sans forcer qui que ce soit à m'écouter et à me suivre, ce n'est pas une agression.
ti'hamo a écrit :Surtout si vous proposez de "marginaliser" ceux qui n'agissent pas selon vos propres codes moraux !
Personnellement, je m'en fiche d'avoir des amis qui ne partagent pas mes codes moraux. Mais j'essayais de vous montrer comment, en libéralisme, il est possible de manifester un comportement moralement conservateur (avec donc, la limite de ne pas agresser). Personne, surtout en libéralisme, n'est obligé d'aimer qui que ce soit et de vivre avec. Je vous conseille de vous renseigner sur Hans Herman Hoppe, un type que je trouve détestable, mais qui demeure néanmoins parfaitement libéral en ce qu'il ne propose pas d'empêcher les "déviants" de pratiquer leur "déviances", mais simplement de les discriminer radicalement.

ti'hamo a écrit : . Ceci étant, les principes de fonctionnement de la société que vous proposez n'aboutiraient pas forcément au résultat que vous dites : certes, cela aboutirait certainement à la marginalisation des "déviants". Mais les "déviants", ce serait alors ceux qui oseraient encore essayer de moraliser les rapports humains, de rappeler les notions de dignité humaine, de respect, de repsonsabilité. Ceux-là seraient certainement marginalisés, oui.
Vous m'expliquez comment une doctrine, le libéralisme, pour qui chacun devrait être libre et donc responsable, peut conduire à marginaliser les partisans de la responsabilité, donc de la liberté ?
ti'hamo a écrit : Quant à la discussion, au dialogue, aux arguments, une bonne part de nos semblables n'y sont de toute façon pas sensibles. (Je continue à penser que vous devriez essayer de pratiquer un métier qui vous mette quotidiennement au contact de et en relation avec plein de gens, des vrais gens, divers et variés, la réalité humaine concrète, pour voir ; et réfléchir à la morale et à la façon d'organiser une société après).
Je pratique déjà un tel métier, je vous signale.
Une fois qu'on a donné tous les arguments et toutes les bonnes raisons possibles pour ne pas pratiquer un certain comportement, si ce comportement persiste, et que, ma foi, il ne nuit à personne d'autre que celui qui le pratique (au pire), je pense qu'il faut se résigner à le tolérer. Il est bon d'inverser la vapeur de temps en temps : est-ce que ça vous plairait que je vous contraigne, par exemple, à pratiquer le polyamour (pour prendre un exemple qui m'est cher), parce que j'estimerais vous avoir donné suffisamment de raisons de penser que c'est bon pour vous ?
Maintenant, tolérer un comportement, ça veut dire simplement une chose : s'abstenir de chercher à l'empêcher par la force. Personne ne vous oblige à avoir dans votre cercle de relations des homosexuels, des polyamoureux, des incestueux, des "GPA"istes, etc.

Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

par ti'hamo » sam. 02 févr. 2013, 0:49

@gentil athée

. "Par conséquent, oui, l'eugénisme positif, l'esclavage volontaire, la surexploitation des individus avec leur consentement, la surexploitation de la fraction de l'environnement qui nous appartient ou - avec son accord - qui appartient à autrui, la solidarité, et la partie des "Droits" de l'Homme qui sont constitués de "Droits à" (Droits créances), l'Etat ne devrait pas s'en mêler."
Le paradis de l'ultra-capitalisme, quoi. Je maintiens ma remarque : pourquoi un gouvernement ? L'institution judiciaire seule suffit, dans ce cas.

(Qu'entendez-vous par une taxe sur "l'appropriation des ressources naturelles" qui remplacerait toutes les autres ? Vous voulez dire taxer les agriculteurs et les gens qui ont un potager ? :/ )


. Je comprends d'autant moins la fin de votr explication :
Pourquoi même, de ce point de vue, vouloir "lutter" contre "l'immoralité "non violente" ?? Le seul fait de poser ce jugement, et d'en tirer une volonté de "lutte" contre les comportements d'autrui qui ne nuisent pas du tout au développement de votre propre capital (financier ou "capital-bonheur"), cela ne va-t-il pas complètement à l'encontre de votre principe de "laisser faire", et contre votre définition du mal comme ce qui fait mal de façon visible ?

Surtout si vous proposez de "marginaliser" ceux qui n'agissent pas selon vos propres codes moraux !


. Ceci étant, les principes de fonctionnement de la société que vous proposez n'aboutiraient pas forcément au résultat que vous dites : certes, cela aboutirait certainement à la marginalisation des "déviants". Mais les "déviants", ce serait alors ceux qui oseraient encore essayer de moraliser les rapports humains, de rappeler les notions de dignité humaine, de respect, de repsonsabilité. Ceux-là seraient certainement marginalisés, oui.

Quant à la discussion, au dialogue, aux arguments, une bonne part de nos semblables n'y sont de toute façon pas sensibles. (Je continue à penser que vous devriez essayer de pratiquer un métier qui vous mette quotidiennement au contact de et en relation avec plein de gens, des vrais gens, divers et variés, la réalité humaine concrète, pour voir ; et réfléchir à la morale et à la façon d'organiser une société après).

Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

par Un gentil athée » ven. 01 févr. 2013, 22:07

ti'hamo a écrit :@gentil athée

C'est bien gentil de dire que l'État n'a pas à s'occuper de morale,
mais plusieurs faits montrent une évolution assez forte des mentalités vers une conception consumériste de la médecine : le développement et la légalisation de ces diverses pratiques en font partie : de plus en plus, on ne considère plus que le rôle de la médecine est de soigner et, quand c'est possible, de guérir,
mais on considère que son rôle est de mettre des techniques à la disposition de toutes les demandes des usagers et clients. Comme n'importe quelle entreprise de service.

Si vous me dites que c'est anodin et que l'État n'a pas à se mêler de ça, bon, d'accord, mais dans ce cas il ne doit pas non plus s'intéresser aux questions de droits de l'Homme, de solidarité, : peu lui importe que la société dont il a la charge pratique l'eugénisme, l'esclavage ("du moment que le contrat est respecté", hein), la surexploitation des individu et de l'environnement, etc...

Oui, bon, pourquoi pas. Mais dans ce cas, nul besoin de gouvernement ; l'institution judiciaire suffit.
Je ne dis pas que c'est anodin. Le fait qu'une chose soit grave n'est pas un argument suffisant pour la confier à l'Etat qui n'est pas nécessairement plus compétent ou vertueux que n'importe quel individu ou société privée. La seule supériorité de l'Etat sur ces derniers, c'est le monopole de l'usage de la force légale (exception faite de la légitime défense). Le bon usage de cette force légale requiert, àmha, de la part de l'Etat, de s'abstenir d'intervenir dans les situations où, de fait, il n'y a pas usage illégitime de la force (c'est-à-dire usage de la force sur autrui contre sa volonté). Par conséquent, oui, l'eugénisme positif, l'esclavage volontaire, la surexploitation des individus avec leur consentement (matérialisé par un contrat de travail qu'ils ne sont quand même pas obligé de signer avec un pistolet sur la tempe), la surexploitation de la fraction de l'environnement qui nous appartient ou - avec son accord - qui appartient à autrui, la solidarité (avec des nuances, voir plus loin), et la partie des "Droits" de l'Homme qui sont constitués de "Droits à" (Droits créances), l'Etat ne devrait pas s'en mêler. J'ai une petite réserve quant à la surexploitation de l'environnement. En effet, j'estime que seul le fruit de notre travail nous appartient véritablement. Or, il est bien évident que les ressources naturelles qu'on utilise pour travailler ne sont pas le fruit de notre travail. Par conséquent, leur appropriation m'apparaît problématique. Je préconise une "Single Tax" sur l'appropriation des ressources naturelles en lieu et place de tous les prélèvements obligatoires, pour compenser cette appropriation. Cette taxe, qui devrait être versée à la collectivité, en monnaie ou pourquoi pas en services d'intérêt général, peut ensuite être utilisée pour assurer une "solidarité" étatique subsidiaire (car j'admets que oui, peut-être que la solidarité privée pourrait être insuffisante, dans certains cas, à assurer un niveau de vie décent : pour que le libéralisme marche, il faut non seulement protéger les libertés individuelles, il faut encore que les gens aient un niveau de développement moral, intellectuel, physique, émotionnel, suffisant pour pouvoir être responsables de leurs actes et contracter). En somme, je remplace le contrat social par une sorte de contrat naturel.

Bien, ceci étant dit, comment lutter, alors, contre l'immoralité "non violente" ? Par la marginalisation - sans violence - des "déviants". Ou mieux, par la discussion, le dialogue, les arguments. Gardez à l'esprit que dans un monde sans des organisations comme la HALDE, qui contraignent l'acceptation forcée, qui interdisent la discrimination, les lobbies "déviationnistes" n'auraient plus autant pignon sur rue et voix au chapitre. Déjà que, même si légalisée, la GPA ne concernerait qu'une minorité de personnes... Si en plus elle n'est pas remboursée par la Sécu, et qu'elle fait l'objet de l'opprobre publique, elle ne tentera qu'une ultra-minorité de gens.
Gaudeamus a écrit :
ti'hamo a écrit : Oui, bon, pourquoi pas. Mais dans ce cas, nul besoin de gouvernement ; l'institution judiciaire suffit.
Bien vu !
Vous avez parfaitement identifié l'essence du projet anarcho-capitaliste soutenu par Gentil athée : l'utopie d'évacuer la politique en lui substituant le droit et les relations contractuelles.
Ce qui est parfaitement irréaliste : si l'Etat n'est pas forcément nécessaire à la production de règles de droit et à leur mise en application, il n'en reste pas moins que, dans une telle société, la politique pourrait toujours réapparaître sous la forme d'une contestation de l'ordre anarcho-capitaliste.
En d'autres termes, que nous le voulions ou non, la politique se rappelle toujours à nous quand quelqu'un nous désigne comme l'ennemi...
Je ne suis pas anarcho-capitaliste, et de loin. Un anarcho-capitaliste ne souhaite pas seulement dépouiller l'Etat du gouvernement, il souhaite aussi privatiser la justice, la police et l'armée. Quant à moi, vous le voyez, je suis pour un Etat suffisamment consistant pour qu'il puisse rendre possible l'existence et le maintien du libéralisme contre tout ce qui pourrait l'empêcher.

Cordialement,
Mikaël

Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

par mike.adoo » ven. 01 févr. 2013, 20:52

Bonjour

Voici ce que nous dit Mr Jean Léonetti :Pour comprendre la différence entre l'intention et l'action, il faut se reporter aux études suédoises. On se rend alors compte que depuis la levée de l'anonymat, une seule personne a demandé à connaître son origine génétique.

Faut-il le croire ?

Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

par etienne lorant » ven. 01 févr. 2013, 16:38

Les témoignages de "bébés d'éprouvettes" - Qui suis-je ?

Ninon
J’ai appris il y a de cela 21 jours que j\’étais non pas un simple bébé éprouvette comme on me l’avait toujours dit, mais un bébé PMA.

Mon père m’a dit que si je voulais des renseignements sur le donneur, je pouvais, du moins il m’en donnait le droit. Quant à moi, ma première réaction a été de lui assurer que je ne voulais rien savoir et que j’étais comblée avec lui.

Or le lendemain et les jours suivants s’est installé en moi le désir et presque le besoin de connaître cette personne.

Je me suis rendue compte que si je me cherchais sans m’être encore trouvée, que si je souffrais de crises d’hypocondrie depuis quelques années c’était peut être parce qu’au fond de moi je sentais qu’il y avait un vide.

Une chose me révolte dans cette interdiction qui nous est faite : je peux comprendre que certaines personnes, que certains donneurs, ne veuillent pas que l’on s’introduise dans leur vie privée. Même si je considère cela comme irresponsable de leur part que de ne pas assumer la vie qu’ils ont contribué à créer, je trouve d’autant plus aberrant le fait que la politique de notre pays empêche des dizaines de demi–frères et demi–sœurs de se retrouver.

Témoignages à découvrir sur :
[+] Texte masqué
http://www.pmanonyme.asso.fr/temoignages.php
Camille née en 1992
Il y a 3 mois et 5 jours je ne savais pas ce que voulait dire IAD. Le mot "donneur" ne m’évoquait rien. Et je pensais ressembler à mon père.
Le 30 mai, alors que j’étais hospitalisee, j’ai reçu une lettre avec une partie ecrite par ma mère et l’autre par mon père. Il m’ont envoyé une lettre car j’étais sur Paris et eux habitent loin.Je me souviens...l’infirmière est entrée en me disant "Camille, vous avez reçu une lettre, elle contient des choses très importantes, je vais rester avec vous pendant que vous la lisez". J’ai pas pu la lire jusqu’au bout. C’est l’infirmière qui m’a aidée à prendre conscience de la nouvelle et m’a lu le reste de la lettre.
Une de mes premières pensées a été "je veux rencontrer le donneur". Naïve, je m’imaginais que ça marchait comme dans les films américains. Sauf qu’on est pas aux USA. Et sauf qu’en France on ne peut pas rencontrer son père biologique. On m’a vite remise a ma place: tu ne connaitras jamais rien de cet homme, et c’est mieux comme ça.
Mon père reste mon père. Dès les premiers jours je l’ai intégré. C’est lui qui m’a élevée et m’a aimée. Et puis "la génétique c’est moins fort que l’amour"....je suis d’accord. Sauf quand je me regarde dans la glace et que mon visage me brule tellement je ne me reconnais plus en mes parents. Sauf quand j’arrive pas a avancer en m’disant que la moitié de ma personne vient d’un inconnu. Sauf quand je ressens ce vide, comme un trou béant qu’ont laissé des questions en suspend : qui est il? A quoi ressemble–t–il? Est ce que je lui ressemble ? Est ce qu’il a oublié son don? Est ce qu’il s’en fout ? Et les autres enfants ? Savent ils ? Sont ils heureux ? QUI SONT TOUS CES GENS ?
Je ne recherche pas un père –je l’ai déja et il me comble d’amour– je recherche des réponses à toutes ces questions.

Un dernier :

"J’ai de bons souvenirs d’enfance avec mon père qui nous gardait le week end. Je me rappelle d’une enfance simple avec lui sans émotions excessives.
Ma mère a par la suite de nombreuses aventures.
Mon père et ma mère se remarie durablement vers mes 10 ans. Et mon père a un "3ème" enfants avec sa nouvelle femme. Surprise pour lui ! Il se croyait stérile et pensait que ma sœur avait été conçu certes hors IAD mais avec l’aide plus "traditionnelle" d’un autre homme... Cela met en lumière l’absence de communication de mes parents.

Enfant puis adolescent, je suis à la recherche de père d’adoption au sens symbolique du terme : mon grand père, mon prof de judo, mon chef scout, etc...

Je fais ma 1ère dépression à l’age de 20 ans. Accablé d’angoisse, je demande de l’aide à mon père. "Courage" me dit il et s’en va. Rongé par le secret il est incapable de faire face à ma douleur.

Je fais ma 2ème dépression peu avant la naissance de ma fille. Je me sens alors incapable d’être père. Ma mère et mon père, plus de 20 ans après leur séparation, passent de nombreuses heures au téléphone assez régulièrement à ce sujet.

A la naissance de mon fils, je dis souvent à ma femme qu’il ne peut pas être mon fils mais que je l’accepte complétement. Cela créé des tensions et je ne m’explique pas ce "fantasme". Elle me propose des tests de paternité.

L’année dernière, lors du commencement de ma 3ème dépression, ma mère m’avoue enfin mon origine. Le choc est immense et je ne le réalise que depuis 1 mois. Sur le papier ma vie est formidable, mais ce secret m’a énormément fragilisé.
Je me rapproche de ma sœur qui sait qu’elle est génétiquement la fille de mon père (elle a la même maladie rare que lui). Elle m’avoue qu’elle s’est faite quasiment violée à l’age de 13 ans par le même médecin qui avait déclaré mon père stérile."

etc.

Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

par Gaudeamus » ven. 01 févr. 2013, 16:00

ti'hamo a écrit : Oui, bon, pourquoi pas. Mais dans ce cas, nul besoin de gouvernement ; l'institution judiciaire suffit.
Bien vu !
Vous avez parfaitement identifié l'essence du projet anarcho-capitaliste soutenu par Gentil athée : l'utopie d'évacuer la politique en lui substituant le droit et les relations contractuelles.
Ce qui est parfaitement irréaliste : si l'Etat n'est pas forcément nécessaire à la production de règles de droit et à leur mise en application, il n'en reste pas moins que, dans une telle société, la politique pourrait toujours réapparaître sous la forme d'une contestation de l'ordre anarcho-capitaliste.
En d'autres termes, que nous le voulions ou non, la politique se rappelle toujours à nous quand quelqu'un nous désigne comme l'ennemi...

Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

par ti'hamo » ven. 01 févr. 2013, 12:37

@gentil athée

C'est bien gentil de dire que l'État n'a pas à s'occuper de morale,
mais plusieurs faits montrent une évolution assez forte des mentalités vers une conception consumériste de la médecine : le développement et la légalisation de ces diverses pratiques en font partie : de plus en plus, on ne considère plus que le rôle de la médecine est de soigner et, quand c'est possible, de guérir,
mais on considère que son rôle est de mettre des techniques à la disposition de toutes les demandes des usagers et clients. Comme n'importe quelle entreprise de service.

Si vous me dites que c'est anodin et que l'État n'a pas à se mêler de ça, bon, d'accord, mais dans ce cas il ne doit pas non plus s'intéresser aux questions de droits de l'Homme, de solidarité, : peu lui importe que la société dont il a la charge pratique l'eugénisme, l'esclavage ("du moment que le contrat est respecté", hein), la surexploitation des individu et de l'environnement, etc...

Oui, bon, pourquoi pas. Mais dans ce cas, nul besoin de gouvernement ; l'institution judiciaire suffit.







@Epsilon
Ne jouons pas non plus les naïfs : "ce n'est pas inscrit noir sur blanc dans le projet de loi" ne veut pas du tout dire que ça n'est pas la question ; tout bêtement parce qu'un projet de loi n'est pas une simple discussion philosophique sans conséquence pour la suite et indépendante du contexte :
un projet de loi, selon le contexte, le moment auquel il est présenté, la façon dont il est compris et reçu et dont il est prévu qu'il s'applique, et selon le contexte plus large de l'évolution des mentalités dans la société qui le porte, aura un sens différent, et donc des conséquences différentes.

Or, vous savez bien que le rapporteur du projet de loi, plusieurs députés et sénateurs, et membres du gouvernement, sont de toute façon favorables à l'ouverture aux techniques de procréation médicalement assistées pour les couples de femmes (insémination avec donneur), et considèrent que ce projet de loi entraîne logiquement l'acceptation et la légalisation de ces techniques "pour tous". Et que c'est ce que demandent les associations ET les manifestants soutenant le projet.

Et pourtant, "la PMA n'est pas dans le projet de loi", n'est-ce pas. Elle n'y est pas, et pourtant, bizarrement, même ceux qui soutiennent le projet le soutiennent explicitement pour pouvoir donner l'accès à l'insémination avec donneurs aux couples de femmes, aprce qu'ils y voient une question de justice.
Ce qui montre bien que même ce qui n'est pas écrit dans un projet de loi peut malgré tout y être inclus.



Concernant la GPA : voilà qu'à la faveur du débat sur ce projet de loi, la ministre "du droit des femmes" se fend d'une tribune dans laquelle elle explique qu'il faut considérer la question, parce que de toute façon ces pratiques existent et qu'il vaut mieux les encadrer que les interdire (argument qui doit vous dire quelque chose, je pense, quand-même),
que sort une tribune signée de plusieurs femmes plus ou moins engagées et connues, allant dans le même sens (procédé qui doit là aussi vous évoquer une pratique devenue assez courante),
et que sort cette circulaire de la ministre de la justice.


Venir ensuite nous dire que tout ça n'a rien à voir, qu'il ne se passe rien, qu'on ne peut rien prévoir concernant le futur (personnellement, si de gros nuages noirs s'ammoncellent au-dessus de ma maison, j'ai au moins le droit de supposer une très forte propbabilité de pluie, non ?), que ça n'est pas une question de droite ou de gauche (ce dont tout le monde, a priori, est bien conscient, ce n'est pas du tout la question), que tout ça ce sont des fantasmes,

c'est soit jouer la contradiction systématique, par principe, et dans ce cas ce n'est pas très malin ni très constructif,
soit se montrer très naïf ; ou bien n'avoir pas vu tout ça, mais enfin tout ça est également publié sur le site du Monde, donc vous devez bien en avoir eu connaissance, non ?



(Disons que c'est un peu comme répondre "mais non, les américains cherchent des armes de destruction massive, c'est ce qui est écrit dans leur résolution, s'ils n'en trouvent pas ils ne déclareront pas la guerre, voyons !".)

Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

par Epsilon » ven. 01 févr. 2013, 12:05

Pour rafraichir la mémoire de certains :cool:


Epsilon

Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

par Epsilon » ven. 01 févr. 2013, 11:05

levergero78 a écrit :C'est tellement évident que les socialos vont inclure dans leur prochaine moi sur la famille la PMA et la GPA que c'est perdre son temps d'en parler ici !

Nous aurons donc, avant la fin de cette année, le mariage des gays + ces deux procédés d'engendrement (je ne crois pas que ce mot existe, tant pis)...
Vous voulez parier :boxe:


Cordialement, Epsilon

Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

par levergero78 » ven. 01 févr. 2013, 11:02

C'est tellement évident que les socialos vont inclure dans leur prochaine moi sur la famille la PMA et la GPA que c'est perdre son temps d'en parler ici !

Nous aurons donc, avant la fin de cette année, le mariage des gays + ces deux procédés d'engendrement (je ne crois pas que ce mot existe, tant pis)...

Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

par Un gentil athée » ven. 01 févr. 2013, 8:51

le gyrovague a écrit :Comme le mariage pour les homosexuels et l'adoption d'enfants par des couples homosexuels n'étaient pas dans le projet de loi du PACS et que le PACS devait être voté afin justement de "protéger l'institution du mariage" de ces revendications comme nous l'avait promis, la main sur le coeur, Madame Guigou en 1998 à la tribune de l'Assemblée nationale.

Revoyez donc, cher Epsilon, ce "grand mensonge" socialiste de l'époque:

http://www.youtube.com/watch?v=6Ifi84_nYxI
"Je retourne ma veste, toujours du bon côté..." (Jacques Dutronc) :siffle:

Re: Après le mariage homosexuel, bientôt les mères porteuses

par Epsilon » ven. 01 févr. 2013, 0:02

le gyrovague a écrit :aujourd'hui, c'est Christiane Taubira qui ment sur la GPA malgré l'évidence de sa duplicité.
Vous n'en savez rien ... puisque la GPA n'est pas dans le projet de loi du "mariage pour tous" !!!


Cordialement, Epsilon

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