par Fée Violine » dim. 15 juin 2014, 23:13
Depuis des années, Jean-Marie Gourio passe son temps dans les bars, à écouter les conversations. Il en publie régulièrement des recueils, sous le titre "Brèves de comptoir". Ce sont de petites phrases, de courts dialogues ou des conversations plus longues, c'est souvent pertinent et drôle, parfois poétique ou absurde, parfois touchant (beaucoup de ces buveurs sont chômeurs et déprimés).
C'est la France profonde et elle est souvent sympathique. Même les propos racistes ou agressifs doivent être relativisés, ils sont, visiblement, dus à un manque de confiance en soi, on critique les autres autant qu'on se critique soi-même ("l'intégration est faite, les Noirs sont aussi cons que nous", dit un de ces piliers de bistrot).
Je viens de lire deux de ces recueils, un récent et un plus ancien, 1500 pages en tout. J'en ai extrait quelques phrases, que je me suis amusée à classer par thèmes. Les voici, en espérant que ça vous plaira :
Politique :
Faire avancer la France qu’il dit Hollande ! La France c’est pas une brouette !
Avec Hollande, en une journée on a déjà deux soldats tués ! Faut pas lui faire essuyer la vaisselle à ce mec-là !
La sécurité, l’immigration, c’est lié : mon beau-père il est noir et il est gendarme.
C’est jamais les pauvres qui font la révolution, les pauvres ils font la queue.
Le vote des femmes ?! Elles voudraient pas des bulletins parfumés non plus ?
Le problème de la démocratie c’est qu’on peut pas se révolter puisqu’on a choisi.
Chirac, faut lui donner un tabac à gérer, pas plus.
Hollande, il avait dit qu’il serait un président normal, mais finalement il fait comme tout le monde.
Si on donne le droit de vote aux étrangers, le problème c’est qu’y aura qu’eux qui iront voter.
Leur printemps arabe, ils ont beaucoup de morts et pas beaucoup de muguet.
Le chirurgien qui s’est retrouvé avec le cœur d’Eltsine dans la main, moi j’étais lui, ça partait au chat !
Poséidon, il était dieu de la mer, l’année d’après il passait pas à l’Éducation nationale.
Une femme président de la République ? Et pourquoi pas un chien ?
La France marche pas, alors pourquoi l’Europe ça marcherait ?
Alcool :
- Tu sors pas voir l’éclipse ? Y en a une tous les 18 ans !
- J’ai pas fini mon demi, j’irai à l’autre.
- Une prune.
- À boire ou dans la gueule ?
Tout hier je suis pas descendu de mon verre, comme si j’étais dans un arbre.
Je vois pas comment l’alcoolisme peut être une maladie, l’alcool n’est pas un microbe.
Je suis une plante exotique, je me contente de très peu d’eau.
- Tu voulais un Perrier, tu bois un pastis ?
- Je suis dyslexique.
C’est dangereux de rouler bourré, mais à la campagne on n’a pas le choix.
Le bûcheron, il boit autant que l’arbre.
Tu me fais un sondage sur ce que je bois, je dis que je bois pas, alors leurs sondages, moi…
- Vous êtes de quelle génération ?
- La bière Dumesnil.
Tu picoles et t’es chômeur, tu cumules les mandats.
Allez, le dernier ! Mets-moi le Ricard palliatif !
Mes clients je les bague, alors si un jour on les retrouve dans un autre rade, on sait que c’est ici le pigeonnier.
- J’ai toujours envie des deux en même temps, le vin rouge et le vin blanc.
- C’est pas grave mémé, c’est pas grave, de toute façon t’as droit à rien.
Mon père buvait pas, ma mère buvait pas, je suis un autodidacte.
- Et mon kir, il vient à vélo ?
- Et un kirocipède, un !
Tu le télécharges ton kir, qu’on se barre !
Vous êtes bourguignonne ? Quel cépage ?
La bonne distance entre deux personnes, c’est 50 centilitres.
Ici la Kronenbourg, c’est la céréale locale.
C’est son chien qui le ramène chez lui, c’est sa mémoire externe.
Religion:
Je ne crois pas qu’on n’existe plus après la mort, ça serait trop facile.
…les seuls qui mangent encore du poisson le vendredi, c’est les oiseaux de mer…
Pour le pape c’est facile de dire qu’on bat pas sa femme, il est pas marié.
Dieu, c’est une femme, il veut tout le temps qu’on soit ses enfants, un homme s’en foutrait.
Y a que Jésus sur la croix qui a le droit de rentrer dans les églises en short.
Même si tu bénis la mer, les poissons sont laïques.
- Il est bien voilé le soleil aujourd’hui.
- C’est musulman comme temps.
Je vois pas le rapport entre les huîtres et Jésus. [à propos de Noël]
Le Jour du Seigneur, c’est sur la 2. Si Dieu existait vraiment, ça passerait sur toutes les chaînes.
C’est quoi l’intérêt pour Dieu que tous les miracles se passent à Lourdes, il est pas le maire !
Société :
À l’école j’ai rien appris et ça me sert encore.
- Ce sont des femmes qui louent leur ventre.
- Moi quand j’étais dans ma mère, j’ai rien payé.
J’ai gardé mon âme d’enfant, je hais mes parents !
Y a pas d’égalité à l’école, déjà à midi y en a qui auront des frites et d’autres des épinards.
L’égalité homme-femme, c’est une hypocrisie, elles dirigent déjà tout.
C’est fini le café du coin, tous les coins c’est des banques.
À la maternelle, à part marcher sur des tubes de gouache, je vois pas ce qu’ils font ?
À force qu’ils raccourcissent la couverture sociale, moi j’ai les pieds qui dépassent.
Être l’égale de l’homme, faut pas être tellement ambitieux.
La catastrophe, c’est que le seul exemple pour les jeunes c’est les parents.
On garde des tonnes de conneries dans le garage et les vieux on les fout à l’hospice parce qu’on n’a pas de place.
Elle le bourre de sucreries, après elle tape dessus, elle le colle devant la télé, elle l’embrasse, elle crie après, il faut s’arrêter ! Un chien, c’est pas un enfant !
- La famille, c’est la coquille de l’œuf.
- C’est pour ça que ça se casse !
L’intégration est faite, les Noirs sont aussi cons que nous.
Plus les maisons sont moches, plus le son de la télé est fort.
Le plus grand danger des autoroutes de l’information, une fois de plus, ça sera pour les hérissons de l’information…
La morale ça s’enseigne, alors qu’avant ça s’apprenait.
Les jeunes des cités, c’est ceux qu’on retrouve engagés chez les CRS.
Nous, à la maison, on a plus peur de la fin du mois que de la fin du monde.
Les jeunes filles en fleur, moi à 16 ans j’étais déjà en fruit, même en compote !
Le bleu de travail, c’est du tissu social.
On nous fait trier les poubelles, et eux ils se marient entre eux !
Le téléphone ça rapproche les hommes, mais si c’est pour dire qu’on viendra pas, c’est pas la peine.
L’arbre, tu le plantes dans le jardin, il reste là, il grandit avec toi, il est fidèle, il se barre pas avec un autre arbre plus jeune.
L’ascenseur social en panne, de toute façon il monte qu’au premier.
Si tu veux briller à table, le mieux encore c’est d’être un couvert.
Santé :
On peut pas dire que je perds mes cheveux, chaque fois je les retrouve.
Grossir en mangeant des navets, y a de quoi se flinguer !
Y a une drogue dans le lait maternel pour que le bébé reste avec la mère.
Je peux bouffer de tout, j’ai l’immunité parlementaire.
Avec les nouveaux médicaments, le microbe peut quasiment plus se cacher.
Les nouveaux dentistes ont des formations modernes, ils disent pas « beurk » quand t’ouvres la bouche comme à l’époque.
Dix minutes avant de sortir du ventre de sa mère, le bébé range tout.
- J’ai 10 à chaque oreille.
- 10 c’est pour les yeux.
- Si vous voulez… Alors j’ai un œil à chaque oreille.
Dans le coma qu’on est un légume, c’est lequel de légume ?
Un nain presbyte peut pas lire l’heure à sa montre !
L’appendicite, on me l’a enlevée quatre fois.
J’avale la fumée que d’un côté, j’ai un poumon non-fumeur.
- La mode c’était le sida, maintenant c’est Alzheimer.
- Putain, je préfère la minijupe !
Encore heureux que le fœtus humain agrandisse pas son terrier.
C’est pas le moment d’aller à l’hôpital, tout le monde est malade là-dedans.
C’est un gène qui mange les graisses, t’as pas intérêt à le faire tomber dans le beurre.
Sport :
Le ski de descente ? Eh ben, je vois pas l’exploit.
Le coureur dopé qui a été arrêté, il était 50ème, je te raconte pas ce que prenaient les 49 qui sont arrivés avant lui.
Les sportifs français, ils ont l’air costauds, mais quand tu les vois à la gare, ils ont tous des valises à roulettes.
Le saut à la perche, ça ne sert à rien dans la vie, on ne court pas après le bus avec une perche.
- Une fois j’ai avalé un moustique en faisant du vélo.
- Moi du vélo j’en fais jamais, je suis pas insectivore, moi.
Tu me feras pas jouer au tiercé si c’est des autruches qui courent !
Ils le changent tous les combien, l’élastique du saut ?
Le footballeur est moins intelligent que le rugbyman, le rugbyman est moins intelligent que le tennisman, le tennisman est moins intelligent que le golfeur, c’est le seul qui a un pantalon long.
Le cyclisme, c’est pas loin d’être un handisport, ils ont des roues.
Art, culture :
Un mauvais roman posé sur un banc se rattrapera toujours par sa poésie, comme un con sous la pluie.
Nous on se plaint quand y a deux m, deux l, mais quand tu vois le chinois.
C’était pas la peine d’avoir un alphabet d’un million de lettres pour dire « Vive Mao ! Vive Mao ! »
Un film sur les insectes, oui mais avec Delon.
J’ai vu Independence Day et Ponette, les deux sont un peu longs.
Si on veut sauver les librairies, il faut qu’elles arrêtent de vendre des livres.
Quand c’est bon, c’est toujours un Mozart de la cuisine, un Picasso personne en mangerait.
L’artisan, il regarde que la prise électrique, tu peux mettre un Rodin à côté, il l’a pas vu.
Freud connaît rien à la folie, par rapport à Dostoïevski.
Jules Verne, les idées sont bien, mais c’est écrit comme dans Nous Deux.
- Valence, tout ce coin-là, c’est bourré d’artistes, à cause de la lumière.
- Moi chez moi j’allume, pas d’artistes.
À part Mozart, des juifs géniaux, cite-m’en un autre ?
Y a bien un mec qui a fait les peintures chez Picasso, c’est obligé.
Si les chanteurs d’opéra étaient assis comme les spectateurs, ils chanteraient moins longtemps.
Voltaire, c’était une sacrée tête de lard.
Chaque peintre a son monde, mais ils exposent tous au même endroit.
Au cinéma, quand on s’ennuie, on ne peut pas regarder par la fenêtre.
- Sur la table du jardin, en cinq minutes, le livre de poésies plein de fourmis.
- Si encore elles y connaissaient quelque chose…
…jamais personne s’appelle Henri dans la science-fiction.
Un nid en forme de Beaubourg, l’oiseau pond pas.
Depuis des années, Jean-Marie Gourio passe son temps dans les bars, à écouter les conversations. Il en publie régulièrement des recueils, sous le titre "Brèves de comptoir". Ce sont de petites phrases, de courts dialogues ou des conversations plus longues, c'est souvent pertinent et drôle, parfois poétique ou absurde, parfois touchant (beaucoup de ces buveurs sont chômeurs et déprimés).
C'est la France profonde et elle est souvent sympathique. Même les propos racistes ou agressifs doivent être relativisés, ils sont, visiblement, dus à un manque de confiance en soi, on critique les autres autant qu'on se critique soi-même ("l'intégration est faite, les Noirs sont aussi cons que nous", dit un de ces piliers de bistrot).
Je viens de lire deux de ces recueils, un récent et un plus ancien, 1500 pages en tout. J'en ai extrait quelques phrases, que je me suis amusée à classer par thèmes. Les voici, en espérant que ça vous plaira :
[u]Politique :[/u]
Faire avancer la France qu’il dit Hollande ! La France c’est pas une brouette !
Avec Hollande, en une journée on a déjà deux soldats tués ! Faut pas lui faire essuyer la vaisselle à ce mec-là !
La sécurité, l’immigration, c’est lié : mon beau-père il est noir et il est gendarme.
C’est jamais les pauvres qui font la révolution, les pauvres ils font la queue.
Le vote des femmes ?! Elles voudraient pas des bulletins parfumés non plus ?
Le problème de la démocratie c’est qu’on peut pas se révolter puisqu’on a choisi.
Chirac, faut lui donner un tabac à gérer, pas plus.
Hollande, il avait dit qu’il serait un président normal, mais finalement il fait comme tout le monde.
Si on donne le droit de vote aux étrangers, le problème c’est qu’y aura qu’eux qui iront voter.
Leur printemps arabe, ils ont beaucoup de morts et pas beaucoup de muguet.
Le chirurgien qui s’est retrouvé avec le cœur d’Eltsine dans la main, moi j’étais lui, ça partait au chat !
Poséidon, il était dieu de la mer, l’année d’après il passait pas à l’Éducation nationale.
Une femme président de la République ? Et pourquoi pas un chien ?
La France marche pas, alors pourquoi l’Europe ça marcherait ?
[u]Alcool :[/u]
- Tu sors pas voir l’éclipse ? Y en a une tous les 18 ans !
- J’ai pas fini mon demi, j’irai à l’autre.
- Une prune.
- À boire ou dans la gueule ?
Tout hier je suis pas descendu de mon verre, comme si j’étais dans un arbre.
Je vois pas comment l’alcoolisme peut être une maladie, l’alcool n’est pas un microbe.
Je suis une plante exotique, je me contente de très peu d’eau.
- Tu voulais un Perrier, tu bois un pastis ?
- Je suis dyslexique.
C’est dangereux de rouler bourré, mais à la campagne on n’a pas le choix.
Le bûcheron, il boit autant que l’arbre.
Tu me fais un sondage sur ce que je bois, je dis que je bois pas, alors leurs sondages, moi…
- Vous êtes de quelle génération ?
- La bière Dumesnil.
Tu picoles et t’es chômeur, tu cumules les mandats.
Allez, le dernier ! Mets-moi le Ricard palliatif !
Mes clients je les bague, alors si un jour on les retrouve dans un autre rade, on sait que c’est ici le pigeonnier.
- J’ai toujours envie des deux en même temps, le vin rouge et le vin blanc.
- C’est pas grave mémé, c’est pas grave, de toute façon t’as droit à rien.
Mon père buvait pas, ma mère buvait pas, je suis un autodidacte.
- Et mon kir, il vient à vélo ?
- Et un kirocipède, un !
Tu le télécharges ton kir, qu’on se barre !
Vous êtes bourguignonne ? Quel cépage ?
La bonne distance entre deux personnes, c’est 50 centilitres.
Ici la Kronenbourg, c’est la céréale locale.
C’est son chien qui le ramène chez lui, c’est sa mémoire externe.
[u]Religion:[/u]
Je ne crois pas qu’on n’existe plus après la mort, ça serait trop facile.
…les seuls qui mangent encore du poisson le vendredi, c’est les oiseaux de mer…
Pour le pape c’est facile de dire qu’on bat pas sa femme, il est pas marié.
Dieu, c’est une femme, il veut tout le temps qu’on soit ses enfants, un homme s’en foutrait.
Y a que Jésus sur la croix qui a le droit de rentrer dans les églises en short.
Même si tu bénis la mer, les poissons sont laïques.
- Il est bien voilé le soleil aujourd’hui.
- C’est musulman comme temps.
Je vois pas le rapport entre les huîtres et Jésus. [à propos de Noël]
Le Jour du Seigneur, c’est sur la 2. Si Dieu existait vraiment, ça passerait sur toutes les chaînes.
C’est quoi l’intérêt pour Dieu que tous les miracles se passent à Lourdes, il est pas le maire !
[u]Société :[/u]
À l’école j’ai rien appris et ça me sert encore.
- Ce sont des femmes qui louent leur ventre.
- Moi quand j’étais dans ma mère, j’ai rien payé.
J’ai gardé mon âme d’enfant, je hais mes parents !
Y a pas d’égalité à l’école, déjà à midi y en a qui auront des frites et d’autres des épinards.
L’égalité homme-femme, c’est une hypocrisie, elles dirigent déjà tout.
C’est fini le café du coin, tous les coins c’est des banques.
À la maternelle, à part marcher sur des tubes de gouache, je vois pas ce qu’ils font ?
À force qu’ils raccourcissent la couverture sociale, moi j’ai les pieds qui dépassent.
Être l’égale de l’homme, faut pas être tellement ambitieux.
La catastrophe, c’est que le seul exemple pour les jeunes c’est les parents.
On garde des tonnes de conneries dans le garage et les vieux on les fout à l’hospice parce qu’on n’a pas de place.
Elle le bourre de sucreries, après elle tape dessus, elle le colle devant la télé, elle l’embrasse, elle crie après, il faut s’arrêter ! Un chien, c’est pas un enfant !
- La famille, c’est la coquille de l’œuf.
- C’est pour ça que ça se casse !
L’intégration est faite, les Noirs sont aussi cons que nous.
Plus les maisons sont moches, plus le son de la télé est fort.
Le plus grand danger des autoroutes de l’information, une fois de plus, ça sera pour les hérissons de l’information…
La morale ça s’enseigne, alors qu’avant ça s’apprenait.
Les jeunes des cités, c’est ceux qu’on retrouve engagés chez les CRS.
Nous, à la maison, on a plus peur de la fin du mois que de la fin du monde.
Les jeunes filles en fleur, moi à 16 ans j’étais déjà en fruit, même en compote !
Le bleu de travail, c’est du tissu social.
On nous fait trier les poubelles, et eux ils se marient entre eux !
Le téléphone ça rapproche les hommes, mais si c’est pour dire qu’on viendra pas, c’est pas la peine.
L’arbre, tu le plantes dans le jardin, il reste là, il grandit avec toi, il est fidèle, il se barre pas avec un autre arbre plus jeune.
L’ascenseur social en panne, de toute façon il monte qu’au premier.
Si tu veux briller à table, le mieux encore c’est d’être un couvert.
[u]Santé :[/u]
On peut pas dire que je perds mes cheveux, chaque fois je les retrouve.
Grossir en mangeant des navets, y a de quoi se flinguer !
Y a une drogue dans le lait maternel pour que le bébé reste avec la mère.
Je peux bouffer de tout, j’ai l’immunité parlementaire.
Avec les nouveaux médicaments, le microbe peut quasiment plus se cacher.
Les nouveaux dentistes ont des formations modernes, ils disent pas « beurk » quand t’ouvres la bouche comme à l’époque.
Dix minutes avant de sortir du ventre de sa mère, le bébé range tout.
- J’ai 10 à chaque oreille.
- 10 c’est pour les yeux.
- Si vous voulez… Alors j’ai un œil à chaque oreille.
Dans le coma qu’on est un légume, c’est lequel de légume ?
Un nain presbyte peut pas lire l’heure à sa montre !
L’appendicite, on me l’a enlevée quatre fois.
J’avale la fumée que d’un côté, j’ai un poumon non-fumeur.
- La mode c’était le sida, maintenant c’est Alzheimer.
- Putain, je préfère la minijupe !
Encore heureux que le fœtus humain agrandisse pas son terrier.
C’est pas le moment d’aller à l’hôpital, tout le monde est malade là-dedans.
C’est un gène qui mange les graisses, t’as pas intérêt à le faire tomber dans le beurre.
[u]Sport :[/u]
Le ski de descente ? Eh ben, je vois pas l’exploit.
Le coureur dopé qui a été arrêté, il était 50ème, je te raconte pas ce que prenaient les 49 qui sont arrivés avant lui.
Les sportifs français, ils ont l’air costauds, mais quand tu les vois à la gare, ils ont tous des valises à roulettes.
Le saut à la perche, ça ne sert à rien dans la vie, on ne court pas après le bus avec une perche.
- Une fois j’ai avalé un moustique en faisant du vélo.
- Moi du vélo j’en fais jamais, je suis pas insectivore, moi.
Tu me feras pas jouer au tiercé si c’est des autruches qui courent !
Ils le changent tous les combien, l’élastique du saut ?
Le footballeur est moins intelligent que le rugbyman, le rugbyman est moins intelligent que le tennisman, le tennisman est moins intelligent que le golfeur, c’est le seul qui a un pantalon long.
Le cyclisme, c’est pas loin d’être un handisport, ils ont des roues.
[u]Art, culture :[/u]
Un mauvais roman posé sur un banc se rattrapera toujours par sa poésie, comme un con sous la pluie.
Nous on se plaint quand y a deux m, deux l, mais quand tu vois le chinois.
C’était pas la peine d’avoir un alphabet d’un million de lettres pour dire « Vive Mao ! Vive Mao ! »
Un film sur les insectes, oui mais avec Delon.
J’ai vu [i]Independence Day [/i]et [i]Ponette[/i], les deux sont un peu longs.
Si on veut sauver les librairies, il faut qu’elles arrêtent de vendre des livres.
Quand c’est bon, c’est toujours un Mozart de la cuisine, un Picasso personne en mangerait.
L’artisan, il regarde que la prise électrique, tu peux mettre un Rodin à côté, il l’a pas vu.
Freud connaît rien à la folie, par rapport à Dostoïevski.
Jules Verne, les idées sont bien, mais c’est écrit comme dans [i]Nous Deux[/i].
- Valence, tout ce coin-là, c’est bourré d’artistes, à cause de la lumière.
- Moi chez moi j’allume, pas d’artistes.
À part Mozart, des juifs géniaux, cite-m’en un autre ?
Y a bien un mec qui a fait les peintures chez Picasso, c’est obligé.
Si les chanteurs d’opéra étaient assis comme les spectateurs, ils chanteraient moins longtemps.
Voltaire, c’était une sacrée tête de lard.
Chaque peintre a son monde, mais ils exposent tous au même endroit.
Au cinéma, quand on s’ennuie, on ne peut pas regarder par la fenêtre.
- Sur la table du jardin, en cinq minutes, le livre de poésies plein de fourmis.
- Si encore elles y connaissaient quelque chose…
…jamais personne s’appelle Henri dans la science-fiction.
Un nid en forme de Beaubourg, l’oiseau pond pas.