par Teano » mar. 19 juin 2012, 9:41
Isabelle47 a écrit :Bonjour, Salesienne,
Que voulez-vous dire par "nous sommes toujours (perpétuellement) en conversion"?
On ne le serait pas une fois pour toute? même s'il y a des hauts et des bas, des moments de doutes, de remises en question ou même d'oubli - ce qui fait de notre foi une foi vivante... mais je suis peut-être un peu simpliste
ne m'en veuillez pas.
Chère Isabelle,
Voilà une question qu'elle est bonne ! En attendant la réponse de salésienne.
Je m'interroge moi-même encore sur la conversion. Si vous vous souvenez, j'en parle d'ailleurs dans mon récit, dans sa dernière partie. J'ai vécu 2 conversions : à 18 ans, un mouvement déterminant et une décision de suivre Jésus et à 37, pour dire au Seigneur : "je reviens !"
Entre les 2, n'étais-je donc plus chrétienne ? Ce serait considérer que Dieu s'était vraiment désintéressé de moi et que mon baptême ne valait rien. Ce n'est pas possible. Alors, qu'est-ce que la conversion ? Un moment très fort et unique où le non-chrétien devient chrétien ou la conversion est-elle ouverte à tous, y compris au chrétien égaré, perdu, désespéré ?
Il me semble que la conversion implique un mouvement perpétuel du coeur et de l'âme vers Jésus. N'y-a-t-il pas une contradiction avec le fait d'
être chrétien qui implique un état, un
statut donc une forme de stabilité qui peut confiner à l'immobilité ? Peut-on se satisfaire d'un certain rythme dans notre vie chrétienne, autour de pratiques et de croyances ou faut-il être capable de se remettre en question à fond pour développer notre vie chrétienne et renouveler sans cesse notre rencontre avec le Christ Sauveur ? Et pour voir des pesanteurs invisibles dans notre vie qui sont des brèches par lesquelles les camions du péché peuvent s'engouffrer ?
A quel moment un chrétien peut-il se sentir "assez" chrétien pour se dispenser de faire des efforts dans la pénitence autant que dans la sainteté ?
Je suis en train de lire "Se confesser à l'école des saints" du Père Max Huot de Longchamp. Il décrit 2 types de confessions :
- la première, que j'ai personnellement vécue, est celle du retour fracassant du pécheur vers le Christ. C'est un moment très fort parce qu'il y a immanquablement de graves péchés à confesser. Elle est vraiment
réconciliation.
- la seconde est indispensable à la construction d'une vie chrétienne, qui n'est pas exempte de péchés mais si la première est sincère, le pécheur repentant s'éloigne de son péché. Il n'est pas parfait loin s'en faut, mais il mène une vie ancrée en Christ.
Elle demande pourtant toujours ce mouvement vers Jésus.
On retrouve la même idée dans la conversion : le fracas et la tempête d'un moment et la brise légère d'une vie renouvelée. Les 2 sont conversions.
J'espère avoir été claire parce que, en réalité, je n'ai pas de réponse mais uniquement des questions...
In Christo,
[quote="Isabelle47"]Bonjour, Salesienne,
Que voulez-vous dire par "nous sommes toujours (perpétuellement) en conversion"?
On ne le serait pas une fois pour toute? même s'il y a des hauts et des bas, des moments de doutes, de remises en question ou même d'oubli - ce qui fait de notre foi une foi vivante... mais je suis peut-être un peu simpliste :) ne m'en veuillez pas.[/quote]
Chère Isabelle,
Voilà une question qu'elle est bonne ! En attendant la réponse de salésienne.
Je m'interroge moi-même encore sur la conversion. Si vous vous souvenez, j'en parle d'ailleurs dans mon récit, dans sa dernière partie. J'ai vécu 2 conversions : à 18 ans, un mouvement déterminant et une décision de suivre Jésus et à 37, pour dire au Seigneur : "je reviens !"
Entre les 2, n'étais-je donc plus chrétienne ? Ce serait considérer que Dieu s'était vraiment désintéressé de moi et que mon baptême ne valait rien. Ce n'est pas possible. Alors, qu'est-ce que la conversion ? Un moment très fort et unique où le non-chrétien devient chrétien ou la conversion est-elle ouverte à tous, y compris au chrétien égaré, perdu, désespéré ?
Il me semble que la conversion implique un mouvement perpétuel du coeur et de l'âme vers Jésus. N'y-a-t-il pas une contradiction avec le fait d'[u]être[/u] chrétien qui implique un état, un [u]statut[/u] donc une forme de stabilité qui peut confiner à l'immobilité ? Peut-on se satisfaire d'un certain rythme dans notre vie chrétienne, autour de pratiques et de croyances ou faut-il être capable de se remettre en question à fond pour développer notre vie chrétienne et renouveler sans cesse notre rencontre avec le Christ Sauveur ? Et pour voir des pesanteurs invisibles dans notre vie qui sont des brèches par lesquelles les camions du péché peuvent s'engouffrer ?
A quel moment un chrétien peut-il se sentir "assez" chrétien pour se dispenser de faire des efforts dans la pénitence autant que dans la sainteté ?
Je suis en train de lire "Se confesser à l'école des saints" du Père Max Huot de Longchamp. Il décrit 2 types de confessions :
- la première, que j'ai personnellement vécue, est celle du retour fracassant du pécheur vers le Christ. C'est un moment très fort parce qu'il y a immanquablement de graves péchés à confesser. Elle est vraiment [b]réconciliation[/b].
- la seconde est indispensable à la construction d'une vie chrétienne, qui n'est pas exempte de péchés mais si la première est sincère, le pécheur repentant s'éloigne de son péché. Il n'est pas parfait loin s'en faut, mais il mène une vie ancrée en Christ. [b]Elle demande pourtant toujours ce mouvement vers Jésus[/b].
On retrouve la même idée dans la conversion : le fracas et la tempête d'un moment et la brise légère d'une vie renouvelée. Les 2 sont conversions.
J'espère avoir été claire parce que, en réalité, je n'ai pas de réponse mais uniquement des questions...
In Christo,