Dans le même esprit, voici l'article que nous avons rédigé pour la revue diocésaine avec une amie correctrice d'édition (professionnelle) :
saint ! Saint ! St ! … le Seigneur
ou comment orthographier correctement le nom de nos paroisses
Comment écrire correctement et sans fautes (quoique les fautes d’orthographe soient des fautes bien vénielles) les noms de nos paroisses et de nos églises.
saint ? ou Saint ?
Le nom d’une paroisse ou d’un édifice forme un nom propre composé, lié par un ou des traits d’union, où le qualificatif
saint prend part au nouveau nom ainsi composé. Ce nom comporte donc autant de majuscules que de mots. La règle est la même pour tous les noms propres :
la chapelle Saint-Jean-Bosco est située rue Victor-Hugo.
En revanche, devant le prénom du saint patron ou de la sainte patronne,
saint (ou
bienheureux, ou tout autre qualificatif) reste un adjectif et prend une minuscule. Il n’a pas à être suivi par un trait d’union : ainsi,
la cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte est dédiée à saint Cyr et à sainte Julitte, ou encore
aux saints Cyr et Julitte.
Les noms de lieux ?
On distingue ce qui qualifie la localisation de l’édifice ou de la paroisse et ce qui qualifie la personne à qui ce nom se réfère : dans
Notre-Dame de Paris (avec un seul trait d’union),
Paris qualifie un lieu, tandis qu’
une église Notre-Dame-de-Lourdes (avec trois traits d’union) fait référence à la Vierge Marie apparue à Lourdes. Petit moyen mnémotechnique : si vous pouvez remplacer
de par
à (e.g. la
cathédrale Notre-Dame à Paris), il n'y a pas lieu de mettre de traits d'union entre les mots.
Les qualificatifs ?
Le principe de construction des noms composés (majuscules et traits d'union) est le même. Dans ce cas, la majuscule est également de rigueur pour le qualificatif : la
chapelle Saint-Grégoire-le-Grand est dédiée à saint Grégoire le grand.
Les choses se compliquent pour les noms longs, multipliant les titres et qualificatifs :
l'oratoire Vénérable-Don-Jean-Baptiste-Delaveyne doit son nom au vénérable don Jean-Baptiste Delaveyne.
Les nombres ?
Les nombres s’écrivent de préférence en lettres (
place du Quatre-Septembre), mais l'écriture en chiffre, quoique moins correcte, est tolérée (
rue du 14-Juillet). Pourtant cette règle générale connaît deux exceptions.
Première exception : les nombres donnant un rang d’ordre après un prénom, s’écrivent en chiffres romains et sont reliés par un trait d’union :
lycée Henri-IV. Ainsi
le pape saint Jean-Paul II a donné son nom à l’église Saint-Jean-Paul-II.
Exception à l'exception : le premier d’une succession est un nombre ordinal dont le suffixe est (si possible) écrit en exposant : la réunion aura lieu à la
salle Jean-Paul-Ier (mauvais exemple : ce forum ne permet la mise en exposant, ce qui nous oblige à tolérer l'écriture sans exposant).
St ? et Ste ?
Enfin, le mot
saint ne devrait jamais s’abréger dans un nom composé, et ne devrait notamment jamais être remplacé par
St. Ce qui est acceptable dans un agenda ou dans un texto est à éviter dans un titre, une phrase, un texte rédigé.
C., correctrice d'édition
J., commission d’art sacré
Dans le même esprit, voici l'article que nous avons rédigé pour la revue diocésaine avec une amie correctrice d'édition (professionnelle) :
[centrer][b]saint ! Saint ! St ! … le Seigneur
ou comment orthographier correctement le nom de nos paroisses
[/b][/centrer]
Comment écrire correctement et sans fautes (quoique les fautes d’orthographe soient des fautes bien vénielles) les noms de nos paroisses et de nos églises.
[b]saint ? ou Saint ?[/b]
Le nom d’une paroisse ou d’un édifice forme un nom propre composé, lié par un ou des traits d’union, où le qualificatif [i]saint[/i] prend part au nouveau nom ainsi composé. Ce nom comporte donc autant de majuscules que de mots. La règle est la même pour tous les noms propres : [i]la chapelle Saint-Jean-Bosco est située rue Victor-Hugo[/i].
En revanche, devant le prénom du saint patron ou de la sainte patronne, [i]saint[/i] (ou [i]bienheureux[/i], ou tout autre qualificatif) reste un adjectif et prend une minuscule. Il n’a pas à être suivi par un trait d’union : ainsi, [i]la cathédrale Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte est dédiée à saint Cyr et à sainte Julitte[/i], ou encore [i]aux saints Cyr et Julitte[/i].
[b]Les noms de lieux ?[/b]
On distingue ce qui qualifie la localisation de l’édifice ou de la paroisse et ce qui qualifie la personne à qui ce nom se réfère : dans [i]Notre-Dame de Paris[/i] (avec un seul trait d’union), [i]Paris[/i] qualifie un lieu, tandis qu’[i]une église Notre-Dame-de-Lourdes[/i] (avec trois traits d’union) fait référence à la Vierge Marie apparue à Lourdes. Petit moyen mnémotechnique : si vous pouvez remplacer [i]de[/i] par [i]à[/i] (e.g. la [i]cathédrale Notre-Dame à Paris[/i]), il n'y a pas lieu de mettre de traits d'union entre les mots.
[b]Les qualificatifs ?[/b]
Le principe de construction des noms composés (majuscules et traits d'union) est le même. Dans ce cas, la majuscule est également de rigueur pour le qualificatif : la [i]chapelle Saint-Grégoire-le-Grand est dédiée à saint Grégoire le grand[/i].
Les choses se compliquent pour les noms longs, multipliant les titres et qualificatifs : [i]l'oratoire Vénérable-Don-Jean-Baptiste-Delaveyne doit son nom au vénérable don Jean-Baptiste Delaveyne[/i].
[b]Les nombres ?[/b]
Les nombres s’écrivent de préférence en lettres ([i]place du Quatre-Septembre[/i]), mais l'écriture en chiffre, quoique moins correcte, est tolérée ([i]rue du 14-Juillet[/i]). Pourtant cette règle générale connaît deux exceptions.
Première exception : les nombres donnant un rang d’ordre après un prénom, s’écrivent en chiffres romains et sont reliés par un trait d’union : [i]lycée Henri-IV.[/i] Ainsi [i]le pape saint Jean-Paul II a donné son nom à l’église Saint-Jean-Paul-II.[/i]
Exception à l'exception : le premier d’une succession est un nombre ordinal dont le suffixe est (si possible) écrit en exposant : la réunion aura lieu à la [i]salle Jean-Paul-Ier[/i] (mauvais exemple : ce forum ne permet la mise en exposant, ce qui nous oblige à tolérer l'écriture sans exposant).
[b]St ? et Ste ?[/b]
Enfin, le mot [i]saint[/i] ne devrait jamais s’abréger dans un nom composé, et ne devrait notamment jamais être remplacé par [i]St[/i]. Ce qui est acceptable dans un agenda ou dans un texto est à éviter dans un titre, une phrase, un texte rédigé.
C., correctrice d'édition
J., commission d’art sacré