Bonjour Perlum Pimpum,
je suis pour ma part d'accord avec tout ce que vous écrivez, mais je ne comprends pas l'objet de vos réserves, comme s'il y avait une interprétation possible de mon propos qui ne serait pas bonne.
Cela m'intrigue et je vous prierai de vous livrer à l'exercice de me la décrire pour que je comprenne le schmilblick. Peut-être y aurait-il alors discussion car jusqu'alors je la cherche sans la trouver vraiment.
J'avais évoqué la tournure d'esprit, mais à vrai dire il se pourrait que cela soit la conséquence de ce que vous avez écrit à Ombiace ci-dessous :
Perlum Pimpum a écrit : ↑ven. 15 oct. 2021, 10:27
. Étant augustinien quant à la question de la « nature pure » (que je nie), et extrêmement pessimiste sur la destinée humaine (l’humanité est une masse de damnation dont peu échappent), je ne peux que regarder avec circonspection et répugnance de telles doctrines.
Il me semble difficile de nos jours de conduire une pastorale fondée sur l'Amour en partageant ce point de vue !
Je précise que je crois en l'enfer et sa nécessité, je ne crois pas qu'il ne sera pas habité un jour, mais je ne me livrerai jamais à une spéculation sur le nombre ou le % de damnés. Tout en tenant comme pouvant être une vérité de foi qu'il sera sup à 50%...
Une telle vision incite à développer une contrition imparfaite, au détriment de la parfaite, ce que je crois préjudiciable à cet appel à l'Amour.
Pouvez-vous m'indiquer des éléments qui vous ont donné cette conviction qui ne peut être qu'intuitive ?
Je voudrais ajouter que la vision ciel/enfer me paraît un peu simpliste (je crois aux dogmes !) et ne répondant pas à toutes les subtilités des évangiles.
J'en donnerai 2 sources : ces personnes qui auront leur récompense pour un seul verre d'eau servi, ou les oeuvres de miséricorde accomplies sans même savoir à qui (Mathieu) : il me semble difficile de réduire la récompense annoncée à une moins grande souffrance en enfer ou une durée réduite de purgatoire...
Et c'est ainsi qu'il y aura "plusieurs demeures dans la maison du Père".
Si dès ici-bas la vie est évolutions, mutations, changements, transgressions, pardons, débordante, il me semble difficile de croire que ce ne sera pas vrai en encore plus grand dans l'au-delà et que chacun sera "stabilisé" - encore une fois, je ne refuse pas pour autant la distinction, mais elle ne résout pas tout !.
En fait, si, il y a peut-être quelque chose qui nous séparerait quand vous écrivez : "si elle présuppose la foi à titre de disposition" car ensuite le dépassement évoqué suppose de votre part sa présence encore, si je ne me trompe. Or je crois en la grâce surérogatoire,.. (Ce qui est un peu différent des thèses des théologiens que vous avez cité, car "tout est grâce".)