par prodigal » sam. 06 mars 2021, 11:11
Je suis malheureusement incompétent en physique et ne peut vous répondre précisément.
Toutefois l'aspect logique de la question, qui rejoint la métaphysique, m'intéresse.
Le problème tel que je me le pose est le suivant. Je veux bien admettre qu'un élément puisse se trouver à deux endroits en même temps, ou bien avoir deux états contraires en même temps, si quelqu'un de très savant me le dit. Mais je lui poserai la question de savoir ce que concrètement cela veut dire. Est-ce que, déjà, cela veut dire quelque chose ou rien? Est-ce intelligible ou inintelligible? Si c'est inintelligible, vous comprendrez que je me refuse à le croire. Je ne suis pas prêt à croire ce qui est absurde, sous prétexte que ce serait scientifique. Donc, je postule que cela veut dire quelque chose.
Or, il me semble qu'il n'y a que deux pistes pour donner du sens à ce qui paraît contradictoire.
La première, je l'appellerai réaliste. La contradiction n'est qu'apparente, et tient à notre approche trop approximative du réel. Par exemple, nous croyons qu'un électron est forcément un corpuscule, d'où nous induisons qu'il ne peut être à deux endroits en même temps. Mais d'où tenons-nous qu'il n'y a que des corpuscules? N'y aurait-il pas des états non crépusculaires de la matière? (Je prie les scientifiques compétents de bien vouloir me pardonner le caractère simpliste de mon propos, je ne peux pas faire mieux!
) Auquel cas la contradiction serait à dépasser, par la découverte d'une théorie qui l'intégrerait dans une cohérence d'ordre supérieur.
La seconde, je l'appellerais subjectiviste. La contradiction est bien là, mais elle tient à ce qu'elle ne porte pas sur un état de choses, mais elle est relative à l'armature théorique de nos représentations, fondées sur une grille mathématique qui n'est pas dans les choses, mais seulement dans la pensée de celui qui étudie les choses.
Qu'en déduire? A mon avis pas grand chose qui puisse avoir une portée métaphysique, et en particulier pas grand chose qui puisse ébranler la foi. Sinon que la connaissance humaine est à jamais limitée, et qu'il faut se méfier des théories absolues, qui prétendraient énoncer des vérités métaphysiques définitives validées par un protocole expérimental sophistiqué. La métaphysique portant sur ce qui dépasse notre expérience, aucune expérience ne peut être concluante en métaphysique.
En particulier, il me paraît clair qu'aucune expérience n'invalidera jamais le principe de non-contradiction. C'est ce que j'ai voulu tenter d'expliquer ici.
Je suis malheureusement incompétent en physique et ne peut vous répondre précisément.
Toutefois l'aspect logique de la question, qui rejoint la métaphysique, m'intéresse.
Le problème tel que je me le pose est le suivant. Je veux bien admettre qu'un élément puisse se trouver à deux endroits en même temps, ou bien avoir deux états contraires en même temps, si quelqu'un de très savant me le dit. Mais je lui poserai la question de savoir ce que concrètement cela veut dire. Est-ce que, déjà, cela veut dire quelque chose ou rien? Est-ce intelligible ou inintelligible? Si c'est inintelligible, vous comprendrez que je me refuse à le croire. Je ne suis pas prêt à croire ce qui est absurde, sous prétexte que ce serait scientifique. Donc, je postule que cela veut dire quelque chose.
Or, il me semble qu'il n'y a que deux pistes pour donner du sens à ce qui paraît contradictoire.
La première, je l'appellerai réaliste. La contradiction n'est qu'apparente, et tient à notre approche trop approximative du réel. Par exemple, nous croyons qu'un électron est forcément un corpuscule, d'où nous induisons qu'il ne peut être à deux endroits en même temps. Mais d'où tenons-nous qu'il n'y a que des corpuscules? N'y aurait-il pas des états non crépusculaires de la matière? (Je prie les scientifiques compétents de bien vouloir me pardonner le caractère simpliste de mon propos, je ne peux pas faire mieux! :D ) Auquel cas la contradiction serait à dépasser, par la découverte d'une théorie qui l'intégrerait dans une cohérence d'ordre supérieur.
La seconde, je l'appellerais subjectiviste. La contradiction est bien là, mais elle tient à ce qu'elle ne porte pas sur un état de choses, mais elle est relative à l'armature théorique de nos représentations, fondées sur une grille mathématique qui n'est pas dans les choses, mais seulement dans la pensée de celui qui étudie les choses.
Qu'en déduire? A mon avis pas grand chose qui puisse avoir une portée métaphysique, et en particulier pas grand chose qui puisse ébranler la foi. Sinon que la connaissance humaine est à jamais limitée, et qu'il faut se méfier des théories absolues, qui prétendraient énoncer des vérités métaphysiques définitives validées par un protocole expérimental sophistiqué. La métaphysique portant sur ce qui dépasse notre expérience, aucune expérience ne peut être concluante en métaphysique.
En particulier, il me paraît clair qu'aucune expérience n'invalidera jamais le principe de non-contradiction. C'est ce que j'ai voulu tenter d'expliquer ici.