par Cinci » ven. 17 sept. 2021, 14:22
Ephraïm :
Cela ne dédouane absolument pas Judas de sa culpabilité, mais cela permet d'éviter de faire de sa trahison le point de départ de la Passion et la condition sine qua non de notre rédemption. Au final il n'a joué aucun rôle réel dans la Passion.
Qu'en pensez-vous?
Je suis d'accord avec ce que vous avez dit. C'est vrai que Judas n'était pas indispensable à la concrétisation du projet des ennemis de Jésus. Ces derniers auraient pu se passer du concours d'un traître parmi le groupe rapproché des disciples ou quelqu'un d'autre que Judas aurait-il pu être soudoyé.
Le cas de Judas, c'est ce que l'animateur de la retraite essaie de montrer dans la vidéo, nous renverrait plutôt au fait de la menace que le péché fait peser sur chacun d'entre nous, à l'instar de Judas, par rapport à notre propre salut éventuel. L'animateur fait remarquer à un moment donné (dans la première vidéo) comment Judas aura pu passer trois ans en contact étroit avec Jésus, avoir été témoin des grands miracles et ... et finir par trahir quand même. Un processus d'endurcissement se sera mis en place et qui a fini par rendre impossible le repentir de Judas. C'est le drame à la fin ! Saint Alphonse de Liguori, disait l'animateur, nous conseillait de penser qu'il se trouve actuellement des gens en enfer, et qui, pourtant, un jour, auront pu avoir été plus saints que nous pourrions l'être dans le moment. Dans sa réflexion, il aurait semblé que le saint pensait également à Judas. Le saint expliquait pourquoi le fait de prier pour obtenir la persévérance finale était important.
Tout le contraire de ce vont suggérer (malicieusement, en réalité) ceux qui feraient de Judas un bon complice de Jésus et parce que Jésus aurait soi-disant souhaité faire tenir ce rôle utile de traître à Judas pour son grand oeuvre à lui, Michael Voris explique - et il le fait très bien, c'est ce que j'aime aussi dans son topo - mais comment Jésus aura cherché au contraire à amener Judas à se repentir de sa mauvaise voie, à ne pas sombrer dans la trahison. Même qu'une partie de sa démonstration est une découverte pour moi. Il fait ressortir la délicatesse de Jésus qui aura toujours protégé Judas à quelque part. Ayant toujours su qu'il allait le trahir, il ne l'a jamais dénoncé parmi le groupe des disciples. Parce que jusqu'au bout il aura espéré et agi aussi de telle sorte qu'un revirement puisse s'opérer chez Judas. Compris au moment du dernier repas la veille de la Passion. Jésus s'ouvre enfin sur le fait que l'un dans le groupe va le trahir. A ce moment-là, Judas a déjà trahi Jésus et il s'est déjà entendu avec les autres. Judas trahit et il le sait, Jésus lui fait savoir qu'il le sait qu'il va le trahir, même si les autres ne le réalisent pas. Le geste que fait Jésus de servir une bouchée à Judas, dit Michael Voris, serait un geste très signifiant dans la culture orientale de l'époque; une chose que j'ignorais jusqu'ici. Ce geste est celui que l'on employait pour indiquer sans équivoque la très grande affection que nous éprouverions pour cet autre. Jésus dit à Judas l'affection qu'il conserve pour lui, en dépit du fait qu'il vient de lui révéler qu'il connaissait son plan. C'est une sorte de perche qui est tendue pour donner une nouvelle occasion à Judas de se repentir. Jésus ouvre de nouveau une porte, que Satan va s'empresser de vouloir refermer. La nature amicale très appuyée du geste de Jésus envers Judas aide aussi à comprendre comment les autres auront pu ne s'apercevoir de rien. Selon Michael Voris toujours, le mot de saint Jean qui signale la ténèbre lorsque Judas quitte le groupe serait en fait une confirmation qu'à ce moment-là Judas aurait été perdu. Dans la semaine pascale, c'était la pleine lune dehors et il ne faisait pas si sombre à l'extérieur, La «nuit noire» dont saint Jean parle n'est autre que celle de la perdition. La ténèbre extérieure ...
[quote]Ephraïm :
Cela ne dédouane absolument pas Judas de sa culpabilité, mais cela permet d'éviter de faire de sa trahison le point de départ de la Passion et la condition sine qua non de notre rédemption. Au final il n'a joué aucun rôle réel dans la Passion.
Qu'en pensez-vous?[/quote]
Je suis d'accord avec ce que vous avez dit. C'est vrai que Judas n'était pas indispensable à la concrétisation du projet des ennemis de Jésus. Ces derniers auraient pu se passer du concours d'un traître parmi le groupe rapproché des disciples ou quelqu'un d'autre que Judas aurait-il pu être soudoyé.
Le cas de Judas, c'est ce que l'animateur de la retraite essaie de montrer dans la vidéo, nous renverrait plutôt au fait de la menace que le péché fait peser sur chacun d'entre nous, à l'instar de Judas, par rapport à notre propre salut éventuel. L'animateur fait remarquer à un moment donné (dans la première vidéo) comment Judas aura pu passer trois ans en contact étroit avec Jésus, avoir été témoin des grands miracles et ... et finir par trahir quand même. Un processus d'endurcissement se sera mis en place et qui a fini par rendre impossible le repentir de Judas. C'est le drame à la fin ! Saint Alphonse de Liguori, disait l'animateur, nous conseillait de penser qu'il se trouve actuellement des gens en enfer, et qui, pourtant, un jour, auront pu avoir été plus saints que nous pourrions l'être dans le moment. Dans sa réflexion, il aurait semblé que le saint pensait également à Judas. Le saint expliquait pourquoi le fait de prier pour obtenir la persévérance finale était important.
Tout le contraire de ce vont suggérer (malicieusement, en réalité) ceux qui feraient de Judas un bon complice de Jésus et parce que Jésus aurait soi-disant souhaité faire tenir ce rôle utile de traître à Judas pour son grand oeuvre à lui, Michael Voris explique - et il le fait très bien, c'est ce que j'aime aussi dans son topo - mais comment Jésus aura cherché au contraire à amener Judas à se repentir de sa mauvaise voie, à ne pas sombrer dans la trahison. Même qu'une partie de sa démonstration est une découverte pour moi. Il fait ressortir la délicatesse de Jésus qui aura toujours protégé Judas à quelque part. Ayant toujours su qu'il allait le trahir, il ne l'a jamais dénoncé parmi le groupe des disciples. Parce que jusqu'au bout il aura espéré et agi aussi de telle sorte qu'un revirement puisse s'opérer chez Judas. Compris au moment du dernier repas la veille de la Passion. Jésus s'ouvre enfin sur le fait que l'un dans le groupe va le trahir. A ce moment-là, Judas a déjà trahi Jésus et il s'est déjà entendu avec les autres. Judas trahit et il le sait, Jésus lui fait savoir qu'il le sait qu'il va le trahir, même si les autres ne le réalisent pas. Le geste que fait Jésus de servir une bouchée à Judas, dit Michael Voris, serait un geste très signifiant dans la culture orientale de l'époque; une chose que j'ignorais jusqu'ici. Ce geste est celui que l'on employait pour indiquer sans équivoque la très grande affection que nous éprouverions pour cet autre. Jésus dit à Judas l'affection qu'il conserve pour lui, en dépit du fait qu'il vient de lui révéler qu'il connaissait son plan. C'est une sorte de perche qui est tendue pour donner une nouvelle occasion à Judas de se repentir. Jésus ouvre de nouveau une porte, que Satan va s'empresser de vouloir refermer. La nature amicale très appuyée du geste de Jésus envers Judas aide aussi à comprendre comment les autres auront pu ne s'apercevoir de rien. Selon Michael Voris toujours, le mot de saint Jean qui signale la ténèbre lorsque Judas quitte le groupe serait en fait une confirmation qu'à ce moment-là Judas aurait été perdu. Dans la semaine pascale, c'était la pleine lune dehors et il ne faisait pas si sombre à l'extérieur, La «nuit noire» dont saint Jean parle n'est autre que celle de la perdition. La ténèbre extérieure ...