Bonjour,
Goudouane a écrit : L'homosexualité n'est pas à comparer avec l'hétérosexualité comme une alternative, ou comme son contraire.L'hétérosexualité est la forme naturelle de sexualité.
L'homosexualité n'est pas le contraire de l'hétérosexualité effectivement. Mais elle est une alternative au sens où dans l'homosexualité le partenaire de même sexe est de substitution au partenaire de l'autre sexe. L'homosexualité n'est pas la seule alternative au partenaire de l'autre sexe, les humains peuvent s'accoupler avec tout autre objet de substitution : enfant, cadavre, poupée gonflable, animal, et tous les objets dont la forme permet un accouplement.
Goudouane a écrit :L'homosexualité étant une altération d'une sexualité naturelle, nous sommes donc en face d'une pathologie qui a des conséquences sur le comportement de la personne,
Ce n'est pas parce que l'homosexualité est une altération de la sexualité naturelle qu'elle est forcément une pathologie. En l'absence de partenaire de l'autre sexe, l'être humain peut se reporter sur un partenaire de substitution. Les cas d'homosexualité circonstancielles sont nombreux et connus : chez les marins, les prisonniers, les militaires... chez ceux qui du fait d'une situation particulière ne peuvent satisfaire leur appétit sexuel qu'avec un partenaire du même sexe, de substitution à un partenaire absent de l'autre sexe. On ne peut à l'évidence pas parler de pathologie dans ces cas-là. Dans le cas de l'homosexualité, le lien entre "altération de la sexualité naturelle" et pathologie est injustifié, c'est une erreur d'origine freudienne, qui se produit du fait du freudisme ambiant et sans autre justification.
De plus vous présentez l'homosexualité comme une "altération" qui ne serait pas une "alternative"... ce qui est incohérent. En l'impossibilité de s'accoupler avec un partenaire de l'autre sexe, l'être humain peut se reporter sur tout autre partenaire - humain, animal, cadavre, objet - sans aucune limite connue, les substituts possibles étant infinis.
Ce n'est donc pas le substitut qui est déterminé mais l'impossibilité qui est déterminante, qui est ici la seule détermination.
Goudouane a écrit :d'ordre pulsionnelles, ou de TOC ( Tique Obsessionnel Compulsif).
Même chose, si l'homosexualité relevait de pulsions ou de TOC, comment la "bi-sexualité" serait-elle possible ? C'est encore du freudisme ambiant. Sans justification.
Goudouane a écrit :C'est donc bien plus complexe que cela malheureusement!
Complexe... le mot est lâché. La complexité ici, vient de l'affirmation idéologique et dogmatique de la détermination des sexualités alternatives ou déviantes. La vérité est que c'est bien plus simple que cela. Il n'y a ni "tendances", ni "orientations", ni "pulsions" sexuelles déterminées. Mais une sexualité humaine indéterminée qui en l'impossibilité d'un accouplement hétérosexuel se cherche un assouvissement avec quelque partenaire de substitution que ce soit. Les motifs de cette impossibilité peuvent être variés et plus ou moins profonds, l'important est de comprendre qu'il ne s'agit ni de pathologie ni de d'orientation ou tendance déterminée.
Goudouane a écrit :mais pour l'homosexuel ce don est pratiquement impossible, puisque ses pulsions peuvent le conduire là où au plus profond de lui-même il ne veut pas!
C'est toujours la même erreur : il n'y a aucune preuve que des choses telles que des pulsions déterminées existent. Au contraire, l'infini éventail des possibles partenaires de substitution montre que s'il y a détermination elle ne réside que dans l'impossibilité première de s'accoupler avec l'autre sexe. C'est comme un torrent qui serait barré : l'eau se cherche un chemin par où elle peut passer et ce passage, ce débordement, sont indéterminés. Ce n'est pas l'appétit sexuel qui est informé selon des "pulsions" déterminées, c'est l'impossibilité de rejoindre l'autre sexe et les possibilités offertes par les circonstances qui produisent les sexualités déviantes ou alternatives.
Goudouane a écrit :Il ne peut donc pas acquérir de maturité affective, c'est une véritable amputation psychologique n'en déplaise à ceux qui considèrent l'homosexualité comme une autre forme normale de sexualité.
Il semble que vous preniez la problème à l'envers : ce n'est pas l'homosexualité qui empêche la "maturité affective", c'est le manque de maturité affective qui produit l'homosexualité. Plutôt que maturité affective, il vaudrait mieux dire liberté affective ou liberté tout court, liberté de rejoindre l'autre sexe.